mardi 30 septembre 2008

Awère peu'


Le plan de sauvetage devant mettre fin aux souffrances de Wall Street a été rejeté par la Chambre des représentants, malgré une entente de principe intervenue ce week-end entre les leaders démocrates et républicains. Et ce ne sont pas les démocrates qui ont joué les troubles-fêtes mais bien les républicains eux-même qui ont majoritairement rejeté le plan Paulson. Au total, 133 des 198 élus républicains à la Chambre (soit 67 %) ont voté contre son plan de sauvetage de 700 milliards, qui a reçu l'appui des démocrates par une proportion de 140 contre 95.

Bush trahi par le siens. Il donne l'impression que partageaient bien des gens d'être en train de terminer le mandat du pire Président que les États-Unis aient connu.

C'est ce qui s'appelle avoir peur.
Pire.
Awère peu'.

Notre voisin, Monsieur Gerber est un homme passé 70 ans. Un bon monsieur. L'autre jour il est venu nous voir assez paniqué, pour nous signaler que la voirie avait inversée nos deux gros bacs à recyclage. Il a pris la peine de nous montrer que les chiffres sur le gos bacs sur roulette son numériquement dans l'ordre et que voilà notre bac et le sien avait été inversés...NOS DEUX BACS SONT 100% IDENTIQUES...(etb de la même couleur contrairement à cette photo) Je ne l'ai tellement pas pris au sérieux sur le coup que j'ai souri attendant qu'il me mette en contexte ou me donne une raison réèlle de m'inquiéter. En restant séreiux et un peu paniqué dans son regard, sans me donner d'avantages d'explications il m'a quand même donné malgré lui des raisons de m'inquiéter. Je me suis demandé si c'étais vraiment important et après l'avoir quitté, j'ai scruté de bout en bout mon bac à recyclage sur roues afin de voir si il n'essayait pas de me passer le sien défectueux. Finalement non, rien. Mon bac est identique au sien et M.Gerber n'est qu'un monsieur qui a beaucoup de temps devant lui pour remarquer que nos bacs sont en ordre numérique et s'en inquiéter.

Si ls personnes âgées s'inquiètent des bacs à recyclage vous vous imaginer les appels que les banques reçoivent?


La Banque Royale reçoit des appels ces temps-ci de personnes âgées qui affirment qu'ils doivent transférer leur argent de peur que la banque Royale fasse faillitte...LA BANQUE ROYALE... la #1 au pays!...

L'ignorance entraine la peur. Avec des vecteurs d'ignorance comme TVA ou LCN les gens se communique des peurs qui ont un effet domino. Tel un ascenceur montant allègrement vers l'étage "panique", les ti-vieux (et les moins vieux, mais les anxieux) tremblent des genoux devant le marché Américain qui s'effondre.

Y a pas de quoi s'inquiéter. Pas même de quoi paniquer. Y a de quoi suivre avec "intérêt" :)
J'ai parlé hier à un gars qui a perdu 50 000$ en deux heures à la Bourse et il me racontait ça dans un rire(jaune) étouffé. - 50 000$ en 120 minutes! Bon il a peut-être les moyens de les perdre me direz-vous, mais il m'a aussi fait comprendre quelque chose. Si on panique, le feu va se répandre. Si on suit ce qui se passe, ce sera plus facile de s'en sortir.

L'idée de nager sagement vers la roche pour pouvoir y grimper et regarder comment se déploient les vagues au lieu de rester dans le tourbillon et de capoter.
Sa sagesse m'a troublé.

C'est pas facile! Ça fonctionne toujours les effets dominos! Prenez l'exemple de mon voisin, ce n'étais rien mais je me suis inquiété à mon tour après lui avoir parlé. Pas longtemps mais inquiété un peu pareil le temps de vérifier mon bac à recyclage "attitré".

C'est encore moins facile de ne pas paniquer quand on en a toutes les raisons de le faire! Essayez de vous dire que vous venez de perdre 50 000$ en deux heures? Vous vous sentez bien? Moi j'y arrive pas encore. J'en suis tout retourné. Même si je me dis que si ça se perd en 2 heures ça peut assurément aussi se gagner en deux heures.

Les ti-vieux on peu'.
Les ainés son encore beaucoup plus populeux.

C'est beaucoup pour ça que la région de Québec vote Conservateur. Par définition les Conservateurs sont...conservateurs. Pas trop de changement, juste un effet de sécurité. Notez le nombre de fois que les gens commenceront leurs phrases par "y a l'air..." en parlant de Harper. la population de la ville de Québec ne rajeunit pas. Le Québec en entier ne rajeunit pas non plus. Démographiquement les baby-boomers sont encore les plus nombreux en province. Et les femmes plus nombreuses en nombre.

J'espère juste qu'elles ne se feront pas happer par Harpon patapon.

Moi Harpon j'en ai peu'

J'ai peu' de son terrorisme moral.

Ça c'est toujours plus inquiétant que les marchés financiers.
Et ce sont toujours d'abord des têtes qui font bouger les marchés financiers.



lundi 29 septembre 2008

Juste Vivre


“As-tu encore grandi dans la nuit toi?”

Je le dis souvent à mes enfants ces temps-ci.

Je viens de passer un week-end des plus délicieux. Un des plus agréables depuis des lunes. Me suis même réveillé à 9h39 un matin. Moi qui suis un habitué du 5h45 la semaine.

Et pourtant je n’ai rien fait qui soit sorti de l’ordinaire. Hockey avec Monkee samedi matin, visionnement des merveilleux films Cheech & Congorama, création d’une fort plaisante playlist à thématique jazz pour mon Ipod, avancement de mon succulent livre de Jonathan Safran Foer.

Bon.

Jusque là quiconque me connait sait que de baigner dans le culturel ne peut pas me rendre malheureux. Là où c’est différent c’est que j’ai aussi torché la piscine et que j’ai aimé ça. Normalement quand ça arrive c’est parce que j’ai mon ipod dans l’oreille mais cette fois, bien que je venais de me faire une playlist du tonnerre, c’est en faisant contribuer ma fille que mon bonheur s’est imprégné. Quand j’ai pris ma tondeuse j’ai éclaté d’un grand rire incrédule. Je l’aurais vu dans un film que j’aurais trouvé cela un peu tiré par les cheveux. Il n’y avait pas une mais bien TROIS toiles d’araignées de savamment tissées dessus. Cela faisait bien un mois, un mois et demie que je ne l’avais pas utilisée. J’ai passé la tondeuse sans sacrer après mon fil avec la légèreté du danseur de ballet. Bon j’ai triché car j’ai utilisé le Ipod mais quand même cette tonte était différente des habituels tontes. J’ai raclé les feuilles du terrain trois fois mais ça je l’avoue j’adore toujours. Je le ferais tout le temps. Je le fais même chez mes deux voisins c’est vous dire comment j’aime (faut dire que c’est aussi MON arbre le coupable). Ça me relaxe complètement. Il existe un chauffeur de Zamboni dans mon corps secrètement caché quelque part.

J’ai émondé cet arbre qui pleut de feuilles jaunes dans un relatif bonheur (un peu plus étiolé mais bon le naturel ne peut pas être chassé tant que ça non plus) et j’ai torché ma voiture de bout en bout complètement zen.

J’ai même concocté un plan d’affaires pour me partir une business dans mon 450. Plan d’affaires pas réaliste du tout et condamné d’avance mais c’étais cool de le dessiner mentalement quand même. J’ai aussi eu l’envie de cuisiner un plat à base de riz. J’avais un goût de riz. Il étais trop tard quand est venu le temps de l’essayer l’amoureuse avait déjà un savoureux plat en chantier.

Et l'amoureuse...qu'est-ce que je la trouve belle tout le temps...

Fantastique week-end. Et pourtant rien de fascinant non plus. Juste vivre à son rythme.

Juste vivre.

Comme si j’avais oublié de le faire avant ce week-end.

Comme si j’avais mûri pendant la nuit de vendredi à samedi.

Comme si je venais de prendre une décision ferme qui m’allégeait de 50 livres.

Comme si je venais de fermer un chapitre de ma vie.

L'automne a toujours été le théâtre de choses déterminantes dans ma vie.
Celui-ci ne sera pas autrement.
D’ici peu je serai grand.

D’ici encore plus peu je serai ailleurs.

Assurément.

dimanche 28 septembre 2008

Butch Cassidy is dead.


Paul Newman n'est plus.
Il s'est éteint auprès des siens sur sa ferme du Connecticut au vénérable âge de 83 ans.
Même si il en paraissait 64.

Mais à Hollywood comme le disait si bien Johnny Carson "There's a lot of new faces, especially on the old faces". Mais Paul Newman n'était pas du tout Hollywood.

A l'âge de 16 ans Newman, pourvu d'une énergie qu'il se doit de canaliser quelque part, participe de 1941 à 1945 à la guerre du Pacifique, où il est blessé. Cet incident lui interdit de pratiquer les sports qu'il affectionne (tous les sports mais plus particulièrement le Football). A 25 ans c'est l'université qui le met dehors pour "comportement déplacé". Son énergie il la consacrera dès lors au théâtre.

Il étudie l'art dramatique d'abord à école d'art dramatique de Yale, puis au fameux Actor's Studio de New York, auprès de Lee Strasberg. Bientôt, il monte sur scène à Broadway dans des pièces comme Picnic (1953) ou The Desperate Hours (1955), qui lui apportent une certaine célébrité. C'est lors de la pièce Picnic que Newman rencontre l'actrice Joanne Woodward qui sera sa compagne pour le restant de ses jours. Les deux tourtereaux se marient tout juste un mois avant que Woodward n'obtienne son oscar de la meilleure interprétation féminine pour le film The Three Faces of Eve. Newman aura le sien 28 ans plus tard pour le film The Color of Money. Il avait au préalable obtenu un Golden Globe pour Rachel, Rachel en 1969.

Dès 1959, Paul Newman s'intéresse à la réalisation. Il commence par un court métrage : On the Harmfulness of Tobacco (Sur les méfaits du tabac), puis il poursuit dans cette voie avec entre autre Rachel, Rachel(1968), The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds (1972), The Glass Ménagerie(1986) qui met Joanne Woodward, son amour, en vedette.

Comme si il avait prévu le coup en 1972 avec son documentaire, l'ironie veut que ce soit un cancer des poumons qui l'ai emporté.

Parallèlement à sa carrière d'acteur, Newman s'est lancé dans diverses actions caritatives. Il a créé, par exemple, une marque de produits alimentaires (Newman's Own) dont les bénéfices sont versés à des organismes de charité pour les enfants. Il organise des camps pour enfants cancéreux et aide financièrement des centres pour personnes abusant des drogues ou de l'alcool.
Paul Newman est également connu pour son implication dans le sport automobile, il est d'ailleurs le copropriétaire de l'écurie Newman/Haas/Lanigan Racing.

Pour plusieurs Québécois Newman restera Reggie Dunlop, la star vieillissante en crise des Chiefs de Johnstown dans le film Slap Shot. Pour d'autres Newman aura été Billy The Kid dans The Left Handed Gun, Brick Pollitt dans Cat on a Hot Tin Roof , Eddie Felson dans The Hustler et The Color of Money, Hud Bannon dans Hud, Luke, capable d'avaler 8 oeufs consécutivement dans Cool Hand Luke, Butch Cassidy avec son Sundance Kid, Le Judge Roy Bean, Henry Gondorff dans le fabuleux The Sting pour la seconde fois avec Robert Redford dans une rare chimie entre deux hommes fonctionnant à merveille; ou encore le désabusé patron Sidney J. Mussburger dans le film The Hudsucker Proxy des frères Coen.

Pour pratiquement tout le monde, incluant Hollywood qui lui réservera assurément une très longue ovation aux porchains oscars lors de l'hommage aux disparus, il fût un très grand acteur.
Personellement je retiens quelque chose de plus pesonnel de Paul Newman.

Dans l'univers extrèmement artificiel qu'offre la colonie artistique, Newman et Woodward ont réussit ce que même des couples dont la fidélité n'a pratiquement jamais été testé n'ont jamais réussit à faire chez les Average Joe.
Vivre 50 ans d'amour l'un pour l'autre.

Le 29 janvier dernier Paul Newman et Joanne Woodward célébrait leurs noces d'or.

Et simplement pour ceci Joanne Woodward et Paul Newman sont dans une catégorie à part qui les distinguent à jamais.
R.I.P. Paul.












samedi 27 septembre 2008

Cheech

En me rendant chercher le film Yogi Oh Tome 4 pour Monkee je me suis permis deux films pour moi. Ça me faisait 2$ par films et une semaine pour les écouter.
Comme je venais récemment de jaser films Québécois, que j'ai bossé un brin dans ce domaine et que j'y ai encore beaucoup d'amis je me suis loué Cheech et Congorama. Quand Monkee a quitté pour aller jouer chez un ami et que l'amoureuse est partie faire du shopping avec Punkie j'avais alors le champs libreet me suis retrouvé devant le plaisir d'écouter un de ses films.

Un bon livre doit se gagner dès la première ligne. Un film passe de "bon" à "excellent" en souscrivant avec succès à la même règle.
Dès la 7ème minute de Cheech j'étais gagné.
Non seulement avions nous la signature d'un auteur (Patrice Sauvé, brillant) mais la trame sonore (de Normand Corbeil) étais si admirable que toute suite on est happé dans l'intrigue. Car le scénario du comédien François Létourneau la rend diablement intéressante cette intrigue. En multipliant les faux-semblant et les pistes qui s'entrecroisent nous sommes forcés à une écoute interessée ne serais-ce que pour essayer de deviner où nous mènent ses pauvres et tendres bougres. Létourneau le fait tout aussi bien avec la série Les Invincibles (dans lequel il joue aussi et dans les traces du même personnage que dans Cheech) on a droit a des multitudes de points de vue et des "punchs" innatendus à gauche et à droite. De véritables trouvailles scénaristiques mais aussi une intelligence de réalisation qui a un lien de parenté absolu avec la série Six Feet Under. Ne serais-ce que dans la technique de nous guider quelque part et de donner un coup de volant complètement ailleurs. L'adroite et délicicieuse réalisation de Patrice Sauvé (L'Héritière de Grande-Ourse) offre beaucoup de moments de grâce. Des moments de grâces qui planent dans un univers sale, grotesque, pathétique, drôle par moents mais toujours relativement pitoyable. Filmé dans un hiver trop rare (mais toujours splendide)au grand écran Cheech nous raconte l'histoire de multiples solitudes qui tentent de s'en sortir avec le peu de moyens à leur disposition.

On en sort soufflé.

D'abord de par les images (Yves Bélanger), ensuite par la trame sonore, la trame narrative, le casting impeccable (Lucie Robitaille) et la direction artistique hautement réussie à une perruque près (David Pelletier). Mais ce que je retiens surtout de ce bijou de chez nous c'est une équipe, une chimie qui a fonctionné parfaitement et qui a fait de ce film un véritable trésor de cinéphile à découvrir.
J'avais entendu de bien vilaines choses sur ce film lors de sa sortie et j'avais lu pire encore et pourtant je crois avoir vu une des plus brillantes réalisations Québécoises depuis longtemps.

Patrice Robitaille, Maxime Denommée, Fanny Mallette, Annick Lemay, François Létourneau, Maxim Gaudette, Gilles Renaud et Normand d'Amour forment un casting exceptionnel pour un casting du même acabit.

Je suis plus que fier de mes artistes quand je vois des réussites du genre. Le film n'a pas trouvé son public à sa sortie mais ça on s'en moque. L'argent et la qualité ne vont pas nécessairement ensemble. Sinon Donald Trump pourrait se payer une bien meilleure moumoute.
Et le visionnement de cet oeuvre de grande finnese me confirme ce que je croyais avoir deviné depuis un temps mais que je me refusais de croire complètement: Normand Provencher du Journal Le Soleil est une sévère andouille.

Je donnerais un de mes scénarios à Sauvé et à son équipe n'importe quand.

Justement j'en ai peut-être un qui me fera aller cogner à sa porte ...



vendredi 26 septembre 2008

Vendredi du fond de mon verre (bruiiiip!)

J'ai quitté le bureau avec encore plusieurs choses à faire.

Même si je m'étais promis de lever le pied en ce beau vendredi automnale j'ai tout fait sauf me la couler douce. Un autre vendredi qui n'en avait pas l'air du tout. J'ai bossé 4 heures sur un gros rapport pwuoche et quatre autres heures sur un autre rapport incomplet et qui devra l'être avant 8h00 AM lundi...
InterMINABLE Misère...


Je suis dans un cul de sac professionel si important que la seule solution équitable pour rééquilibrer mes semelles de plomb et rendre mon sourire moins discret est d'aller baigner dans la culture. Comme je le fais souvent quand j'ai les boules je vais refaire le plein à mon magasin de livres, cd et dvd préféré. Ce soir mon humeur est si terne que ça me prend les trois.
Un cd, un livre et un DVD.


City of God a été facile à ramasser ça m'a rapidement fait embrasser la vie et ses plus beaux côtés. La fille qui travaillait dans les livres m'a elle fait apprécier la vie et ses plus beaux contours mais je ne l'ai pas embrassé (je suis quand même casé!). Pas trouvé mon livre mais je l'ai fait transféré de Trois-Rivières. Humeur moyennement moyenne qui a traversé mon corps. Niccolo Ammaniti sort un second roman. Son premier (Je N'ai Pas Peur) étais non seulement un best-seller mais fût aussi un film et l'acheteur de la compagnie a eu le "flair" de garder en stock une seule copie de son premier coup de crayon dans toute la province...moyen.

Dans les cds pas mieux. Je ne trouve pas le cd de Coleman Hawkins que je cherchais et ce même avec le concours du "spécialiste" du jazz de l'endroit ("ouais mais je connais mieux Three Doors Down" suivi d'un grand rire pas contagieux du tout.). Pour Mike Westbrook le choc est plus dur à encaisser encore car si je vois le titre Métropolis apparaitre sur son écran je ne remarque pas le "D" qui signifie que le titre est "Discontinué" ou "Deleted" et Dommage parce que c'est merveilleusement agréable comme son MERDE!

Je ne suis quand même pas fâché de mettre la patte sur un album de Ornette Coleman et je choisis promptement de partir aussi avec le guide DVD 2009 en rabais à la caisse. J'ai mon livre mon film mon cd. Je suis presqu'heureux mais je n'ai pas soupé et je dois cueillir Punkie et Monkee et les faire manger en monoparental car l'amoureuse a un gala avec les ploucs de son boulot. En quittant la caisse j'apperçois qu'un employé a laissé trainer ses clefs sur le comptoir. Ce serait non seulement très facile pour moi de les prendre mais je suis aussi pris de la folle envie de lui voler et de lui placer son auto dans un endroit reculé (genre derrière le container à dechêt) juste pour faire paniquer cette personne. J'ai vraiment envie d'être mauvais ce soir comme pour démontrer que je vis une mauvaise vie expliquant ma mauvaise humeur perpétuelle.

A la maison, après avoir fait manger mes deux zamours, j'oublie de faire de même et comme j'ai encore un peu les motons en pensant à tout ce qui m'attends lundi et l'interminable tunnel sombre de mon futur, mon côté raisonnable me fait me verser et engloutir du même coup trois verres back to back du Crown Royal acheté à rabais aux douanes il y a deux semaines. Je dois en mettre un peu trop car mes glaces ne tiennent pas tellement longtemps.

Je navigue quelque peu en pensées diffuses. J'ai appliqué hier pour travailler chez CP Rail. J'ai spécifié que de travailler à New York ou Québec ne me dérangerait pas. Ce qui est faux. Je sais de toute façon qu'en voyant mon diplôme en Cinéma le murmure de la déchiqueteuse se fera entendre et sera suivi d'un rire paternaliste. Mon grand-père maternel étais soudeur pour le CN. J'aime bien les trains pour l'errance obligée de leur nature. Qu'es-ce que j'aurais aimé les connaitre gens là, Grand-papa, Grand-maman, je n'en ai connu qu'une et beaucoup trop jeune pour savourer sa présence intelligemment. Je erre mentalement.

Je me suis servi d'autres verres c'est sur, le niveau a trop baissé. Je n'ai pas mangé. Je ne sais pas quand, mais j'ai perdu mon pantalon. J'ai un gilet de Terrell Owens sur le dos et je me trouve chic. Je n'ai qu'inversé quelques lettres je ne suis pas chic, je suis chaud.

Je reste confus par rapport à mon avenir professionnel. Où? Quoi? Quand? Bruiiiiiiip! Je lis de bout en bout le cahier Emploi de la presse de samedi dernier.

J'ai du nuage noir dans le regard. Je veux bien me mettre un peu de musique pour me remonter. Bright Eyes dans l'oreille sonne un peu trop tragique, je mets donc du Joy Division.

Quoi? y a quand même le mot "joy" non?

Je vais coucher mes deux joies en négociant vaguement quelques minutes du match des Canadiens à la radio pour le crapaud et des biscuits ritz pour la puce. Je ne me souviens pas d'avoir dis oui pour le pospsicle au caramel.

Je m'endors dans les escaliers en redescendant.
Sans culottes ronflant qui rêve qu'il travaille dans le bonheur...
ailleurs forcément...dans?...dans une compagnie de brassières?
"Lâche moi les boules, ivrogne"
"Hein Chérie qu'es-ce que?..."
"Je t'ai trainé dans le lit tu bavais dans les escaliers les schnolls au vent"
"Hein Pourquoi je suis tout nu?"
"Don't ask me!"
"C'étais bien ton gala?"
"Pouah va te brosser les dents et à quoi tu révais bandé de même!"

Sot, Gros, Nu.

Bruiiiiip!

Get a haircut, get a real job.
























Saugrenu

J'adore ce mot.

Il comprend le mot "sot", les lettres "gr" qui peuvent facilement être associées à la colère et le mot "nu" qui souligne souvent la SOTtise que l'utilisation de l'adjectif oblige. Pas qu'être nu soit sot mais comme dans l'expression "Se retrouver tout nu"...être soudainement ridicule.

La définition exacte du mot est la suivante: Qui est absurde, ridicule, d’une étrangeté choquante.

Toutes des choses que j'aime bien sinon que l'on pourrait attribuer facilement à ma personne.

Vous vous rappellez de Micheal Moore? Qu'on l'aime ou non, cet homme a redonné le goût du documentaire mais surtout redonné le goût au public d'EN VOIR. Il avait frappé très fort en 1989 avec le touchant Roger & Me qui racontait le village de sa naissance (Flint, Michigan) et sa quête afin de rencontrer Roger Smith le président de GM. Ce dernier avait pris la décision de fermer l'usine qui faisait fonctionner la ville de Flint. On pouvait suivre plusieurs familles qui perdaient tout avec cette fermeture mis en parrallèle avec la vie des hauts dirigeants de GM qui nageaient dans l'oppulence. Roger Smith refusant toujours de rencontrer Moore qui réussissait toujours à s'infiltrer là où sa caméra n'étais pas invité. (Jusqu'au copieux party de Noël de GM!) C'étais drôle, touchant, choquant, bref juste assez bouleversant pour faire réagir. Ce que l'on attends en général d'un bon film.

Moore a frappé encore plus fort en 2002 avec Bowling For Columbine. Le film jette un regard critique sur le mode de vie des Américains et leur tenace droit au port d'arme qui semble trouver écho dans le fait que c'est ainsi que leur pays s'est bâti. En tentant de faire l'autopsie de la fusillade de l'école secondaire du Colorado, l'invitation de Moore à se coûcher sur le canapé du psychologue étais tout aussi touchante et tout aussi bouleversante ce qui lui a valu l'oscar du meilleur documentaire et une très très très rare nomination comme meilleure film aussi (Généralement un documentaire, tout comme un film d'animation, ne se retrouve pas aussi dans la catégorie du meilleur film).

Deux ans plus tard a suivi le brûlot politique Fareinheit 9/11 pamphlet politique plus brouillon, vendetta directe sur George W. Bush et à la mauvaise foi très évidente. Ce film a quelque peu discrédité Moore mais l'a rendu très riche aussi. Surfant sur la vague de son oscar Moore a réussi à attirer les foules et à faire ce qu'il adore le plus faire: faire réagir. Après son visionnement officiel au festival de Cannes de 2004 le film a reçu une ovation de 15 à 25 minutes et lui valu la Palme d'or. Même si ses méthodes sont parfois douteuses le film Fahrenheit 9/11 a obtenu un box-office record pour un documentaire de 119 millions$US aux États-Unis, presque le double à l'échelle du monde.

Il a tourné Sicko depuis, une charge contre le système de santé Américain et ses magouilles, mais les gens ont plus ou moins souscrit à ses théories du complot.

Depuis hier, Moore offre gratuitement sur internet son nouveau film de 97 minutes, Slacker Uprising (La rébellion du paresseux), qui porte sur son pèlerinage politique dans la campagne électorale américaine de 2004.

Et c'est là que le mot "saugrenu" tient bien son rôle.

Slacker Uprising montre Moore se produisant dans des arénas bondés, comme une vedette de la chanson (parfois avec Steve Earle, un pur rebelle dont le répertoire country-rock est en effet captivant), n'hésitant pas à affronter des militants républicains qui le détestent cordialement. Mais que voulait faire Moorede son film? L'ensemble ressemble beaucoup plus à un ego trip qu'à quoi que ce soit d'autres. Si Moore le sort sur le net c'est qu'il sait qu'en salle ce ne pourrait être qu'un genre de Rattle & Hum (qui mettait en vedette U2)ou un Truth or Dare: In Bed with Madonna qui n'étaient que des showcases pour leurs vedettes. Un showcase sert à vendre un artiste.

Qu'es-ce que Moore essaie de vendre ici?

L'envie de voter ou lui-même?

Nous sommes au coeur de la culture de l'ego exponentiel.
Son film le démontre plus que n'importe quoi.

Si vous aimez la chanson Apologize vous la trouverez sous le vocable Timbaland present OneRepublic.

?!?!
Le producteur en avant de l'artiste?

Vous imaginez In My Life de George Martin Present The Beatles?
ou
"Please vote for Joe Biden presents Barrack Obama?"

Saugrenu.





















jeudi 25 septembre 2008

Blanc-Bonnet et Bonnet-Blanc


Lorsque Justin Trudeau a mentionné il y a deux semaines devant des partisans qu’il sentait la présence de son père à côté de lui, il n’avait pas complètement tort, mais après vérification il ne s’agissait que d’un refoulement d’égout au local.

Combien de temps un pauvre type peut-il survivre, malgré l’ineptie de ses propositions et de son discours, et grâce au seul nom de son père?Ce pauvre homme se comporte comme le dirigeant d’une secte confidentielle. Comme un mauvais acteur dans un mauvais film?
L’ironie est que les plus embarrassés par ses pitreries et frasques sont les libéraux eux-même qui lui ont fait la vie dure le refusant dans Outremont (ou étais-ce Westmount ?) l'empêchant de s'y présenter comme candidat. Ils l'ont finalement parachuté dans Papineau surtout parce qu'en en pénurie de candidats. Papineau ! Faut que la direction du PLC ai tout un sens de l'humour pour le planter dans le comté qui porte le nom d’un des importants fondateur des Patriotes, parti politique devenu groupe rebelle contre l’impérialisme dans les années 1830-40.
Tant que Trudeau restera en business, on peut être sûr que la renaissance du PLC au Québec n’est pas en vue.
Quand son paternel est mort, je me rappelle l’épouvantable discours de Justin Trudeau à la messe qui avait complètement réinventer son père en l’associant au mot « respect » au moins 10 fois. Au contraire PET a inspiré le mépris plus que quiconque comme premier ministre et a fait un tort incroyable au pays par simple orgueil mal placé. L’économie du pays n’a jamais été plus dans le trou que sous son règne. La panique de la crise d’octobre de 1970 a laissé de profondes cicatrices au Québec. La gestion totalement défaillante de cette crise a probablement créé plus de têtes brûlées prêtes à mettre le feu au poudre que le contraire. Cet homme transpirait l’arrogance, son irresponsable « just watch me » envoyé à un journaliste de la CBC qui n’en croyait pas ses yeux que le Canada lance les chars d’assault dans la province de Québec, Trudeau qui reste assis devant la parade de la Saint-Jean Baptiste prêt à reçevoir les œufs qu’on lui lance, le « finger » envoyé à l’Ouest Canadien qui a condamné les chances des Libéraux pour les 50 prochaines années, son refus de collaborer de près où de loin avec les Américains qui a placé le Canada dans le rouge… Autant d’arrogance qui on coûté une fortune au pays et dont les plaies ne sont pas toutes guéries.
C’est malheureusement l’héritage que ses fils, qui doivent aujourd’hui se faire un prénom, ont obtenu. Dans le visage de Justin on y voit tout ce qui pouvait nous fair haïr l’autre.

Et c'est le côté Céline Dion de sa personnalité qui l’achève.
Sa présence actuelle dans la campagne nuit beaucoup aux Libéraux qui savent bien que le nom Trudeau dans leur rang rappelle l’autre qui avait tant méprisé l’Ouest Canadien. Cette fois l’Ouest a le premier jambon dans la course, ils ne lâcheront pas le morceau. Encore moins pour un parti dont le chef baragouine l’anglais comme une mémé sans dentier pas plus que pour un parti qui ferais confiance en un Trudeau. No freaking way !

Les Conservateurs ne sont même plus en voiture pour rouler sur la Canada, il sont en tank et vont faire table rase le 14 Octobre.
Et pourtant les Conservateurs qui prêchent comme tout bon chef d'église se doit de le faire, ne peuvent même pas se vanter d’être tellement plus équipé que les Rouges. Eux qui avaient planché toute leur campagne de 2004 sur « l’intégrité » et le « côté propre » de leur parti; eux qui avaient mis en gros plan le scandale des commandites oubliaient peut-être qu'un nombre record de députés progressistes-conservateurs ont eu des démêlés avec la loi sous le gouvernement de Brian Mulroney. Le livre On the Take, Crime, Corruption and Greed in the Mulroney Years (que l'on pourrait traduire par Opération Main basse: le crime, la corruption et la cupidité dans les années Mulroney) de Stevie Cameron en parle en long et en large sur 500 pages.

Et maintenant ceci parmi leur rang :


C'est dommage tout ça parce que ça donne raison à tous ses crapauds qui rôtent année après année "'Sont toutes pareils!"

Ou comme on dit dans la langue de mes ancêtres:
"same old rats on a new ship"

48 heures, 9 secondes et 79 centièmes au sommet du monde (il y a 20 ans)


Benjamin Sinclair Johnson dit "Ben" Johnson est devenu un héros international hier soir, il y a 20 ans.

Courant le 100 mètres en 9 secondes 79 centièmes aux jeux Olympiques de Séoul mais battant surtout l'imbuvable Carl Lewis .

Je me rappelle encore les yeux de Johnson sur le podium, médaille au cou, fleurs dans les bras, écoutant l'hymne nationale. Un regard fuyant sur le côté. Aucune fierté. J'avais placé ce regard sur le compte de la timidité à l'époque mais au fond il s'agissait probablement du regard du remords.


48 heures plus tard l'urine de Johnson testait positive au Stanozolol et la disgrâce allait suivre.

Un an plus tard Johnson avouait avoir pris des stéroïdes anabolisants et son entraineur Charlie Françis en rajoutais en disant qu'il en avait donné accès à Johnson depuis 1981.

La triste ironie c'est que 5 des 6 coureurs finalistes ont finalement été testé positif mais les résultats sont sortis beaucoup plus tard. 5 de 6 incluant Carl Lewis. Le même jour que Johnson avait été testé positif le coureur Américain Linford Christie, qui avait terminé troisième mais maintenant étais promu à la médaille d'argent avec la disqualification de Johnson; testait lui aussi positif. On allait toutefois garder tous ses résultats de tests secrets afin de ne pas affubler les jeux de Séoul de l'infâme titre des "jeux de la honte". Tous s'en tirait sauf celui qui avait fait le record, Ben Johnson. Situation que Johnson et l'entraineur Charlie Françis ont tous deux décrié mais en vain. Les dépisteurs de drogue à Séoul étaient si mauvais de toute façon Françis a été naivement plus catholique que le pape et a corrigé la drogue auquel son athlète avait été testé positif. Ce n'étais pas le Stanozolol mais bien le Furazabol. Il a fait ceci convaincu que les autres coureurs allaient aussi être pincés mais ce ne fût jamais le cas. Du moins ce ne fût jamais rendu complètement public.

Apparemment, depuis le début des années 80 la drogue circulait très très librement parmi les coureurs et que pratiquement tout le monde courait sur quelque chose. Les journalistes étaient banni des compétitions si ils posaient des questions sur le dopage et les entraineurs exclus des clubs si ils refusaient l'accès aux pharmacies ambulantes à leur athlètes. On s'étonnait des formes physiques de Johnson ou de Florence Griffith-Joyner (qui en est morte à 39 ans) mais poser des questions sur le sujet garantissait le persona non grata à celui qui les posait.

Dans toutes les compétitions les gens qui testaient les athlètes étaient aussi des gens du milieu qui ne pourraient jamais pointer le doigt sur leur propre industrie. Un juré dont c'est la famille qui jugerait l'accusé, un patron d'entreprise qui serait aussi délégué syndical, un système où les gendrames et les voleurs sont recrutés dans la même bassin de gens. C'étais un peu ça les comités de dépistages de drogue dans les compétitions. Ça a pris un comité extérieur (les Olympiques) et un gros poisson (Johnson et son record du monde) pour faire exploser le monde de l'athlétisme et du dopage.

A-t-on appris depuis? A peine. Avec presque dix ans d'avance sur la lutte anti-dopage, les tricheurs ont perfectionné leurs drogues. Le dopage devient de plus en plus perfectionné. Les substances deviennent indécelables comme en sont les preuves vivantes Barry Bonds et Lance Armstrong.

L'ironie plus grande encore c'est que non seulement Lance Armstrong revient en compétiiton en cyclisme mais il parle aussi d'acheter le Tour de France...Ou si vous voulez Al Capone qui achèterais la police...

Usian Bolt et les 6 médailles d'or en sprint Jamaïcaine aux dernières Olympiques?
Un journaliste a demandé aux dernières olympiques simplement ceci :
"Est-il exact que les gandes multinationales pharmaceutiques ont installé leurs laboratoires de recherche en Jamaïque pour des raisons fiscales"?
La réponse?
"c'est quoi, la deuxième question?"

Vous faites le calcul.

Ben a bien tenté un retour comme animal de foire en 1998 en coursant contre un cheval et un train.
Il a fini dernier.

Rôle auquel il est maintenant habitué.









mercredi 24 septembre 2008

Control freak & parasites

La veuve de Chuck Cadman tenue à l'écart des journalistes.

Les conservateurs continuent de bloquer aux médias nationaux l'accès à leurs candidats.
La candidate dans Surrey-Nord, Dona Cadman, s'est fait rapidement sortir d'un rassemblement partisan, mardi soir, à Surrey, près de Vancouver, alors que des journalistes avaient demandé à l'entourage du chef conservateur de pouvoir lui parler.

Mme Cadman est la veuve de l'ancien député indépendant Chuck Cadman, élu malade, aujourd'hui décédé qui étais le seul candidat indépendant et dont le vote pouvait faire basculer la balance du pouvoir. Certaines allégations selon lesquelles M. Cadman se serait fait offrir une généreuse police d'assurance en échange de son vote en 2005 ont mené à une poursuite opposant les libéraux et les conservateurs.
Aujourd'hui candidate du Parti conservateur, Mme Cadman a dû sortir à toute vitesse de la salle où se tenait un rassemblement partisan, en compagnie d'autres candidats de la Colombie-Britannique et de Stephen Harper. Des policiers de la Gendarmerie royale du Canada étaient présents et empêchaient les journalistes de suivre les candidats pour leur poser des questions.
On n'a pas voulu spécifier si l'entourage de M. Harper avait informé Mme Cadman de la demande d'interview des journalistes.
«Chaque matin, les médias ont accès au premier ministre et peuvent poser leurs questions», a estimé le pantin...euh le relationniste pour faire valoir que les conservateurs n'évitaient pas les médias.
Lors des élections de 2006, les conservateurs avaient été accusés de museler leurs candidats dans le but de limiter les sorties controversées qui avaient marqué la campagne de 2004.

Vous ne trouver pas que ça fait Soviétique tout ça? Ne pas alimenter les intellectuels qui pensent et pourraient exposer nos faiblesses? Contrôler l'information comme un enfant ne voudrais pas partager un jouet?

On a entendu hier de la bouche d'un électeur : «C’est sûr que Harper a un côté fanatique. Mais il ne pourra pas tout faire. Il y aura des gens autour de lui pour l’empêcher d’aller trop loin.»

Non justement.

Les gens autour ne répondent que du chef. C'est lui qui tire TOUTES les ficelles. Quand ces ont ses candidats qui disent des conneries c'est LUI qui va s'excuser à la télé (4 fois dans cete campagne) Les marionettes Josée Verner, Maxime Bernier, Lawrence Cannon et Michael Fortier ne sont que des plantes dans le salon de thé des anciens Réformistes. Il n'y a pas de mal à ce que le leader "leade" justement. Au contaire il en manque au pays des leaders et il en faut définitivement plus. Mais donner le pays à quelqu'un convaincu que les artistes sont tous des parasites? Quelqu'un qui pirate la pensée populaire pour que les gens soient convaincus que TOUS les artistes sont des parasites? des parasites il y en a PARTOUT.

Chaque endroit où j'ai bossé dans ma vie j'y ai croisé des parasites. J'ai même travaillé à un endroit où on les collectionnait. Un homme y mettais tellement le paquet dans ses mimiques quotidiennes pour masquer qu'il ne foutais absoluement rien au bureau qu'il m'offrait un spectacle hallucinant tous les jours.

Les petites marches au pas rapide autour des bureaux, l'arrêt soudain car il viendrais apparemment de penser à quelque chose d'important qui le ferais changer de direction et marcher plus vite dans l'autre sens. Si on décidait de le suivre (ce que j'ai fait malgré moi une fois) on remarquais qu'il terminait son long parcours à son bureau ou aux toilettes parcourant de longs détours inutiles. Quand quelqu'un l'interrompais pour une vraie question il était toujours disponible et soudainement pas préssé du tout. Je faisais toujours exprès pour lui dire "je te dérange tu? T'en allais tu en quelque part?" et il répondait forcément non. Ça le mettais dans touts ses états. Probablement mentalement aux prises avec ses propres menteries.

Bien entendu il ne pouvait jamais répondre à nos questions.

La prise du téléphone quand il s'imagine qu'il vient d'avoir une idée étais aussi un de ses jeux favoris. Il composait un faux numéro de téléphone à moitié puis raccrochais soudainement pour aller sur son ordinateur (sur l'internet) comme si la suite de ses gestes étaient tous reliés au concept cérébral " je suis un homme coccupé qui travaille dans le frénésie"... frénésie inventée quand on se levait, se rendait à son bureau pour lui parler et constatais qu'il regardait son écran d'ordinateur vide. PIRE! nos téléphones avaient une petite lumière rouge qui s'allumais quand nous étions réèllement en conversation au téléphone. Ce twit ne l'avait pas remarqué et avait de longues discussion absurdes avec lui-même la lumière éteinte. Quand il n'étais pas à son bureau on pouvait toujours le trouver en train de fumer une cigarette sur le bord de la rue.

Pathétique.

Avec un dictat...un control-frea...un chef comme Stephen Harper vous croyez qu'il n'en germera pas des tonnes de parasites au pays?

Abyssale insignifiance populaire et dangereusement assumée.
Inculte et si fier de l'être.
Accepter que le gouvernement module ses subventions dans l’art en fonction du moralisme du parti au pouvoir représente un frein pour l’art mais surtout pour la liberté d’expression.

La brillante Chantal Hébert a toutefois aussi raison ici:

Ses gens m'ont donné un frisson quand même:

Quand aurons nous un frisson qui ne soit pas un frisson d'horreur pour un de nos leaders?






mardi 23 septembre 2008

Cadeau Grec

Je reviens de faire le plein à 1,19$.
J'étais tout heureux.

Comme quelqu'un qui serait heureux de se faire violer deux fois par semaine au lieu de 7 fois par semaine. Maintenant que les chiots sont domptés on ne les entendra plus jamais japper. Quelle connerie.

Parlant de cadeau grec, la ville de Roberval s'est vu offrir le titre de "hockeytown" par la Ligue Nationale de Hockey. Une ville a été choisie au travers le Canada par le public via un vote par internet. Cette ville une fois élue a le privilège d'accueillir deux clubs de la Ligue Nationale de Hockey pour un match professionel de leur ligue. Cette ville c'est Roberval, Québec.

Ce soir s'affrontent les Canadiens de Montréal et les Sabres de Buffalo. Ce que je trouve un peu baveu c'est d'offrir à cette ville un match hors-concours. Je comprends toutefois la logique derrière tout ça offrir un vrai match du calendrier engendrerait des grosses pertes de revenus à moins que la ville de Roberval ne débourse une petite fortune à la ville de Montréal. Ce qu'ils ont presque fait de toute façon. En effet la ligue en octroyant le droit à la ville d'accueillir les deux clubs leur laissait du même coup 100 000$. Dollars tous avalés par la reconstruction de leur aréna local qui a lui seul a coûté 350 000$. Étais-ce une bonne affaire au bout du compte? je ne sais trop. Le maire Jacques Dion ne me paraissait pas super convaincu ce matin à la radio.

De plus, le Canadien étais occupé hier soir à se faire rosser par Boston avec des joueurs principalement qui ne joueront pas avec les Canadiens cette année. On pouvait donc s'attendre à se qu'on habille des joueurs établis comme le capitaine Koivu, ou Komisarek ou Kovalev ou Guillaume Latendresse pour ce soir afin de donner un petit bonbon aux gens de Roberval. Mais étrangement l'organisation a choisi de rhabiller 17 des 20 joueurs de la veille. Glumak, Flinn, Anderson tous plus inconnus les uns que les autres... Il sont quand même 52 joueurs à ce camp d'entrainement, manque pas de ressource...Enfin...

La ville aura bien un nouvel aréna tout revampé après le match de ce soir (et peut-être toujours une dette à éponger) mais faudra

1-Que le banc des pénalités soit repensé car les joueurs doivent se lever debout sur le banc pour pouvoir fermer la porte. Si deux ou trois athlètes ont le malheur de prendre des pénalités au même moment ce sera irrespirable dans le cubicule des punitions.

2-Faudra aussi que l'on repense au choix des interprètes pour l'hymne national. Je sais que le secteur de Chicoutimi ne regorge pas de gens parlant la langue de Shakespeare mais la femme qui a chanté les deux hymnes nationaux a fait patate ce soir. Elle s'est complètement gourrée dans l'hymne national canadien inventant des mots pour compenser son oubli (son incompréhension?) des paroles.
3- J'entendais le maire souhaiter que ça mettera en valeur leur splendide village sur glace mais en septembre...à 24 degrés celsius la glace... on se l'imagine.

Un peu folklorique mais assurément fort agréable quand même pour les gens du coin.



















Les imparfaits


Afin de faire contrepoids à à l'ultra-esthétisme, un Néerlandais a lancé DeletedImage.com, il y a un an un site où il invite les internautes à afficher des photos ratées. Un an plus tard, c'est un véritable succès planétaire. Du Brésil au Portugal, des visiteurs de partout y laissent leurs meilleures "erreurs" photographiques.

Je place "erreur" entre guillemets car je soupçonne fortement que certaines photos (comme celle-ci) eurent été quand même prise avec de la direction artistique, donc pas complètement par accident. Tout comme on se ferait soigneusement des trous dans les jeans pour créer un effet de style ou on "vieillirais" un meuble pour lui donner plus de cachet.

Quand l'auteur de ce site a lancé son appel aux photos imparfaites, ce sont près d'un millier de photographes amateurs qui se sont empressés de présenter leurs "pires" clichés d'enfants méconnaissables, de visages dédoublés et de paysages au style plus cubiste qu'impressionniste.

La photo accidentellement ratée au aussi trouvé son écho au Québec puisque l'an dernier les amateurs de photographie membres du site Globetrotter on lancé un concours de la meilleure photo ratée. Sur plus de 360 photos envoyées par les internautes, c'est un sourire surexposé et flou qui a remporté la faveur des membres. Non loin derrière, une tortue hors foyer dans l'eau, un hamac tournoyant sur lui-même et un dauphin (enfin, on devine qu'il s'agit d'un dauphin parce que le propriétaire de la photo a bien voulu préciser ce qu'était la masse sombre sur fond bleu).

En offrant la possibilité de prendre un grand nombre de photos sans en payer le prix, l'imagerie numérique a entraîné la multiplication des photos ratées. Cependant, en général très peu franchissent l'étape du transfert à l'ordinateur.

Les photographes suggèrent d'ailleurs maintenant de ne jamais effacer une photo directement sur un appareil numérique. Pour saisir le moment, on se concentre sur l'image et non sur l'archivage. Et ce moement comprend aussi la maladresse du photographe qui peut être révélateur de bien de la situation. Il arrive parfois d'être surpris par des moments de grâce, des photos accidentelles plutôt jolies. Bon à fureter sur Deletedimages.com on constate que la plupart sont plutôt vraiment ratées et on vient à se demander si on ne touve pas celle-ci plus jolie parce que les autres sont si laides.

Chaque photo a une histoire qu'on ne connaîtra jamais. Beaucoup d'énergie humaine est perdue quand on jette une photo. C'est ça qui peut être intéressant dans ce petit jeu que propose ses sites. Un photographe de mariage Français a même fait une collection de photos de marriage que les gens n'achètent pas. Des moments de mise en place ou de rires jaunes, ou de yeux fermés par l'angoisse. Quand on fait de la photo de mariage, on doit forcer le bonheur. Le photographe fabrique le moment, le souvenir de ces couples-là pour toute leur vie. Entre les poses conventionnelles et ce qu'ils sont, il y a parfois un décalage. Ceci rend les photos de ce photographe fort intéressantes.
http://www.eyestorm.com/artists/profile/Jean-Christian_Bourcart.html

Personellement je préfère toujours le photos qui saisissent un moment non mis-en-scène. Dès qu'on s'installe pour poser en souriant je me désinteresse facilement du sujet J'aime les photos qui ont un air rétro et généralement, je trouve que les meilleurs clichés sont aussi ceux qui sont mal cadrés et dont le sujet n'a pas l'air de poser.
Deletedimages.com propose de ramenez à la vie ces moments imparfaits.

Il serait plus qu'interessant de voir une exposition sur les photos "ratées" des campagnes électorales.

Car les moments "imparfaits" il en pleut encore plus quand on les veut lisses et sans bavures.

Pour l'oeil averti bien sûr.





























































lundi 22 septembre 2008

Notre cinéma très très en forme

Voilà plusieurs fois que je lis que l'année du cinéma Québécois fût assez pénible.

Je ne pourrais pas être plus en désaccord.

Si on analyse en termes de chiffres d'affaires peut-être n'a-t-on pas eu de Florida, ni de Ding & Dong ni de Boys mais ce n'est pas moi qui m'en plaindrais.

En terme de qualité du produit cette année est un très grand cru.

En Février dernier a paru l'adaption cinématographique des deux premiers romans de Marie-Sissi Labrèche (Borderline & La Brèche) sous le titre Borderline. Lyne Charlebois signe un pari audacieux où la folie est mise en scène avec grande intelligence et avec avec une rare vision artistique. Charlebois superpose habilement trois espaces temporels. Il y a donc Kiki à l'âge de 10 ans (qui est superbement campée par Laurence Carbonneau), de 20 ans et de 30 ans. En jouant sur trois décennies, la cinéaste dresse le portrait psychologique de sa protagoniste et des gens qui l'entourent. Et Isabelle Blais joue le personnage avec un abandon remarquable qui sera assurément récompensé quelque part.

Toujours en Février est apparu sur nos écran le magnifique Tout Est Parfait de Yves-Christian Fournier. Le film scénarisé par l'écrivain Guillaume Vigneault raconte le deuil d'un village qui perd 5 de ses ados dans un suicide collectif. Le sujet peut paraitre lourd mais la qualité de la cinématographie, le choix de la trame sonore, le brio du réalisateur dans sa qualité de direction des comédiens font de ce film un incontournable pour quiconque aime les films. Ce premier effort dans le long-métrage promets de grandes choses pour Fournier et son équipe dans le futur.

Ma Mère est Chez le Coiffeur de Léa Pool est arrivé sur nos écrans en avril. Pool n'a plus rien à prouver c'est une de nos plus grande cinéaste. Elle choisit ici de raconter l'histoire d'Isabelle Hébert qui nous raconte le Québec des années 60 mais surtout l'éclosion de la femme de l'époque. L'histoire se déroule l'espace d'un été alors que la vie rassurante et tranquille de la jeune Élise se voit bouleversée par le départ précipité de sa mère pour Londres. Aux prises avec un sentiment de culpabilité, elle s'efforce de reprendre le gouvernail d'une famille à la dérive. Avec la nature comme point de repère, la rivière, le champ de maïs et l'arbre penché, avec les jeux de l'enfance remplacés par la découverte de la sexualité. Élise parvient à surmonter son chagrin et traverse le passage, parfois douloureux, entre le monde de l'enfance et celui des adultes. Avec la jeune Marianne Fortier, pré-ado que nous avions découverte enfant dans Aurore et une reconstitution d'époque fanstastique.

Un Été Sans Point Ni Coup Sûr est sorti au mois d'Août presque 40 ans jour pour jour après que l'homme eût foulé la lune pour la première fois. L'action se passe d'ailleurs en 1969 année où les Expos faisait leur entrée dans les majeures et où le baseball, alors inconnu et impratiqué au Québec, y allait de ses premiers élans. Merveilleux film plein de candeur à voir en famille. Délicieux petit bonheur.

C'est Pas Moi Je Le Jure http://video.canoe.ca/?fr_story=2e2adfc46c2659a1a1208854061aadc40f86b0d0&rf=sitemap raconte le roman autobiographique de Bruno Hébert, Léon Doré est un garçon de dix ans de la Montérégie dont les parents viennent de se séparer. Nous sommes en 1968 et cet avènement semble être la goutte d'eau qui le fait basculer dans un monde parallèle. Son comportement se transforme du jour au lendemain, d'autant plus que la séparation de ses parents survient pendant les vacances scolaires. Léon a donc tout le temps voulu pour exprimer sa frustration en commettant des actes répréhensibles, tels le vandalisme et le vol. Avec une petite camarade d'origine espagnole, battue par son oncle, il organise un coup fumeux qui oblige le père à s'en remettre aux experts pour aider son fils. L'auteur Bruno Hébert est le frère d'Isabelle. C’est pas moi, je le jure ! se positionne de manière différente par rapport à Maman est chez le coiffeur. Le film que Léa Pool a tiré de la même histoire familiale, à partir du scénario écrit par Isabelle. Le souvenir de l’un influe forcément la perception de l’autre au départ, mais ces deux visions se distinguent quand même assez vite, tant dans l’esprit que dans la facture. L’apanage de bons cinéastes en somme
Phillipe Falardeau auteur de Congorama et du grandiose La Moitié Gauche Du Frigo est derrière la caméra pour ce film. Encore ce matin j'entendais quelqu'un dire qu'il avait ri, pleuré, bref qu'il avait eu le "total package" des émotions qu'un film peut nous procurer en visionnant ce film.

Le 28 Novembre sortira Babine de Luc Picard qui nous avait offert le chef d'oeuvre L'Audition il y a quelques années. Cette fois il adapte quelques histoires et personnages du très talentueux Fred Pellerin. Quand les grands esprits se rencontrent, ça ne peut pas se planter.

Sortira aussi d"ici la fin de l'année Dédé, à Travers les Brumes adapté du livre de Jean Barbe Autour de Dédé qui raconte la vision toute personelle de Barbe sur l'ancien chanteur troublé des Co-Locs. Sebastien Ricard de Loco Locass joue Dédé Fortin et Jean-Philippe Duval a tourné les images.

Moi tout ça, ça m'énergise à fond.

Ça me donne confiance en mon cinéma et je trouve qu'au contraire de ce qu'on raconte, ses médailles de bronze aux yeux des grand argentiers du pays, valent encore plus que toutes les médailles d'or que ces gens se souhaitent à toutes les années.


Et après le visionnement de cette splendide capsule, ça me fait aimer mes artistes du Québec et leur génie comme c'est pas permis.




















dimanche 21 septembre 2008

Frayeurs & Chansons tristes


"As I was going up the stair, I met a man who was not there, he wasn't there again today, I wish that man would go away"

C'est la semaine de l'horreur peut-être l'année.

Vendredi dernier en jouant stupidement au football lors d'un tournoi sur l'heure du midi au boulot je me suis claqué les muscles du derrière des deux cuisses et le mollet droit. Vieille fripouille obèse que je suis devenu jouant avec les mauvais souliers sur un terrain mouillé.

Ma fin de semaine allait débuter en boitant comme un canard. Je retournais chez moi où mon beau-père m'attendais avec ses outils et tous ses trucs de bricoleurs. On se parlerais de marette et de washers tout le week-end et ça m'emmerderais autant que si je lui parlais de Joel & Ethan Coen.

Avec la saine envie d'aller voir le dernier Woody Allen je n'ai en fait que foulé le sol du RONA local TROIS FOIS dans le même week-end.
Ce type de fréquentations confirme toujours "l'absence de" week-end. Ah je ne me plains pas car nous (excluant surtout l'auteur de ses lignes) avons couché du gros boulot refaisant la céramique de l'entrée, repeinturant la dite entrée, reconstruisant le garde-robe, sciant la porte qui n'y cadrait plus, vissant l'étau sur l'établi, déguédillant les roues de la bicylette de Punkie, retapant les trois tiroirs de la cuisine, fixant les lumières du plafond du sous-sol et...je vous ennuie? Sachez que je me suis endormi trois fois en écrivant ceci mais au bout du compte la madame étais contente. Mais le monsieur lui n'a pas eu l'impression d'avoir eu de week-end. Le monsieur a emprunté le rôle d'un autre avec dégoût pendant deux jours. J'ai incarné cet homme qui n'étais pas là. Cet homme n'étais pas là encore ce matin. J'ai souhaité que cet homme quitte mon corps pour toute l'année.

Le vrai frisson pas bon est toutefois venue d'ailleurs. En écoutant la radio entre deux voyages moches au RONA j'ai entendu Stéphane Dion parler anglais. Je le savais mauvais mais pas aussi médiocre qu'un enfant de deuxième année. On a aussi interviewé des anglophones qui venaient d`entendre l'un de ses discours dans la langue de Shakespeare et qui confirmaient qu'ils n'y avaient rien compris. Et là ça m'a jeté un frisson aussi grand que si on m'avait dit que TVA deviendrais le seul poste télé francophone d'Amérique. J'ai réalisé que les Libéraux n'avaient absolument AUCUNE chance de battre les R.A.C.R.A.(Réformistes/Alliancistes/Conservateurs/Républicains/Adéquistes) aux prochaines élections.
Niet.
No chance.
Qui voterais pour un chef qui ne parle pas la langue de 80% du pays? Déjà que le côté "nerd" n'étais pas ce qu'il y avait de plus alléchant mais là un nerd qui parle anglais comme une vache enrhumée...

Ce qui veut donc dire qu'il faudra vivre avec ses gens convaincus que l'homosexualité est une maladie dangereuse et contagieuse, convaincus que le pépin qui pousse dans le ventre de madame a des droits plus importants que ceux de madame, avec des gens convaincus que les artistes sont des putes a subventions qui se plaignent le ventre plein tout en oubliant que TOUTES les industries sont AUSSI subventionnées (INCLUANT LES PÉTROLIÈRES MAIS ÇA FAUT PAS S'EN INDIGNER ELLES SONT PAS MAL PLUS PAUVRES QUE LES ARTISTES LES PÉTROLIÈRES).

Voilà faudra faire avec ses holy fucks convaincus de notre bien-être avec leur morale des années 20.

Ce qui est moche avec la morale c'est que c'est toujours la morale des autres. Et la leur je la combattrai avec toute la rage et la dignité nécéssaire pour les faire regretter d'exister dans ma vie en leur braindissant le plus de Young People Fucking possible. Je les chasserai comme on chasse une mouche de la cuisine. J'irai me chercher une méchante tapette si il le faut.

Notaleader.com, troudubloc.com, Harper=Pro Bush PFFF!!! quels ânes sommes-nous? Ça prend 18 ans pour voter? Alors pourquoi parler à la population comme si elle avait 5 ans d'âge mental?

Probablement parce qu'elle a vraiment 5 ans. Et qu'à 5 ans on a peur de tout. Comme moi avec un marteau et des clous.

Non vraiment ce (faux)week-end avait un goût de chanson triste où on se sent triste sans trop le vouloir mais triste pareil.

La mélodie est bonne, les paroles sont atroces, les interpêtres désolants, le public terrifié mais surtout terrifiant.
I wish that would go away.



vendredi 19 septembre 2008

Ittinéraire musical d’une tapisserie sonore vagabonde


Chronique futile. Soyons léger, casual friday.

Avec la mort de Rick Wright cette semaine ceci m’a rappelé un des albums qui a le plus usé les oreilles de ma vie. Ça m’a soudainement donné le goût de lister les 10 albums qui ont aidé à construire ce que je suis aujourd’hui.

Voici une liste des 10 œuvres que j’ai tant écoutés que je les connais mots pour mots, note par note.

Dans l’ordre de découverte :

~1982/1983 Duran Duran/Duran Duran. (album paru originalement en 1981)
Cette période correspond à l’éveil de mon intérêt pour la gente féminine.
L’album Rio avait fait un malheur sur les ondes radios et que le suivant Seven & the Ragged Tiger faisait de même. Le groupe était à cette époque à son apogée. Le vidéo clip commençait à naitre et la formation avait beaucoup capitalisé là-dessus. Toutes les filles étaient amoureuses de ces gars-là et tous les garçons ( bah ! peut-être pas mais moi en tout cas) voulaient ETRE un de ses 5 gars là pour pouvoir goûter à l’amour de toutes ses filles en délire. En plein éveil de testostérone je copiais leur style…et ça marchais ! Étrangement c’est en revisitant leur tout premier album que j’ai accroché le plus longtemps. Girls on film, Anyone Out There, (waiting for the)Night Boat, Friends of Mine toutes dans mon coeur de pré-ado aux cheveux crêpés.

~1984 Marillion/Misplaced Childhood
Cette période est au coeur de mes relations de plus en plus sérieuses avec la gente féminine. J’ai utilisé Lavender pour les plus beaux moments de frenchkiss cheesy dans mon sous-sol. Kayleigh étais l’accrocheuse qui avait suscité l’intérêt original et le passage du groupe écossais en première partie de Rush dans ma bourgade avait laissé une impression tellement forte que nous avions fait l’affront de quitter le spectacle de Rush au milieu de la première chanson afin de rester sur une impression sensationnelle et toute personnelle d’un spectacle extraordinaire. De toute façon s’étais plus cool de se frencher dans le sous-sol chez nous ou sur Pie-XII que sur le parterre du Colisée…

~1984 Led Zeppelin/ Led Zeppelin IV (album paru originalement en 1971)
Cette période correspond à mon éveil musical. Piètre joueur de trompette, je découvre un lundi soir dans le sous-sol chez nous un son qui me jette à terre et tue ems envies de trompettistes pour toujours. A ma station de radio préférée existe une émission animée par Michel Gauthier (oui le Mike Gauthier de Musique Plus) qui s’appelle L’Intégrale .Chaque lundi soir on y présente intégralement un album jugé « classique » par la station. Après une intro qui raconte l’histoire de l’album celui-ci joue intégralement sans être coupé de pauses publicitaires (Merveilleuse invitation au piratage avant l’heure…) J’ouvre un soir la chaine stéréo sur l’émission en cours. Il s’agit de When the Levee Breaks qui commence suivie de Stairway to Heaven toutes deux entendues pour la première fois. Je passe une quinzaine de minutes en plein mélange de texture acoustique et dans un parfait mariage de blues, de hard rock accoté par des refrains lourds. La cassette fût achetée le lendemain et fût si usée que le ruban a fini par s’effacer tout seul dans la même année. Me suis alors jeté sur Led Zep II leur deuxième album qui aurait aussi pu trouver sa place dans cette liste.

~1985 David Bowie/The Rise & Fall Of Ziggy Stardust & the Spiders From Mars (album paru originalement en 1972)
Cette période correspond aux plus belles années de ma vie mais aussi aux plus tumultueuses. Au sommet de mon adolescence je découvre un artiste qui faisait de l’oeil à mon oreille depuis quelques années. Je connais la chanson Ashes to Ashes depuis un bout de temps mais n’ai jamais fait le lien avec l’artiste. Je connais Let’s Dance et ai beaucoup aimé China Girl & Modern Love mais sans plus. Quand je découvre cette année là le clip de Loving the Alien (Bowie le visage bleu, les lèvres et les cheveux jaunes voir photo plus haut) je suis fasciné non seulement par le son et la voix mais aussi par la créativité de l’artiste. Je revisite son oeuvre à rebours et tombe sur l’incontournable Ziggy…Five Years, Moonage Daydream, Star, Hang on to Yourself, Suffragette City & Rock’n Roll Suicide dans ma tête pour toujours.

~1986 Pink Floyd/The Wall (album paru originalement en 1979)
Cette période correspond aux premiers échecs amoureux.
Quoi de mieux qu’un album totalement claustrophobique et agréablement mélodique pour broyer du noir. Full ado. Cet album 100% refermé sur lui-même m’a offert d’impérissables bijoux tels The Thin Ice, Empty Spaces/ Young Lust/ One of My Turns ( Toutes trois revisitées de manière époustouflante par Roger Waters et Bryan Adams en 1990 dans le spectacle suivant la chute du mur de Berlin) et Nobody Home dans mes blues pour toujours.

~1987 David Bowie/Low (album paru originalement en 1977)
Cette période correspond à mon rayonnement absolu. Cette œuvre à la fois hantée et superbe m’habite entièrement. La plupart des morceaux originalement destinés à la trame sonore du film The Man Who Fell To Earth (mais rejetés par le réalisateur Nicholas Roeg) abordent des thèmes qui jalonnent tant ma vie que 21 ans plus tard il s’agit encore d’un album qui me fait beaucoup d’effet et que j’écoute ponctuellement de tant à autres avec la même passion originale . Il correspond aussi avec l’entrée en scène d’une jeune fille qui allait bouleverser ma vie.

1988 The Smiths/The Smiths (album paru originalement en 1984)
Cette période correspond au douloureux passage de l’ado à l’homme. Quand est entrée « Little Miss C. de Cincinnatti » dans ma vie elle m’a fait découvrir ce band, m’a fait rire, pleurer, m’a fait grandir. Elle m’a aussi brisé le cœur. Comme les airs de cet album étais associé à elle je lui ai imposé un moratoire de 12 ans avant d’exorciser mes blessures du passé et le réécouter avec la même passion d’antan. Cet album a une place toute spéciale dans ma vie. Reel Around the Fountain, This Charming Man, Hand In Glove, You’ve Got Everything Now, Pretty Girls Make Graves constituent une trame sonore essentielle à mes printemps depuis 8 ans et ont un petit local juste à eux dans mon dedans.

1994 Velvet Underground/Coffret integral 5 disques (Albums originalement parus en 1967, 1968, 1969 & 1970)
Profitant du fait que je travaillais alors dans le monde de la musique j’en ai profité pour faire valoir mon rabais d’employé et me gâter de ce qui constitue le seul article à apparaitre sur mon testament. Tout Velvet pour mes nuits longues.

~1995 Tom Waits/Franks Wild Years (Pièce de théâtre originalement paru en 1986, Album en 1987)
Pour ses modulations vocales rugueuses et usées presque dans un gargarisme, son côté théâtral, ses murmures non conventionnels, les désillusions de la vie et des rêves autrefois chéris sur des chansons à la fois folks, blues, simples et avant-gardistes, vieux jeu et aux sons nouveaux (surtout au niveau des percussions). Pour l’introduction au paysage sonore de Marc Ribot que je retrouverai ailleurs plus tard (avec Elvis Costello entre autre) Pour le Vaudeville instrumental mélangeant la musique de cirque dominée par des fanfares fatigués. Fellini meets Kurt Weill, William Burroughs Meets Frank Zappa. Originalement une pièce de theâtre. Définitivement un chef d’oeuvre à mes oreilles, seul Low a été écouté plus souvent. L’album au complet tatoué dans l’âme pour toujours.

~2006 Vincent Delerm/Vincent Delerm/Kensington Square (albums originalement parus en 2003 & 2005)
Two albums to express the two solitudes? The french side of me, my “grown man” tandem albums, great melodies born out of obvious classical training. Pop culture all over the texts and utterly dandy in very possible way. Music to listen until you die as it will never age.
Makes me cry as much as it makes me feel good.

Voilà pour mon voyage tout personnel au travers des sons.
Maintenant tapez-vous un de ses bijoux et donnez-m'en des nouvelles.