Il était une fois une jeune équipe de hockey qui par un froid samedi soir de Décembre allait profiter de son seul temps de repos de trois jours avant de poursuivre une série de six matchs.
Un avion privé les attendait à l'aéroport International de Toronto pour le retour à la maison. Ils pouvaient être chez eux pour minuit le soir même. Toutefois, ce soir là, l'avion a quitté le lieux sans le moindre passager de l'équipe.
Dans le vestiaire, par un vote unanime, on a choisi de rester une journée supplémentaire dans la région de Toronto et de laisser tomber l'avion. Ils ont pris des arrangements, ont réservé des places dans des hôtels et par un dimanche glacial ont réservé deux vieux autobus sans chauffage afin de commencer la longue randonnée de deux heures en direction du Nord de l'Ontario.
Là où la région est presque inhabitée mais où le hockey est une vraie religion.
Ils sont tous apparu par surprise à l'enterrement du père du gérant de leur équipe.
Après quelques heures chargées en émotion, l'équipe est retournée à bord de ses deux autobus non-chauffés pour un retour à Toronto. Deux autres heures de froid. Ils ont choisi d'arrêter dans un MacDonald sur le chemin car ils avaient tous faim. Un MacDonald dans un minuscule village d'un secteur où tout le monde se connait.
À la grande stupéfaction des propriétaires du MacDonald les deux autobus se sont vidés de leur athlètes. Drôle de hasard, ce restaurant avait justement une photo de deux des joueurs de cette même formation dans leur concession. Les patrons et les employés connaissent d'ailleurs chaque joueurs de cette équipe. Car ils sont, comme la plupart des Canadiens, passionnés de hockey. Un club au grand complet à nourrir ne peut que les ravir, même très tard, même par grand froid.
24 heures plus tard le club prend un vol nolisé et retourne chez lui après avoir offert une journée inoubliable à leur gérant et ami.
Cette histoire s'est déroulée le week-end dernier.
C'est l'histoire des Black Hawks de Chicago et de leur gérant endeuillée Dale Tallon.
Cette histoire n'est pas racontée nulle part dans les journaux de Chicago. Parce que le hockey à Chicago...
Si un joueur saoûl s'était battu dans un bar on en aurait surement parlé. Entre deux reportages sur le gouverneur de l'Illinois, Rod Blagojevich, qui est accusé d'avoir voulu monnayer l'attribution du siège laissé vacant après l'élection de M. Obama à la présidence des Etats-Unis.
Mais un geste altruiste de la part de jeunes millionaires, non.
Chapeau à cette jeune équipe.
'Zont de la fibre de grand.
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