samedi 31 janvier 2009

J'irai


Je lisais cette semaine Yves Boisvert qui nous disais pourquoi il n'allait pas voir le film Polytechnique qui sort sur nos écrans vendredi prochain.

Je comprends tout à fait ses raisons.

Il avait le même âge que les victimes. Par le phénomêne des six degrés de séparation, il était relié à plusieurs d'entre elles. Dont le désaxé. Boisvert s'était senti imposteur dans le deuil des autres.

Il a de bonnes raisons de ne pas vouloir revisiter cette période pénible qu'il a vécu de trop près. Tout comme je comprendrais aussi les familles des victimes qui ne voudraient pas se replonger dans l'horreur de leur pertes amères et rechorégraphiées par un artiste.

Mais l'artiste en question c'est Denis Villeneuve. Un réalisateur qui sait jouer avec les éclairages (un 32 Août sur Terre) et les tons de bleus/gris (Maelström). On espère donc qu'il sache loger dans le gris sans mauvais goût.

Et dès la bande-annonce on sent que le film nous amènera ailleurs.

En revenant du club vidéo tout à l'heure j'entendais Villeneuve à la radio qui clamait qu'en acceptant le projet de film, il avait stipulé qu'il avait voulu tourner "La Haine" de Mathieu Kassovitz. Déjà il me gagnait. Non seulement parce que le film de Kassovitz est un chef d'oeuvre mais aussi parce qu'il semble avoir saisi l'essence même de ce qui composait ce triste personnage du 6 décembre 1989.

La haine.

De plus, de retour du sud du Liban, je l'entendais parler de peuple en pyschose et je me disais qu'il avait très certainement le regard et l'intelligence pour maitriser la bête auquel il s'attaquait.

Finalement quand je l'ai entendu dire que le nom du malade n'étais pas évoqué dans le film pas plus que les traits de Maxim Gaudette ne nous rappelerais le tueur il m'a convaincu. Ceci étant fait afin de ne pas lui accorder une attention qu'il ne mérite pas.

J'irai voir Polytechnique ne serais-ce que pour associer ce mot à autre chose.

Cette fois à un film.
Mettant en vedette Eve Duranceau (que j'adore) et Karyne Vanasse (que j'abhorre).
Mettant surtout en vedette des martyrs de la haine.
Au mauvais endroit, au mauvais moment.
Devant le pire citoyen qui soit.
Le désaxé.

Le coeur parti dans des ciels d'hypnose


En période de noir déprime je me réfugie souvent dans mes passions.

Les films, les livres, la musique.

Ne serais-ce que pour me rappeller mes réèls intérêts.

Me suis tapé plusieurs films récemment. J'ai commencé mon livre de Cormac McCarthy et j'ai honoré un certificat cadeau qui m'a gréé de 2 nouveaux dvds et de 4 nouveaux disques.

Même après l'achat de mes 4 disques, j'ai toute de même choisi de les découvrir lentement. J'ai donc commencé ma semaine en m'époumonnant sur Where the streets have no name au volant de ma petite machine. La massacrant sauvagement d'ailleurs.
Mardi par contre, a ma deuxième journée de 11 heures de boulot consécutive, j'ai rangé mes années 80 dans mon K-way et j'ai écouté Karkwa. Ne serais-ce que pour constater que le prog se porte toujours bien au Québec. Genesis, Peter Gabriel, Gentle Giant, Yes et autres "progressistes" ont toujours eu la côte au Québec. Même Dennis DeYoung nous colle au cul au Québec se demandant peut-être pourquoi on lui voue un culte.
Karquoi? Non mais qu'est-ce que vous leur trouver? Vraiment? M'ont agacé du début à la fin. Trop d'élan de Radiohead raté. Trop de direction musicale inhospitalière et pas assez de tripes. Un trip de critiques, comme Beck. Deception.
C'étais peut-être moi ce jour là qui pensait à autre chose que ce qu'on me proposait.

Mercredi: Le premier effort de Marie-Annick Lépine. Oui. Un effort. Là aussi j'étais pas dans le bon rang. Pogné solide dans le gaz carbonique de la voiture d'en avant pendant presque deux heures. Je réécouterai la multinstrumentiste des Cowboys Fringants un autre tantôt, l'air de rien.

Jeudi: écouté Mara Tremblay et déjà là ça passait mieux. Plus de folie. Moins de cartésien. Une pochette excessivement jolie. Un album où chaise, scie et autres outils de garage peuvent harmoniser des textes sans couacs majeurs ne peut que me plaire.


Mais hier.
Soufflé je fûs.
Pas autant par la musique, très agréable quand même folk, douce, matinale, une musique que plus jeune je croyais ne me gagnerais jamais; pas autant pour la musique dis-je bien que par les mots.
Les mots de Miron, Gaston.

Corcoran, Léon, Plume, Rivard, Faubert, Flynn, Séguin, Lavoie, Vallières, Perreau, Gilles Bélanger & Louis-Jean Cormier. 12 Hommes Rappaillés qui nous chantent le crayon de Miron.

A faire pleurer des statues.

Je marche à toi, je titubes de toi, je bois
Je n'ai plus de visage pour rien de rien
Parfois je m'assois par pitié de moi


J'entend votre paix se poser comme la neige...
Merci Miron.

Misère de Riche


Un morceau de caoutchouc sur la tapis gris.
Ou bleu?
Tiens oui il y aussi du bleu dans ce tapis industriel.

Mon cerveau a repris peu à peu contact avec la réalité qui l'entoure au bureau.

Je n'ai jamais été violé (et ma comparaison sera boiteuse puisque j'introduis ici l'horreur du viol) mais je devine que c'est l'état dans lequel se trouve les gens violés quelques heures après le crime.

Un état de transe, une mort cérébréale. Un tremblement léger et perpétuel. Quelques fois un grand frisson. Une soudaine envie de pleurer et une rage continuelle. La panique à l'état brut. L'impression d'être vidé de son être et d'avoir été usé. Le sentiment d'injustice. Le désir du rien. Le vide. L'état zombie.

C'étais moi hier. La tête pleine de chiffres, les courriels rentrant à la pellettée (257 hier), l'état d'urgence suivi des doigts accusateurs et des poignards à même les collègues de la compagnie. Je travaille dans le département-poubelle. Celui où il fait bon pelleter ses selles quand le navire prend l'eau. Mon patron a le courage d'une larve et je passe une semaine par mois à faire des miracles.

"There's no problem Jones can pull it off every time..."

...au prix de sa santé oui.

Je comprends ceux qui perdent la boule. Je vois exactement là où le papa excédé de bébé qui ne veut pas faire sa nuit pête sa coche. Là où une personne abandonnée prend le fusil et règle le sort de la famille. Je ne dis pas que je les approuve mais je vois excatement le moment où le train déraille. Je le vis. Nous sommes généralement suffisament intelligent pour freiner l'ascenceur de la panique qui nous monte à la tête. Mais certains n'ont pas ce petit moment de lucidité qui fait que l'explosion se produit.

Des semaines comme cette semaine me font peur.

Parce que l'explosion se produit mais de l'intérieur. Et j'en resort meurtri, vieilli, aigri. Dans un piteux état.

Puis je reviens chez moi, je vois le regard heureux de Monkee et le sourire complice de Punkee, je vois surtout le regard ocean vert de ma splendide partenaire, je miaule avec la mouffette et je me dis "mais elle est ici, la vie... Pourquoi plonger dans la mort jour après jour? ai-je vraiment besoin de cela dans mon seul passage sur terre?"


Pourquoi autant se fair chier alors que je devrais vivre les plus belles années de ma vie?

A 15 ans je m'étais chicané avec l'amoureuse d'alors qui prétendait que 18 ans étais le plus bel âge. Moi je prétendais (et prétends toujours) que c'étais 40 ans. Car généralement à cet âge tu as trouvé l'amour, tu as probablement des enfants, une maison, une situation. Te reste juste à t'amuser.

Tout ce que j'ai à 36.
Sauf la situation.
Qui me tire par les pieds quand je suis à l'eau.

Mais voilà, peut-être me reste-t-il encore 4 ans à "donner" à une entreprise avant que le retour d'ascenceur ne se fasse sentir. Parce
que je n'y gagne rien. Sinon l'annéantissement total et de plus en plus complet.

J'ai jeté un coup d'oeil au bureau du collègue voisin qui a hérité de tout une division parce qu'on a mis dehors celle qui s'en occupait. Une division en plus grand péril que le mien encore.
Cet employé est aussi soldat. Il m'a toujours dit qu'après son passage au Kosovo il ne voudrait plus retourner au front.

J'ai vu hier dans ses yeux tellement de panique que je suis convaincu qu'il retournerait demain si on le lui demandais.

Ça a fait drôle de sentir un autre noyé à ses côtés.
Vite une bouée.

vendredi 30 janvier 2009

Le nouvel équilibre mondial


Ça se passe aux États-Unis.

Une parade pour le néo-Président Barrack Obama. Lors de la marche solennelle de l'un des paradeurs, il regarde le Président des États-Unis et sa femme qui saluent de la main. Il leur répond d'un mouvement de tête amical puis d'un salut de la main. Une caméra était "malheureusement" sur lui et a tout capté. Il n'a pas pointé le président, n'a pas non plus mis la main à sa chaussure.

Un simple "Hi Sir".

Il sera suspendu 6 mois de la fanfare de Cleveland auquel il faisait si fièrement parti...

Ça se passe ici.

Trois ratés sont à l'origine du plus grand fiasco de l'histoire des gestions Universitaires(L'ilot Voyageur). Un fiasco si majeur qu'il oblige à réviser dans son entièreté les modes de financements. Selon le rapport du vérificateur général de juin 2008, les trois dirigeants ont bâclé leur travail et manqué de transparence dans les projets de l'îlot Voyageur et le Complexe des sciences. En cinq ans, le budget des deux projets est passé de 392 millions à quelque 728 millions de dollars.
Deux d'entre eux, Roch Denis et Mauro Malservisi ont touché respectivement 173 000$ et 153 000$ "d'indemnités de départ".

Ce qu'il conviendrait mieux de nos jours d'appeller des "primes d'incompétences".

De retour aux États-Unis, on annoncait hier qu'il s'agissait de la 6ème meilleure année de l'histoire du pays en terme de "prime de haut gestionnaire".

Une année où nous nous dirigeons vers des désastres historiques des bas-fonds.

C'est moi où c'est le monde à l'envers?

J'ai travaillé un autre 50 heures cette semaine. Rémunéré 37.5 Lorsque j'annonce que pendant une semaine en mars je serais dans le Sud on me fait une crise et je deviens damné au boulot.

Vraiment faudra m'expliquer un peu mieux ce nouveau monde afin que je le méprise en conséquence. Il s'achète où le livre des nouveaux signes qui régissent l'équilibre mondial?

Mon équilibre à moi ne semble pas être en harmonie avec la planète qui l'accueille.

Pépin! la bulle!
Que je déménage de galaxie.


(l'hippopotame à la fin c'est moi)

jeudi 29 janvier 2009

Mon pays ce n'est pas un pays...


...C'est Janvier/Février/Mars.

Janvier parce que c'est le début des belles intentions.
Février parce que j'y suis né.
Mars parce qu'on y fête l'Irlandais.

De toute façon mon pays a refusé deux fois d'exister alors je peux le dessiner comme bon me semble non?

Mon pays je l'aime parce que c'est l'hiver.

Surtout parce qu'il y a neige et froid et que je raffole des deux. N'a-t-on pas de plus confortables(et multiples) occasions de se coller contre l'amoureuse qui grelotte qu'en période hivernale? "colle, que je te réchauffe". Il n'y a pas meilleur temps de collaboration et de solidarité entre citoyens que lorsque untel est pris dans le banc de neige. L'autre jour c'est un Haitien qui est venu m'aider à pousser ma voiture. UN HAITIEN!!! qui m'aide à affronter l'hiver! On en a beaucoup ri. D'ailleurs je ne devrais pas parler "d'affrontement". L'hiver je ne l'affronte jamais. Je l'épouse. Je fais avec. C'est toujours le même invité au mois de Décembre depuis 4000 ans alors pourquoi s'en étonner? s'en choquer? le craindre? On le connait tellement. Toutefois les gens se comportent toujours comme si c'étais leur personnelle fin du monde d'avoir à circuler dans les conditions hivernales. Comme si c'étais la toute première fois.

Ne vous inquiétez pas bandes de moumounes, la mort ne viendra pas vous chercher drapée de blanc.

Hier, 23 minutes avant d'avoir franchi le cap de ma 12ème heure consécutive au bureau j'ai naivement pensé que le traffic serais moins lourd. 1h57 plus tard, le temps de conduire l'habituel 30 minutes et de revenir chez moi, je ne comprenais pas ce qui fait que le conducteur Québécois devienne si handicapé au volant dès que la neige tombe un peu. Bon c'est vrai on perds un peu ses repères car on ne voit plus les lignes qui jalonnent la route. Mais avec un minimum d'imagination on connait la largeur de la route, de notre voiture et il n'est pas tellement difficile de s'enlinger correctement sur les voies. Surtout si cette route on la connait par coeur en la prenant 5 jours par semaine. Devrais-je croire que tous les gens qui prenaient la 13 vers 19h hier soir la prenait pour la première fois?

Ce joyeux bordel peut nous enrager mais ce joyeux bordel c'est nous. Hier je découvrais un 25 cents particulier. Je crois que c'étais celui que Véronique Cloutier nous empêchait de dépenser à la télé il y a quelques pubs. Une petite fleur rouge en plein coeur du 25 cents. Très joli. Ça a marché je ne l'ai pas dépensé et ai chosi de le mettre dans ma poche pour le garder pour mon grand bonhomme qui les collectionne. Une fois dans ma voiture en fin de journée, je me suis installé au volant en transportant une quantité astronomique de neige du même coup. J'ai entendu le 25 cents tomber dans cette neige au fond de ma voiture. Ma douce qui s'inquiétait de mon absence à la maison m'a appellé à ce moment.

"Qu'es-ce que tu fais? t'es où?"
"Je cherche un 25 cent dans' neige"
"T'es dehors?"
"Non dans mon char..."

Je le répête ce joyeux bordel c'est nous! C'est la Caisse de Dépot, le CHUM, le Stade Olympique, les crampons au Centre-ville. C'est Stéphane Dion qui se présente avec un vidéo de mauvaise qualité pour parler à la nation.

On peut sacrer mais comment l'haïr?
L'hiver n'est jamais plus nous que dans des journées comme hier.
Et voilà pourquoi je l'adore.

Il me fera quitter aujourd'hui vers 15h00.
Pas parce que j'ai travaillé 33 heures en trois jours.
Parce que j'ai une entrée à déblayer à bras.

Allez hop! Exercices!
Les Dandy Warhols, Franz Ferdinand ou White Lies dans mon IPOD?

mercredi 28 janvier 2009

Le bal masqué


Joyeux carnaval hier.

N'oublions pas que ce budget a été fait par des loups qui se sont collés des plumes unes à une pour se faire passer pour des poulets.

La queue est poilue et les dents sont longues quand même. On-Vous-Voit.

Le trou de la dette anticipée creusée par les Torys hier n'attend que les trois autres partis pour les enterrer. Ce budget des Conservateurs en costume Libéral va à 100% à l'encontre de TOUT ce que l'énoncé économique de l'automne promettais.

Alors la question se pose encore: "comment leur faire confiance?"

C'est un peu comme quand papa dit à ses enfants "bon c'est l'heure d'aller se coucher" et que ceux-ci réussissent à se négocier une heure de jeu supplémentaire. Les kids savent quand même bien qu'ils finiront au lit pareil car papa aura le dernier mot.

En coupant 1 milliard au Québec et en récompensant l'Ontario (l'aide au secteur de l'auto et l'agence de développement du sud de l'Ontario)le message est clair. Les Conservateurs envoient leur message politique. Merci l'Ontario et on tourne le dos au Québec qui les as laissé tomber aux dernières élections. Charest tire dans les jambes du Petrol Geek Albertain depuis si longtemps fallait pas s'attendre à des cadeaux. L'argent pour les infrastructures? Attendons d'y voir les premiers coups de pelles avant de jubiler. L'industrie Forestière est d'ailleurs aussi l'enfant pauvre pour le Québec qui voit une bonne part de leurs chiffres glisser vers le secteur automobile Ontarien. Les conservateurs consentiront 154 millions à la création d’une commission des valeurs mobilières nationale. C’est pure provocation quand l’on sait que les gouvernements Québécois, rouges comme bleus, ont toujours dénoncé cet empiètement dans une compétence traditionnellement provinciale.

Ce budget rouge rouge rouge archi rouge a même un petit côté vert. Un milliard sur cinq ans pour développer des énergies vertes. Un autre milliard sur cinq ans dans un fonds destiné aux infrastructures plus écologiques. Cette poudre aux yeux venant des rois du pétrole doit aussi être accueillie par une certaine prudence. Les projets sont sur la table mais ouvrira-t-on vraiment les dossiers (très peu clairs pour l'instant)? Tout le monde sait que ce gouvernement est désespéré et veut garder la main sur le respirateur artificiel. Falherty a bien spécifié qu'il s'agissait d'une aide rapide, ciblée et temporaire.

D'une aide de gouvernement minoritaire car tout ne peut qu'être temporaire quand on est minoritaire.

Au bout du compte(ur)c’est encore le commun des mortels qui aura a payer pour toutes ces follies qui nous ont menées là où on est. Tous les partis sont conseillés par les mêmes spécialistes, donc en serait tous venus aux mêmes conclusions. Ils peuvent prendre les mesures qu'ils veulent mais ils ne peuvent contrôler le pouvoir chinois dans plusieurs aspects de l’économie.

Gnigni va dire oui et ce budget va passer free.

mardi 27 janvier 2009

Lieux & Décors


Ma façon à moi de voyager à peu de frais c'est de me taper des films.

Récemment j'ai été en Roumanie, à Washinton, dans le Paris des années 30 jusqu'aux années 60, au Québec dans les années 60 en passant par un petit village des États-Unis d'aujourd'hui.

D'abord la Roumanie. 4 Mois, 3 semaines et 2 Jours m'a fait découvrir la Roumanie échangiste qui ne peut vivre sans troc, sans se négocier des échanges sur une base quotidienne. La Roumanie en mode survie. Du paquet de gommes au rouge à lèvres en passant par l'avortement. Un 24 heures dans la Roumanie des années 80 sordide et totalement déraçinant. Des ciels gris et du bitume. Quiconque me connait sait que j'adore ce type de décor. Aucune
musique sinon celle vue à l'image ce qui rajoute à l'effet de vérité. L'impression de voler 24 heures d'intimité à deux filles qui se prennent en main dans des conditions terribles.

Puis un passage à Washinton (la CIA c'est bien à Washinton non?)où les risibles personnages George Clooney, Brad Pitt, Frances MacDormand, Richard Jenkins, Tilda Swinton et John Malkovich ont tous gravité dans Burn After Reading évoqué hier. Puisque l'un des personnages est obssessivement joggeur et que quelques autres épient de leurs voitures les allées et venues, ceci force de longs plans dans un environnement enchanteur (Washinton? Philadelphie? New York?)qui nous donne presque envie d'y habiter. Je me souviens d'une maison remarquable dans The Big Lebowski des mêmes frères Coen. L'espace spatio-temporel dans lequel ils plantent leurs personnages, m'avait déjà fait une grande impression dans Miller's Crossing , No Country For Old Men & Fargo. Faudra rajouter cette intéressante constante, le décor, dans ce qui m'interesse de leurs films.

Puis je suis passé par Paris. Le Paris misérable des Années 30 suivi du Paris plus fantasque au fur et à mesure que la carrière d'Edith Piaf dans La Vie en Rose prenait de l'ampleur. En Parrallèle je terminais une autobiographie de Françoise Hardy qui me gardait à Paris elle aussi en faisant quelques sauts de grenouilles en Corse et à Londres. Aussi deux villes qui me fascinent. Piaf pour sa part passait une large partie de la fin de sa vie à New York , une vile qui me fait rêver. Mon plaisir étais total.

1966. Québec, la province. Dans la famille d'Isabelle Hébert. L'histoire du déchirant départ de sa maman laissant mari et enfants derrière mais surtout le choc, l'impact familial de la suite des choses. Un film au décor somptueux bien de chez nous (Magog?) et dont le lieu (jamais identifié) nous donne envie de savoir c'est où tellement c'est beau. Le film est littéralement porté par trois enfants acteurs exceptionnels, Marianne Fortier, Elie Dupuis et Hugo St-Onge-Paquin qui volent littéralement le spectacle. Faisant même pâlir les acteurs Céline Bonnier et Laurent Cantet qui nous rapellent tous deux qu'ils "jouent" alors que les trois jeunes sont d'un naturel confondant.

Puis finalement Snow Angels de David Gordon Green qui m'avait jeté par terre avec son film All the Real Girls. Non pas pour l'histoire qui étais somme toute assez courante (celle d'un jeune homme passant à l'âge adulte)mais bien pour le décor dans lequel il me plantait ses personnages. Un décor, une histoire et des personnages portés par une trame sonore exceptionelle. Dans Snow Angels on y voit la même petite Amérique avec ses personnages imparfaits qui pourraient aussi bein être autant de villages Québécois ou Canadiens avec sa neige et sa glace. Gordon Green ouvre et ferme son film avec des plans fixes qui sont comme des instantanés du village exploré.

Comme un battement de paupière du divan de mon salon.
Après avoir beaucoup et agréablement voyagé.
Tout ça avant de me rendre à Berlin cette semaine, visiter quelques Faussaires sous l'ère nazie.

lundi 26 janvier 2009

Coen & frère


Il y a chez Joel & Ethan une envie certaine de s'amuser.

Les deux écrivent, les deux produisent, les deux dirigent de véritables farces cinématographiques digne des plus drôles Laurel et Hardy. Mais les deux frères n'en affichent pas les silhouettes. Ils sont frisés, binoclards, barbus, nerds si vous les croisiez dans la rue vous penseriez que ce sont deux employés d'épicerie.

Rien d'extravagant. Rien de criant. Rien de "loud".

Et pourtant leurs films sont extraordinairement drôles. "Extraordinairement" comme dans le mot "ordinaire", qu'ils saisissent et exposent magnifiquement chez le citoyen Américain (très) moyen. Et comme dans le mot "extra" où ils prennent cet ordinaire et le magnifie dans des situations des plus rocambolesques dignes de Charlie Chaplin.

Fargo, Raising Arizona, The Big Lebwoski, sont autant de films où se mèle le quiproquo, une platée de petits ratés d'Amériques au prise dans des situations qui tournent du cocasse au tragique en passant par le désopilant. Et toujours avec un sérieux coup de volant quelque part dans le scénario qui nous déstabilise en tant
Une mort extrèmement violente en plein milieu d'une scène comique, une réplique sordide dans une scène solennelle, une personnage grotesque chez les gens dignes (qui ne le sont jamais complètement). Les Coen nous dessine toujours une Amérique extrèmement débridée où les dentitions parfaites sont inexistantes et les personnages purs et sans défauts non bienvenus.

Hier je me suis étouffé dans mon souper en écoutant le splendide Burn After Reading. Il s'agit du dernier effort des frères Coen suivant leur excellent film oscarisé No Country For Old Men. Plusieurs réalisateurs auraient d'ailleurs choisis de faire suivre leur oeuvre oscarisée par un trip d'ego. Quelque chose de longuement refoulé que la carte blanche que leur offrait le duo d'oscar du meilleur film/meilleur réalisateur pouvaient maintenant leur permettre. Un fantasme. mais voilà c'est deux frères siamois réalisent depuis toujours des trips de jeunesse. Pas de place pour l'ego. A moins que ce ne soit pour en rire de sa démesure. Ils font en quelques sorte presque toujours le même film. Mettant côte à côte les petits et les grands ratés. Que ce soit dans The Hudsucker Proxy, O Brother Where Art Though ou Barton Fink c'est toujours pleins de tricheurs et de gens extrèmement naifs.

Et continuellement tordus.

Hier j'ai eu de sérieuses crampes au ventre en regardant John Malkovich, Brad Pitt, Frances MacDormand mais surtout George Clooney en paranoiaque lunatique me faire rire aux larmes.

Je me souviens d'une amie particulièrement tarte qui avait retourné déçue à l'époque le film Romy & Michelle's High School Reunion car elle n'y trouvait rien de drôle. C'est certain, avais-je pensé, que ce que nous trouvions drôle de ridicule dans ce film ne l'étais pas pour elle qui se reconnaissait surement un peu et ne se savait pas risible.
Je ne me surprend donc pas de lire ce matin des commentaires peu élogieux sur Burn After Reading en provenance de spectateurs Américains qui n'ont porbablement pas saisi le crétinisme exposé par les deux frères.

Après 8 ans de Bush, ils ce sont surement reconnus un peu et n'ont rien trouvé de particulièrement drôle.

Pour ma part Coen & Coen sont hallucinant de plaisir à l'état pur.

Vais aller m'acheter Blood Simple tiens.
Poulefun.

dimanche 25 janvier 2009

9 et 5


Non pas 9 à 5.

9 ET 5.

Comme l'âge de Monkee & Punkee.

Mes enfants m'ont toujours plongé dans le bonheur. Mais depuis 6 mois je dirais qu'ils me transportent vers des sommets incroyables. Ce qui fait que je suis de plus en plus convaincu que 9 ans et 5 ans sont l'expérience ultime pour des parents en développement (parce qu'on se développe toute notre vie n`est-ce pas?).

Oh c'est certain qu'ils n'ont pas fini de nous émerveiller, ni même de nous en faire voir de toutes les couleurs mais dans leur chimie à deux l'écart de 4 ans semble moins grand entre le plus vieux et la toute petite à ce stade-ci de leur vie. Punkee s'exprime clairement, insiste pour essayer d'accoter le grand, se mêle sans gêne aucune parmi les invités de celui-ci et manipule même avec une vilaine intelligence.

Elle ne se rapelle jamais, comme par magie, le pourquoi expliquant qu'elle n'a pas eu son collant dans son cahier qui aurait indiqué sa belle journée à la garderie. Toutefois si on pose la question devant son éducatrice sa mémoire ne lui fait soudainement plus défaut. Épousant un peu trop les attributs qui caractérisent son nom (punkee)elle se rebèlle perpétuellement, défie ostensiblement l'auhorité, s'en moque même, et vibre d'une intensité quelquesfois incontrôlable.

"Regarde papa le beau cochon que j'ai fais en casse-tête!"
"Mais c'est ta tête ça ma chérie!"

"Je veux pas un fruit je veux des biscuits!"
"Non ce sera un fruit. Des biscuits c'est sans vitamines tu resteras toute petite et tes oreilles deviendront des feuilles d'érables si tu en manges tout le temps"

Quelques heures s`écoulent avant qu'elle ne revienne me voir pour me dire:
"Papa regarde mes oreilles sont pas devenus des feuilles d'érables"
"Non t'as pas mangé de biscuits t'as pris un fruit"
Pause. Sourire gêné de sa part. Silence.
Je sais alors qu'il y a des graines de biscuits en feuilles d'érable qui trainent quelque part dans la maison...

Difficile de ne pas y voir un calque de papa...

Monkee est pour sa part si allumé que j'en rajeuni. Il multiplie ses intérêts dans tous les domaines et sa curiosité contagieuse me transforme littéralement en pédagogue improvisé. Ce que les 4 autre membres de ma famille, mes deux soeurs et mes parents ont été toute leur vie.

"papa comment on fait les miroirs?"
"Pourquoi l'essence est pas toujours le même prix comme le pain?"
"Papa pourquoi du monde irait voir des danseuses ça doit être plate regarder une fille danser?"

"...C'est dur un peu aussi..."
"...Dur?..."
"er...y a des gens qui tombent amoureux des filles qui dansent...Pis les filles qui dansent elles tombent pas amoureuse d'eux-autres..."
"C'est ça qui est dur?..."
"...Entre autres choses..."

Fallait le voir hier, inspiré par son NHL 2K, prendre la rondelle dans sa propre zone, traverser toute la patinoire et s`échapper jusqu'au but adverse afin de déculotter le gardien adverse et de marquer un but sensationel dans son équipe d'Atome B. La mère et la grand-mère en ont eu une larme de ravissement. Papa étais gonflé d'orgueil.

Les yeux pleins de rêves il a ensuite regardé les évenements avec papa entourant le match des étoiles de la LNH auquel il souhaite participer un jour. Quel époustoufflant entertainer pour les jeunes que ce Ovechkin.

Il est 9H55 et les deux monstres (du point de vue du chat) dorment encore un dimanche. Ça n'arrive jamais.

Font le plein de questions.
Moi je ronronne.

vendredi 23 janvier 2009

Québé...Quoi!?!


Drôle de bébitte que le Péquiste.

Et pourtant c'est encore le parti en lequel je me reconnais le plus.

Mais pas quand il se comporte comme un papou mental comme dans les déclarations d'hier et d'aujourd'hui sur la commémoration prochaine et anticipée du 250ème anniversaire de la bataille des plaines d'Abraham que le gouvernement Fédéral et Potiche Verner nous concoctent.

On entend des voix s'élever contre l'anniversaire de la "défaite" des Plaines d'Abraham. Mais est-ce bien d'abord une défaite? Je ne suis pas Français. Ni même Anglais. Je suis Québécois. Je suis en fait le prolongement logique du Québécois colonisé par les Français d'avant 1759 et du Québécois colonisé par les Anglais d'après 1759. Je suis la conséquence, le félin croisé issu des années, des décénies et des siècles qui ont suivis. Je suis le résultat de cette bataille 250 ans plus tard.

Cette bataille est l'origine de ce que nous sommes devenus.

Sans cette bataille je dirais peut-être "la brigade des stup." ou "ze voll" pour dire "The Wall". J'aurais eu le droit de voter entre Sarko le chiot ou Ségo le robot.

Je suis beaucoup moins français de tempéramment que je suis British. Et je suis moins British que je suis Américain. Pas Américain comme Étatsuniens mais Américain d'Amérique. Je suis enfin plus que tout au monde et avec un amour inconditionel (même si je lui secoue les puces quelquefois) Québécois.

Je n'ai rien perdu en 1759. J'ai été créé. Le Québécois colonisé par les Français d'alors a changé de maitre et est passé aux anglais. Suite à une bataille sanglante de 20 minutes.

1200 secondes...C'est à peu près le temps d'une brassée de lavage. C'étais donc plus un ménage qu'une "bataille". Et comme dans chaque brassée il y a toujours une guenille vraiment malpropre, des traces de break mal bienvenues et des bas tout seuls, on a droit a tout ça depuis un an.

La guenille malpropre: Pierre Curzi et ses amis qui ont décrié le passage d'un des inventeurs de la musique pop, un Dieu vivant au mauvais accent selon ses quelques ploucs qui ont fait le plus grand mal à leur propre parti dans leurs critiques.

Les traces de break mal bienvenues: Bernard Drainville, Agnes Maltais et leurs amis qui se réclament d'un "nous" de colonisé Français qui auraient mangé une volée il y a 250 ans. Oui cet évènement a eu lieu. Non nous se sommes pas Français NOUS SOMMES FRANCOPHONES D'AMÉRIQUE dit QUÉBÉCOIS!!!!!!!!!! Nous n'avons rien perdu sinon gagné notre identitée actuelle. 250 ans plus tard on peu facilement dire cela sans blesser des familles directement meurtries par le massacre.

Le bas tout seul c'est moi. Qui se réclame des Français ET des anglais. Sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui.

Je suis pas mal gêné de mes Péquistes depuis un an.

jeudi 22 janvier 2009

Cheveu


Il est né en Jones dans le froid sur un air du groupe Chicago en 1972.

Color My World.

Duvet, il ne se doutait pas que le titre de cette chanson allait incarner les attentes existentielles face à son prochain de celui qui l’hébergerait toute sa vie. Pas plus qu'il ne se doutait d'être lui-même coloré au sens propre 36 ans plus tard.

De plus en plus peuplé de confrères du haut du crâne, Cheveu en a bavé. De fonds de casques de hockey en fond de casquette en bandeau gypsy mais rare en coup de peigne, il a vu son maitre sacrer avec rage devant des miroirs de plus en plus enclins à faire naitre la frustration chez son vis-à-vis. Lui ne s’en faisait guère. Il restait fin et même un peu à plat.

Indomptable, sec et même bien souvent rebelle, il a goûté à l’eau aussi souvent qu’il a pu. Même lorsque certaines piscines municipales forçaient son propriétaire à porte un étouffant casque de bain. Son propriétaire se plongeait la tête dans le creux et « perdait » son casque le temps que l’eau épouse ses racines qui obligeait le devoir de fraicheur de l’eau dans la crinière. Son propriétaire étant aussi rebelle que certains de ses collègues de crâne qui se tenaient en couette, il a souvent été négligé jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Ayant connu leur heure de gloire groupée vers 1987-1988 le temps, incontrôlable variable, est venu faire du ménage dans les troupes.

Lentement et avec beaucoup de subtilité les voisins de crânes se sont éparpillés. Probablement déçus par les aléas de la vie, quelques-uns ont fui par le trou du bain. D’autres ont péri sous les coups du grand peigne faucheur. D’autres n’ont averti personne et se sont poussé en cachette dans les draps ou ailleurs.

Si bien que la tête du propriétaire n’a plus jamais été la même. D’autant plus que celui-ci eût gonflé substantiellement épousant la lourdeur de la banlieue et du bureau. Se reconnaissant de moins en mois dans le terrain devenu trop vague du crâne qui le logeait il a bien tenté de se réinventer dans la couleur avec la complicité de son tuteur. Ça l’a ravi. Il s’est senti tel un born again hirsute pendant un bout de temps. Mais à force de se fendre en quatre perpétuellement il a vieilli prématurément. Ses amis du bas-de-la-tempe ont blanchi. La totale dans les voies d'accès.

La sagesse dans les yeux de certains, les yeux doux chez certaines femmes, un certain regard affolé chez ceux que l’on ne voit pas souvent. Un accord visuel relatif entre là où il logeait (dans le jaune pâle) et le bas-de-la-tempe, désormais pâle aussi. Une envie d’unifier tout ça par le gris de la part du propriétaire, rappelé à l’ordre par sa délicieuse partenaire. Partenaire qui elle, n’a tellement pas ce problème que, telle un dirigeant de Rio Tinto,elle se permet de limoger à grand coup de séchoir des trentaines de cheveux par matin.

N’est-ce pas merveilleux être riche à ce point à ce niveau ? se disait le cheveu Jonesien.

Jusqu’au jour où il en eu assez de vivre dans le misérabilisme désertique. Il s’est dit avec justesse que tout étais une question d’attitude dans la vie. Qu’il fallait foncer sans penser à hier et en préparant demain. Mordant dnas le maintenant. Avec ardeur. Toujours. Là, tout de suite L'intensité n'avait jamais manqué dans le 5 pieds 10 plus bas de toute façon.

Au diable la finesse éternelle. Si les autres pouvaient quitter sans tracas le crâne pour le grand monde libre d’attache et tromper le balai ou l’aspirateur qui assureraient la vie en dépotoir, pourquoi lui ne tenterait-il pas sa chance ? Les menaces de son propriétaire de se les arracher ou lorsqu’il le faisaient tout simplement dans des situations de plus en plus corsées au bureau en seront venus à bout des ambitions de cheveu.

Il plongea dans le vide le 22 janvier 2009.

Directement dans la soupe.

mercredi 21 janvier 2009

Du Parasite


Cupidon et Cupidité qui se sont mélés encore...

Madame reçoit déjà 35 000 $ par mois pour la pension alimentaire des enfants, sans compter les frais payés par monsieur pour le chauffeur privé, la femme de ménage, les vacances, les activités sportives etc.

On ne peut pas dire que madame vit sous le seuil de la pauvreté. Madame réclame aujourd'hui 56 000$ par mois et 50 millions de son milliardaire d'ancien amoureux qui eu la clairvoyance de ne jamais la marier.

Pardonnez-moi d'être grossier mais si une loi obligeait chaque homme à financer ses ex-conjointes, ça ferait de toutes les femmes des prostituées non ?

Ce qui est plus grossier encore c'est que la position défendue par cette femme et son avocate (Anne-France Golddigger qui doit baver en pensant à la commission qu'elle pourait toucher...) suggère que les femmes sont des cruches incapables de s’informer, d’organiser leurs affaires et de faire des choix. Encore moins de travailler . Dans le cas d'un jugement favorable à la requérante les conjoints de faits pouraient devenir de facto considérés comme mariés. Car c'est une révision complète de la loi que cette fille d'origine Brésilienne demande.

L'alambiquée loi Québécoise stipule actuellement que pour être reconnus conjoints de faits au niveau de la Loi de l’impôt sur le revenu vous devez avoir
1 an de vie commune si vous n'avez aucun enfant. Vous le devenez immédiatement s’il y a 1 ou plusieurs enfants. Aux yeux de la RRQ vous avez besoin de 3 ans de vie commune si vous n'avez aucun enfant ou de 1 an de vie commune s’il y a 1 ou plusieurs enfants. Pour le code civil il n'y a aucune reconnaissance des conjoints de fait, qu’il y ait enfants ou pas.

Compliqué vous trouvez? Pas autant que l'intrigue de LOST mais bon.

Il me semble que le féminisme avait à voir avec l’indépendance, la dignité, l’égalité et l’autonomie des femmes. Pas à crédit. Il me semble que les féministes ont réclamé le droit pour les femmes de travailler et de faire leurs propres choix, pas de vivre d’une pension versée au nom d’un couple qui n’existe plus. Cette fille c'est exactement le contraire d’une féministe. Elle va à l’encontre des valeurs de tous les batailles des femmes au Québec des 100 dernières années. C’est plutôt un retour à la vieille époque, aux vieux rôles dépassés, qu’elle semble promouvoir. Que le mec soit plein aux as ne devrait nullement être un facteur. Une pension démesurée simplement parce que Monsieur en a les moyens, c’est carrément obscène et malhonnête.

Si elle tente de réécrire le rôle de la femme elle a le même talent que Julie Couillard. Cette-dernière doit d'ailleurs faire des pieds et des mains en ce moment afin d'avoir accès au millionnaire proxénète.

J’espère que le juge lui fera passer un séjour en prison pour insubordination aux lois du pays d’accueil. Ce jugement ne peut/doit pas lui être favorable.
Cette parasite va tout simplement tuer la cause de tous ces couples où il y a réèl abus de la part du parti riche.

ici l'abus est de l'autre côté. Ils en sont tellement conscients qu'on avait prévu des experts pour qu'elle soit dépeinte favorablement dans les médias... Ceux-ci n'auraient finalement pas été embauchés.

Ce couple n’est absolument pas représentatif des autres couples qui tireront avantage de ce jugement. De là l'importance du verdict une fois le cirque terminé.

L'autre midi à la table d'à côté


Plusieurs demie douzaine d'employés au bureau réunis autour du bureau de collègue pour suivre tout ça en direct.

Enfin pas 100% en direct...

Puisque mes voisins de bureau avaient des versions d’écoute différentes d’un ordinateur à l’autre et que certains avaient eu la mauvaise idée de mettre le son pour tout le monde, le bureau est soudainement vite devenu cacophonique.
J’ai dû mettre mes écouteurs pour suivre l’histoire en direct. Des yeux et des oreilles. Les différentes version allant à différentes vitesses nous as donc donné le discours d’Obama en léger décalage partoput autour. L’impression d’un désagréable écho. Un sermont dans les montagnes. Et la montagne est haute.

Mais de son sommet Barrack avait fier allure. Vous saviez vous que son père, Barrack Senior, avait tout bousillé dans sa vie ? En commencant par sa famille (multiple). Qu’il avait fait des enfants avec trois femmes, qu'ils les avaient toutes abandonnées quand ce n’était pas le contraire? Qu’il avait sombré dans l'alcool et la misère et que la plupart des gens qui l'avaient cotoyés au Kenya en avait gardé un très mauavias souvenir? Un parcours terrible conclu par une mort absurde en voiture quand l'ascenceur du bonheur semblait lui revenir.

C'est vraiment pas l'image que l'on a de son fils. Mais ceci expliquant peut-être cela, c'est surement une motivation supplémentaire pour Junior de vouloir réussir là où l'autre a échoué.

Nos cubicules sont vites devenus des lieux de rassemblement au travail depuis une semaine. 100 personnes ont étées virées la semaine dernière. 52 dans notre édifice. Comme si tout le monde avait peur que l'on complote dans son dos, quand il y a plus que deux personnes vis-à-vis le bureau d'un collègue une troisième s'ajoute, puis une quatrième et la cinquième de s'informer de ce qui se passe. Souvent quelqu'un qui n'a pas vraiment d'atomes crochus avec les autres. Ça nous as resséré. Ça rapproche le drame.
C'étais un peu ça hier aussi Barrack Obama. Des gens rasemblés dans l'espoir. Des gens qui n'ont pas nécéssairement d'atomes crochus mais qui se sont tous un peu rapprochés. Le drame qui les as unit c'étais l'administration d'avant. N'étais-ce pas fabuleusement extraordinaire de symbolisme que de voir Dick Cheney (le réèl preneur de décision)en chaise roulante? Il quitte la Maison-Blanche littéralement à plat ventre. Un faucon déplumé.

L'assermentation d'hier ne cessait de me faire faire des parrallèles avec nos propres leaders d'ici. PFFF! quelle fadeur. Je ne cessais d'avoir le réflèxe du gars qui mange à la table d'à côté et qui regarde, impressionné, le couple à la table voisine. Le gars qui les reagrde et qui se dit, qu'es-ce que ce serait bien d'être eux. Surtout quand il regarde ensuite devant lui et constate que le miroir qui lui est lancé à sa propre table est 100% déformant. J'avais le feeling hier que le Canada souffrira de torticolis d'ici peu à force de regarder à la table des Ricains.
Il me semble de plus en plus évident que nous devrions nous débarrasser de notre cocher de Dieu d'Alberta.

Les discours d'hier feront histoire simplement parce que si dans les années 60 on a donné l'impression de libérer les noirs de leurs chaines en abolissant l'esclavagisme, hier c'est sans chaines mentales que l'Afro-Américain a rayonné.

Qu'es-ce qu'il fait bon d'être d'Amérique depuis hier.

mardi 20 janvier 2009

Confetti Sepia


Pour qu'il y ait un historique 20 janvier 2009 il a fallu qu'il y ait Good Ol' Abe.

Harriet Tubman, Rosa Parks, le docteur King, Jesse Owens, Jackie Robinson, Will Chamberlain, Muhammed Ali, Nat King Cole, Tommie Smith, Oprah et combien d'autres dans l'ombre.

Il a aussi fallu que les blancs se révisionnent la neuronne. Ils pensaient bien faire au début du siècle. Traiter son nègre avec authorité et l'exploiter tel un sous-homme était aussi normal que de fumer pour devenir un homme. Mais les progrès ne se font pas seulement dans le comptes en banques (on l'oublie des fois) et l'homme noir est passé du folklorique animal duquel on pouvait demander n'importe quoi au simple citoyen. Certains sont restés simples mais la plupart sont devenus citoyens. Même si la plupart n'ont appris à voter uniquement l'an dernier, et pour des raisons purement "colorées".

Le bonheur de la présence de ce fils de Kenyan à la présidence c'est le miroir qu'il renvoie à une nation presque convaincue de son propre crétinisme depuis 8 ans. Tout ce qui a précédé ce grand jour pour les Américains, je ne parle pas des 100 dernières années, mais les 13/14 derniers mois, relèvent de la mécanique. C'étais une générale du spectacle "un héritage en noir et blanc" prévu pour ce soir. Demain, quand la fête sera terminée le comptoir de la cuisine sera encore plein.

Plein de l'Afghanistan et de l'Irak, plein de l'immobilier, plein du Dow Jones et de l'argent de Paulhsson, plein de bénéouiuis, plein de faucons et de colombes, plein de défis pour le nouveau roi du monde. J'ose croire que l'on cessera alors de parler de la couleur de sa peau. Tout comme on se tanne de faire des allusions à la taille d'un géant quand on le côtoie.

Mais en même temps c'est de cela dont on sera témoin ce soir.
D'un pas de géant chez un peuple où regarder dans les yeux étaient encore interdit pour un homme de couleur il y a à peine 50 ans.


Maintenant ce même homme de couleur aura le regard fier et c'est ce qu'il y aura de plus beau sur nos écrans télés. Un regard fier, assuré et solidement planté sur des gens qu'il aime et qui pourtant ont quelque fois tout fait pour qu'ils les haissent à jamais.

C'est le grand frère d'une nation qui prend la barre du bateau ce soir. Et si il peut faire oublier que la vie est dure, ne serais-ce que le temps d'une soirée froide de Janvier, ce sera au moins cela de gagné.
Ce sera une prodigieuse gifle aux silencieux racistes qui logent encore chez le blanc Ricain.
Aux US of A comme au Canada et au Québec.
Car le racisme existe toujours. Il a juste changé de costume. Il est secret et caché dans nos sacoches. On le sort juste quand on en a besoin.

La vie ne cessera pas de nous gifler de temps à autre.
Mais ce soir c'est une grosse accolade qui attend l'Amérique.

lundi 19 janvier 2009

Ce Québec qui me (dé)prime


Ben non y a pas de raison d'être cyniques.

Depuis 1998 on sait que le réseau souterrain de tuyau sur l'Ile de Montréal est complètement vétuste. Que si ils pêtent tous en même temps l'ile pourrait être noyée. Qu'es-ce qu,on a fait à ce sujet depuis 11 ans?
Un comité, peut-être deux, des réunions, du poussage de crayon, des évaluations et des rapports, des discussions sur le match Canadiens/Boston aussi et des débats sur le prix de l'essence. Sans argument favorable ni pour un côté ni pour l'autre. Mais le prix des chars par exemple...Ça c'est pas réglé...tuyaux? quels tuyaux?

Maintenant que chaque jour amène son tuyau explosé et ses déversements dans les sous-sols on va peut-être faire quelquechose.
Tout comme on réagira quand l'échangeur Turcot tombera parce que d'ici là ça vaut pas. Il sera démoli, mais avant que cela se fasse, si on est chanceux, il tombera peut-être tout seul et on sauvera ainsi des coûts.

On est comme ça par ici. Par tempéramment fataliste on sait que le Canadiens va perdre avant de jouer, que le prochain politicien sera un crotté parce qu'ils sont tous pareil de toute façon et que le prochain bye bye sera mauvais parce qu'on est bon dans le mauvais (sinon comment expliquer TVA).

Mais outre la petitesse de mon pays-qui-ne-veut-pas-en-être-un et qui fait en sorte que nous ne pouvons pas garder nos bandits, nos récidivistes et nos malades en dedans trop longtemps; il faudrait aussi maintenant accepter notre petitesse mentale. Il faudrait accepter que des PDG se voit verser des indemnités de départ normalement versée quand une personne est congédiée, même s'ils partent de leur plein gré pour le secteur privé.

Henri-Paul Rousseau, a empoché une indemnité de 378 750$ lorsqu'il a quitté la Caisse, en août 2008. La somme a été versée même si M. Rousseau a choisi volontairement de passer à Power Corporation.

Si Thierry Vandal quitte Hydro-Québec en cours d'année pour grossir les rangs d'Ontario Hydro ou de Petro-Canada, disons, il a droit à un «dédommagement» d'environ 410 000$. L'équivalent de son salaire de base annuel.

Philippe Duval, PDG de la SAQ, bénéficie d'une clause identique, pour un salaire annuel de 273 333$.

Même Richard Guay, président pendant quatre mois de la Caisse de dépôt, avait la même clause. Il aurait donc pu quitter la Caisse l'an prochain pour la Banque Nationale et empocher un «dédommagement» de plus de 425 000$, soit son salaire annuel. Ce qu'il n'a toutefois pas fait, la décense l'ayant rattrappé.

Et moi qui naivement explique toujours à mon fils qu'il faille des résultats pour avoir des récompenses...

Et la vie de l'autre côté qui me crie le contraire.

Le crime paie, fiston.
Viens me voir que nous établissions ensemble qui voler.