dimanche 30 novembre 2008

Vent de folie à l'ouest de l'ontario...


Le Canada a évité la catastrophe sans le savoir en donnant au gouvernement de Stephen Harper un mandat minoritaire.

Grace à ce mandat minoritaire des folies comme celles annoncées jeudi dernier seraient passées sous notre nez sans que nous puissions y faire quoi que ce soit.

Avec un fantastique manque de flair politique, la troupe des Conservateurs a tenté de faire avaler une xième couleuvre au bon peuple tout en affamant les partis d’opposition. Et pour couronner le tout, nous as prouvé son ultime inaptitude à diriger le pays en ne proposant ABSOLUMENT RIEN pour faire face à la crise financière qui frappe le monde actuel.

En fait, il propose pire. Il propose de revisiter tout ça en février, en souhaitant probablement secrètement que la situation se corrige toute seule alors qu’elle risque bien au contraire de s’empirer si des solutions pour stimuler l’économie ne sont pas mises sur la table.

Dans les situations de crises il y des tonnes de potentiel.

De la colère, de l’opportunisme, de situations hors de l’ordinaire, de l’abus, de l’héroisme, du courage, son contraire. Plein de potentiel.

La scène politique canadienne fait le plein de tout ça depuis jeudi.

Les Conservateurs nous offre la pensée magique et le mégalomanie.

Ils sont si étouffés par leur propre soif de pouvoir qu’ils en viennent à en être aveuglé au point de ne pas voir la crise financière qui nous pend au dessus de la tête. La pire depuis les années 30. Et c’est quoi la solution? On regardera tout ça en Février.

Le premier ministre n’a donc aucun scrupule à utiliser la crise pour camoufler une manœuvre gênante visant à asphyxier financièrement les autres formations. De plus il n’hésite pas à faire passer en douce des mesures destinées à plaire aux esprits les plus étroits de son parti. Comme cette envie de mettre fin au régime d’équité salariale.

Si il y a une chose de bien dans tout ça c’est qu’il y aura un mariage entre trois, peut-être quatre partis qui n’ont pas d’alliance naturelle mais qui seront forcé de se tenir la main pour faire face à ses rednecks de l’Ouest qui veulent jouer aux cowboys et aux indiens.

Ici on a Mario qui fait dans la démagogie en racontant à peu près n’importe quoi sur les pensions des ainés. Mais on pourra à la limite blâmer le côté désespéré du leader de l’ADQ. Pas l’inexpérience car ça fait 20 ans qu’il baigne dans la politique mais le côté hautement malhabile et tristement incompétent. Car il s’agit d’incompétence quand on en vient à dire n’importe quoi pour sauver la peau de son cul et choisir de trainer le peuple dans l’ignorance et la désinformation.

Au Fédéral, les masques sont tombés. Les Réformistes/Alliancistes/Créationistes sont lachés lousses. Personne ne sera dupe et croira le côté paternaliste posé de ces fous furieux. Ils sont tout ce que l'on craint depuis toujours. Du fumier qui peine maintenant à rester inodore.

Souhaitons que cette énoncé économique amorce la fin d’un parti qui voudrait devenir l’incontournable.

Sales cowboys.

Chose certaine je connais une ancienne journaliste d’origine Haitienne qui doit rêver de son ancien job…

La voilà plantée dans l'histoire face à un Canada aussi désorganisé qu'en 1923 mais qui pourrait bien se trouver une nouvelle chimie d'ici lundi.

Le plus marrant c'est qu'avec un gouvernement de coalition, Stéphane Dion pourrait se retrouver premier ministre du pays.

Un chef élu par un vice de procédure à la tête de son parti et devenu premier ministre par une motion défaite.

Quand on dit "par la porte d'en arrière"...

vendredi 28 novembre 2008

La fille du père Fouettard et le fils de la mère Noèl


J'ai de la misère avec mes vendredis ces temps-ci.
Sont mélancoliques.
Tous des lundis déguisés en vendredi.
Comme si la somme de l'intensité de la semaine au boulot s'affaissait à la toute fin de la semaine.

Mais heureusement il y a une fin.

Et il y a quand même pire. Je pense à Michael Rudder, ce comédien Montréalais qui allait méditer à Mumbai et qui a hérité de trois balles dans le corps. Il partit chercher la paix et y a touvé la guerre. C'est dire. Et on apprend ce matin qu'il y a assurément un canadien d'assassiné dans cette folie indoue.

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Ma belle dimanche:
"Le rendez-vous avec le professeur de Punkee c'est jeudi 16h30"
"Cool ça veut dire que tu ne travailles pas en soirée jeudi?"
"Non chéri c'est TOI qui y va"

MOI?!? Bon c'est vrai que c'est moi qui est en charge des devoirs mais comment je ferai pour être à l'école pour 16h30? Moi qui finit à 16h00 pour pouvoir arriver avant 18h00 et qui arrive généralement entre 17h00 et 17h45?

J'ai essayé toute le semaine de voler sur la route pour tenter de voir si j'étais capable d'arriver à leur école à temps.
Lundi 17h14 en partant à 16h07.
Mardi 17h36 en partant à 16h00.
Mercredi 16h45 en partant à 15h55 et ce en commettant des tonnes d'infractions au code routier.

J'ai donc dû quitter à 15h30 hier. Travaillerai une demie-heure de plus aujourd'hui (même si j'offre 7h30 d'overtime non payé par semaine mais bon...)

Rencontré le prof de Punkee qui a confirmé la nature de son patronyme. Elle n'a aucun problème d'apprentissage, même qu'il s'agit de celle qui s'applique le plus et le plus longtemps sur des choses que le professeur considère complété. C'est au niveau du comportement que ça se gâte. C'est une punk. Il ne s'agit pas d'un enfant qu'il faille pousser mais plutôt un enfant qu'il faille freiner. Excès d'enthousiasme, excès de tempréramment, excès d'intensité, excès de placotage, excès...tiens la fille du père Fouettard...

Mon fils, Monkee, passait au bat à 18h30. 90 en math, 83 en français, 85 en Education Physique, 80 en sciences sociales, toutes ses notes nettement au-dessus de la moyenne (dans un groupe apparement faible). Et un exemple de leadership et de comportement en classe. Bon, bavasse pas mal mais tout comme tous les ti-culs de 9 ans sur la terre. Il est tellement avancé dans les maths qu'il fait les travaux de la page 84 alors que les autres sont encore à la page 55.
Une petite bolle pour ses collègues de classe qui devient assistant du professeur quand vient le temps de parler chiffres... Tiens le fils de la Mère Noël.

Papa étais si fier de Monkee que cela lui a valu Naruto Tome 6 caché dans le garage depuis un bout de temps.

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Dans un passé pas si lointain, je bossais dans le milieu de la radio/cinéma/télévision. Ce qui fait que je reçois encore les invitations au visonnement de presse gratuit de films qui sortent en salle. Toutefois sont toujours en Après-midi et en semaine.
En septembre j'avais dressé une liste des films à venir qui pourraient m'intéresser à leur sortie. dans la case 28 Novembre les films Babine et Milk qui sortent tous deux ce soir.
Dans ma boite de courriel hier en revenant des évaluations des professeurs, j'avais deux invitations pour...Babine suivi de Milk...

...à 13h30 aujourd'hui

Bon je ne serai pas mélancolique mais vers cette heure là je bouderai un peu c'est sur.

Tout en me disant que je suis quand même pas mal fier de mes deux mousses.

jeudi 27 novembre 2008

Harcèlement Fatal


Dieu merci cette histoire s'est déroulée aux États-Unis!

D'abord parce que l'histoire est absolument horrible et personne ne voudrait y être associé. Mais aussi parce que dans un petit pays comme le nôtre, notre justice aurait fort probablement donné une petite tape sur les doigts de la coupable et lui aurait demander de purger sa peine dans la collectivité.

Lori Drew(au regard intelligent ci-haut), 49 ans ainsi que sa fille et un ami de la famille, se sont fait passer pour un garçon de 16 ans , baptisé "Josh", sur le site internet MySpace. Cet adolescent fictif avait commencé à flirter en ligne avec une jeune fille de 13 ans, Megan Meier, avant de la rejeter brutalement, une fois la fragile Meier parfaitement en amour virtuel. Le coeur en morceaux le fictif "Josh" lui a conseiller d'aller se pendre, ce que la jeune Meir a fait avec succès.

A mon avis, le juge qui rendra la sentence doit envoyer un message clair à ceux qui seraient tentés d’utiliser Internet pour faire volontairement du tort à autrui. Je crois que le harcèlement doit être pris au sérieux dans notre société. Encore plus dans un pays considéré à travers le globe comme le principal harceleur mondial. "The World's biggest bully".
Bien sur on pourrait aussi parler longtemps de ses parents qui choisissent d'élever leur jeune fille comme des princesses avec le traitement royal et la surprotection tout en les fragilisant face à la vie dans le processus. Mais ces choix d'éducation sont toujours fait de bonne foi et ne sont jamais fait contre l'intéret de l'enfant. Du moins pas consciemment. C'est toujours la vie qui les ramène à l'ordre.

Et dans ce cas-ci la mort.

Je me souviens l'effet horrible qui m'étais passé au travers du corps quand j'avais recroisé un jeune homme que j'avais savamment torturé au début du secondaire. Prenant la peine de m'emparer de son cadenas de case quand il était voisin du mien et d'aller le barrer dans un endroit difficile d'accès pour le faire suer. Quand je ne l'embarrais tout simplement pas dans sa case. Quand j'ai recroisé ce jeune homme une dizaine d'années plus tard je souhaitais vraiment qu'il me pête la gueule. Je repensais à toute sa confiance probablement brisée par ce petit con que j'étais, toute cette méchanceté gratuite et lâche. Le jeune homme avait fait bien pire que de me péter la gueule, il m'avait alors jasé comme si nous avions toujours été les plus grands amis du monde. Ce que nous n'avions jamais été. Me laissant seul avec mes remords d'adulte.
J'ai par contre aussi recroisé d'anciennes victimes dont la confiance avait toujours été fragile et me suis posé la question quel avait été mon impact dans leur vulnérabilité. Le bourreau s'est assagi. J'ai vieilli. J'étais ado et con(je sais que ça peut relever du pléonasme mais il y a aussi de brillant et respectables ados).

Dans le cas de la jeune Megan Meier, on parle d'adultes s'en prenant à une ado en s'ingérant dans une chicane de jeune fille.
Profitez de la vulnérabilité d’une adolescente fragile pour abuser de sa naïveté est un geste abject dès le départ.

Ce harcèlement fatal doit être sévèrement puni.

...Dans le pays le plus harceleur au monde.

Tiens, 1 an à Guantanamo ça pourrait faire du sens non?

mercredi 26 novembre 2008

Beaucoup de bruit pour...


J'avais presque oublié qu'il y avait débat.

Monoparental pour la soirée, je fouettais Monkee pour qu'il termine ses devoirs et tentait de sortir Punkee du bain.

Quand j'ai ouvert la télé j'ai pris le débat au vol dans les premiers dix minutes. Comme dans chaque débat on avait pratiqué des lignes apprises par coeur. Lignes livrées relativement tout croches. Croche parce qu'on sentait qu'on récitait la cassette (que c'est moyenâgeux "cassette"!)de ce que l'on avait pratiqué avec les spins doctors depuis deux jours, surtout chez Pauline. Un débat c'est toujours de la peinture à numéro, faut pas s'attendre à du Cézanne.
Hier ne faisait pas exception, au mieux le tableau était du Muriel Millard, au pire de par sa confusion un dessin de ma fille de 5 ans.

Marois a bien fait de par sa combativité. A-t-elle convaincu? j'en doute. On oublie pas que c'est matante qui jappe et que hier elle passé la soirée à être expaspérée ou indignée de quelque chose. On aurait dit le Journal de Montréal incarné en une seule personne. Elle a même soupiré qu'elle était fatiguée. Good luck au pouvoir en période de crise économique! Mais les Boomers sont si nombreux, le Québec est pas mal peuplé de matante alors ça peut plaire.
Dumont a marqué quand est venu le temps de parler du déficit. Sur cette question Ti-Ma'io et Pauline se sont pris la main et ont "body slammé" Jean Charest dans le coin. En trichant les chiffres d'une vingtaine de milliion mais bon...c'est de bonne guerre
Charest a marqué fort aussi quand il a fait dire avec une étonnante franchise à Marois qu'elle avait les mains liées par la souveraineté. Les Barbus à la tuque des patriotes du PQ ne lui pardonneront pas.
Et Dumont et Marois on scoré big time quand ils ont clamé en coeur que le premier geste que les Libéraux ont fait pour agir dans la crise énomique actuelle mondiale fût de jeter le premier 83 millions dans une élection dont personne ne voulait. Le segment économique m'a d'ailleurs paru le plus intéressant. Peut-être est-ce parce que c'est la plaie est la plus fraichement ouverte? L'Éducation selon moi, devrait être une priorité alors que nos écoles publiques sont excessivement mal en point. Faut voir encore le texte que m'a écrit le prof de ma fille cette semaine. La pauvre n'est pas foutue de structurer une phrase encore moins de l'ortographier, c'est terrorisant.

La formule «cacophonique», comme l'avaient craint, dès le début, les conseillers Libéraux a effectivement fait légion. Mais dans les débats il n'en a jamais été autrement. Impossible de ne pas "zoner" un peu dans les orgies de chiffres et de crêpâge de chignon. C'est connu celui qui crie perd l'attention de son auditoire. Ce qui est aussi reconnu c'est le droit de parole. Mais la capacité d'écouter ne doit pas être exclusive au téléspectateur.

J'avais choisi d'écouter le débat sur Télé-Québec. C'est une élection provinciale aussi bien honorer les 5 dernières lettres de cette station.

Comble de l'ironie à la toute fin, quand Stephan (pas de E) Bureau dit au revoir et nous as rappellé d'aller voter, sans générique de fin pour cette émission ni générique d'ouverture pour l'émission suivante les premiers mots qui sont apparus sur mon écran télé furent: "Bluff". Comme si on nous disait que "Oh by the way, c'est du bluff tout ça" ce que les plus cyniques confimeraient sans problèmes.

Merveilleuse émission d'ailleurs que ce "Bluff" à Télé-Québec. Antoine Bertrand y est excessivement drôle et allumé. Du grand talent burlesque. Même la belle Marie-Christine Trottier pousse dans la comédie avec justesse. Splendide concept absolument réussi pour un quiz à saveur de poker qui aurait pu être assez plat.

Ce jeu de cartes a capté mon attention à 100%. Ce que les joueurs de Poker Charrogne, Ti-Ma'io et porcine n'ont pas réussi à faire.

A quand un débat ou l'un des trois candidats nous fera rire?

Le gagnant selon moi?
Stephan (pas de E) Bureau.
Qui a mené ce deux heures d'une main de maitre et qui nous as fait rire avec sa "Madame Charest" et son "Appellez-moi Stéphane".

On attendais cela de nos chefs, du leadership et un peu d'humour.
C'est Bureau qui l'a amené
Votons Stephan Pas de E.

mardi 25 novembre 2008

La bête à 4 roues


On a un voisin assez crabe.

Chaque matin vers 5h12 il part son gros camion qu'il fait chauffer une bonne heure avant de le conduire. Un cancer écologique à lui tout seul. Son massif est bien entendu stationné directement devant notre maison. Le conducteur pour avoir un si gros bétail doit nécessairement avoir un complexe ailleurs. Il doit habiter un 2 1/2 sans entrée de stationnement. Et avoir un minuscule engin sexuel.

Sa vengeance c'est contre la nature et les voisins avec entrée qu'il l'impose.

Il fait cela été comme hiver. L'amoureuse rage dans les draps à une heure où elle voudrait ronfler. Comme je quitte la maison à 6h19, il est plus souvent qu'autrement parti. D'autres fois, la bête est là et pollue.
Sans silence. Sans maitre à bord.

Bref je ne le croise jamais.

Au début j'ai voulu lui mettre une note dans le pare-brise l'enjoignant à faire sa part pour la terre ainsi que pour les rapports de bon voisinage. Mais les intellectuels c'est connu, et à Laval plus qu'ailleurs, sont l'ennemi à abbattre. L'approche intellectuelle amène souvent une agressivité qui trahit l'impuissance cérébrale de celui qui reçoit l'information. La dernière fois que j'ai expliqué à un voisin d'en dessous que l'amoureuse ne pouvait pas se mettre à voler dans l'appartement parce qu'il se plaignait qu'elle marchait du talon ce dernier n'a trouvé comme argument final que de mettre des punaises dans mes pneus pendant la nuit.
Si je mettais une note dans son pare-brise rien ne l'empêchera d'en faire un mouchoir. Seul le contact direct devrait porter fruit.

Ce matin je suis sorti des draps blancs pour quitter la maison dans un autre drap blanc. La bête grognait déjà depuis une demie-heure devant la maison. Des camions de déneigement s'étaient occupé de nous garder éveillé depuis une heure déjà de toute façon. Il y a un tronçon de gazon devant chez nous et c'est là qu'ils y déchargent la neige d'habitude l'hiver.

Après avoir balayé de mon espadrille la neige qui peuplait les marches de mon escalier, j'ai essayé d'écrire I ♥ U dans la neige pour que l'amoureuse descende les marches et y soit témoin de mon mot doux vers 8h00. J'ai raté le coeur et elle croira surement qu'une bataille de chat a eu lieue au bas des marches.

J'aime l'hiver et de déblayer ma voiture m'a mis de bonne humeur. Avec la musique de Max Roach qui jouait dans mes oreilles et la buée qui sortait de la bouche, les conditions de bonne humeur étaient parfaites.

Tout ce temps que j'ai pris à quitter mon chez moi s'est tellement étiré que ceci a donné amplement le temps au fatigant voisin pollueur de se rendre à son monstre. Je n'ai pas vu de quel côté il est arrivé. Ça me semblait être de l'autre côté de la rue. Il avait une grosse tuque mollement rabaissée jusqu'aux yeux, un café à la main, de gros gants de ski et un cache cou remonté jusqu'au nez. A peine si on lui voyait les yeux. Cet homme n'aime pas l'hiver et cette neige il l'a haï presqu'autant que la fille de la météo qui l'a annoncée avec légèreté et avec un sourire la veille.
C'est écrit dans tout son corps. Pas très gros son corps d'ailleurs, je pourrais lui donner une raclée facile. Ce qui est encore une possibilité en cas extrème puisqu'il est presqu'officiellement mon ennemi.

J'avais la chance de lui adresser la parole mais là je regardais cette neige et me disais que c'étais probablement le premier matin ou faire chauffer son char un peu étais légitime. (Quoique pour moi ce ne l'est jamais jamais jamais le démarreur à distance est une invention du diable).
Puis j'ai regardé la voiture de ma douce et me suis dit qu'à défaut de lire mon mot dans la neige je pourrais lui déblayer sa voiture. Ce que j'ai fait avec amour toujours avec Max Roach.

Puis j'étais tellement de bonne humeur...

...quoi?...cheap?...

On se reverra voisin...

lundi 24 novembre 2008

Fondu au Noir


J'ai beaucoup de respect pour les acteurs. Encore plus pour les actrices.

Voilà un métier qui oblige l'humilité. Il est presque garanti que quand on est acteur on sera pauvre pendant quelques années. Sinon toujours. On sera la saveur du mois pendant un cours moment et après faudra se réinventer perpétuellement selon les humeurs du temps et des réalisateurs.
Quand on est une femme c'est encore pire. On doit vivre avec tout ça, l'humilité, les capacités financières restraintes, les rôles ingrats mais en plus on aura au cours de la carrière la potentielle envie de maternité dans sa vie personnelle qui pourra freiner tout élan télévisuel. De plus, il est reconnu que passé 40 ans les rôles pour les femmes deviennent ténus. Et je ne parle même pas des multiples offres pour les déshabiller ou les faire maigrir quand elles n'en auront pas réêllement besoin qui leur seront offert dans leur carrière. La réalité est beaucoup plus cruelle pour mesdames sur grand écran.

Je les aiment bien et les respecte pour les avoir cotoyés dans une vie antérieure. J'ai pu être témoin de leur état des choses. Il n'est pas vrai de prétendre qu'ils sont gâtés. Ils aspirent à l'être mais ceci est un crime dont tout le monde est coupable pas seulement les comédiens. Pour un Rémi Girard qui peut peut-être se permettre de se la couler douce, on retrouve des tonnes de Julie Lafrénnière, Hugo Frénette, Patrice Dubois, Stéphane Perreault, Martin Laroche, Eve Duranceau, Marie-Hélène Galarneau, Catherine Allard et combien d'autres qui doivent bûcher extrèmement fort pour boucler leur fin de mois. Et même les Girard et Luc Picard doivent se battre perpétuellement pour se garder en vie. Car ils choisissent de vivre difficilement ces artistes. Ils choisissent de vivre deux vies. Une vie publique et une vie privée. Posez vous la question à vous-même, n'avez vous pas assez de gérer votre propre vie en ce moment? Les acteurs et les actrices choisissent de gérer leur vie privée ET leur vie publique. Et quelques uns de ces gens ne sont en vie bien souvent que par les écrans.

Leur vie est remplie de sacrifices et de bouleversements émotifs. Bouleversement émotifs choisis mais bouleversements émotifs quand même. J'ai cotoyé un acteur il y a quelques années qui mettait sa situation familliale en péril parce qu'il incarnait trop intensément un pyschopathe dans un film. Il tentait de rester dans son personnage le plus longtemps possible mais quand il arrivait à la maison sa femme et ses enfants, le reconnaissant de moins en moins, menacaient de quitter le foyer familial. Et le pire fût que le film n'a jamais trouvé preneur. Le gars a presque ruiné son unité familial pour un trip de réalisateur qui n'a pas rapporté. Oh et il n'a jamais été payé non plus bien entendu.

J'ai beaucoup de respect pour les acteurs et les actrices car ça prend une bonne dose de courage pour se balancer dans ce milieu. Un milieu méprisé par plusieurs parce que souvent incompris. Un milieu que plusieurs pourraient aussi, à juste titre, considérer comme pas vraiment indispensable.

J'ai beaucoup de respect pour les acteurs et les actrices ai-je dis au moins trois fois déjà mais quand je les vois menacer de faire une grève à Hollywood je m'interroge...

Ne sommes nous pas en pleine crise économique? Mondiale de surcroit. Il n'est pas spécifié que la grève serait lancée sur des discordes salariales mais le silence autour des réèls enjeux de la potentielle grève laisse croire que justement on se garde une petite gêne face à une situation un peu absurde.

Des policiers, des éboueurs, des infirmières, des pompiers qui tombent en grève la population est mal pris mais des comédiens?

Hmmm...

samedi 22 novembre 2008

État d'esprit


Comme je suis 100% égaré dans la grosse compagnie qui m'engage je devais hier soir me rappeller qui j'étais.

J'ai ramassé Monkee et pendant que mesdames faisaient dans la commission, les deux boys faisaient dans la salon du livre.

J'allais y rencontrer un auteur auquel on m'a déjà comparé et un bédéiste que j'admire. Comme j'avais beaucoup d'estime pour les deux créateurs bien entendu je ne leur ai rien jasé de vraiment intéressant. Bien entendu tout ce que je voulais leur demander m'est venu après, trop tard, trop loin, trop ailleurs déjà pour que j'y revienne. Leur ai acheté leur premier livre de la soirée qu'il m'ont cordialement dédicacé. Les admire encore plus. Sont simples. Humains. Ordinaires capable d'extraordinaire eux aussi. Stimulants.

C'est d'ailleurs le mot qui m'a collé à l'esprit toute la soirée. Stimulation. Dès la randonnée en métro les niveaux de discussions étaient déjà "upgradées". De la scolarité dans le verbe. De l'adjectif dans les descriptions. Des commentaires allumés, des observations amusantes et lucides entre amis. Même Monkee semblait plus vif.

"Papa pourquoi un gars de Boston voudrait se battre avec Laraque?"
"Il ne le feront pas Monkee, sont pas cons"
"Ils savent que Laraque il est pas si bon, alors ça sert à rien de le sortir de la glace hein?"
"Hey, talk like a nine year old buddy, will ya?"

Au salon j'allais voir mes deux lascars et bien que j'eût trouvé ma parenthèse dans leurs vies assez beige j'étais content de vagabonder avec l'héritier qui ne voulait jaser que de Naruto.

Zavons croisé Paul Rabagliati dont Monkee connaissait tout les albums, François Gravel qui étais aussi passé à l'école de Monkee cette semaine, la belle India Desjardins, jasé avec Marie Laberge, croisé Jean Barbe, Michel Tremblay, Francine Noël, avons failli acheté la femme de sa vie, vu une file démesurée pour Bruno Blanchet le fou heureux, vue des filles démesurément belles au regard intelligent. Avons acheté du Naruto en double pour le beau 17.5 sur 20 en Français cette semaine.

C'est fou ce que je vibre sur l'île. Au retour je croisais le poète Russe Patrichkov Douvilovsky, lui presentais Monkee absorbé dans ses Narutos. Les gens sont si allumés sur l'île que ça me donne le goût d'y loger toujours.

"Tu habiterais ici Monkee?"
"Mets-en 'Pa!"
"La Rue St-André mon trésor, si je n'y habite pas un jour faudra m'y enterrer"


Même la météo s'est mise en mode séduction en ma faveur. Des serpentins de neige qui tourbillonnaient sous les roues de ma petite machine. La lumière diffuse de la nuit Montréalaise qui me fait tant de bien.

"On le dira pas à maman que je me suis assis en avant dans l'auto hein papa?"
"On ne lui dira pas non plus qu'on a une maitresse commune appellée Montréal"

Merci NL, merci PC, on se reverra.

On est trop allumés pour se laisser s'éteindre.

jeudi 20 novembre 2008

Scrupules & Marie-Mai



Ceci et un plaidoyer en faveur du retour des scrupules.

Avoir des scrupules n’est pas malsain. Se garder une petite gêne non plus.

Nos politiciens disent vouloir représenter le peuple et les défendre. Légitime et tout à fait normal. Pourtant Tout est si mis-en-scène, si calculé que le tout devient , nécessairement désincarné. Faux, distant de l’électeur. Quand Pauline prend le micro on sent que c’est forçant. Quand Frisé prend le micro on sent le mépris. Quand Ti-Mario prend le micro on entend la confusion. Mais on insiste pour « jouer » à l’homme/la femme du peuple. On se penche sur un vieux avec une main compatissante, on s’assoit avec les enfants en garderie, on s’invite dans la cuisine de l’handicapé lourd, on fait sa conférence de presse devant l’hôpital pour enfants malades….LE PUBLIC N’EST PAS SI CON !!! ON LES VOIT LES FILS BLANCS SUR VOS PANTALONS!!!! PARTOUT!!!!!!!!!!

Pantalons de gens tellement déconnecté qu’ils ne voient pas que cette campagne est la campagne de trop. Celle où trois personnes, pas représentatives de ben du monde, demandent d’être représentants des voix de gens qui ne voulaient pas retourner aux urnes. Comment le résultat de cette élection pourra-t-elle être représentative de qui que ce soit ? Seulement si on réussit le miracle du 10% de taux de participation pourra-t-on dire que notre écoeurement aura-t-il eu un impact. Peut-être que là le comité des élections se dira « Quel fiasco on ne peut pas reconnaitre cette élection!". Mais c'est rêver à voix haute.


Nos politiciens se réclament du « vrai monde » et en ont à la fois peur comme de la maladie. Fallait voir les yeux de Charest il y a deux jours quand un vieil homme lui a parlé de ses attentes en culture. Patapouf faisait dans sa culotte de savoir que ceci étais filmé et se rendrais assurément aux nouvelles de fin de soirée. Pas le clip attendu. Éviter les débats, les confrontations. Charest a vite tourné les talons avant la fin de la discussion. Barrack Obama dans la même situation aux États-Unis à fait face à la musique et à fait d’un farouche opposant (Joe le Plombier) presqu’un allié. En tout cas il n’a pas perdu la face en lui jasant posément et naturellement. Nos chefs manquent de naturel. Ils sont tous d’un naturel...poche.

Et pourtant pas besoin d’aller voir chez les Ricains pour trouver du naturel. Regardez les deux maires de Montréal et Québec ! Si les gens les aiment c’est qu’on les sent vrais. C’est certain qu’il y a toujours « une game » à jouer en politique mais dans la vie aussi et ça les gens le comprennent. Sont pas tous cons. On aime mieux voir un Labeaume colérique à la mauvaise moumoute ou encore un Tremblay naivement émerveillé qu’une charrogne arrogante, une porcine qui se voudrait vache sacrée ou un ti-klin.

TANT QU’ILS SONT VRAIS !!!

La vraie nature de nos trois candidats est anémiquement débandante.

Il nous faudrait Marie-Mai tiens!(aucun lien avec la bandaison à faire ici dis-je scrupuleusement). Voilà une jeune fille dont l’oeuvre me laisse complètement de glace mais qui est d’une personnalité si naturellement agréable que l’on voudrait presque s’en faire une amie. Voilà un être spontané qui mord tant dans la vie, qui savoure chaque minute que le milieu du spectacle lui a accordé et qui est d’une fraicheur qui manque dramatiquement à nos élus. On sent chez Marie-Mai qu’elle est exactement là où elle voulait être et assume entièrement son rôle dans le monde du spectacle. Rôle pourtant infime et qui pourrait être aussi éphémère qu’une carrière politique. En contrepartie on sent que nos trois candidats aux élections nous disent « On va faire semblant d'être plein d’affaires pendant un mois et donnez nous notre nananne pour que l’on puisse être nous-même par la suite ».

Et on vous connait déjà trop bandes de lourdauds éléphants dans un magasin de porcelaine.

Je comprends qu’il faille des calculs très souvent dans la vie et partout. Mais quand le calcul prend toute la place et chasse le naturel…

Votez Marie-Mai!
Et si nos twits veulent s'inviter dans un salon pourquoi ne s'invitent-ils pas chez Labrèche le samedi soir?
Fun garanti.

mercredi 19 novembre 2008

Jonestown, Novembre 1978


C'est 913 vies humaines qui venaient à terme prématurémment le 18 Novembre 1978 en Guyanne dans ce qui étais appelé Jonestown. Des hommes, des femmes, des ainés, des enfants, des ados.

913 histoires inachevées.

918 en fait.

Jim Jones avait choisi de créer son propre monde parrallèle, sa propre société "on the side" dans ce qui allait être reconnu comme l'une des premières sectes identifiée par le FBI et la CIA et par ce qui allait devenir les mouvement anti-sectes.

C'est en 1955 en Indiana que Jim Jones pratique son apostolat socialiste. Ses idées intégristes dans l'Amérique conservatrice en font un mal-aimé et un incompris et il prend la route de la Californie dix ans plus tard, en pleine révolution hippie. Ses propos de gauche et ses idées nouvelles d'amour libre trouvent un écho chez les Califoriniens, les acteurs et mêmes les politiciens. Les amitiés avec les sénateurs Walter Mondale, Hubert Humphrey, Henry Jackson, Sam Ervin Jr., Warren Magnuson, Mike Gravel, le député Philip Burton, Ron Dellurns, Don Edwards, Bella Abszug et Patsy Mink démontrent qu’il existait en fait un soutien massif et quasi officiel pour cette organisation.
Jane Fonda écrit, elle-même, à Jim Jones, le leader : « Je suis une participante active de votre congrégation, non seulement pour moi-même mais pour mes deux enfants avec lesquels j’aimerais partager cette expérience ». Les deux ne se sont finalement jamais rencontrés mais le charisme de Jones est indéniable et le succès de sa communauté est grandissante.
L'intérêt des journalistes qui voient en Jones un simple opportuniste grandit lui aussi. Dès 1972 on commence à scruter les us et coutumes de ceux qui s'appellent les membres du "Peoples Temple Agricultural Project".

Ce projet c'est entre autre l'achat d'un lot de terre en Guyanne en 1974, loin des journalistes fouineux et où on construira sur deux ans un village appellé Jonestown puisque parrainé et dirigé par leur leader Jim Jones. Jonestown allait être totalement dévoué au socialisme et à la totale égalité raciale, sociale et économique. La commune parfaite. Toutefois tel les régimes Communistes de l'Union Soviétique, de la Corée du Nord et de Cuba, Jones ne permet à aucun Américain de quitter Jonestown une fois arrivé sur place. Dès 1977 des anciens membres de sa communauté commence à se plaindre via les médias du power-trip de Jones. Le paradis promis de Jones devient utopie et certains se réveillent en déchantant. Des familles se plaignent au Congressman Californien Leo Ryan que leurs proches pourraient avoir été victimes d'un lavage de cerveau et réclament son intervention. Il se rend sur place en 1978. Après avoir discuté avec Jones voulant comprendre son mode de vie et rapatrier aux États-Unis quelques "égarés", il quitte amenant avec lui quelques dissidents. Les hommes de Jim Jones perdent la tête et fusillent le groupe de Ryan à l'aéroport. 5 vies, dont celle du congressman Ryan, seront fauchées dans cette fusillade.

Jones enregistre son discours de 44 minutes tristement connu sous le titre "the Death tape" dans lequel il demande à ses disciples de boire la boisson au cyanure qu'il leur a préparé.

912 personnes prendront leur dernier verre. Jones se tirera une balle dans la tête.

L'incident de Jonestown fût le drame ayant causé le plus de pertes de vies Américaines suite à un incident de type "catastrophe non naturelle".

C'étais avant le 11 septembre 2001.

Ironiquement dans les discours des Républicains suite aux évènements du 11 Septembre on s'est aussi mis à parler de nouvel ordre mondial.

Comme Jim Jones le souhaitais à Jonestown...

mardi 18 novembre 2008

Zimmerman


Plus que les saisons elle-même, j'adore particulièrement le passage des saisons.

Le moment où l'été se colore en automne. Quand Septembre devient Octobre.

Le moment où l'automne floconne vers l'hiver. Quand Décembre nous glace le Janvier.

Le moment où l'hiver se fond en printemps. Quand Mars glisse en Avril.

Le moment où le printemps devient pute d'été. Quand Juin chauffe Juillet.

Un artiste que j'associe à chaque changement de saison est Bob Dylan. If Not For You ou Apple Sucking Tree s'écoutent au chaud l'été. To Be Alone With You ou la déchirante Sara se savourent au printemps. Just Like a Woman ou Things Have Changed sont automnales. Mais mes préférées sont à leur meilleur lors de ma saison chérie: L'hiver. Shelter From The Storm, Don't Think Twice It`s Allright, Thunder on the Mountain, The Lonesome Death of Hattie Carroll, You're Gonna Make Me Lonseome When You Go, I Am a Lonesome Hobo, autant de territoires sonores qui me plaisent tel une petite marche dans les flocons, la brise froide frappant mes joues.

Bon c'est très très personnel. Tout comme l'hiver qui ne plait pas à tous (à la plupart même)la voix nasillarde et les longs quatrains de Bob Dylan peuvent en irriter plusieurs. Surtout aujourd'hui où le chanteur du Minnesota marmonne plus qu'il ne chante les mélodies. Reste qu'au moins 4 fois par année j'ai des "rush" de Bob Dylan où ça me prend mon fix de sa musique. A des moments comme présentement où il nous rend visite à Montréal.
Non je n'irais pas le voir car si la dernière incarnation de Dylan me plait sur disque, je ne voudrais pas voir un demi-Dieu déchu au dos rond et au jambes maigres. De plus pour moi un intellectuel ça se regarde moins que ça se réfléchit. Et le Zimmerman je me le réfléchit sur le cuir de mes souliers, dans l'odeur du bois de mon cabanon, dans le bruit des feuilles d'automne mais surtout dans les tourbillons de petits flocons de neige qui ne collent pas au sol et qui dansent dans la nuit noire au gré d'un vent qui glace les joues.

Jazzy Bobby sur If Dogs Run Free qui me fait me caler dans le divan. Funky Political World qui me fait taper du pied en campagne électorale morne. Rock-a-billy Someday Baby qui me fait jogger dans le frette. Il y a du Dylan pour toutes mes saisons. Il y a tant d'incarnations de ce vieux routier de bientôt 50 ans de métier (dans deux ans)qu'il est facile de trouver un Dylan qui nous accomode.

Le fantastique film de Todd Haynes I'm Not There devient un poullailler pour l'amateur d'omelette. Quiconque se dit fin connaisseur du Dylan doit IMPÉRATIVEMENT voir ce bijou de film qui rend hommage à toute l'oeuvre du maitre en le revisitant avec bon goût et grand talent. Le fan peut regarder ce film maintes et maintes fois et encore y trouver des références subtiles à l'oeuvre du géant. J'ai personnellement acheté le film (entièrement filmé à Montréal). Haynes est un génie, Dylan aussi. Splendide marriage.

Pour l'amateur de vin c'est le bon verre de vin en fin de journée dans la chaleur du salon alors que le froid sévit dans l'entrée.

Pour l'amateur de musique c'est Visions of Johanna suivi de 4th Time Around et de I'll Be Your Baby Tonight.

Pour l'amateur de bon temps c'est tout simplement les deux.

lundi 17 novembre 2008

Les 6 vies de Capitaine Schmoutz


Il était une fois un chat.

Dans sa première vie, sa vie de chaton, il étais heureux comme seul les chatons le sont. Joueur, agile, alerte, actif, énergique. Rien ne pouvait l'arrêter. Rien sauf le passage de chaton à jeune matou. Ça l'a tué.

Dans sa seconde vie, celle de jeune matou, il était fou, toujours alerte, agile, actif, amoureux souvent, peut-être même un peu de lui-même. Ça l'a tué.

Dans sa troisième vie il voulait devenir star de la scène. Là aussi le piège du narcissisme aigu le guettais. Très rapidement, il a eu peur de l'ivresse du succès et ça l'a aussi tué.

Sa quatrième vie l'a fait passer derrière la caméra où il a adoré faire ses griffes. Toutefois il mangeait peu et tout étais à recommencer tout le temps. Tombé amoureux d'une splendide Persanne il a dû choisir entre la famille des Krazy Kool Kats ou la famille qu'il allait entreprendre avec la plus jolie féline sur terre. Et il avait faim. Il a dû suicider ses ambitions professionlles, maigres de toutes façons.

Rendu à sa cinquième vie, on a donc tenté de le transformer en chien. Le chat, appelons-le Capitaine Schmoutz, s'est prêté au jeu croyant avoir du puppy en lui. La moulée est rentrée au poste, tellement qu'il a pris du coffre. Il a pu se procurer une niche et une laisse de qualité. Mais une laisse...lourde et solidement attachée au cou. Capitaine Schmoutz se muta peu à peu et se mit à japper sans arrêt. Japper à n'en plus se reocnnaitre, japper, japper, japper au point de ne plus avoir de salive. Japper et ne même pas remarquer l'os sans viande qu'il grugeait depuis un bout de temps étais peut-être un os de son propre corps. Et pourtant il engraissait lourdement. Bouh qu'il était laid. Un mutant.

L'oeil torve, la babine lourde, la larme facile, la langue sèche, Capitaine Schmoutz, le chat devenu chiot, se leva un bon matin gratta sa litière (de chat)et bien que pour seul arme il n'avait qu'un grand vent d'optimisme, se départit de son costume de chien.

Il se mit à rêver des ronrons d'antan qu'il se souhaitait avec ses deux jolis chatons, fruit de son union d'avec sa féline chérie.

Il ronrornna un coup en tentant de se rappeller ce que c'étais que d'être bien. fallait qu'il meurt encore.

Ça deviens toujours plus dur avec le temps.

Sa sixième vie allait être la bonne.
Et elle allait commencer maintenant.
En tant que chat, retombant toujours sur ses pattes.
Et dans le bonheur.

Les limites (assez)


“J’ai des limites comme tout le monde, c’est juste que les miennes arrivent toujours un peu plus vite”

C’est Yvon Deschamps qui nous disait ça la première fois.

C’est le nerf de la guerre entre l’amoureuse et moi quand vient le temps de parler ménage. Je peux vivre beaucoup plus longtemps avec une assiette dans l’évier ou avec un pantalon sur une chaise qu’elle. Ses limites d’intolérance sont atteignables pas mal plus rapidement à la maison que moi.

Quand j’ai entendu la triste ex-juge Ruffo la semaine dernière qui y allait d’un passionné plaidoyer pour que les enfants soit aimé à domicile (parce qu'envoyer un enfant en garderie ce doit être l'avoir en aversion...) j’ai eu un malaise. Le mot «déconnectée » m’est venu à l’esprit. Elle s’opposait vivement à la mission du PQ de faire un enfant = une place en garderie. Que l’on attaque le PQ sur la faisabilité de la chose c’est correct, il n’est vraiment pas certain que cela soit réalisable. Mais que l’on attaque sur le « mal » que représente une garderie me met tout à l’envers. Mes deux enfants ont été en garderie le premier à l’âge de 8 mois et la seconde à l’âge de 1 an.

Mathématiquement ça ne pouvait pas être autrement. L’amoureuse perdait 700$ de salaire par mois à rester à la maison (car le gouvernement ne rembourse que moyennant un certain plafond)et mon salaire de crève-faim dans le milieu de la télé ne pouvait se permettre d’être coupé de moitié.

il n’y avait tout simplement pas d’autres avenues.

Et avec nos salaires d’aujourd’hui je referais fort probablement la même chose.

Jamais il ne me serais venu à l’esprit de m’en trouver coupable et je ne pourrais jamais m’excuser d’avoir agit ainsi. Question de salaires, question de survie. Notez le “s” au mot “salaire” Parce que nous travaillons tous les deux et qu’une vie , malheureusement, ça se paye en 2009. On a une splendide relation avec nos deux enfants et ils ont une fantastique capacité d’adaptation avec les autres comparée à ses enfants laissés dans les jupes de maman ou papa pendant 1 ans, 2 ans 3 ans. Je ne dis pas qu’ils sont tous ainsi; mais un peu comme les garçons côtoient les filles en société il est donc important de les mélanger ensemble à l’école; le plus tôt les jeunes sont mis en interrelation entre eux le mieux ils savent se comporter en société.

Quand j’ai exposé ceci on m’a dit que je n’aurais jamais dû faire des enfants si j’étais en mode survie…quel raisonnement douteux. Faire 4 enfants, 5 enfants je dis pas mais un seul ? On a bien la survie qu’on peut supporter. A 27 ans ce n’étais pas un grand luxe d’avoir un garçon. A 31 avoir une fille non plus. Si j’avais pu j’aurais essayé de les avoir bien avant mais voyez-vous la vie ne nous fait pas de cadeau et si il avait fallu que j’attende que le marché du travail m’ouvre grand les bras là où je voulais qu’on m’attende, je serais aujourd’hui sans enfants. Je ne peux quand même pas attendre que j’ai « assez » d’argent pour subvenir aux besoins de mes enfants. Pourquoi? Parce que c’est combien « assez » ? Bernie Ecclestone ne le sait pas, les grandes pétrolières ne le savent pas, les banques encore moins. Alors vous ? vous le savez ?

Le plus bel acte de subversion que l’on peut faire à notre société qui ne parle de que profits et de crédit en 2009 EST de faire un enfant.

Freiner les élans professionnels de toute une génération c’est une chose mais les élans familiaux ? y a des limites.

Ce week-end j’ai côtoyé beaucoup de gens de 60 ans et plus. Ça m’a frappé comme une tonne de brique que mes parents, les parents des mes amis étaient maintenant des ainés. Avec leurs limites. On ne peut pas se parler de Ipod ou d’ordinateur excessivement longtemps. Ils se répètent beaucoup, écoute moins qu’ils ne vont au fond de leur pensée. Pensée qui bien souvent se rattache à des repères anciens. Des anecdotes d’antan comme si le temps s’achevait et qu’il fallait se rappeler. Un réflexe naturel de vouloir fouler des sentiers connus, déjà empruntés. Comme si le monde qui les entourait étais devenu si étranger à leurs repères qu’il leur fallait se raccrocher à un « avant » plus facile à comprendre mais surtout à accepter.

Je n'ai pas connu mes grands-parents, je découvre donc les limites des ainés.

Ruffo parle d’un autre âge, celui ou madame ne travaillait pas.
Ce n’est pas du tout 2009 son discours.
Ça colle bien à l’ADQ.

Le Village Gaulois


(A Véro)

Chacun a sa stratégie pour affronter la crise financière.

Ici dans nos bureaux on a choisi de nous couper le party d'Halloween, de Noël et les machines à café. On engage plus non plus pendant un an. (Ce qui me désole un peu car si tout le monde se dit ça je ne pourrai pas moi-même vraiment bouger d'ici un an).

Dans la compagnie d'un ami à moi on a coupé deux têtes.

Dans ma maisonnée on ne se permet plus le Sushi du vendredi et on utlise la voiture avec parcimonie.

Mais à force de se faire dire que le Canada n'est pas en récession, les gens se sont mis dans la tête que leurs comportements devaient fort probablement rester les mêmes qu'à l'habitude.

Tout le monde tousse autour, ouvrons les poumons.

Dans la magnifique municipalité de Saint-Bruno, la file de voiture oxygéneant l'air se prolongeait ce week-end des Promenades Saint-Bruno jusqu'à l'autoroute 30. Les camions étaient stationnés sur le gazon puisqu'il s'agit d'un des rares avantages de leur mollosse, outre polluer davantage et charrier du grément. Les coffres des 4x4 n'étaient de toute façon pas assez grands pour accueillir les sacs monstrueux (oui oui ceux qui prennent 400 ans à se désintégrer)de chez Toys "r" Us. Magasin déjà vidé de ses tablettes de la plupart des jouets (un 15 novembre!!?)et dont les employés du plancher sont déjà atteints du dégoût du temps des fêtes.

"Ouain, J'sais pas si on va en rawère pou' Noël, si ça s'rais commandé p'tête..."

"Si c'éTAIT"

"Gne?"

Pas assez de place dans les stationnements mais bien entendu pas de paniers non plus. Vous savez les paniers que les gens poussent avec leurs achats dedans ou pour y emprisonner leur fillette hyperactive qui se sauve dans toutes les allées. Et des images tout à fait loufoques de paniers roulant seuls car la montagne de sacs qui s'y trouve masque le nouveau-moins-riche qui le pousse derrière.

A l'intérieur, on étais à l'aube de la bagarre chez les Barbies et les superhéros faisaient brailler les petits garçons qui ne pouvaient pas emprunter leur arme de destruction. Les images de gens luttant pour un article si ils étaient envoyés dans des pays moins riches pourraient facilement se classer dans les revues obscènes.

Les files des caisses s'étiraient si loin dans les allées que certaines personnes ne pouvaient consulter leur article sans avoir une ligne de gens leur bloquant le chemin. Certains n'avaient même pas accès à l'allée tellement le kit des paniers des gens prenait toute la place!

Ce ne sont pourtant pas les échos que nous avons de New York...

Est-ce prudent que le village gaulois fasse la fête alors que les troupes de Jules César parlent de pénurie de sanglier depuis 6 mois (et facilement pour un autre 6 mois)?

vendredi 14 novembre 2008

Morale (quoi? c'est quoi ce mot?)


Mon beau-frère avait hier rendez-vous chez le docteur. Il ne s'est pas pointé sans rendez-vous, pas même aux urgences. Un rendez-vous, bien booké, en juillet dernier.

On lui a dit que l'attente étais de 8 heures.

8 HEURES!!!!!!!! pour un rendez-vous déjà booké depuis juillet!!!!!!!

L'an dernier j'ai vécu sensiblement la même chose mais en moins pire. Deux heures d'attente pour les poumons de mon fils, un rendez-vous pris 6 mois plus tôt aussi pour finalement rencontrer une assistante qui ne pouvais pas répondre à mes questions et m'invitaient avec dépit à revenir...dans 6 mois...

POUR VOIR UNE AUTRE STAGIAIRE OU LE VRAI C&?%s/£ DE DOCTEUR?

Au tout tout tout début de la noble porfession de pompier, la confrérie des pompiers étaient une gestion privée. On parle au début du siècle, lors de l'invention de l'automobile.
C'étais des business indépendantes à qui il fallaient payer des sommes d'argent substantielles qui donnaient ainsi droit à avoir une enseigne que l'on plaçait sur le devant du terrain. Si la maison passait au feu et que l'enseigne s'y trouvais les pompiers allaient se donner corps et âmes pour sauver les gens et la maison des flammes. Toutefois si la maisonnée n'avait pas acquité sa pitance, les pompiers continuaient leur ronde de carte à la caserne sans broncher. C'est tout juste si ils ne sortaient pas les bouts de bois et les marshmallows.

Moralement ça n'a pas tenu la route très longtemps. Les gouvernements d'Amérique se sont adjoints les services des casernes et ce furent désormais eux qui s'acquiteraient de verser leur salaire.

La même chose s'est déroulé chez les médecins. Les "bons" docteurs comme on les appellaient avec fatalité pour conjurer le sort de la "méchante" maladie on devait aussi les payer sur place. Si on avait pas les sous pour payer sa visite, fallait se laisser mourrir. Bien entendu moralement ça non plus ça ne tenait pas la route. Les docteurs ne devenaient jamais aussi "bons" dans la bouche du citoyen que lorsqu'il passait l'éponge sur une intervention.

Afin de pallier à cette situation on a choisi une solution moitié-moitié. A cheval entre payer son docteur et avoir des soins gratuits. On a une assurance-maladie qui nous fait payer un petit montant toute notre vie et lorque le moment est venu où notre corps nous lâche quelque part, nos consultations sont gratuites.

Mais l'avarice et l'absence totale de morale(quoi? c'est quoi ce mot?) qui accompagne la soif d'argent tente tranquillement et subtilement de retourner en arrière et de nous sacrer de la médecine privée dans les pattes. Payer pour notre droit... à la vie!!!

Ou nous rendre la vie impossible afin de pouvoir se payer son médecin privé.

On a contingenté en imbécile les cours de médecine pendant 20 ans et vlan! maintenant on manque de bras sur le plancher des vaches et avec les boomers et leurs parents qui congestionnent les corridors c'est la folie dans les hôpitaux.

La soif d'argent et de capital fait en sorte que tous les gouvernements en place traitent les hôpitaux et les écoles, deux des derniers endroits avec les bibliothèques où on ne s'attend pas à faire des sous, les gère dis-je donc comme des entreprises.

Si on avait à faire le profil psychologique de nos damnés élus on y trouverait des constats de psychopathologies certaines.

Et là Mario qui nous dit qu'on est "prêt à payer" pour se faire soigner

JAMAIS!!!!!!! O JAMAIS

Ce serait trop immoral.

L'inspiration beige


J'ai profité de mon amour pour l'automne et de ma journée de congé pour prendre une longue marche ce matin.

Ce qui me frappe encore c'est que dans mon quartier il n'y a que des pancartes de libéraux. Une femme, qui aurait remplacé le vieil homme au visage de corruption qui y étais aux dernières élections provinciales. Homme qui, bien entendu mafia oblige, avait été élu par mon quartier. Plusieurs des pancartes ont été vandalisées par les ados attardés du coin depuis dix jours. Pas mal ont été carrément arrachées. Faut marcher longtemps avant d'en trouver. Un étranger pourrait ne pas croire que nous sommes en élections. Scolaires peut-être, mais pas Provinciales. Des poteaux aussi dégarnis que les arbres le sont de leurs feuilles.

Je crois personellement que plusieurs pancartes ont été arrachées par des adultes. Par dégoût. Par moutarde au nez. Le cynisme a atteint des sommets inégalés et souhaitons inégalables.

Sur le grand Boulevard plus bas quelques pancartes de Pauline. Ça laisse croire à un duel de femmes dans mon secteur mais non, Pauline ne se présente pas dans mon coin. Du moins pas à ce que je sache. Les deux partis d'oppositions sont si désorganisés qu'ont dirait les Canadiens de Montréal dans leur match d'hier contre Boston. Sont nulles part!!!

C'est assez hallucinant de voir les trois...les trois...je ne peux pas les appeller leaders, encore moins chef...apepplons-les trois gérants de caisse impopulaire puisque ce serait approprié ici; C'est complètement hallucinant dis-je de voir les trois gérants jouer les agaces avec pleins de promesses aux chiffres magiques alors que la nouvelle suivante au bulletin de nouvelles nous dis qu'au contraire l'argent se fait rare.

Et pas juste ici, partout dans le monde.

Que de double messages!...
Aucun Achat Requis moyennant un versement sans frais.

Je lisais cette semaine une brochure qui invitait mon fils à trois sessions de ski "gratuites". Trois journées de ski tout à fait "gratuitement". Écrit en lettre ballounes. Les mots "gratuits" et ses dériivés apparaissent 5 fois dans la brochure avant le point numéro 8 qui stipule "...que si le chèque envoyé est sans fond, des frais de pénalités de 25$ seront imposés au demandeur..."...

Pardon?

Qu'es-ce que je paierais de gratuit? Qu'es-ce que c'est que ses doubles-signes?

J'ai l'impression que c'est un peu ça aussi la campagne électorale actuelle. Des gens incapables de lire l'humeur de leur peuple. Des politiciens disjonctés.

Trois choristes qui nous chantent Star Académie alors que le public demande Alfa Roccoco,Karkwa ou même Robert Charlebois si il le faut.

Tant que ça inspire bordel!

Et l'inspiration ça se puise partout.
Suffit de regarder la publicité qui nous invite à voter.

Elle est splendide (mais introuvable sur le web actuellement).

Comment être si chic dans la livraison du rappel de notre devoir de voter et être si "botcheux" dans le déploiement du menu?

Notre campagne éléctorale c'est une enseigne de restaurant soignée, avec un intérieur de cantine.

Et qu'est-ce qu'on a pas faim. Pas de ça en tout cas.