dimanche 22 juin 2008

Fantasmes


Pour les femmes il s'agit bien souvent du prince charmant.

Ça commence à un très jeune âge (ma fille a 5 ans, tombée dans le piège déjà) et pour certaines la quête durera toute une vie. On a inventé un fantasme féminin du prince charmant qui vient sauver la demoiselle en détresse et qui est beau, fin, courtois et impeccable lorsque madame a un besoin. Un besoin qui se limite souvent à être attentionné et disponible.

Une barbie quoi.

En fait même pour Barbie on a inventé Ken.
Ma comparaison ne tient pas la route.

En vieillissant la fillette devient jeune fille et constate qu'un garçon ben des fois c'est con. Et peu à peu le mythe se désintègre. Force est d'admettre, lorsqu'arrivé à la vie d'adulte bien souvent, que l'homme n'a rien du prince charmant ou si peu.

Mais la plupart des femmes ferment les yeux et font avec. Quelques unes traineront leur désillusions quelques années amères et quelques-unes resteront marquées à jamais de la fin de l'illusion.

Pour les hommes ce sont souvent autres choses.
Des voitures, des constructions, des réalisations, des créations qui compenseront notre incapacité à porter de l'enfant en soi. D'ailleurs pour la plupart les fantasmes les plus populaires sont les plaisirs de courte durée qui se résument en général à des élu(cul)brations sexuelles. C'est bien connu réaliser son fantasme sexuel ce n'est jamais à la hauteur du rêve.
Pour moi c'est les villes.

Barcelone, Reikjavic, Berlin, Baloa, Londres mais surtout New York. Des endroits que je n'ai jamais visité autrement que par les films, la télé, la littérature ou la musique mais qui me font rêver.
En fait ce n'est pas complètement vrai.

Londres j'ai visité en 1995 mais pas assez longtemps. Une semaine qui est passée trop vite. J'aurais souhaité m'oublier à Picadilly Circus. Ce moment a renforcé mon amour total pour cette ville.
New York je suis "passé" sur le chemin du retour de la Floride et j'ai fait la fascinante visite d'Ellis Island. Dans le temps où il y avait encore deux tours jumelles. Un passage éclair où le soir même je dormais dans mon lit de Montréal.

J'ai été élevé sur un coin de rue circulant toute ma jeunesse. Chaque soir où je me couchais j'avais sur mon mur de chambre le trio de couleurs des feux de circulation qui passait du vert au jaune et puis au rouge. Je crois que c'est là que j'y ai développé un amour inconditionnel pour la ville et son bitume. Très tôt j'ai su que je devais habiter au moins Montréal. Mais dans le rétroviseur j'ai toujours eu New York.

Au tournant du Millénaire j'ai travaillé pour un poste de télévision et j'ai planché trois week-end jour et nuit sur l'histoire de New York. Ceci a aussi renforcé mon amour pour cette ville surtout TriBeCa, SoHo et Greenwich Village. Bien que je n'ai jamais visité ses lieux, encore aujourd'hui je fantasme sur ces trois humbles ElDorado personnels. L'automne surtout.

Tout comme le fantasme féminin ou les fantasmes sexuels, je ne peux qu'être déçu le jour où je visiterai cette "City where we never sleep" ( I barely do anyway!) mais ce sera un moindre mal car j'aurai au moins ma bonne part de rêve en banque derrière les yeux et une nouvelle version devant.

Septembre 2008. Ma resplendissante amoureuse et moi nous taperons trois jours/deux dodos à New York.

Ce sera l'automne.
Ce ne sera surement pas aussi parfait que je me l'imagine mais ça goûtera presque le bonheur. j'aurai ma Sally 'a mes côtés.

J'ai écouté la fin de la quatrième saison d'une série américaine aujourd'hui. Une série où l'action se déroule au coeur de Manhattan. J'en ai presqu'eu les larmes aux yeux. La ville y étais si belle et c'étais l'automne...J'ai tout pour être déçu...La barre est définitivement trop haute.

Mais je vais faire avec.

Et tripper pareil c'est sur.
See you in the fall Woody!

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