lundi 9 mars 2009

L'entrejambe


Revenant tel le fantôme d'un fantôme d'une rude journée au boulot, j'ai ouvert la télévision afin de me reconnecter avec l'actualité.

Je n'ai d'abord pas cru la nouvelle que j'ai entendue car je la souhaitais depuis déjà longtemps et tout ça me semblait trop beau pour être vrai.

Et bien oui Carbo perdait son boulot.

Et là a commencé la valse de la grossièreté auquel je rajoute quelques paragraphes ici.

TVA a traité la nouvelle comme si c'étais une tragédie nationale. Ils ont sorti leur clone de Mathieu Dandenault pour nous annoncer la bombe. Puis Paul Rivard, qui est aux sports ce que Caroline Néron est à la chanson, a pris le relais. En disant tout simplement n'importe quoi.
"On pouvait s'y attendre même si ça surprend..."
"On parle de Bob Hartley, Pat Burns..."

On aurait pointé Guy de Chicoutimi pour les niaiseries de Biélorussie que je ne serais pas resté surpris.

Mon fils, tout énervé, a changé le poste au poste des "spécialistes" et là la litière s'est mise à sentir. Le triste petit bout de cul de RDS n'a pas cessé de répéter que c'étais lui qui avait sorti la nouvelle en premier. Bien que ce détail soit fort probablement important pour son statut dans sa confrérie, Joe Schmoe dans son salon s'en tapait pas mal de savoir qui avait appris le tout le plus rapidement.

On savait tous que c'étais Guy lui-même anyway qui l'avait appris le premier.

Le journaleux faisait un peu pitié à voir à se féliciter d'avoir demandé un blackberry à son patron en soulignant " Il vient d'en avoir pour son argent!" se dandinant tel un adolescent ayant crié "VAGINITE!" dans la cafétéria en faisant rire tous ses camarades. Il répondait à la phrase d'un collègue qui lui huilait la plume de paon en sifflant "C'est notre collègue à nous qui a sorti la nouvelle en premier!"
Je soupçonne même la station d'avoir improvisé très rapidement une publicité, tournée avec un étonnant amateurisme, nous dévoilant une journaliste prendre le téléphone et feindre de reçevoir un scoop en direct. Scoop validé par un simple "Donc c'est vrai?" puis elle raccroche et pianote sur son clavier sans émotion aucune tel Richard Gere dans tous ses films.

Les deux clowns de la station se sont mis à délirer au retour de la pause en kwakant plein de fausses notes.
"On ne s'y attendais pas, en fait on s'y attendais mais plus tard lorsque le Canadien allait être éliminé...si il faisait les séries...ou l'an prochain ou en janvier quand 3 matchs sur 15 ont été gagnés seulement..."

Une malodorante diahrée qui m'a reconfirmé de plus belle que c'est définitivement un instructeur anglophone uniligue, un Saku Koivudes coachs qu'il faille embaucher la prochaine fois, ne serais-ce que pour freiner les élans de ses crétins de journalistes qui chercheront à mâcher du shakespeare avant de chanter dans la chorale devant le prochain curé de la Sainte-Flanelle. Les 6 derniers instructeurs avaient un grand total de 0 années d'expérience dans la LNH. Des graines qui viennent se faire bouffer par les pigeons à Montréal.

Un peu plus tard, les deux guignols ont ensuite choisi de présenter leur journaliste "vedette" en le plaçant entre eux deux au bureau. Ils ont bien tenté de déguiser le petit rot en plat raffiné mais très rapidement il déferlait dans la naiserie éhontée lui aussi.
"Quand la femme de Carbonneau n'a pas pu prendre l'avion avec l'équipe, pas une mais deuc fois! le glas avait sonné...Au fond je le savais depuis hier quand j'ai vu la rondelle tomber et que j'ai vu les gars commencer à jouer...dans la première minute et demie du match je savais que Carbo étais grillé..."

...

Et moi je parlais de la mort de Bear Stearns en 2004...

Les conversations devenaient si bas de gamme, je n'ai pas rêvé, la station est bel et bien devenue une ligne ouverte pendant 4 ou 5 minutes. Des appels en direct avec Joe Schmoe qui scandait du "hey man j`savais pâs...j'capote..." (des techniciens de jour de RDS qui appelait en direct?)

Puis on a vu Carbo. Presqu'en direct. Semblait détendu. Souriant.

Me suis dit c'est normal. Il doit rire de tout ce cirque lui aussi. De cette fausse odeur de jackstrap de tous ses "connaisseurs" qui n'ont jamais snappé dans le haut du filet ou bloqué un lancer en plongeant. "Allez-y coacher le prochain!" semblait-il leur dire du regard.

Ou étais-ce un montage de veilles images d'archives?

En tout cas moi je garde une image de Carbo. Celle de sa sortie comme joueur quand, tout juste avant d'être échangé à Saint-Louis il avait fait un doigt d'honneur à un parasitaire photographe sur un terrain de golf.

Aujourd'hui il devrait opter pour le moon.

En pleine conférence de presse.
Au moment même où un journaliste lui parlerait de son utilisation d'untel sur le power play.

Mais je suis d'accord avec Bob
Carbo needed the boot.
Pas les pigeons par exemple.
Amenez-nous un uniligue anglophone qui les enverra paitre.
Ramenez Scotty qui leur apprendra à jouer à trois trio.

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