jeudi 26 mars 2009

Born Again Quebecer


Pas facile de garder le moral ces temps-ci.

Il y a ses parents qui tuent leurs enfants ou leur partenaires de vie à gauche et à droite qui nous font donner des becs plus sentis à nos proches avant le dodo. Il y a des gens comme la mère des octuplés aux États-Unis qui nous démoralisent de la condition humaine. Sans parler de mon travail qui est le camp de concentration du labeur sans splendeur.

Et puis il y a les Conservateurs au pouvoir, dont l'ADN Réformiste se fait de plus en plus sentir. 800 postes coupés chez Radio-Canada hier. On a beau essayer de s'encourager avec Jean-Marc Chaput ou écouter du reggae pendant trois jours pour se remonter le moral. Ça fesse de partout.

Marc Cassivi signe un très juste papier sur le sujet ce matin.

Les Conservateurs/Réformistes/Aliancistes/Créationistes/Calisse ont besoin du plus grand coup de pied au cul que la cote Est peut donner à un parti. Un putsch? Aurait-on les couilles pour le faire? Surement pas on est tellement lâche.

Lâche comme dans donner une prime A VIE de 235 000$ à Michael Sabia nouvellement à la tête de la caisse de dépôt avant même un seul résultat. C'étais nous qui rugissions quand Claude Blanchet avait eu 85 000$ pour la même chose et au même poste il n'y pas si longtemps? N'apprenons-nous pas de nos erreurs?

Québec= Charlie Brown & Suzie with a football.


Avec James "Big bad goon" Moore aux commandes de la culture pourra-t-on encore avoir des séries de qualité tel Les Invincibles qui se terminaient hier?

Tout comme la fin de Six Feet Under, tout comme la fin des Sopranos, tout comme la fin de La Vie, La Vie, la fin des Invincibles, remarquable et brillante série télé, oblige un deuil.

J'emprunte encore à Cassivi pour traduire les émotions qui m'habitent face à ce chef-d'oeuvre télévisuel.
Toute bonne chose a une fin. Celle des Invincibles est à ranger au rayon des «classiques instantanés», parfait dosage de pathos et de ridicule, d'élans dramatiques et de traits d'humour hilarants, d'effets de style mesurés et de répliques percutantes.

(Ne pas lire son article toutefois si vous n'avez pas vu et comptez voir l'épisode final)

La preuve que ce fût une grand série, la Presse signe trois articles sur la finale d'hier ce matin. (ne pas les lire non plus si vous comptez voir la finale et ne l'avez pas vue)Et trois autres dans les jours précédents sur l'appréhension de la fin de la série.

Je ne sais pas si les mains sur le volant de la culture de James Moore nous donnerons encore la chance de voler aussi haut dans nos efforts artistiques à l'écran un jour.

Je le souhaite fortement en tout cas.
On a certes besoin de renaissance à bien des niveaux en ce moment.

Phoenix renait de tes cendres!
(sur le ton de "Pépin la bulle")

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