mercredi 18 mars 2009

Chiante chimie


Tout est question de chimie dans la vie.

Et pourtant je m’étonne toujours de constater que la chimie reste l’une des choses des plus sous-estimée qui soit.

Le premier ministre la souhaite entre lui et son peuple. L'artiste entre lui et son public. La chimie est primordiale dans la survie d’un couple. Certains shampooing ont des effets douteux sur nos cheveux. Comme celui de l’amoureuse que j’utilise depuis deux jours et qui me donne la tête d’une crêpe trouée imbibée de sirop gluant. La chimie entre le shampooing et le cheveu est essentielle pour obtenir un miroir acceptable.

La chimie est capitale au cinéma, à la télé ou sur scène entre deux comédiens, deux musiciens, deux artistes. Si le courant ne passe pas, ça donne du bonbon surette.

Ou un téléroman à TVA.

Deux de mes amies ont des réactions physiques 100% inverses par rapport au même geste. L’une mange de la poutine aussi régulièrement que l’on boirait un verre d’eau et n’engraisse jamais. Ce, sans jamais ne faire de sport. Pas même baiser. L’autre vous l’aurez deviné fais la même chose et prend 30 livres d’un coup. Même les aliments obligent une réaction chimique sur notre corps. La drogue à ce sujet n’a pas le même effet sur personne. Certaines d’entre elles m’endorment tout simplement, ce qui, dans la crainte de me ne jamais me réveiller, m’ont fait m’en éloigner. (mais je n’en ai jamais pris maman, juré on m’a raconté tout ça !)

La chimie complètement inexistante chez les joueurs du Canadien les catapultera hors des séries assurément cette année afin de célébrer le centenaire de l’organisation sur les terrains de golf.

Le manque total de chimie est aussi à l’origine de la déroute du département pour lequel j’évolue en ce moment dans ma grosse compagnie multi-profits.

Nous étions à l’origine 10. Deux ont été relocalisés, trois autres tout simplement sacrifiés à l’autel de la crise économique mondiale. Déjà que ceux–là étaient plus ou moins « chimiques », des 4 restants il y a un gars de la milice qui vibre partout où je vomis, une fille dangereusement paresseuse physiquement et pire intellectuellement, mon boss avec qui c’est cahin-caha ne serais-ce que par la nature de son poste et moi le grognon artiste mal embou(bau)ché.
Il y a bien Gordon, un gars avec qui je m’entends très bien sur la musique, le sport, les femmes, la vie en général tout ce qui n’a rien à voir avec notre travail respectif en fait. On a surtout en commun un manque d’ambition certain dans la compagnie et un cynisme toujours à la portée du verbe.

Les cuisiniers ratés des ressources humaines qui nous ont engagés il y a plus de 3 ans n’ont jamais pensé à se demander si la sauce allait pogner entre leurs éléments? Ou est-ce notre manière de nous vendre qui était sensiblement la même à l’époque? C’est bien la seule chose que 4 d’entre nous aurions en commun (Gordon travaillait déjà ici et a glissé d’un autre département au nôtre). Je me souviens avoir sucé un peu en disant la phrase « je suis un bon soldat quand vient le temps de répondre aux attentes… » Comme mon collègue d’aujourd’hui(soldat) étais alors déjà engagé à ce moment (sans que je le sache) Ça a dû faire un bel écho dans leurs oreilles.

Reste qu’aujourd'hui des 5 membres restants, 5 sur 5 sans se le dire vraiment, se cherchent un autre emploi.
Même mon boss.
Il ne le dit pas mais je le sais. Je la vois sa page Jobboom au bas de son ordi.
On le fait tous depuis la grande purge de Janvier et la masse d'ouvrage qui en origine depuis.

On se croisera peut-être tous au Salon de l’Emploi samedi.
En s'évitant du regard de la même manière qu'on le fait déjà ici.

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