mardi 11 novembre 2008

Ma belle Marie-Annick


Je t’aime

Parce que quand ton doux filet de voix imparfait chante “Arrête de porter tout le poids du destin sur ton dos” je sens que ça pourrait facilement s’appliquer à moi. Tu me parles. Tu as toute mon admiration parce que tu as donné à une gang de gars éparpillés une sorte de contrepoids. Un équilibre, une direction musicale. De l’ordre dans le désordre. Du filage dans la discorde. Du filage pour recoudre les trous causés par les querelles. Du filage mélodique pour faire planer les vents d’inspirations de l‘ami Jeff, de l’amant Steve et de combien d’autres.

Un mât solide face au vent.

Car tu es des réconciliatrices, des traits d’unions qui font que certains mots existent.
Comme accroche-cœur, ti-cul, french-kiss.
Comme arrache-pied.
Mot qui semble avoir épousé ton ardeur au travail.

Tu as joué la fille de joie quand est venu le temps de signer la pochette du premier disque. Tu n’étais pas certaine que ça en valait le coup. Première image grand public et tu vas te montrer en putain ? Mais ce métier, si t’étais pour le faire, il faudrait que tu sois un peu pute. Juste un peu, pas trop. Les 4 boys étaient assez guignols et engagés pour attirer l’attention ailleurs de toute façon. Vendaient peu de sexe dans leurs chansons. Des textes et des mélodies. De l’envie de bouger et de se révolter. Une autre forme de désir. Ça t’a plu tout de suite. Il y a tant à réclamer de ce monde. Ce monde trop petit. Trop petit pour tout savoir, pour tout comprendre, les choses plus grandes que nous.

J’étais tout près au festival d’Été de Québec il y a deux ans peut-être trois. Je te voyais naviguer d’un instrument à l’autre, communiquer du regard avec les autres. J’ai tout de suite compris ton rôle dans le groupe. Une indispensable. Celle sans qui peu se produit. Celle dont l’absence laisse un vide. Un vide que seul un Shish Taouk pourrait combler. Je retournerais te voir n’importe quand.

Je t’ai trouvé si belle ce soir là. Presqu’aussi belle que sur Mont –Royal quand tu te promenais avec l’amoureux Steve. On lisait dans la couleur de ton regard le bonheur du moment. Jusqu’à ce que le tonnerre gronde.

Tu es toujours belle. Encore plus depuis que 4 humoristes en mal d’inspiration ont choisit de t’appeler « la petite laide ».

Fallait vraiment pas être capable de te trouver de défauts pour se rabattre là-dessus… Seuls d’ignares abrutis auraient pu dire ceci de toi.

Car nous savons tous que tu es bien plus que cela. Plus belle que belle. Plus adorable et désirable encore.

Tu es le soleil au de-là de la montagne. Le sel, le poivre ou la vinaigrette dans la salade. L’antidote pour les malades.

Grace à toi il y a toujours un ciel caché dans nos nuages et la peine que l’on traine comme un bagage n’est jamais immortelle.

Ça vient de toi.
Ça ma fait presque verser une larme chaque fois.

Qu'est-ce qui me rend si soft ces-temps moi?
L'automne? les feuilles qui tombent?
P't'-être ben que des fois
Y a tout simplement rien à comprendre

Oui mais moi je ne sais pas.

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