jeudi 4 décembre 2008

La saine solitude (j'erre en silence)


Il y a de ses chansons qui épousent tant notre être, qui nous font tant écho qu’on en vient à se demander si on ne l’a pas écrite nous même.

Pour moi c’est J’Erre de Dumas. Chanson 100% adaptée à toute ma personne.

(vidéo qui rate toutefois sa cible à mon avis-but so does this post)

Je l’écoutais hier dans la saine solitude du mercredi soir.
Cette solitude du mercredi qui me permet de me retrouver, de me reconstruire, de me rassembler pour affronter le reste de mes semaines.

Les mercredis soirs de 17h30 à 19h00 ma fille de 5 ans a sa gymnastique. Pendant ce temps papa lit tranquillement des livres qui le rendent heureux et le font grandir. Une qualité de lecture dure à accoter avec le Ipod dans les oreilles sur la passerelle au–dessus des gazelles. Assis entre des femmes qui exposent à d’autres (sans le réaliser pleinement) le pourquoi du fait que leur homme ne les aime plus et les libidineux qui épient les corps de plus vieilles jeunes filles qui s’agitent dans la même arène en maillot moulant. Je suis moi-même un de ceux-ci de temps à autre, je ne suis pas fait en bois. Quand on parade en tenue légère dans la fleur de l’âge c’est l’un des rares moments où un paragraphe peut être relu deux ou trois fois. J’ai remarqué une chose d’ailleurs pourquoi les jeunes filles jouent tant avec leur fesses ? Au début je me disais que la chaux répandue sur leur popotin étais en partie rendue là parce que leurs instruments de torture en étaient recouverts mais j’ai réalisé que dans leurs mouvements leurs fesses ne touchent à rien. Seules les barres asymétriques, dans un mouvement bien précis, peut s’enduire de chaux. Et très peu de jeunes filles les font ses barres. 2 chaque soir. Et pourtant au moins 6 à 7 filles avec le cul blanc. Ceci veut donc dire qu’ils y posent la main assez régulièrement merci.

Anyway trop d’attention sur leurs arrière-trains. Revenons à cette saine solitude. Tout le contraire de Stéphane Dion qui hier, avec son dollaraclip National, a démontré à tous qu’il était vraiment seul au monde. Pas d’équipe, pas d’amis, pas de conseillers. Garroché dans la fosse aux lions en bobettes et avec un sling-shot en plastique pour affronter la bête. On le savais sans le sou mais là hier c’étais gênant.

Ma solitude à moi n’est pas involontaire. Et est paradoxalement toujours accompagnée quand même. Du moins nourrissante.

Hier j’étais avec Dumas et Chomsky.

La musique de Dumas a sur mon tempérament d’Irlandais mal embouché croisé d’indien un effet 100% apaisant. Une réduction de l’intensité intempestive qui m’habite parfois trop souvent. Ses harmonies, ses textes, son timbre de voix feutré, ses ambiances, ses ambivalences musicales sont à mes oreilles d’une beauté à en geler toutes les douleurs .

Fils de Victo comme moi on joue à l’avenir tous les deux même si les astres qui tournoient ne s’alignent pas toujours. Il doit y avoir quelque chose dans l'air de Victoriaville pour que nous ayions tous deux envie de fixer le temps ou d'explorer le Cours des Jours continuellement.

Lui à la dérive volontaire des radios commerciales. Moi dans la dérive professionnelle.

Tous deux dans un plaisir existentialiste absolu.
Dans le délire nécéssaire aussi.

Ceci m’a fait acheter aveuglément le dernier opus de Dumas: Nord.
Qui me place dans un bonheur fou.
Imprimé seulement en 10 000 copies.

10 000 bonheurs éparpillés en province.

Aucun commentaire: