vendredi 13 février 2009

La vraie saveur d'un vendredi


Plus jeune, sans responsabilités ou presque, chaque jour était plus ou moins un vendredi.

On se payait une bière avec les copains, on se couchait sous le regard de David Letterman ou mieux, avec les cuisses d'Éliane, Maria ou Émilie longeant nos hanches.

Avec l'arrivée des enfants, le statut social et professionnel toujours de plus en plus exigeant, la balance des priorités a inévitablement redistribué son poids.

D'abord dans les hanches justement, puis autour du nombril qui fait du profilage inopiné vers l'avant nous forçant à vaincre l'inévitable inertie qui accompagne la maladie appellée banlieue.

L'une des choses qui a le plus changé et gagné en importance avec le temps ce sont les vendredis. Pas qu'ils soient plus excitant qu'auparavant, sans qu'ils aient complètement tourné au beige ils ont pris de la valeur. Surtout parce que les lundis, mardis, mercredis, jeudis et vendredis de jour sont devenus plus ternes. Bon, ce n'est pas ainsi pour tout le monde mais dans ma peite vie de jeune urbain égaré en banlieue c'est comme ça.

Mes vendredis me libère d'un tel poids que si je ne travaillais que les vendredis j'aurais facailement 50 livres de moins. Je sens que je mérite hautement mes week-ends depuis sept/huit mois tellement l'intensité au travail a quintuplé. Jamais le verre du vin du vendredi n'a goûté aussi bon. Jamais la musique du vendredi n'a eu autant d'échos dans les tempes de mon ennui. Ennui inexistant de toute façon les week-ends car je le cultive 5 jours par semaine au boulot.

Ce vendredi-ci m'a d'ailleurs beaucoup plu. Bien que j'eusse botté le cul d'à peu près 8 personnes (parce que la bêtise doit être vaincue), que j'ai dû avoir recours au parapluie anti-marde afin de parer les volées de bois vert des confrères et que la nature même de mon travail me rappelle toujours Ian Curtis et son destin tragique; ma journée s'est quand même très agréablement terminée.

J'ai appris sur le tard que mon patron quittait pour la grèce pour les deux prochaines semaines. Avant même son retour, le vendredi 27, je quitte moi-même pour une semaine en croisière dans les Caraibes.

Bien que je ne sois absolument pas certain de me rendre en un seul morceau à ce 27 février salvateur, le fait d'avoir plus de liberté encore que je m'en suis déjà bâti et ce, sans regard d'autorité pendant deux semaines courronnées d'une troisième sur la proue du Freedom of the Sea me comble d'aise.

Les B-52`s sonnent mieux dans mon sous-sol, quelques bières ont enchainés ma coupe de vin et même Masashi Kishimoto tel que raconté par mon fils m'intéresse presque.

Oh! et toi chérie ne me regarde pas ainsi, sinon je te fait goûter la vraie saveur du vendredi.

AUBERGISTE JE VEUX DU BLANC!!!
(vous pouvez me citer le film?:)

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