mercredi 19 novembre 2008

Jonestown, Novembre 1978


C'est 913 vies humaines qui venaient à terme prématurémment le 18 Novembre 1978 en Guyanne dans ce qui étais appelé Jonestown. Des hommes, des femmes, des ainés, des enfants, des ados.

913 histoires inachevées.

918 en fait.

Jim Jones avait choisi de créer son propre monde parrallèle, sa propre société "on the side" dans ce qui allait être reconnu comme l'une des premières sectes identifiée par le FBI et la CIA et par ce qui allait devenir les mouvement anti-sectes.

C'est en 1955 en Indiana que Jim Jones pratique son apostolat socialiste. Ses idées intégristes dans l'Amérique conservatrice en font un mal-aimé et un incompris et il prend la route de la Californie dix ans plus tard, en pleine révolution hippie. Ses propos de gauche et ses idées nouvelles d'amour libre trouvent un écho chez les Califoriniens, les acteurs et mêmes les politiciens. Les amitiés avec les sénateurs Walter Mondale, Hubert Humphrey, Henry Jackson, Sam Ervin Jr., Warren Magnuson, Mike Gravel, le député Philip Burton, Ron Dellurns, Don Edwards, Bella Abszug et Patsy Mink démontrent qu’il existait en fait un soutien massif et quasi officiel pour cette organisation.
Jane Fonda écrit, elle-même, à Jim Jones, le leader : « Je suis une participante active de votre congrégation, non seulement pour moi-même mais pour mes deux enfants avec lesquels j’aimerais partager cette expérience ». Les deux ne se sont finalement jamais rencontrés mais le charisme de Jones est indéniable et le succès de sa communauté est grandissante.
L'intérêt des journalistes qui voient en Jones un simple opportuniste grandit lui aussi. Dès 1972 on commence à scruter les us et coutumes de ceux qui s'appellent les membres du "Peoples Temple Agricultural Project".

Ce projet c'est entre autre l'achat d'un lot de terre en Guyanne en 1974, loin des journalistes fouineux et où on construira sur deux ans un village appellé Jonestown puisque parrainé et dirigé par leur leader Jim Jones. Jonestown allait être totalement dévoué au socialisme et à la totale égalité raciale, sociale et économique. La commune parfaite. Toutefois tel les régimes Communistes de l'Union Soviétique, de la Corée du Nord et de Cuba, Jones ne permet à aucun Américain de quitter Jonestown une fois arrivé sur place. Dès 1977 des anciens membres de sa communauté commence à se plaindre via les médias du power-trip de Jones. Le paradis promis de Jones devient utopie et certains se réveillent en déchantant. Des familles se plaignent au Congressman Californien Leo Ryan que leurs proches pourraient avoir été victimes d'un lavage de cerveau et réclament son intervention. Il se rend sur place en 1978. Après avoir discuté avec Jones voulant comprendre son mode de vie et rapatrier aux États-Unis quelques "égarés", il quitte amenant avec lui quelques dissidents. Les hommes de Jim Jones perdent la tête et fusillent le groupe de Ryan à l'aéroport. 5 vies, dont celle du congressman Ryan, seront fauchées dans cette fusillade.

Jones enregistre son discours de 44 minutes tristement connu sous le titre "the Death tape" dans lequel il demande à ses disciples de boire la boisson au cyanure qu'il leur a préparé.

912 personnes prendront leur dernier verre. Jones se tirera une balle dans la tête.

L'incident de Jonestown fût le drame ayant causé le plus de pertes de vies Américaines suite à un incident de type "catastrophe non naturelle".

C'étais avant le 11 septembre 2001.

Ironiquement dans les discours des Républicains suite aux évènements du 11 Septembre on s'est aussi mis à parler de nouvel ordre mondial.

Comme Jim Jones le souhaitais à Jonestown...

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