lundi 17 novembre 2008

Le Village Gaulois


(A Véro)

Chacun a sa stratégie pour affronter la crise financière.

Ici dans nos bureaux on a choisi de nous couper le party d'Halloween, de Noël et les machines à café. On engage plus non plus pendant un an. (Ce qui me désole un peu car si tout le monde se dit ça je ne pourrai pas moi-même vraiment bouger d'ici un an).

Dans la compagnie d'un ami à moi on a coupé deux têtes.

Dans ma maisonnée on ne se permet plus le Sushi du vendredi et on utlise la voiture avec parcimonie.

Mais à force de se faire dire que le Canada n'est pas en récession, les gens se sont mis dans la tête que leurs comportements devaient fort probablement rester les mêmes qu'à l'habitude.

Tout le monde tousse autour, ouvrons les poumons.

Dans la magnifique municipalité de Saint-Bruno, la file de voiture oxygéneant l'air se prolongeait ce week-end des Promenades Saint-Bruno jusqu'à l'autoroute 30. Les camions étaient stationnés sur le gazon puisqu'il s'agit d'un des rares avantages de leur mollosse, outre polluer davantage et charrier du grément. Les coffres des 4x4 n'étaient de toute façon pas assez grands pour accueillir les sacs monstrueux (oui oui ceux qui prennent 400 ans à se désintégrer)de chez Toys "r" Us. Magasin déjà vidé de ses tablettes de la plupart des jouets (un 15 novembre!!?)et dont les employés du plancher sont déjà atteints du dégoût du temps des fêtes.

"Ouain, J'sais pas si on va en rawère pou' Noël, si ça s'rais commandé p'tête..."

"Si c'éTAIT"

"Gne?"

Pas assez de place dans les stationnements mais bien entendu pas de paniers non plus. Vous savez les paniers que les gens poussent avec leurs achats dedans ou pour y emprisonner leur fillette hyperactive qui se sauve dans toutes les allées. Et des images tout à fait loufoques de paniers roulant seuls car la montagne de sacs qui s'y trouve masque le nouveau-moins-riche qui le pousse derrière.

A l'intérieur, on étais à l'aube de la bagarre chez les Barbies et les superhéros faisaient brailler les petits garçons qui ne pouvaient pas emprunter leur arme de destruction. Les images de gens luttant pour un article si ils étaient envoyés dans des pays moins riches pourraient facilement se classer dans les revues obscènes.

Les files des caisses s'étiraient si loin dans les allées que certaines personnes ne pouvaient consulter leur article sans avoir une ligne de gens leur bloquant le chemin. Certains n'avaient même pas accès à l'allée tellement le kit des paniers des gens prenait toute la place!

Ce ne sont pourtant pas les échos que nous avons de New York...

Est-ce prudent que le village gaulois fasse la fête alors que les troupes de Jules César parlent de pénurie de sanglier depuis 6 mois (et facilement pour un autre 6 mois)?

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