dimanche 31 août 2008

La rentrée


J'adore cette période de l'année.

1- C'est une saison où les couleurs sont resplendisantes. En tout cas dans Des palettes qui me plaisent. Brun, orange, rouges fauves, vert, noir; bien que je ne sois pas un grand féru de mode je trouve même les tenues vestimentaires d'un goût très classy. Si je le pouvais toute ma garde-robe serait d'automne.

2-TOUT commence. Le retour au travail/fin des vacances qui suit la fête du travail, la rentrée télé, la saison des "films à oscars" qui débute, le hockey pour Monkee, la gymnastique pour Punkee, le traffic qui s'installe, la rentrée scolaire, cette année deux campagnes référendaires une chez nos cousins du Sud l'autre probablement ici, la LNH, la NFL les séreis mondiales du baseball, il y a une frénésie dans l'air qui me gagne inévitablement chaque fois.

Pour Monkee, 9 ans, c'est de savoir quel ami est dans sa classe cette année, qui est le nouvel enseignant, qui jouera dans son équipe de hockey, dans quel catégorie jouera-t-il. A son âge moi j'évaluais qui étais celui ou celle duquel il fallait contourner les règlements. A qui fallait-il répondre ce qu'il voulait entendre. A l'âge ado, on se réunissait toute une gang quelques jours avant la rentrée pour prendre une brosse tout croche et mettre au clair les dernières rumeurs sur les couples qui avaient survécus l'été ou non. Une "brosse tout croche" c'étais dans mon jargon prendre beaucoup d'alcool entre boys donc sans intérêt sexuel ce qui rendait l'activité en elle-même un peu plate et après s'être posé la question si la belle Karina serait dans son cours de français ou si l'appétissante Christine aurais son maillot blanc dans le cours de piscine on finissait plus souvent qu'autrement au cinéma à moitié saoûl à se taper un programme double l'un payant, l'autre en se faufilant d'une salle à l'autre.

C'étais en soi une période très excitante et ce l'est encore aujurd'hui. Je le sens chez Monkee qui a manqué la journée de la rentrée vendredi et qui a hâte de voir ses camarades de classe, anciens et nouveaux.

Cette année a une saveur particulière toutefois. Punkee entre aussi dans la grande école du haut de ses 5 ans. La même que son frère. Je n'ai jamais vraiment été inquiet du plus grand qui s'est toujours fait des amis facilement et qui réussit à se mélanger à tous les groupes d'amis sans trop de difficultés. Punkee pour sa part est beaucoup plus émotive, intense et têtue. Je ne suis pas du tout inquiet au niveau des amis de l'école partout où elle passe elle semble se faire des amis aussi habilement que son grand frère. Mais elle fonctionne beaucoup en mode confrontation. C'est-à-dire qu'un "oui" de sa part est précédé de trois "non". Un peu à l'image de papa c'est une grande rebelle qui n'a d'écoute que son instinct. Pour chaque enseignant qui l'aura je ne me surprendrais pas qu'elle donne du fil à retordre à celui ou celle qui voudrait lui dicter quoi faire, ce qui sera logiquement inévitable.

Ce qui donne une couleur particulière à cette rentrée aussi c'est que papa ne voit plus la lumière au bout du tunnel professionellement. Mais alors là plus du tout du tout du tout. Le néant. L'obscurité sans même l'esquisse d'une lumière qui mènerait quelque part. Octobre m'a toujours été favorable toute ma vie et même mon Octobre 2008 ne m'inspire plus la confiance d'autrefois.

Même Desolation Road me parait impraticable alors je n'ai même pas la force de déprimer.
On m'a demandé où je me voyais dans 5 ans et je fûs pris le plus sincèrement du monde par un fou rire ne sachant très honnêtement même pas dans quelle ville je serai en Décembre alors dans 5 ans...

Je sais très bien ou je serai mardi matin par exemple.
En retard au travail sans faute

Papa marchera main dans la main avec fillette pour la guider vers ses nouveaux défis/amis.

Et il retournera creuser sa tombe par la suite.






vendredi 29 août 2008

Made in U.S.A.

‘Sont fascinants ses Ricains !

Quand j’ai appris que Sarah Palin allait devenir la co-listière de John McCain j’ai trouvé la nouvelle rafraichissante. Venant d’un parti de dinosaures qui n’a de moderne que les techniques d’invasions des pays étrangers jugé « menacants » je trouvais plutôt cool que le parti choisissent une femme et jeune en plus. A 44 ans, Palin est la plus jeune à siéger comme gouverneure de l’Alaska et la première femme à le faire.

Clever dirait les british. Les démocrates ont comme co-listier Joe Byden qui a tous les traits de Charlton Heston (républicain au plus profond de sa couille celui-là !) et Palin a le charme et la jeunesse de Bill Clinton. Brillant brouillage de cartes de la part des Rouges.

Toutefois, un peu comme Mario Dumont nous paraissait donc si frais il y a quelques années, en grattant un peu sur la coquille de Palin on découvre un fossile relativement ancestral. Mariée et mère de cinq enfants, elle est contre l'avortement, membre de la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby américain des armes à feu, et plaide pour la construction d'un pipeline pour transporter le gaz naturel à travers l'Alaska, l'État américain le plus étendu des États-Unis.

Bon rien de mal (à première vue) a vouloir étendre la pipeline qui transporte le gaz naturel. Ça semble une voie économique viable et légitime qui s’inscrit tout à fait dans la continuité de son parcours jusqu’à maintenant. Toutefois être hostile à l’avortement me semble un peu rétrograde. Je suis tout à fait en faveur de la responsabilisation des individus mais il y a définitivement des situations où l’avortement est la seule solution (les enfants du viol entre autre) et ne venez pas me parler des droits du fœtus. Membre de la NRA ?…Ouf ! je comprend qu’elle soit chasseuse et que, par défaut, son membership devienne pratiquement indispensable mais ne devient-t-on pas subitement moins sympathique quand on s’affiche contre l’avortement mais qu’on tue de la bête pour se nourrir ? Y a pas d’épiceries ou de resto en Alaska ?

Après la fraicheur de l’annonce de la nouvelle c’est le cou du redneck qui dépassait soudainement du col roulé.

Toujours dans les merveilleux U.S. of A j’écoutais hier un film d’horreur déguisé sous les traits d’un reality show. En Français l’émission a été traduite par « On A Échangé Nos Mères ». Je crois qu’en anglais c’est « Wife Swap ». Tout le concept réside dans le titre de l’émission. On échange deux mères dans une nouvelle famille et elles doivent réussir à s’imposer dans leur nouvel environnement. Sur le coup je n’ai pas cru à ce père brutal et misogyne qui détestaient les féministes faisaient les devoirs de sa fille à sa place, insistait pour qu’elle ne travaille jamais, l’inscrivait dans tous les concours de beauté, traitais la nouvelle mère de vache et a indiqué qu’il ne donnerait pas ce « manger pas mangeable même pas à son chien » quand sa fille s’est essayée pour la première fois de sa vie sur un spaghetti. J’ai tout de suite cru à un comédien. Même chose quand dans l’autre famille le père a pris ses trois filles et a fui les lieux en leur compagnie face à l’autre mère trop insistante à vouloir en faire des princesses. Quand je l’ai vu revenir avec son visage de misère j’ai compris qu’il y avait toute une série de producteurs derrière et 50 000 gros dollar$ pour chaque famille qui se rendrait jusqu’au bout de sa semaine de viol. Car c’est de cela qu’il s’agit de viol de l’intimité volontaire et à répétition pour 50 milles balles. La moins pénible des deux mères a déchiré une photo de mode de la jeune fille chez qui elle était en résidence pour lui montrer que ce n’étais pas ça la vie. La jeune fille est aussitôt tombée en transe. On l’aurait violé qu’elle n’aurait pas réagi autrement (du calme fillette les producteurs t’en paieront une autre sinon ta propre famille avec le 50 000 balles). De voir cette fillette (100% nulle mais qui ne mérite pas un tel choc) en pleine transe m’a rendu tellement inconfortable… Même scénario dans l’autre famille où le père a perdu l’une des ses trois filles dans le plastique monde des beauty queens.

Pourquoi ?
50 000$ ?

On est prêt à aller bien bas par là-bas pour un peu de bidou.

Triste, déplorable, malsain.

...ou peut-être pas certains en reviennent transformés..
Chériiiiiiiiiie! je nous ai inscrit à cette émission. La semaine prochaine tu t’en vas dans une famille dont les adultes font l’amour 14 fois par semaine et s’en porte fort bien…

La belle Isa


Si elle effectue ses premières apparitions au cinéma dès l'année de ma naissance, elle se fait remarquer deux ans plus tard en 1974 grâce à de jeunes metteurs en scène qui marquent le renouvellement du cinéma d’auteur français après l’expérience de la Nouvelle Vague, Bertrand Blier, dans Les Valseuses, et Bertrand Tavernier, dans Le Juge et l'Assassin. Ces deux films, chacun dans leur genre, marqueront le public et la critique et permettront à l’actrice débutante d’affirmer un jeu tout en nuance et en profondeur, une partition singulière qui la distinguera des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou et Isabelle Adjani.

De fait, Isabelle Huppert bâtira sa carrière sur des choix exigeants, des films et metteurs en scène non-consensuels et élaborera des gammes d’interprétations jugées plus cérébrales et expérimentales qu'intuitives et authentiques. Ces partis pris et la grande discrétion (pour ne pas dire « méfiance ») dont elle fait preuve vis à vis des médias, lui assureront une filmographie prestigieuse, admirée des élites intellectuelles et bien éloignée des gros titres de la presse à scandale, mais la mettront régulièrement à distance des suffrages populaires et, en un sens, de ceux d'une partie de la profession qui l'écarta régulièrement du palmarès des César, lui préférant les grandes représentantes du star-system à la française (Catherine Deneuve et Isabelle Adjani entre autres).

Sa carrière prend véritablement son envol avec La Dentellière, du Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales. Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image victimaire et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives . En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps au personnage-titre de Violette Nozière, devant la caméra de Claude Chabrol. C’est son premier « rôle-limite », registre dans lequel elle affirmera, avec une redoutable fidélité, toute l’étendue de son talent, parvenant à rendre crédible la folie sans jamais verser dans l’hystérie. Violette Nozière fait en cela écho à La Pianiste(d’après le roman d’Elfriede Jelinek, Prix Nobel de Littérature) de Michael Haneke, chacun lui valant un Prix d’Interprétation au Festival de Cannes (seule actrice française à avoir réussi le doublet).

La lecture de sa filmographie traduit également la permanence de deux directions dans ses rapports à la création : fidélité à des metteurs en scène et goût tout aussi assidu pour l’expérience auprès d’auteurs débutants. C’est ainsi qu’elle tourne plusieurs fois avec Tavernier, Blier, Jean-Luc Godard, Benoît Jacquot, Werner Schroeter ou Michael Haneke. Mais la complicité nouée depuis 1978 avec Claude Chabrol s’affirme comme une ligne de force où le dialogue instauré entre le maître et la muse devient quasiment l’objet même du film, comme ce fut le cas avec L'Ivresse du pouvoir en 2006, qui est autant une fiction sur un scandale politique contemporain qu’un documentaire sur l’actrice. Entre-temps, le duo aura exploré toute une série de genres dramatiques, de la comédie (Rien ne va plus, aux côtés de Michel Serrault) au drame social (La Cérémonie avec Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Cassel, Jacqueline Bisset et Virginie Ledoyen) ou historique (Une affaire de femmes), en passant par le film noir (Merci pour le chocolat, avec Jacques Dutronc) et l'adaptation littéraire (Madame Bovary). C'est d'ailleurs à Chabrol qu'elle doit l'obtention de son seul et unique César de la meilleure actrice en 1996, pour son interprétation de postière infanticide dans La Cérémonie; fait étonnant et paradoxal dans la mesure où Isabelle Huppert est la comédienne la plus nommée de toute l'histoire de la manifestation (treize nominations au total). Mais cette relative injustice est largement compensée par une razzia de prestigieuses récompenses internationales, glanées aux European Awards ainsi qu'aux festivals de Venise, Berlin, Moscou, Thessalonique, Hambourg, San Sebastián, Taormine et Montréal.

Même si l'échec de Heaven's Gate de Michael Cimino en 1981, où elle joue la prostituée française partagée entre Kris Kristofferson et Christopher Walken, lui a fait rater la marche de grande star mondiale, elle a néanmoins atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire à la fois unanimement respectée par ses pairs, tout en s’employant à brouiller cette image trop lisse à travers des choix extrêmes, d'un élitisme revendiqué, aussi bien au cinéma qu’au théâtre.

La splendide Isa est à Montréal cette semaine dans le cadre du Festival des films du monde.



jeudi 28 août 2008

On danse la danse du déni de L'évidence

(chanson à répondre à Ottawa cet automne)
Syphon Harpon, grand tapon toujours un peu moron
grandi en Alberta, nourri au super sans plomb,
voyait son grand frère du sud faire le party
et cherchant tant tout le temps à l'imiter....

Toutefois pouvait rien faire
Sans consulter ses pairs
Gigi l'ennui, Bubblehead Jacques et Fafane la frayeur
Redoutables animaux de party selon les heures.


Syphon a donc préparé le terrain en faisant plaisir à ses amis
Ceux qui se présentent en col roulé et pantalons gris,
en robe de la reine après avoir tenu la maison,
ces gens qui dansent tous sur la même chanson,
Qui disent merci au ciel car il n'y a que lui qui décide,
Qui communie à l'église du Sud.

Comme goon de service Syphon a lancé la première insulte
Non sans avoir joué au boucher là où c'est le moins risqué.
Syphon n'a aucun problème à se qualifier d'inculte
il est trop coccupé à chasser du marginal anyway.

Tourne, tourne autour de la piscine Syphon veut qu'on l'y pousse.
Gigi l'Ennui sort de son divan moelleux et tousse.
Bubblehad Jacques poli ses dents et lisse sa moustache.
Fafane fait dans sa culotte et en arrache.

Tourne, tourne autour de la piscine Syphon veut qu'on l'y pousse,
Gigi l'Ennui valse avec l'assassinat de la culture, cadeau de syphon de dernière minute.
Bubblehead Jacques souri et rééssaie ses bas-filet, il est si beau en pute.
Fafane tremble des genoux tellement il a la frousse.

Syphon veut bien danser mais seulement un set carré
Gigi l'ennui préfère les rigodons
Bubblehead Jacques sourira à pleine dents peut importe la danse dansée
Fafane n'aime ni danser ni les chansons.

Tourne tourne autour de la piscine
Syphon prie pour qu'on l'y garroche
"Chicanez-moi" scande-t-il aux trois imbéciles
Taillant ses stratégies avec de gros fils
ne se rendant pas compte qu'il est si moche
ne se rendant pas compte qu'il est vermine

Syphon veut pas que Julie jacasse
Syphon veut pas que Cadman le casse
Syphon voudrait être Américain
Pour l'instant il n'est que crétin.

Tourne tourne autour de la piscine
Poussez-y moi que la fête commence
Tourne tourne autour de la piscine
Donnez-moi encore une petite chance
de pouvoir enfin prouver
que Memphis ou Thunder Bay c'est du pareil au même
tant que le grand cousin d'en bas m'aime.

Reste qu'a fixer une date
pour choisir notre primate.


http://www.cyberpresse.ca/article/20080828/CPOPINIONS05/808280919/6730/CPACTUALITES






















































mardi 26 août 2008

Antidote à la folie

Pour vaincre des journées 100% folles comme aujourd'hui (et je n'ai même pas d'enfants dans les pattes!) Ça prend plus fou encore.

Ma tête étant excessivement mise à l'épreuve en fin de journée, mon cerveau s'est lentement mis à glisser vers la folie certaine. J'étais à 10 secondes de me lever su mon bureau pour chanter et danser et en chantant "Shut up and let me go!" quand j'ai eu une pensée pour la cérémonie de clôtûre des jeux de Pékin.

Aucun rapport avec rien. Juste l'image du drapeau Grec d'imprégné dans ma tête. Peut-être aussi parce que le gars de Pierrefonds qui vient tout juste d'être débouté en cours surpême puis remis à l'amende pour "mauvais goût" après avoir peinturé sa porte de garage aux couleurs du drapeau Grec se trouve tout près de mon lieu de travail.
Reste que j'avais "Athènes" en tête. Mes pensées se sont mises à errer comme il fait si bon de le faire lorsque l'on s'abandonne au délire et j'ai pensé "Athens, Georgia". Lieu où est né la cosmique formation musicale the B-52`s.
Apparu sur le campus de l'Université de Géorgie (son campus principal est à Athens), le groupe s'est formé dans le milieu des années 70 autour de Fred Schneider avec le guitariste Ricky Wilson et le batteur Keith Strickland. Le nom B-52's, qui fait référence aux bombardiers américains Boeing B-52 Stratofortress, serait emprunté à l'argot sud-américain et désignerait les folles choucroutes capillaires arborées par les chanteuses Kate Pierson et Cindy Wilson (la sœur du guitariste), qui deviendront emblématique de l'esthétique du groupe.

C'est avec des chansons joyeusement kitchs et en ne se prenant jamais au sérieux que les B-52`s gagnent mon coeur au début des années 80 avec Rock Lobster, Own Private Idaho et Song For A Future Generation. De plus j'avais un crush secret sur Kate Pierson, la tantôt brune, tantôt rousse des deux chanteuses. La folie qui accompagne ce band est tout près de l'extra-terrestre. Ce que je me sens bien souvent. En contrepartie ils sont tous les 5 gais. Ce que je suis pas du tout. Malgré toutes les conneries qui régissent notre planète, ces schtroumpfs-là semble se donner comme mission de nous dérider avec humour et harmonie.
Jugez par vous même dans ce royalement kitch vidéo de Song For A Future Generation:
http://www.youtube.com/watch?v=OCPTS24fbsk

(Peter Sellers, Woody Allen, Elvis Costello, Groucho Marx, Fred Schneider j'accroche décidement aussi sur les nerds aux grosses lunettes noires!...)

Le band est devenu pas mal moins intéressant quand leur principal compositeur Rick Wilson est décédé du Sida en 1985. Ils ont bien eu une renaissance commerciale au début des années 90 avec Love Schack et Roam mais leur oeuvre du début des années 80 reste leurs meilleurs efforts à mon avis. Indémodable parce que ne suivant aucune mode de toute façon les B-52`s ont sombré dans la depression suivant la mort de leur guitariste et ami. Cindy, perdant son frère, a eu légitimement plus de difficultés que les autres à vivre son deuil et s'est retiré du groupe à plusieurs reprises laissant la chance aux 4 autres membres de faire des efforts solos ou des collaborations. Kate Pierson a pu être vue aux côtés d'iggy Pop pour le morceau Candy (le plus grand hit commercial de Iggy Pop) en plus de collaborer à trois morceaux de l'album de R.E.M. (un autre band de la Georgie) Out of Time. On peut entre autre l'entendre sur le morceau dont le titre convient si bien à Pierson Shiny Happy People. Schneider a pour sa part sorti un album solo.

Bref ses grands enfants lâchés lousse font du bien au moral quand la job te brûle tous tes lampions.

Puisque je surfais musicalement j'ai prêté l'oreille au dernier effort des Dandy Warhols...

Fan-tas-tique...

Ce band ne cessera jamais de me surprendre.
Merci l'Angleterre d'exister mes oreilles serais malheureuses sans toi...
Les prochains jeux Olympiques auront lieux chez toi?
Tu m'invites?
J'ai Lilly Allen à aller embrasser.
Quoi? zêtes Américains les Dandys?
Bah! Vous sonnez British quand même.
Et je veux quand même embrasser Lilly Allen.
(sans savoir qu'il y avait déjà un auteur de cette coupe de cheveux je fais continuellement la coupe de cheveux de Fred Schneider sur la première photo en haut à ma fille dans son bain hihihi...)

Muses

Bien souvent on place dans le mot "muse" un visage féminin.

Ça c'est parce que les créateurs étaient auparavant surtout masculins. Ça devait venir de cette impossibilité masculine de faire la création ultime: porter la vie.

Chez les musiciens ce peut être Claudia Lennear, choriste qui a inspiré Brown Sugar à Mick & Keith et Lady Grinning Soul à David Bowie. Chez un cinéaste ce peut être Diane Keaton, Mia Farrow, Scarlett Johansson pour Woody Allen, DeNiro pour Scorsese, Romain Duris pour Cedric Klapish, Edie Sedgwick, Nico et Joe Dallesandro pour Andy Warhol.

Dans le monde du jazz, la baronesse Pannonica "Nica" de Koenigswarter était une Anglaise mélomane appréciant avec enthousiasme le jazz bebop, dont elle fut la bienfaitrice et le mécène dans les années 50/60. Personnalité flamboyante, elle a rayonné sur ses contemporains avec une passion et une générosité exceptionnelles. Ce fut une bienfaitrice, une muse, des jazzmen new-yorkais. Thelonious Monk écrivit pour elle la superbe composition Pannonica, mais on trouve également le très subtil Nica's Tempo de Gigi Gryce, Blues for Nica de Kenny Drew, Tonica de Kenny Dorham, Thelonica de Tommy Flanagan ou encore le célèbre Nica's Dream d'Horace Silver. Elle a signifié pour beaucoup l'amour, l'espoir, ou la survie pure et simple. Charlie Parker(qui mourut dans son appartement), Bud Powell, et surtout Thelonious Monk, ont tous trouve chez elle un refuge.

Une muse doit être source d'inspiration.

Michelle Robinson Obama jouais gros hier. Elle avait souligné le jour où Barrack est devenu le candidat officiel des Démocrates que pour la première fois de sa vie elle étais fier d'être Américaine.

Pour la première fois de sa vie... Les Républicains comptaient lui faire payer cher ce manque flagrant de patriotisme infidèle.

Mais ça c'étais avant que leur candidat, John McCain, soit incapable de répondre à une question d'un journaliste qui lui demandait de dire combien de maison lui et sa femme possèdent. Au moment où les États-Unis vivent la pire crise du logement de leur histoire, au moment où même les gens riches perdent leur maison, le candidat Républicain possède une floppée de résidences et ne se soucie même pas de savoir combien. Ça ça passe très très mal...

Reste que chez les Démocrates le doute étais installé aussi. Michelle devait quand même remettre les pendules à l'heure, elle qui se tenait aux côtés de son homme depuis le début mais que peu d'Américains connaissaient réèllement.
Bien qu'il y ait probablement eu une plétore de coachs et de conseillers autour de son discours, bien que je ne suis pas encore convaincu qu'en grattant un peu Barrack ne se révèlera pas n'être simplement qu'une grosse coquille vide, bien que le discours de sa femme eut usé de quelques clichés un peu violon grincant, il reste qu'elle a livré hier le grand discours que les Démocrates mais surtout les Américans dans leurs salons attendaient.

Ce qui est remarquable du discours de madame Obama d'hier c'est l'intelligence du regard, la stupéfiante beauté de Michelle qui en découle et la simplicité avec laquelle les mots marquent des points.

Le dur rêve Américain dans toute sa simplicité (ça se dit ça?).

C'est surtout la fromidable équipe qui semble unir Barrack et sa femme. Là où Bill & Hillary on toujours semblé en mode "résistance", Barrack et Michelle partagent la même jeunesse contagieuse et la même passion pour l'Amérique qui les as menés là où ils sont maintenant.
Je sais tout est dans l'art du "paraitre" dans ses cocus mais hier, ça a marché à mon avis.
Elle démontrais toutes les qualités inspirées d'une muse pour son candidat de mari. Un pillier de soldidarité. une force.
Même ma douce ne me défend pas en public quand vient le temps de parler d'éducation des enfants.

Avant que Michou ou la femme de Stephen soient inspirant nous tous qui avons perdu la foi en la famille politique...








lundi 25 août 2008

Clo


Il y a 20 ans je faisais une rencontre amoureuse qui allait changer ma vie à jamais.

Elle avait l'un des plus beaux visages que je n'avais jamais rencontrés. L'un de ses regards noisette si intelligent que tu veux côtoyer pour longtemps. Elle me paraissait si belle que jamais au plus jamais je ne m'imaginais qu'elle soit "dans la même ligue que moi".

Pendant que ja batifolais avec une autre jeune fille, elle nous appelait en plein party pour s'informer discrètement de l'état de mon couple. Elle rôdait toujours autour de nous et dans le même cercle d'amis. On s'étais obstiné sur la valeur du film Dirty Dancing. Elle disait que c'étais un grand film, je disais que c'étais de la pornographie pour jeunes filles. Elle avait du caractère et ça me plaisait. Quand ma relation avec ma blonde du moment c'est effondrée comme seules les relations adolescentines le font si bien je ne savais toujours pas que ces beaux yeux à elle rayonnaient surtout en ma présence. Ça faisait 9 mois qu'on se côtoyaient "en amis" et ça m'as pris une bonne semaine de célibat absolu avant de réaliser qu'elle me m'ouvrais les portes de son château.

Elle étais ballerine. Elle dansait dans une petite troupe improvisée qui faisait la tournée des écoles primaires sur des heures de cours. Une petite chorégraphie déguisée en citrouille sur une chanson instrumentale de Suzanne Vega. Toujours avec moi écrasé dans les matelas dans le fond du gymnase avec mon walk man dans mon coat de jeans à écouter The Smiths. Question de supporter mon nouvel amour, question de sécher le dernier cours, juste pour imaginer les enfants que nous pourrions avoir ensemble. Si mes enfants avaient ses yeux, son teint, sa vitalité...mais déjà je jouais trois coups trop vite...

J'avais tout plein d'amis chez les nerds et tout autant chez les gens plus populaires. J'avais le meilleur des deux mondes. Et à mon avis la plus belle fille de l'école à mon bras. Je poussais la folie jusqu'à escalader la galerie de sa maison pour aller lui déclarer mon amour par sa fenêtre de chambre tard le soir. Le plus cliché des Roméos. Mais ça lui plaisait.
J'étais des classes dites "enrichies" qui étaient peuplées presqu'exclusivement de filles. Ces cours avaient l'avantage de partager le même groupe dans les cours d'education physique. En pleine totale testostérone, les 5 gars de la classe que nous étions étaient toujours surexcités pour le cours de piscine et restions dans le creux pendant les explications du prof afin de cacher les bosses qui peuplaient nos maillots. Bosses que surveillaient les filles avec attention, sourire en coin. Je m'en moquais éperduement puisque j'avais déjà ma belle. Pas dans la même classe mais dans une autre. Et je ne me doutais pas qu'elle préparais déjà son agenda de son côté.




Comme je suis du type "qui résiste à toute directive" et qu'elle étais du genre "petit boss" le couple étais appellé à s'éteindre. J'aurais dû m'en douter alors que chez elle, Maman et ses deux soeurs faisaient la loi et que papa passait par là en s'il-vous plait. Je m'en amusais mais je ne l'ai jamais vu venir. Un soir où j'avais poussé la connerie jusqu'à voler des fleurs fraiches dans un cimetière pour elle, elle m'a quittée deux heures plus tard. Comme si la tombe sur laquelle j'avais piqué les fleurs annoncait la mort de notre couple. C'étais la première fois qu'on me laissait tomber et non l'inverse. Ou peut-être que non. En tout cas c'étais la première fois que ça m'affectais.


On s'est écris pendant plusieurs années. On s'est revu ici et là par amis interposés. Moi toujours plus fragile en sa présence, moi toujours plus tenté par sa personne. On est redevenu un couple le temps d'une chanson mais j'ai vite compris qu'il fallait que je sois son employé et la deuxième rupture(venant d'elle encore) fût moins difficile.

Son visage est si joli qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec ses cheveux. Courts, longs, au carré, à la "Corey Hart", tapés sur la tête, bruns, noirs, blonds, roux, rouges, mauves avec ou sans bandeau, barrettes, cerceaux je sais aujourd'hui que c'est elle qui m'a rendu si amoureux de la créativité et de l 'audace dans les chevelure féminines. elle n'arrivait jamais avec la même coupe de cheveux (ou presque). Une journée je voyais Audrey Hepburn, une autre Edie Sedgwick, une autre Claudia Cardinale.

Si on juge les relations sur la base qu'ils nous ont fait grandir cette relation fût déterminante dans ma vie. Ça m'as pris 4 ans avant de m'y remettre avec sérieux et maturité. Ironiquement l'année où je rencontrais celle qui allait l'éclipser à jamais à tous les niveaux, je quittais la ville de Sherbrooke et elle s'y installait.

Deux fois je l'ai revue dans des rencontres de retrouvailles de finissants. Les deux fois je l'ai trouvée si belle, si scintillante, alccol aidant; j'ai fais un total imbécile de moi-même. Comme pour montrer que je n'étais vraiment pas un parti interressant des fois qu'elle me trouve elle aussi désirable. La première fois en lui racontant qu'un tel serait apparement gai (Et alors? aurait-elle pu me répondre...) et la seconde fois en lui soulignant que j'avais mis au recyclage toutes les lettres qu'on s'étaient échangées.

Dans le misérable on ne fait pas mieux.

Mais elle a toujours une partie de mon coeur en sa possession. Peut-être pour s'essuyer les pieds mais une partie de mon coeur quand-même.

Aujourd'hui c'est son anniversaire.
Bonne fête Clo.
XXX





dimanche 24 août 2008

Amour & Compagnies


Punkee & Monkee sont chez les grands-parents pour 7 dodos.

Nous sommes dans la période creuse où les camps de jours, les services de gardes et les écoles laissent tomber les parents. Toute la semaine y aura des enfants dans nos pattes au boulot. On a choisi l'exode pour les deux nôtres.


En moins de temps qu'il fallait pour écrire "jeunes célibataires" la belle et moi dévalions la rue Saint-Laurent fermée aux voitures. Ça m'a fait réfléchir à nouveau sur l'idée que l'île de Montréal devrait donner droit exclusivement aux karts de golf, aux Segway, aux vélos, aux patins et aux mobilettes de circuler et installer de larges stationnement incitatifs aux voitures. Au moins sur la surface qui couvre tout le métro. Les voitures sont un calvaire pour l'île et les rues marchantes un pur bonheur.

La rue Saint-Laurent est merveilleuse. C'est un tour du monde en quelques pas. Les parfums, les couleurs, les concerts de langues, la planète entière dans le nez, les yeux et les oreilles et tout ça chez nous. Je marchais derrière une scandinave en tentant de déchiffrer quelle langue slave discutait-elle avec son amoureux et leur papa et un sourire béat m'habitais le visage. Bon l'amoureuse pourrait témoigner que c`étais aussi en partie grâce à l'extrême minceur de sa mini-jupe et elle aurait raison mais là aussi il y a quelque chose de merveilleux.

On a retiré le mot "gai" dans ce que l'on appelle maintenant "la semaine de la fierté". Et jamais plus qu'hier n'avais-je trouvé que cette semaine avait autant de sens. Dans cette vraie première journée d'été, je n'ai croisé que des gens fiers. Des obèses en bedaines ou en micro-jupes, des quinquagénaires aux cheveux mauves, un black avec un chapeau de type gangster des années 50 rose, de jeunes hommes trop hirsutes, des filles franchement trop maquillées,un couple où lui faisait 7 pieds et elle 5 pieds 4...(et avec un nouevau-né!) beaucoup de très jolies personnes de toût âge, beaucoup de gens en manque d'amour et en besoin d'attention. C'est ça les grandes villes, c'est ce permettre tous les possibles. Et il s'y trouvait hier assurément les plus belles femmes du monde. Trop souvent en train de se prendre en photo eux-mêmes mais bon des jeunes femmes fières je suppose. Pour chaque produit jugé hautement inutile par la belle et moi on trouvait quelques mêtres plus loin un client qui en avait acheté le produit et le portais. Fièrement toujours. Comme ses lunettes en plastiques aux lignes verticales qui laissent de minces ouvertures pour y voir. Deux séries de stores vénitiens devant les yeux.

En cassant la crôute sur la terrasse du Bâton Rouge en face de la Place-Des-Arts, les gens s'installaient peu-à-peu devant l`écran géant qui allait projeter Some Like It Hot suivi de Tous Les Matins du Monde en plein air lorsque la nuit draperait le ciel de sa lumière sombre. Une parade de splendeurs mâles comme femelles à nos côtés avec la plus agréable des créatures assise à ma table. Me regardant de ses splendides yeux verts océans mer et commandant encore et toujours une assiette trop grosse pour son estomac. Plus loin, ce vieux monsieur qui danse toujours sur n'importe quel beat (électro-lounge hier) et n'importe comment. Il se bouge avec une vitalité et l'assurance que les gens apprécient ses déhanchements le rendant divertissant. Comme un petit chien fou ou un bébé qui apprend à marcher tout excité. Entertainer cherche public. Et le gagne à l'usure.

En me rendant à la voiture porter quelques commisssions improvisées j'ai acheté un livre de Graham Greene même si je cherchais un vieux Norman Mailer. J'ai failli acheter un disque de Freddie Hubbard à l'aveuglette. 200 gros sous en jeu. J'ai croisé deux adorables françaises qui se partagaient un Ipod et chantaient du Benjamin Biolay main dans la main. J'ai souri à une future mariée et à ses amies qui l`avaient déguisée en fille de Pigalle avec voile. Je crois qu'elles ont appréciées que je me limite à un sourire. J'ai croisé quelques pas plus loin un groupe de gars qui faisaient la même chose avec un futur marié et qui étaient beaucoup plus vulgaires, saoûls et aggressifs avec leur victime en couche avec des selles de dessinées sur les fesses. Je suis tombé amoureux de toutes les libraires à qui j'ai demandé mon livre de Mailer.

J'ai surtout fait un gros french kiss à une ville que j'adore démesurément.

Nous sommes allés voir Un Été Sans Point Ni Coup Sur, le dernier film de Françis Leclerc en fin de soirée. On a bien tenté de prendre un verre sur la terrasse-trottoir de Chez Roger mais la pauvre serveuse a mis plus de vingt minutes à nous amener nos consommations et on a dû filer à l'anglaise pour ne pas manquer notre film. La nuit étais si belle. Et ma compagne si délicieuse avec les étoiles dans ses yeux qui surclassaient toutes celles du ciel onctueux Le film me faisait à nouveau réaliser à quel point nos artisans peuvent être talentueux par chez nous. A regarder la télé on se convainc souvent du contraire. Le film est d`abord un livre que je voulais lire (et que je lirai peut-être quand même)de Marc Robitaille. Un voisin d'un de mes plus grands copains qui a situé l'action (autobiographique)dans le champs où deux de mes copains d'enfance et moi allions frapper des balles de baseball plus jeunes. Tout juste si nous ne faisons pas parti de l'histoire nous-même.

Tant de repères. Tant de voyage dans le temps. Tant de noms associés à mon passé. Tant d'amour dans une même journée.

J'ai regretté de ne pas avoir les enfants avec nous.

Mais quand on se promène avec son amoureuse et ses maitresses, les enfants ne devraient pas jamais impliqués de toute façon.









vendredi 22 août 2008

Opti Miss


Déja ti-bout de cul le terme me paraissait abject : Le club
« optimiste ».

Ce que j’avais appris de l’adjectif n’avait rien à voir avec les petits vieux qui se saoûlaient à Noël ou qui peuplaient les barbecues communautaires. J’imaginais un club de bienheureux plein de pensées positives aveuglément confiant en l’avenir même si de nous montrer leur ronflante silhouette et d’exhiber leur limité vocabulaire démontrais systématiquement souvent le contraire. Je suis certain qu’André Moreau et Jean-Marc Chaput y ont d’abord séjourné avant d’amorcer leurs carrières de communicateurs.

L’optimisme pour moi étais associé aux quelques heures avant un référendum, à l’avant-match d’un match Canadiens/Nordiques, à une pré-entrevue pour un emploi d’été, à un flirt dont on attendrais les échos. Un niveau d’attente excitant et plein de promesses heureuses quoi!

Il y avait deux types d’optimisme, l’optimisme appris à l’école qui me demandait d’être plein d’espoir et celui des petits vieux et petites vieilles que l’on confondais souvent avec les Lions ou les Chevaliers de Colomb. Plus jovialistes et orientés vers le bol de punch. Par une malheureuse association sonore le « Colomb » se transformais de nom propre en adjectif quand les soirées paroissiales devenaient trop arrosées. Quand un plus gris que les autres faisait honte à ses enfants en terminant les soirées souvent avec un discours tout ce qu’il y a de plus incohérent.

Mais probablement optimiste.

Hier mon fils m’a demandé pourquoi Céline Dion reçevait un diplôme en Musique de l’Université Laval :

« Pourquoi elle reçoit un diplôme, elle est allée à l‘école là ? »
« Euh…non fiston elle n’a même pas fait l’école secondaire… »
« Mais alors pourquoi le diplôme ? »
« ben…parce que…ben…parce qu’elle a réussi quand même dans la vie. Et très bien à part de ça car on la connait partout dans le monde de par son talent et…et….ses enfants ne manqueront jamais de rien …enfin… y vont manquer de nouvelles choses mais pas des choses qu’on pourrait complètement comprendre… »
« Comme quoi ? »
« De tranquilité, de petits bonheurs, de choses simples… »
« pourquoi ça va leur manquer ? »
« Parce qu’ils sont très très riches et ils sont probablement habitués à de très très grand bonheurs… et leur vie étant largement publique ils doivent maintenant composer avec les mouches beaucoup… »
« Pourquoi le diplôme si ils ont déjà réussi d’abord ? »
« euh…ben…pour faire prestigieux j’imagine…maintenant que Céline a réussi big time l‘Université essaie de s’associer à son nom pour réussir big time elle aussi. C’est comme un échange de services qu’ils se font »
« ..comme de la publicité papa ?…»
« Oui. Ce sont des putes »
« Elle habite Québec ? »
« Non. Los Angeles mais a grandi à Charlemagne…c’est pour les festivités du 400ème… »
« Le 400ème de Québec...Mais pourquoi donc si elle a jamais habité là ni été à l'école ?... »
« Laisse-faire Monkee tu as 9 ans, les putes tu comprendras plus tard »

Et là Céline a fait son discours. Un discours plein de pauses (et de poses)à des endroits incongrus, un discours aux mots chancelants et dont les gestes affectés auraient pu donner la nausée. Je suis devenu hyper inconfortable devant un « modèle » qui n’en étais pas un du tout. Pas de réussite scolaire en tout cas. Tout son texte trahissait qu’elle n’aurais jamais pu aller à l’Université . Pas même aujourd’hui. Pas avec cette tête à penser. Je me suis tourné vers mon fils et lui ai dit qu’il faisais déjà mieux qu’elle. Il m’a souri convaincu que je lui mentais. Son merveilleux regard aux yeux pers tout allumé. Sans pose affectée.

Tout juste avant de fermer la télé (parce que là ça devenait de plus en plus obscène) j’ai compris pourquoi on avait donné un diplôme à Céline.

Par optimisme.

J'Veux du nucléaire*

Gentilly-2, Gentil? Oui.
Gentilly-2 méchant? Aussi.

Hydro-Québec aurait pu fermer sa centrale nucléaire Gentilly-2 à la fin de sa vie utile, en 2011. Elle a plutôt choisi Mardi d'investir 1,9 milliard pour la garder ouverte. Gentilly nous fournit cinq térawattheures par an. On n'a pas le choix d'en tenir compte. À la limite, le Québec pourrait se passer de cette capacité pour l'instant, mais n’en déplaise aux détracteurs il en aura sans doute besoin au cours des 25 prochaines années.
Les alternatives, nous l'avons vu, ne sont pas plus abordables. Et aucune, surtout pas l'éolien, n'est à l'abri de la critique.

Mardi Hydro-Québec a paqueté sa salle d’amis. La FTQ qui ne peut que se réjouir du maintien d’emplois solides pour la région de la Mauricie, le maire de Bécancour qui passe pour un héros auprès des citoyens, et des travailleurs actuels de Gentilly-2. Steven Guilbeault et tout ce qui pouvait être verts laissés soigneusement à la porte se voyant refuser l’accès à la conférence de Presse.
Hydro-Québec salive assurément déjà face aux montagnes de profits qu’ils feront dans l’augmentation des coûts de facturation.

Parce que ne soyons pas dupes. Les coûts annoncés c’est autant de bullshit qu’un télémarketeur pourrait nous faire avaler au téléphone en pleine heure de souper. 1,9 milliards ? mon cul oui. On parle d’Hydro-Québec ici. La même compagnie qui a dû être freinée il y a quelques années pour avoir tenté d’augmenter ses tarifs sans justifications pour une troisième fois dans la même année. Augmentation qu’ils ont fait quand même mais 4 mois plus tard qu’originalement prévu. Maintenant qu’ils ont la justification ne nous berçons pas d’illusions le party va pogner dans la facturation. Les coûts annoncés cette semaine représentent déjà plus du double des premières estimations et les travaux ne commencent pas avant deux ans ! on annonçait 845 millions en 2002 pour la même chose !

Il est d’autant plus fort reconnu que les prévisions originales sont toujours grotesques et qu’il est maintenant socialement accepté de dire en fin de parcours, une fois la facture gonflée et les coûts exorbitants pelletés dans la cour du contribuable « les prévisions originales n’étaient pas réalistes ». Que ce soit le stade Olympique, le Cosmodôme, le projet du grand hôpital, le métro de Laval et quoi encore ? Les exemple pullulent! On aime bien les éléphants blancs par ici mais faudrait apprendre à les chasser aussi. Les élus ont la vilaine habitude d'annoncer des projets à des prix ridiculement bas, laissant à d'autres l'odieux d'acquitter une facture majorée à la fin des travaux. L’autre étant toujours le contribuable bien sûr.
Et on se surprend par la suite de la perte de confiance des électeurs et de leur cynisme face à la junte Politicienne ?

Pe-leaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaase !

S'en tirera-t-on vraiment à moins de deux milliards dans les travaux de réfections ? Rien n’est moins certain. Comment peut-on vraiment faire confiance à ses évaluations ? à des anticipations jusqu’en 2040 ? Je vous assure que les salaires des joueurs de la Ligue Nationale de Hockey deviendront stables d’ici 2040. Vous allez me donner une petite tape paternelle sur l’épaule et me suggérer une douche froide. Alors quand on évoque « le coût de revient au kilowattheure très raisonnable » Ça me donne des ulcères. C’est sur que ce sera raisonnable il faut faire passer le projet. Ça sera surtout de la bullshit. De laPoudre aux yeux puis pouf ! les chiffres ont changés ! Comme dans l’annonce de VISA mais la facture ne revient jamais à zéro. Ce sont plutôt des zéros qui se rajoutent.

Je n’en ai pas contre le projet, une société pleine de projets est une société en santé mais c’est décourageant de voir toutes les couleuvres que les gens tentent toujours de nous faire avaler tout le temps.
Pas moyen de tourner la tête sans voir la bêtise pointer sa grosse tête tout le temps.
Et pourtant y a rien de plus excitant que des projets. Plus moyen de s’exciter sur rien.
Y a les cuisses d’Émilie Heymans toujours…




* le titre de cette chronique est une référence à un titre de Saez dont les propos juvéniles peuvent se trouver ici (mais j'aime bien la musique et les harmonies!):

jeudi 21 août 2008

Victimes cherchent agresseurs

Hier en me rendant à la quincaillerie locale, lieu que je ne fréquente que lorsque je suis complètement égaré, J'ai remarqué le menton de la jeune caissière.

Un gros méchant (assurément) lui avait planté une agraffe dans le menton. Son joli visage avait été altéré et transpercé d'une boule d'argent et j'ai aussitôt voulu l'aider. Elle m'a fait la gueule du chat qui snob son lunch et m'a fait payer mes batteries trop cher (quoi d'autres aurais pu-je acheter dans ce dangereux endroit?)

En retournant chez moi j'ai déplacé le mini congélateur du sous-sol. Une vieille cochonnerie qui surgèle à peu près tout. On s'est acheté un nouveau frigo et celui d'en haut viendra accueillir la bière du garage demain. Fallait donc liquider cette vieille merde rouillée. J'ai déplacé la lourde bebitte non pas sans m'arracher le gros orteil du pied gauche. J'ai fais ça nu pied, je suis un génie. Tout l'ongle du gros orteil viré à contresens. Bain de sang. Suis resté sur le dos une demie-heure sur ma galerie afin de faire cesser de couler le sang. Me suis dit que si du sang avait à se répandre aussi bien que ce soit à ma porte, ça éloignera les voleurs. Encore bobo ce matin. (je vous épargne la photo)

J'ai ensuite lu sur Liu Xiang, le héros chinois qui aurait dû faire un malheur au 110 mètres haies.

S'est installé au départ, après un faux départ d'un autre concurrent qui lui a quand même permis de faire un saut de haie, il grimace, fait la moue, reprend son rang puis déclare forfait bléssé...affirme-t-il...
La blessure pourrait être du Pinocchio. La "blessure" pourrait trouver sa source dans ses contreperformances de toute l'année 2008, dans la force montante du jeune Cubain Dayron Robles à ses côtés, dans la pression de devenir le roi chez lui devant les siens quond on se sait pas complètement au sommet de son art...

En regardant les nouvelles avant de me coucher je voyais le gros Harpon patapon faire semblant que ce n'étais pas sûr qu'il déclencherais des élections à l'automne allant à l'encontre de son propre projet de loi qui souhaiterais des élections à dates fixes. C'est très amusant de voir trois partis qui menacaient de faire tomber le parti minoirairement au pouvoir pendant deux ans faire semblant de ne pas voir l'agace-pissette de premier ministre qui ne demande qu'à être poussé dans la piscine. " Ne prenez pas de photos!" pourrait dire Harper avant de tomber à l'eau, de se peigner soigneusement et de s'assurer d'être dans le cadre tout sourire.

J'ai ensuite vu le pauvre maire de Montréal-Nord. Un vieil homme complètement dépassé par son quartier. Il s'est fait brassé solide par les gens de son quartier et n'a jamais pu répondre aux attaques qu stipulaient qu'il ne comprenait rien à rien aux réalités des jeunes de son quartier. Il ne trouvais pas les mots pour se justifier. Ce qui confirmais le bien fondé des attaques...Le vieil homme de Montréal-Nord, Harper...C'est quand que les gens vont vraiment se mettre au pouvoir quelqu'un de réèllement représentatif?

Ça m'a soudainement donné des envies de séparation. Mais j'ai ensuite pensé aux propos de François Legault sur l'idée de mettre sur la glace le projet de souveraineté parce que le manque de confiance envers les politiciens est à son plus bas. Pas fou du tout. Surtout que le projet de souveraineté doit être inclusif, c'est-à-dire AVEC les anglophones et les gens de différentes ethnies. Les leaders politiques actuels ne feront JAMAIS l’indépendance. Si un jour, elle doit se faire, ce sera sur une base autre que celle qu’ils nous ont présentée. Cette base s’appuyant sur la victimisation et le ressentiment. Elle se fera POUR les québécois et non contre le FÉDÉRAL et les méchants anglais. Ennemi imaginaire si il en est un.

Finalement en me levant ce matin j'ai vu le catalogue Simons 2009. Des mannequins en bas de 100 livres, sans courbes aucunes...des silhouettes d'héroïnomanes. Du beau linge oui mais des mortes pour le porter. Grave danger que de rendrent ses profils publics comme étant les modèles à suivre. L'ado qui ne rencontrera pas les standards (ce qui devrait être 98% des ados à moins qu'elles ne soient cocaïnomanes) qu'offrent ses affreuses pages aura tous les ingrédients en place pour devenir boulimique, anorexique, malheureuse. Désorientée dans un monde où ses repères auront étés sabotés. Sans parler des mannequins au corps d'enfants qui rendront probablement le catalogue délicieux entre les mains des pédophiles...

Drôle (drôle?) de voir que dans ce tableau de victimes, l'agresseur arrive toujours de l'intérieur...

Bon je dois y aller j'ai une réunion où on doit me cuisiner sur des choses que je n'aurais pas faites.

Peut-être, j'étais si occupé à contrer la concurrence...

mercredi 20 août 2008

Poutine Géorgienne


Alors que tous les yeux étaient tournés vers les cérémonies d'ouverture à Pekin le 8 août dernier, l'Ossétie du Sud étais le théâtre de violentes scènes de guerre.
Depuis son indépendance vis-à-vis de l'URSS, proclamée en 1991, la Géorgie a supprimé l'autonomie accordée aux Ossètes du sud, provoquant l'exode d'une partie de la population vers la république voisine d'Ossétie du Nord (appartenant à la Fédération de Russie). Une première guerre, entre janvier 1991 et mi-1992, a fait environ 2 000 morts du coté géorgien et 800 du côté ossète lors de la sécession de cette région de la Géorgie.

En 1992, des séparatistes ossètes ont unilatéralement proclamé l'indépendance de l'Ossétie du Sud en se basant sur les résultats d'un référendum, lequel n'a cependant pas été reconnu au niveau international.
Depuis l'arrivée d'un pouvoir pro-occidental à Tbilissi en 2004, l'Ossétie du Sud est devenu un enjeu politique entre le président Géorgien Mikheil Saakachvili, qui souhaite la réintégration des régions sécessionnistes au sein du territoire de la Géorgie, et les indépendantistes ossètes, majoritaires en Ossétie du Sud.

La Georgie accuse la Russie d'occuper son territoire et vice-versa. Ce qui étonne dans ce conflit c'est que la première frappe soit venu dela Géorgie, un minuscule pays de 4 millions d'habitants. On est 6 millions au Québec!!! C'est comme si le Québec avait choisit d'attaquer la côte Est des États-Unis. Il parait complètement incensé que les Gerorgiens ait choisit d'attaquer les Ossètes sans réfléchir aux représailles Russes. Les Russes massacrent les Georgiens en ce moment. Chaque côté se plaignant d'être victime de l'autre. Les Georgiens étant excellent dans l'art des communications médiatiques, les Russes étant tout le contraire. Protecteur, Secret, obsessivement contrôlant de l'information.

Manipulateurs de l'opinion publique à leur manière tous les deux.

Alors comment expliquer que David eût attaqué Goliath? Se peut-il qu'il ait eût un soutien d'un pays plus puissant? Des États-Unis? Des Pays Arabes? Il se peut aussi que l'escalade émotive de 1992 à nos jours avec la constante occupation Russe eût fait sauter les plombs Georgiens mais tout ça me semble un peu inconscient. On entre dans les sables mouvants des théories conspiratrices mais il faut savoir que territorialement parlant l'Ossétie-Du-sud est très prisé.

L'endroit offre des frontières et des passages stratégiques entre la Russie et les pays du Moyen-Orient. De plus, un oléoduc extrèmement important passe de la Georgie jusque chez les Turcs et abreuve l'Europe et L'Amérique. De ce point de vue la présence Russe dans les environs devient inquiétante pour les Américains qui ne voudraient pas que Putine et ses hommes lui vende son gaz pour plus cher encore et honte suprème EN EURO (comme Saddam le faisait).

Les USA ont intérêt à ce que la Géorgie devienne non seulement démocratique, mais un allié. Comme ça les Américains auraient un nouvel endroit où installer une base militaire et un point de défense pour leur bouclier anti-missile. Vous remarquerez que la majorité des pays qui déclarent leur indépendance en ex-URSS sont tout juste au nord de l’Iran et de l’Irak. Ne serais-ce pas la création d’un étau démocratique pro-américain qui se créerait autour de l’Iran?

Si les Américains sont derrière tout ça cette nouvelle guerre froide tomberait bien pour eux qui cherchent un pretexte pour quitter “humblement” l’Iraq et l’Afghanistan et pour les Républicains qui cherchent à se faire réélire. McCain n'est-il pas nez à nez avec Barrack depuis hier dans les sondages?

Les Arabes pourraient aussi être derrière les Georgiens afin de se positionner stratégiquement comme la plus grande puissance pétrolière. L'Iraq doit avoir les yeux sur l'une des plus grosses réserve de la planète et les Russes doivent lorgner pour le contrôle quasi complet de la capacité de distribution d’énergie vers l’Europe.

En excellents joueurs d’échecs comme il le sont, les Russes vont profiter au maximum de cette ouverture que lui a donnée la Géorgie lors de son attaque complètement folle contre l’Ossétie du sud.

Quand j'ai vu ce Judoka Georgien, favori pour une médaille dans sa catégorie, perdre au premier tour aux olympiques et expliquant qu'il n'avait pas dormi de la nuit tentant de rejoindre sa famille au coeur du conflit; Je ne sais pas si je suis le seul mais j'ai vu dans ses yeux le petit cul de 13 ans qu'il avait dû être et qui s'étais peut-être mis au judo pour calmer la rage qui l'habitais.

L'ironie dans tout ça veut que pendant ses olympiques la première médaille de la Géorgie soit venu du tir et que la première medaille d'or soit venue de la lutte.

Sports de guerre si il en existe...



mardi 19 août 2008

I.


Personne n’arrivait jamais à prononcer son nom.

« C’est quoi ? Roumain ? Ça sonne Roumain en tout cas »

Non c’est Polonais. Son prénom la vieillit de 50 ans dans notre pays (qui-ne-veut-pas-en-devenir-un) mais dans le pays d’origine de ses parents c’est un prénom courant pour une jeune fille. Si ce n’était de son nom personne ne devinerait que ce n’est pas une petite Côté ou une Tremblay. Elle s’habille comme toute les filles dans la vingtaine. Elle porte les mêmes accessoires que les jeunes filles célibataires aiment porter pour attirer les regards jaloux ou désireux. Elle a la peau blanche au maquillage discret. Le gros accent Québécois avec ses « en t’sour » et ses « Pis check ça ! »

Toutefois elle a peu d’atout pour que le bel éphèbe lui renvoie le regard doux/fauve qu’elle lui destinait souvent. Elle est très courte sur pattes, a souvent une sacoche trop grosse qui tombe lourdement sur ses fesses un peu lourdes aussi. Le type de fesses auquel les pantalons trop serrés ne rendent pas justice. Mais comme c’est la mode… et comme la lourde sacoche tombe à peu près là, il était facile d’y poser les yeux même sans chercher à le faire nécessairement.

Elle avait quitté son ancienne grosse compagnie pour une plus petite Pour celle que son ancienne compagnie venait d’acheter. Une simplicité volontaire professionnelle pensait-t-elle. C’étais si désorganisé là-bas. Et elle ne s’y était pas fait beaucoup d’amis. Elle surestimait par beaucoup le niveau d’organisation ici.
On l’a placé aux commandes d’employés. 400 au Québec près de 200 de plus au Canada. Des Américains des fois, pas souvent mais un bassin de plus de 6000 quand même.
Elle a bien tenté de faire croire qu’elle avait la situation bien en main mais elle ne trompait personne. Ça bougeait trop vite devant ses yeux et pas assez derrière. Elle n’inspirait pas les sourires et les bonheurs qu’un tel poste aurait du dégager. « cool ma commande est arrivée ! » étais la phrase que l’on entendais le plus souvent autour de ce bureau auparavant. Maintenant c’étais le corridor des soupirs. Elle avait ou bien choisit de ne pas les entendre, ou bien elle ne les voyait vraiment pas. Elle jouait la carte du « tout est cool ». Même quand il y avait 6 personnes en ligne à son bureau dont la grogne devenait de plus en plus sonore. Pour les garçons qu’elle trouvait de son goût elle réservait de plus long laïus. Elle n’étais quand même pas seulement la fille des commandes d’employés, elle étais aussi une jeune fille prête à aimer et à être désirée en retour. Et malgré ses efforts pour se lier d’amitié avec quelques collègues, elle dinait toujours seule dans la trop grande cafétéria avec sa trop grande sacoche. Le niveau de frustration des autres avait atteint sa popularité pendant les diners. Elle paraissait si petite seule à sa table. Elle s’était pourtant pratiquée à se la jouer « cool ». Tellement que quand le #1 de la compagnie, le top du top des patrons, le visage et le nom qui font le tour de la planète en voyageant avec le nom de la business ; quand celui-ci l’a appelée pour placer une commande elle lui a servi une conversation du type, « t’es mon pote, rigolons ensemble un peu la vie ne peut pas être si morne ». Elle est tombée sur le mauvais client. Elle s’est fait gronder pour son manque de professionnalisme.

Elle l’a pris en riant. Elle a même dû rire dans sa tête en se chantonnant une ritournelle. Une ritournelle d’un chansonnier tout ce qu’il y a plus de Québécois, et c’est avec l’accent d’ici (qu’elle avait toujours eu malgré son nom d’allophone de toute façon)qu’elle s’est probablement chanté pour elle-même « Faut quand même pas s’en faire un calever »

Un matin, voyant que les sourires ne flottais plus dans les rivières qui menaient à son bureau, voyant que le patron si gentil avec tout le monde étais plus tendu avec elle, sentant les eaux troubles, elle s’est pointé quand même au bureau.

C’étais peut-être le 50ème jour de pluie,
c’étais peut-être un mauvais café,
c’étais peut-être une xième courriel qui sentais l’exaspération,
c’étais peut-être dans son horoscope auquel elle croyait en secret.
C’étais peut-être tout ça.
Le fil s’est brisé derrière ses yeux.
Les yeux pers sont passés à la rétine vide.
Avec à peine un mois et demie d’activités dans sa nouvelle famille, elle s’est levée avant l’heure du diner, a enfilé sa grosse sacoche et a quitté la bâtisse.
Sans parler à personne.
Sans regarder personne pour être bien sur qu’on n’y lise pas la tristesse qui l’habitais.
On ne l’a plus revue dans nos bureaux.

Ses patrons ont bien tentés d’avoir des explications, ils ont bien tentés d’entre en contact avec elle.
Une semaine est passée puis une deuxième. Pas de courriel, pas de message, le silence.
On est ensuite passé en mode inquiétude.
Certains ont eu le culot de s’inquiéter de leurs commandes en premier et pendant plus longtemps.

Jusqu’à ce quelqu’un la voit au Casino.
C’est sa grosse sacoche qui l’a trahie aux machines à sous. Celui qui l’a vu n’a pas voulu aller lui parler.
Il n’étais pas certain de savoir prononcer son nom.

Personne n’aura eu le temps d’apprendre à prononcer son nom comme du monde.

Peu ont eu le temps d’en apprendre le sens.

En français ça se traduit apparemment par «oiseau libre ».

lundi 18 août 2008

Le Roi Déchu

Avant que Michael Phelps ne réinvente la natation et en devienne son Dieu un autre roi régnait sur ce sport.

Mark Spitz est né dans un bassin d'orgueil. De sa californie natale, son père lui trouve un entraineur non pas pour qu'il s'amuse et ait du plaisir, même pas pour qu'il gagne des compétiitons de natation; pour qu'il batte des records. Olympiques si possible.

Spitz progresse et compte déjà trois records du monde avant les Jeux olympiques de Mexico et cinq titres lors des Jeux Panaméricians de 1967 à Winnipeg. Rempli de l'orgueil familial il annonce très publiquement qu'il fera mieux aux Olympiques de Mexico que celui qui était son entraineur à Santa Clara, là où il s'entraine:Don Schollander. Schollander avait obtenu 4 records Olympiques aux olympiques de Tokyo. Spitz en promet pas moins de 6 pour Mexico en 1968.

Il revient toutefois avec seulement quatres médailles et deux titres olympiques . L'or même pas gagné tout seul(en relais) . Spitz récolte en solo de l'argent sur 100 mètres papillon et du bronze en 100 mètres nage libre. Ces médailles sont quand même remarquables mais Spitz avait mis la barre si haute que ses exploits sont perçus comme une défaite. La honte est si grande, il est tant moqué par la presse, que son club de natation de Santa Clara en Californie le juge comme indésirable et l'expulse. C'est l'Université de l'Indiana qui lui offre un nouveau speedo et une piscine pour le faire travailler.

Le décor discret est parfait pour préparer le retour du lion. L'Indiana n'a pas les réflécteurs de la Californie et Spitz y enchaîne les records tout en restant humble. Il prépare sa revanche olympique en silence. 4 ans loin des feux de la rampe en préparation pour Munich.

1972. Les jeux olympiques de Spitz commencent mal. Il a pris froid et est sous antibiotiques. Malgré ce souci médical, il remporte sa première finale sur 200 mètres papillon en battant le record du monde. Il enchaîne ensuite titres olympique et records du monde. Des douleurs dorsales sèment ensuite le doute, et Mark pense même un temps renoncer au 100 mètres nage libre. Il est non seulement finalement au départ mais remporte sept titres olympiques en signant autant de records du monde, exploit alors unique dans les annales du sport (jusqu'à cette année).

Spitz, décidement pas né pour le triomphe public, ne profitera toutefois qu'une seule nuit de ses exploits. Fou de joie après l'une de ses victoires et voulant remercier l'un de ses principal commandiatires, agite une paire de chaussures au-dessus de sa tête (51ème seconde ici: http://www.youtube.com/watch?v=V59zCvlf42w) ce qui est jugé en 1972 comme de la publicité sauvage et contraire à l'esprit Olympique (ha ha! que les temps ont changés!).

Le CIO n'a pas le temps de donner suite à cette affaire avant que le massacre de Munich ne soit perpétré. Le cauchemar de tout évement à saveur Internationale se produit. 11 sportifs israéliens sont assassinés lors d'une prise d'otages qui tournent mal. Spitz, le Juif sur laquelle toute l'attention est portée durant ses jeux, est alors mis sous la protection du FBI et est rapatrié d'urgence aux États-Unis.

Spitz prend sa retraite à son retour et se retire au sommet de son art comme le roi des Jeux et de son sport. Il tente bien un retour en 1992 à l'âge de 42 ans pour se rendre aux jeux de Barcelone (orgueilleux je vous disais) mais se rend vite compte qu'il fera de lui-même une risée si il se rend au bout de son projet.

Mark Spitz n'aura jamais participé aux championnats du monde, ayant arrêté sa carrière en 1972, la première édition des championnats du monde de natation a eu lieu en 1973.

Il sera toutefois resté le roi de la natation pendant 40 ans.

Avant qu'un dauphin ne viennent effacer les exploits du Grand juif de Munich.



























vendredi 15 août 2008

Star Kid


Mon fils a joué dans la série télé Un Gars, Une Fille.

C’étais le bébé Anakin George Lucas. Le tout premier, le naissant. (ensuite ils en ont un pris un plus vieux pour les biens de la continuité narrative)

Une cousine de l’amoureuse travaille pour la maison de production qui produit l’émission et elle nous avait passé un coup de fil car ils avaient besoin d’un bébé naissant rapidement. Monkee avait deux mois c’étais parfait pour eux. Hier je suis allé lui acheter le dvd afin de lui montrer 9 ans plus tard ses exploits sur le petit écran. Je me suis complètement émerveillé de voir qu’un crapaud comme moi puisse produire de l’aussi beau petit singe. J’imagine que le croisement de nos traits que l’on connait si bien (les nôtres) avec ceux qui nous ont touchés par leur beauté (ceux de l’amoureuse) ne peut que nous émouvoir davantage et tout naturellement. Voilà pourquoi tous les parents sont légitimement convaincus et touchés de la stupéfiante beauté de leur rejeton.

Je sais que pour ma part je m’émeus encore jusqu’à ce jour de voir un père, une mère et leur enfant et de reconnaitre l’un, l’autre ou les deux dans le visage du plus jeune. Ça me touche profondément. Même sur des parfaits étrangers.

Ceci m’a fait penser à un autre petit garçon qui a connu des heures de gloires au début des années 80 juste avec son joli minois lui aussi A l’époque où j’étais moi-même amoureux de la fille errante de ce clip de The Smiths (http://www.youtube.com/watch?v=K2NrIALcNOw)

Le petit garçon auquel je pensais s’appelle Peter Rowan.
Peter est le fils d’un ami de Paul Hewson (Bono de U2) et pour le bien de la couverture de leur premier album appelé Boy , le groupe avait demandé si le petit cul pouvait poser pour la couverture de la pochette. Lors de la sortie américaine, le groupe s’est rendu compte que la pochette(photo d'ouverture en haut), le titre, et deux chansons ambigües de leur album leur avait attiré un large public homosexuel. Ce qui était un involontaire malentendu. D’autant plus que des parfums de pédophilie pouvaient planer sur eux, ils ont donc choisit de changer la pochette pour la sortie Américaine.
Toutefois la carrière de mannequin-enfant de Rowan ne s’arrêtera pas là. Deux photos plus anciennes de Rowan seront utilisées pour les pochettes de la formation Three, puis sur la pochette de U2, Early Demos.
Et ça ne s’arrêtera pas là, U2 récidive avec Rowan sur la pochette de l’album War album qui attirera l’attention sur le groupe irlandais à travers le monde avec des hits comme Sunday Bloody Sunday et New Year’s Day.

La pochette attire aussi l’attention de la formation Écossaise Marillion qui prépare une album sur les traumatismes d’enfance. Peter Rowan sera donc aussi la star de la pochette Misplaced Childhood. Comme si le titre (enfance déplacée, hors de propos) avait été un avertissement des dangers potentiels d’un vedettariat hâtif ce fût le dernier « portrait » de Peter Rowan a faire la publicité d’un album de musique pop.
En fait pas complètement puisque que pour les biens de la compilation de U2 sortie il y a 6 ans une photo non utilisée de Rowan pour les sessions de War a refait surface pour honorer l’album.

Rowan a grandi pour devenir un temps champion de skateboard. Ce qu’il fait aujourd‘hui je ne le sais pas, mais ça doit lui faire drôle de se voir la fraise sur des disques dans tous les pays de la terre.
Il doit avoir la même étincelle dans les yeux que mon fils avait hier en se voyant sur grand écran de se savoir éternel en image dans une oeuvre auquel il fût accessoire.

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Toujours chez les enfants et toujours en lien avec les tricheries olympiques évoquées dans une chronique précédente, y-a-t-il vraiment quelqu’un qui croit que les gymnastes Chinoises ont 16 ans ?... C’étais donc ça la grande poignée dans mon dos ?