mardi 1 juillet 2008

New York en Montréal en passant par la Nouvelle-Orléans


La toute première image de Woody Allen de ma vie fût celle de l'acteur, avec ses lunettes à grosses moutures noires, déguisé en spematozoïde en train de discuter avec un autre spermatozoïde de sa peur du grand mur de caoutchouc avant la grande éjection.

Comme premier contact ça peut difficilement être plus...particulier. Par la suite j'ai découvert toute son oeuvre et suis tombé tout simplement sous le charme de tous ses films. Surtout Annie Hall, Love & Death, Manhattan, Stardust Memories, Zelig, Crimes & Misdemeanors, Deconstructing Harry bon...je m'arrête, je vais toutes les nommer...

Avec le temps ses films ont été plus ou moins inégaux mais je préfère encore aller voir un Woody Allen raté que bien d'autres films. C'est comme aller voir un ami moins en forme. Ça reste un ami quand même. Donc tout de même pas mal agréable.

Woody y est probablement pour beaucoup dans mon amour du jazz. Petit à petit au travers de ses films la musique presque toujours 100% jazz s'est glissée en moi sournoisement. Aujourd'hui j'ai de envies d'écouter du jazz presque tous les soirs en faisant la vaisselle. Avec la voix d'André Vigeant dans les oreilles.

Le Festival de Jazz de Montréal a réussi un véritable coup de maître en réussissant à amener Woody Allen à Montréal, clarinettiste (plus qu'amateur) du Wild Man Blues's Band de Eddy Davis.

Avec Davis au banjo, Greg Cohen à la basse, Dan Barrett au trombone, Simon Wettenhall à la fabuleuse trompette, John Gill à la batterie, Conal Fowkes au piano et Allen à la clarinette le Wild Man's Blues a offert hier soir le deuxième et dernier concert qu'il avait à offrir au festival de jazz.

Deux heures de musique sans interruption de la Nouvelle-Orléans où tous les "couac" musicaux venaient du petit homme à lunettes. C'était en parfaite harmonie avec le personnage gauche que l'on voit habituellement à l'écran. On aurait cru qu'il manquait de souffle presque tout le temps mais le public lui as réservé de belles ovations indulgentes à chaque fois. J'ai vraiment une relation passionnée avec la trompette, instruments que j'ai joué un bon...15 minutes dans ma jeunesse. Faudra que je creuse cette passion un jour...

Grand moment de bonheur hier soir de ma loge 7 corbeille 3 où je n'étais qu'à 30 pieds de celui qui me fait rire depuis si longtemps. Lorsqu'il a pris le micro, il est resté plutôt sobre et on sentait qu'il n'en fallait pas beaucoup pour que tout le monde éclate de rire même si aucun humour n'était suggéré. Avec son gros accent de Manhattan c'étais New York en Montréal en passant par la Nouvelle-Orléans.

Plus que moyen à la clarinette mais soutenu par d'excellents musiciens Wood m'a encore une fois fait passer une excellente soirée mais cette fois en direct.

C'était comme aller voir un ami moins en forme. Ça reste un ami quand même. Donc 100% agréable.

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Mais le véritable coup de maître se déroulait hier à l'autre extrémité de la 20 avec l'annonce de Paul McCartney à Québec pour les festivités de 400ème le 2o juillet.

Dans une ville dominée par les baby-boomers, de réussir à avoir Celine Dion et le Beatle le plus prolifique relève totalement du génie.

Je m'incline devant le brio des programmeurs que l'on pointait du doigt il y a à peine 6 mois pour la trop publique mésentente entre certains organisateurs.
Chapeau.






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