vendredi 27 mars 2009

Intimités


Deux films récemment vus.

Deux solitudes dépareillées mais étrangement reliées pareil.

W est un film qui raconte la vie de George Bush Fils à travers la lunette de l‘inénarrable Oliver Stone. Dans cette œuvre, pas de note disant « toute ressemblance avec un personnage de la réalité serait le fruit du hasard ». Pas du tout. Tout est assumé.
Josh Brolin ressemble à George, James Cromwell est un excellent Bush père, Richard Dreyfuss incarne un fort ressemblant Dick Cheney, Scott Glenn est un Donald Rummsfeld un peu trop mince mais d'une présence forte, Jeffrey Wright est le colonel Powell (la colombe parmi les faucons que l'on devine), Toby Jones est un omniprésent Karl Rove, Elizabeth Banks est ecnore plus excitante que la déjà très jolie Laura Bush et Thandie Newton est une fort caricaturale (et terrible disons-le) Condoleeza Rice.
On souligne l'épisode du pretzel presqu'assassin, l'épisode de l'aval des mesures de tortures à Guantanamo par un Rumsfeld ratoureux mais surtout la solitude d'un fils à papa qui devait se faire un prénom mais qui a peiné à se faire tout juste une lettre du millieu.

Une lettre qui pourrait vouloir dire "Wabo" tellement George nous as tous semblé capable de peu. Le film traité sur le ton tout à fait intime réussit à nous faire sentir relativement triste face à un être assez triste. Très fort moment lorsqu'un journaliste lui demande quel fût selon lui sa plus grande erreur et que George, comme envahi mentalement par l'accumulation d'erreurs, ne sait absolument pas quoi répondre. Touchant moment d'un homme seul face à sa propre ignorance.

Le Cas Roberge est une autre bête.

Si Benoit Roberge séduit beaucoup dans ses capsules de deux minutes sur l'internet son film est une véritable catastrophe. Des acteurs formidablement inégaux, des textes faibles, des gags et des observations douteuses ou assez lâchement éxécutés. Un film botché de bout en bout. Dans la première minute, le Roberge en question répond par l'affirmative à une fille qui lui dit qu'il recherche le maximum de plaisir avec le minimum d'efforts. Jamais une ligne n'aura aussi bien décrit les efforts mis autour de ce film. Les intentions ne sont jamais claires d'une scène à l'autre. Un personnage qui nous est sympathique dans une scène en refusant de trahir un ami nous est finalement plutôt anthipatique trois scènes plus tard alors qu'il incarne ce qu'il avait refusé dans la scène qui nous le rendait sympathique. Le personnage principal lui-même n'est pas clair. Complètement construit sous le signe de l'envie et de la jalousie on a envie de le frapper à toutes les deux scènes. Une intimité que l'on aurait gagné à garder intime.

C'est Jean-Thomas Jobin qui semble le plus vrai dans son rôle et il n'a que 5 lignes et une seule scène presque sous-marine.

Dommage. Ses capsules sur le net peuvent être très amusantes.

Mais étirés sur 1h38 c'est pratiquement un supplice.

The Thrill is gone Goberge.

Aucun commentaire: