mardi 30 décembre 2008

Le curieux cas du violon au miel


Bon.
Je l'avoue les attentes étaient grandes je ne pouvais donc qu'être déçu.

The Curious Case of Benjamin Button de David Fincher avait beaucoup de miel. Et quelques mouches dedans. Y a du fantasme féminin à la pelle dans ce film. Les meudames y zont mouillé.3 heures de smoochy romance. Avec du fromage fondant qui n'en finit plus quelques fois. J'aurais raccourci d'une bonne heure. Brad en moto, Brad en voilier, Brad entourant de son bras musclé une fillette. J'imagine que ça compense pour tout ces films présentant des filles aux grosse boules et à la cuisse sucrée.

Attention, ce film reste supérieur à bien des films, de par sa réalisation, de par ses effets spéciaux magiques 100% au service de l'histoire (qui gagnera des prix c'est sur). Parce que Cate Blanchett, Brad Pitt et Tilda Swinton sont comme toujours sensationels. Mais un peu comme dans Titanic, j'ai senti que l'on a eu besoin d'en beurrer épais sur le violon. Comme si le réalisateur technico-gadget avait apeuré le réalisateur raconteur d'histoire et qu'il avait senti le besoin de mettre le paquet pour combler dans une même salle l'amateur de prouesses techniques(qui sont, je le répète, remarquables) et la quinquagénaire à la recherche de romantisme.

Je suis un peu agacé de voir le mourrant ou la mourrante me raconter un film et faire des révélations fracassantes sur son lit de mort. Ça m'a agacé dans The English Patient, ça m'a agacé dans Magnolia, ça m'a encore agacé hier.
Ça a peut-être à voir avec le fait que je n'ai pas connu mes grands-parents. Je dois pas être du type romantique.

Les tics du scénariste Eric Roth m'ont aussi un peu fatigué. Roth a également écrit Forrest Gump. Un autre film où les effets spéciaux avaient été brillament mis au service du scénario. Un autre film où on recoupe des grands moments de l'histoire Américaine, où on part à la guerre et des soldats reviennent sans jambes, où on part en mer pour y travailler, où on fait le tour du monde à un certain moment de sa vie.

La trame sonore jazzé m'a un peu réconcilié avec le film. Ça m'a fait penser qu'avec la mort de l'exceptionnel trompettiste de jazz Freddie Hubbard hier, j'ai maintenant espoir que l'on réédite le cd The Artistery of Freddie Hubbard qui comprend la fabuleuse Bob's Place. Je cherche ce cd depuis 3 ans.

Dans The Curious Case of Benjamin Button on entend St.Louis Blues avec Cate Blanchett (et probablement une vraie danseuse de ballet comme fill-in) qui danse(nt) en ombre chinoise dans un somptueux parc de la Nouvelle-Orléans en rêvant de New York.

Ça a fait rêver le ti-gars du 450.

"Y en est pas question" m'a chuchoté l'amoureuse dans l'oreille m'entendant probablement rêver d'y habiter bientôt.

Un jour chérie, pas tout de suite.
Je t'aime.

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