jeudi 12 février 2009

Désir & amour


"Life is the illusion, love is the dream" chantait les Buzzcocks.

“C’est que tu confonds désir et amour ma très chère amie » ai-je répondu à une amie qui me disait qu’elle aimait trop son chum pour céder à des avances d’un collègue de travail.

Quand désir et amour se fondent l’un dans l’autre c’est merveilleux. C’est rare mais merveilleux quand ça se développe ainsi. Ça donne même des enfants débordant d’amour au bout du compte. Mais la vie est souvent pas mal plus compliquée que ça. Bien souvent l’un ou l’autre, des fois les deux, le désir, l’amour s’éteignent lentement en même temps. Sans prévenir.

C’est ce que j’ai senti quand le collègue masculin est venu me confesser qu’il échangerait effectivement ses fluides avec mon amie. J'ai senti la mort du désir dans son propre couple. Quand j’ai prononcé le nom de celle avec lequel il partage sa vie et qu’il a détourné le regard j'ai compris.

Ce qu’il faut savoir dans les lois du désirs (et j’espère que je n’apprend rien à personne) c’est que le gars se fait presque toujours choisir par la fille et non l’inverse. Voilà pourquoi c’est si séduisant pour madame quand c’est nous qui faisons les premiers pas (Dans la mesure où elle nous as d’abord un peu choisie elle aussi, bien sur) La fille lui signale s'il peut ou pas continuer son plaidoyer pour l’oreiller. L’Homme suit ses fantasmes. Toujours.
S'il n'est pas heureux, il part suivre d'autres fantasmes. Simple comme ça.

L’Homme suit ses fantasmes mais ne croyez pas que je viens de résumer Vénus & Mars en une ligne. La femme aussi suit ses fantasmes. Si les fantasmes de l’homme sont plus souvent d’ordre animal, sexuels et éphémères ; Ceux des femmes sont souvent plus complexes. Ils y mélangent amour, harmonie quotidienne, sécurité morale ou professionnelle, attention particulières et intégration à toute chorégraphie domestique. Ce qui n’est pas du tout anormal ceci étant dit. Mais ce qui est excessivement loin du général plan de snatch…euh... de match des boys.


L’esquisse masculine du désir se trace facilement avec un crayon en bas de la ceinture.

Il est excessivement facile de confondre amour et désir. La preuve en étant la situation évoquée plus haut. Un autre exemple frappant est l’énormité suivante « On ne choisit pas de tomber ne amour » .
Faux.
On choisit TOUJOURS de tomber en amour. On ne choisit toutefois pas de désirer quelqu’un. Ça arrive. C’est tout. C’est normal.

Brassens le chantait si bien, la bandaison papa ça ne se commande pas. (et l'équivalent chez les femmes)

Au bureau il doit y avoir au moins 17 filles que je désire. Mais tomber en amour ? une ? deux ? et encore je n’ai pas approfondis mes contacts avec celles-là car mon amour ayant déjà une adresse heureuse alors pourquoi forcer la porte inutilement ailleurs ?

Avec les réalités actuelles qui semble me confirmer à des restes d’un genre humain révolu, je préfère savoir les gens innocemment se baiser les uns les autres au sens propre.

Ça fait moins mal qu’au sens figuré.

Et on ne cours pas le risque de devenir mère de 14 ans par les voies naturelles.

Et pousser le grotesque à faire de la mendicité pour excuser son manque d’intelligence.

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