dimanche 31 mai 2009

Gepetto


"Va me chercher le corderon"

J'avais beau chercher, aucune image ne me venait en tête.

Corderon? les seules choses qui me venaient à l'esprit c'était Will Cordero, ancien arrêt-court des Expos. Puis Calderon, joueur de champs gauche.

Corderon? dekessé c'est tu vraiment de même que cela s'écrit?

Ça m'a pris trois voyage à l'étage avant de tomber sur ce que le beau-père voulait.

"Un quart-de-rond!"

aaaaah moi quand je peux pas l'épeller je trouve pas. C'est l'intellectuel en moi.

Le beau-père est chez nous depuis jeudi soir. Dans mes semaines de mongols j'avais oublié sa venue. Si ce n'avait pas été de Punkee et Monkee qui remarquaient la voiture dans l'entrée jeudi dernier je continuais tout droit pour aller faire des commissions avec les mousses.

C'est que l'amoureuse a choisi de changer le plancher du salon. Pas qu'il eût été brisé ou quoi que ce soit, elle était tanné de l'autre. Elle est faites comme ça. Elle se tane. Mon tour viendra un jour. Elle se tannera et se choisira un plus agile.
Moi je fonctionne à coup de "if it ain't broken don't fix it" Surtout parce que je n'ai pas du tout le talent ni l'intérêt pour quelque travaux manuels que ce soit sur une maison. Ce projet de nouveau plancher c'étais elle toute seule, sans mon aval. Voilà pourquoi j'ai peut-être facilement oublié aussi.

Le beau-père lui c'est un tout autre type de bebitte. Si on regarde une radio ensemble moi je verrai toutes les possibilités musicales, lui il pensera la démonter et voir comment il pourrait la remonter, voire l'améliorer. La première chose qu'il a fait en achetant son banc de scie fût de démolir la protection qui empêche de se trancher le bras et en faire un plus sécuritaire, homemade et mieux adaptée. Et il est franchement habile. Vraiment. Il travaille avec une précision de chrirurgien, une patience admirable et avec une créativité toujours plus ingénieuse.

Et ça l'amuse!

Hier pour "se relaxer" il a changé les deux luminaires de l'entrée.

"Ça fait depuis jeudi qu'on arrête pas, vient relaxer dans le salon Gepetto!"

"C'est ça que je fais, je relaxe moé là" a-t-il répondu jacké dans l'escabeau à défaire le lampadaire.

Je ne peux qu'admirer. Moi qui ne prend aucun plaisir à clouer le moindre clou (croche). Je fais le parfait assistant avec mes idées connes qui le déride et qui lui confère le statut de vieux sage toujours ravi de montrer à son apprenti (qui s'en tape pas mal mais qui joue le jeu).

J'ai tout de même réussi, entre deux courses pour aller chercher le tournevis ou un Ouji chez HomeDepôt, à aller me chercher le dernier Iggy Pop et l'avant-dernier PJ Harvey sans que cela ne paraisse et à les glisser sur mon Ipod.

Ça fera du beat pour ramasser le chantier qu'est devenue la maison ce week-end.

samedi 30 mai 2009

Y aurait voulu être un artiste


C'est toujours un peu lourd les gens jaloux.

"L'affaire" Jean-Guy Chaput a TOUTES les apparences d'un conflit entre le rat des villes et le rat des champs.

On a d'un côté le gestionnaire un peu flyé qui est toujours prêt à tourner les coins ronds pour arriver à ses fins. De l'autre le sale fonctionnaire conservateur jusqu'au bout des ongles, qui ne se permet aucun écart et qui applique le livre des règlements à la lettre.

Et qui méprise les gens trop colorés.

Jean-Guy Chaput est un bonhomme coloré. Avant d'être à la tête de la SODEC, dans une ancienne vie, il était gérant d'une caisse Populaire d'Hochelaga-Maisonneuve. Un gérant pas ordinaire. Du genre à faire des ententes spéciales, du genre à mettre son pied en dehors du protocole habituel afin de répondre aux besoin des gens. Ainsi quand une femme vient le voir afin de lui dire quèlle a besoin d'un prêt de 500$ il lui offre sur le champs et lui propose un remboursement de 50$ étendue sur 10 mois sans intérêts.
Elle devait être jolie la donzelle. Car Chaput est sensible à la jolie dame. Quand il est engagé à la tête de la SODEC, toutes les plus jolies femmes sont relocalisées autour de son bureau et les plus ordinaires changées d'étage.

Quand il perd son emploi à la Caisse Populaire, il n'a commis aucune fraude mais ses manières peu orthodoxes dérangent et c'est officiellement pour "laxisme dans la gestion" qu'il est slaqué.

Ce sera toutefois longtemps après avoir fait un prêt à 5 clowns qui deviendront Rock & Belles Oreilles, avoir donné des airs de vrais radios à la radio communautaire CIBL mais surtout après avoir prêté à deux jeunes fous nommé Alain Simard et Serge Ménard qui metteront au monde l'un de plus importants festival de Jazz sur la planète.

Chaput c'est aussi celui qui donnera à l'actuelle ministre Line Beauchamps ses premières responsabilités importantes (à CIBL).

Mais tout ça agace autant que ça séduit les principaux intéréssés. Ça et les chambres à 1300$ à Cannes. C'est que la SODEC c'est un peu comme le petit bonhomme vert qui donne les contraventions de stationnement. On est prêt à les hair avant même qu'ils n'aient fait quoi que soit. La SODEC ce sont qui refusent les projets de scénarisations et d'écriture. C'est un rôle de juge, dont les raisonnements sont toujours discutables. Pourquoi ce film plus qu'un autre? pourquoi cette série? Pourquoi lui et pas lui? Xavier Dolan et son film J'ai Tué Ma Mère avait d'abord été refusé avant de rafler trois prix sur 4 à Cannes. Avant que la SODEC ne viennent y glissser une enveloppe de dernière minute.

Pour bien paraitre, car pour Chaput bien paraitre ça compte. Il est du type rock'n roll.

Jean Pronovost est du type musique classique. Pronovost c'est le fonctionnaire qui veut sa tête. Celui qui mène la chasse aux sorcières et qui se réjouit de voir le CA souhaiter la démission du cowboy.

Mais entre vous et moi ça pue la jalousie à plein nez.
Et quand on inspire autant de jalousie c'est qu'on doit faire quelque chose de bien quelque part.

vendredi 29 mai 2009

Mowgli


Barbara Barber est barbante.

Quand la compagnie l’a engagée il y a deux ans plusieurs l’ont spontanément trouvée agréable pour l’oeil. Soft to the eye.

C’est vrai que dans son appétissante petite robe rouge elle a quelque chose de remarquable pour l’oeil. Toutefois il ne suffit que de deux ou trois conversations avec elle afin de goûter à son inssuportable tempéremment.

Elle ne comprend pas quelque chose et n’a pas le goût de le comprendre, elle te raccroche la ligne au nez. Quand elle veut quelque chose elle ne te le demande pas elle te l’ordonne. Même si ce n’est pas du tout ton travail.

Heureusement elle n’a jamais eu à faire avec moi. Peut-être sentais-t-elle déjà que je suis du genre qui mords et donne la rage.

Ce matin nous avions une réunion. Un appel conférence international où nous étions 17entassés dans le petit local autour du téléphone à suivre la conversation et la présentation sur le mur. Barbara et moi inclus parce que tous deux concernés de près ou de loin par le sujet de l’exposé.

Par tempéremment, Barb est épuisante. Elle bouge constemment, se mouche trop fort, fait du tapage quand il y a silence en fouillant dans sa sacoche, bref déplace franchement trop d’air. VRAIMENT trop d’air. Personne ne peut la blairer mais qu’y peut-on, la direction aime sa drive (ou en a peur) et on doit faire avec.

Je suis certain que tous ceux qui l’a trouvait agréable à l’oeil rêvent maintenant de lui mettre le pied au cul. Par simple exorcisme. Comme un geste de purification. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’espace sur son arrière-train. Nonon ce n’est pas cheap de le présenter ainsi c’est une collègue l’autre jour qui a platement lâché complètement hors propos “en plus elle a un gros cul!”.

C’est dire comment elle met les gens à bout de nerfs aisément.

Elle a en plus la fâcheuse habitude de se déchausser constemment. Par phobie du soulier ou par fétichisme du tapis je ne sais trop. Quand Barbara est nue pied, Mowgli is in the house.

Dans la réunion de ce matin elle s’est, comme toujours, déchaussée. Andrew Mountain, son voisin autour de la table, a subtilement pris sa paire de soulier et les as glissé sous la chaise de son voisin, Paul Potvin. Barbara étais si occupée à poser ses 125 questions qui étiraient la reunion de 2 heures et laissait l'ocean Atlantique emplir nos vessies qu’elle n’a rien vue.Potvin les as glissé sous la chaise de Daphnée Duck qui les as glissé plus loin dans le coin de David Méritunebaff qui lui les as passé à Jean Pabeau qui me les as donné au bout de la table.

Comprenant à qui ils appartenaient en voyant ses pieds nues au loin c’est avec un peu trop d’entrain que j’ai lancé la paire de souliers vers ma gauche en direction du représentant Buck Timbits. Les souliers ont atteri directement dans son pac sak ouvert. Buck ne s’en est pas apercu. Personne en fait, outre moi, ne l’a remarqué.

La réunion, étirée par ses innombrables questions, m’a fait oublier tout ça. C’est devenu si touffu et compliqué comme contenu que pas mal tout le monde a oublié le coup des souliers.

Ce n’est qu’une heure plus tard après la reunion, quand je l’ai vue nue pied chercher ses souliers couleurs nananes, que je me suis rappelé où ils étaient cachés.

“Jones as tu vu mes souliers je pense que quelqu’un me niaise?”
“Aucune idée, demande à quelqu’un du meeting de ce matin, Buck ou un autre je sais pas t’es as peut-être oubliés là...“
“Non Buck a pris l'avion pour la Chine ce midi pour aller visiter les usines”

(…)

J’ai quitté le bureau sur la pointe des pieds.
…Chaussés.

Bye bye bandit


Marcel Béliveau a perdu sa bataille contre le cancer hier.

Le gars était loin d'être parfait. Ça lui aura joué des tours.

Je me rapelle de lui d'abord dans un version québécoise (et extrèmement botchée) de That's incredible!. Emission qu'il co-animait avec Gaston Lepage et qui nous montrait des images où on finissait toujours par se demander si c'était vrai le reportage sur le gars qui avait un alligator comme animal de compagnie dans son salon en Oregon, ou cet homme qui avait 30 femmes, une pour chaque jour du calendrier mensuel en Afrique.

Ensuite me vient l'image que plusieurs ont eu de l'homme: le crosseur.

Il a connu un succès immense avec le concept copié de TV's Blopper's & Practical Jokes de Dick Clark & Ed MacMahon qui sévissaient déjà depuis 3 ans aux États-Unis et a vendu le concept en France en faisant valoir que le concept était exclusivement sien puisqu'il n'existait pas en français avant lui. Ce qui est une légère entorse intellectuelle mais bon, tant mieux pour lui.

Mais à partir de là le petit côté pas complètement propre a commencé à pointer de plus en plus fort.

Il se lance en affaire et triche pour la franchise de ses restaurants. Il se fait coincer et provoque l'ire de certains investisseurs quand un arrangement avec ses créanciers - dont Revenu Québec, à qui il devait 600 000 $ - lui permet d'éviter la faillite.
Puis il se part une agence de voyage, vends des voyages sans permis et se fait à nouveau prendre par la loi.

Il a bien tenté depuis de mettre sur pied un réalité-show appelé Cinéma-Académie qui serait l'équivalent de Star Académie mais pour un rôle au cinéma comme prix ultime. Les gens se présentant aux auditions devant payer entre 10 et 30$ pour le faire.

Je me souviens aussi du pauvre propriétaire de tracteur qu'on avait amené sur scène lors d'un bien-cuit sur Béliveau car il soutenait ne jamais avoir été payé pour l'emprunt et l'utlisation de son tracteur des années auparavant dans l'émission Surprise Sur Prises. Béliveau ne s'en était même pas défendu tellement il savait qu'il l'avait baisé.

Béliveau a tellement été associé à l'arnaque que le pauvre a dû subir le doute quand il a annoncé aux débuts des années 90 qu'il avait le cancer. Qu'il a vaincu deux fois avant d'y succomber hier.

Il pourra maintenant faire écrire sur sa tombe: "je vous l'avais dit que c'était vrai!"

A plus petite échelle j'ai vécu cet insuppportable doute sur votre sincérité cette semaine. Ça m'a pris deux réunions pour comprendre que la plupart des gens autour de la table croyaient que je mentais sur quelque chose. Même mon propre patron m'a avoué qu'il croyait que je mentais sur le sujet.

Sentiment horrrrrrrrrrrrrrrrrrible que d'avoir à se défendre du doute des autres.

Et moi ce n'était qu'au niveau d'une tâche de travail alors que lui c'était de sa vie dont il s'agissait, alors imaginez...

Une vie ponctuée de générosité selon ses proches.
Qui est aussi la plus garnde qualité des grands manipulateurs...

Ne soyons pas trop dur envers les morts.
Paix ait son âme.

jeudi 28 mai 2009

Les idées vagues


Voler.

Non pas comme dans "se faire voler".

Voler comme un oiseau.

Planer au-dessus de la mêlée.

Quel beau rêve.

Ça devrait m'arriver bientôt sinon pourquoi je sentirais ce ventilateur soufflant le vent à l'envers sous ma poitrine depuis 4 mois?

Après avoir survécu à un autre génocide au boulot hier j'avais le caquet bas ce matin. J'ai dû me toucher l'oreille afin de vérifier si je n'avais pas un anneau comme les veaux que l'on envoie à l'abbatoir. A la radio on a fait jouer un extrait de ce qu'avait sur le coeur le mari de la défunte Nancy Michaud.

Mes larmes se sont répandues comme si j'avais activé mes gicleurs à lave-vitres.
"je pleure donc ben ces temps-ci" ai-je pensé. La veille au soir en rentrant du boulot passé 19 heures, en plantant mon assiette dans le micro-ondes je suis devenu une fontaine de larmes aussi. âme à la dérive.

En écoutant cet homme brisé à jamais à la radio j'ai trouvé mes multiples larmes ridicules. Mes tourments surtout. Mon corps m'a rappellé le ventilateur intérieur qui me ferait surement voler bientôt. Ce tambour dans mon coeur...

C'est quoi ça?
la d...?
la quoi?
la pression?

OUF!!! celle-là, la pression, cette pute qui te prend par le cou et te fais travailler à genoux. Ah elle peut être calibrable, négociable et même être ce qui t'énergise par moments. Mais quand elle arrive de partout, en tout temps qu'elle étouffe et surprend...Qu'elle te baise, te flagelle et te brûle...

Pas grave bientôt je vole. Je le sens. Je le sais.

"fruitcake" vient de me dire mon voisin de bureau.
"fruitcake?" ai-je répondu.
Il a beaucoup ri.
Je n'a pas compris, j'ai ri aussi.

Je ne comprends plus, je pleure.
Je ne comprends plus, je ris.

Crazy crazy times.

En revenant de l'abbatoir j'ai vu un commerce nommé Patate 2000. J'ai beaucoup ri tout seule dans ma voiture.

"Qu'es-ce que tu fais toi Jones dans la vie?"
"Coordonateur de projet"
"Ah oui? Intérressant. Où ça donc?"
"Chez Patate 2000"

(...)

Je sais encore rire.

C'est agréable ça.

Mais en parlant à un collègue plus tôt de mon épuisement, en voulant évoquer ce qui m'était arrivé chez moi en soirée (les larmes impromptues), j'ai failli pleurer encore.

Il y a un beau mot pour ça en anglais.

Awkward.

Pas grave. Regardez-moi gambader dans les prairies. Daim essquivant les chasseurs. Aucune idée d'où ce que je m'en vais, mais qu'il fait bon s'évader.

Awkward. Ça sonne comme une forêt à explorer. A vol d'oiseau.

Qu'es-ce qu'on est bien quand on devient aérien

Je suis Nicolas Cage ici mais bientôt Matthew Modine.

Je survivrai à tout ça. A vol d'oiseau. Car je suis un faucon.

Un con c'est certain, mais surtout un "faux".

Partout où il "faux".

Aubergiste! Encore du blanc!

mardi 26 mai 2009

Le moment


Montréal,1965.

La danseuse et le poète étaient pauvres.

Ils dansaient dans les cabarets de toute leur âme sur les airs de jazz que la beat generation avaient fait naitre 10 ans plus tôt. Souvent complètement cassé. Pas un rond en poche. Mais ils étaient si heureux. Le bonheur avec un rien. Le vrai. Dans la naiveté la plus totale.

Elle dansait, il écrivait des poèmes.
Elle était mariée à un sculpteur en pleine ascension, il errait avec ses textes sans trop savoir quoi en faire.

Pendant que son mari courait les expositions autour du monde et cherchait à imposer son art en quête des sous et de la reconnaissance, elle restait derrière dans son grand appartement aux planchers croches du Vieux-Port. Cet appartement aux grandes fenêtres qui offraient une vue imprenable sur le Fleuve Saint-Laurent.

Plus qu’une vue, un souffle.
Une large étendue de liberté à parcourir.

Ironiquement, sans le sou, c’est dans le Vieux-Port qu’on logeait à cette époque. Aujourd’hui ce n’est que très riche que nous pourrions nous y installer.

Par les chauds après-midi du mois de juillet 65, la danseuse reçevait le poète avec du thé et des mandarines. Aucun contacts sexuels. Il était même trop timide pour lui lire sa prose. Quelques sourires, des rires, une chandelle, des échanges rabattus sur l’art, la vie, la mort, de l’errance à son plus beau.
Naiveté totale je vous dis. Comme deux enfants incapable de lire et de rationaliser le courant qui passe.

Recycleuse par obligation elle habillait sa fille à l’armée du salut. Elle ramassait de vieilles robes, des morceaux de tissu et se fabriquait des costumes pour elle aussi. Elle créait sans arrêt. Bohémienne, à moitié-folle écrira l’autre.

Il grattera quelques accords aussi discrets que ses fantasmes innasouvis dans l’appartement de la danseuse. Le poète y collera son ode à l’été 1965. Son hommage au désir discret. Endisquera un an plus tard et fera le tour du monde avec ce qui deviendra une chanson planétaire.


Une chanson planétaire, reprise par des centaines d’artistes dans autnat de langues. Un poème en musique qui racontais une intimité toute discrète. Un moment où leurs spirtitualités respectives ne faisaient qu’un.

Quand elle s’est reconnue, elle est allé le voir en spectacle. 10-12 ans plus tard. Alors que le poète étais devenu demi-Dieu. Il l’a approchée, l’a embrassée en la remerciant de lui avoir donné une si belle chanson. Lui conférant le statut de muse éternelle. Elle sentait que c’était elle qui aurait dû lui dire merci.

Mais tel un fantôme , le poète est resté distant de sa muse. Comme si il avait voulu préserver un moment intact dans sa mémoire. Et que l’altération de ce moment pouvait à jamais cochonner son poème. Son rêve. Son idéal. Observateur d'une image qu'il avait en tête et dont il refusait désormais la nouvelle participation.

Il a continué son ittinéraire, gauche et incertain, comme il l’avait peut-être été ce mois de juillet 1965.

Elle aussi.


Le hasard a voulu que le poète aille se cloitrer, en pleine quête spirituelle, dans un monastère boudhiste Californien à quelques kilomètres à peine de là où la danseuse donnait encore des cours de danse.

Comme un adolescent surveillerait l’appartement de son fantasme à distance.

Mais qu’un courant passe ou non entre elle et lui 40 ans plus tard n’avaient plus d’importance.

Tous deux savaient qu’ils s’étaient touchés, partagés, créés un moment éternel.

Que personne au monde ne pourrait leur enlever.

Mais qu'en même temps tout le monde peut se partager.

à sa façon.

dimanche 24 mai 2009

Folie revisitée


En lisant que Françis Ford Coppola s'était à nouveau planté à Cannes avec son dernier film je me suis rappelé que la plus grande peur de Coppola a toujours été d'être reconnu un jour pour n'avoir été le réalisateur que d'un seul film mémorable.

Si on accepte de lire les deux premiers Godfather comme un seul long film.

Il est vrai que les deux premiers Godfathers sont des incontournables pour ceux qui s'intéressent au cinéma(et à la mafia). Les gens sont toutefois peut-être une peu durs envers Copolla si ils soutiennent qu'il n'est que l'homme d'un seul grand film.

The Conversation est aussi un grand film à mon avis, servi par un Gene Hackman au sommet de sa forme mais surtout par un traitement de la bande son extraordinaire qui est un personnage en soi dans ce merveilleux clin d'oeil à Antonionni.

Les années 70 ont d'ailleurs été très bonnes pour Coppola. Les deux premiers Godfathers de 72 à 74, The Conversation en 74 et de 1975 à 1979 c'était Apocalypse Now qui l'occupait.

Je l'avais déja vu plus jeune.

Toutefois dans mes errances bibliothécaires cette semaine j'en ai repris une copie dvd, la version "Redux" de 3h09.

En le visionnant je me suis aperçu à la fois que je n'avais jamais vraiment vu le film mais aussi que Coppola avait plus d'un film grandiose dans son sac à film.

Quelle expérience.

Car c'est d'une expérience dont il s'agit. Et drôlement traumatisante à part ça.

Je conseille à tous de voir et revoir ce film fantastique aux échos encore très vibrants dans nos années de barbarismes guerriers. La version Redux de 3h09 si possible. Dans le noir. Avec un regard éclairé.

Une sale épopée dans le Vietnam de 1970. Un véritable voyage dans la folie de la guerre. Une trame sonore de Carmine Coppola et de Mickey Hart qui vous hantera longtemps. De longs clins d'oeil au Aguirre, The Wrath of God de Werner Herzog. Des scènes d'humour réussies et beaucoup plus longues que dans la version originale avec Robert Duvall. Des scènes plus érotiques avec les playmates. De l'horreur à profusion.

Mêmes les "special features" sont fascinantes. Une scène terrifiante coupée au montage d'un bateau abandonné exclusivement peuplée de singes. Une lecture du poème de T.S. Eliot The Hollow Men sur un montage d'images qui vous fera faire des cauchemars. Vraiment ce film est hantant à bien des niveaux.

Une totale réussite.
Facilement dans les 10 meilleurs films que j'aurai vu si je mourrais demain.

Le visonnement m'a fait voyager autour des vrais personnages duquel John Millius s'est inspiré pour écrire son scénario. Bob Rheault, Thai Khac Chuyen, Tim Page, Sean Flynn, Dana Stone.

De véritable fous dans un bordel cataclysmique.

Le cinéma c'est de la folie.
La guerre aussi.
Apocalypse Now c'est les deux.
Dans un film tout à fait admirable

Et Coppola pourra rater tous les films du reste de sa vie.

Ils nous aura au moins laissés ceux-ci.

(en plus de deux forts acceptables adaptation de nouvelles de S.E. Hinton et un très photographique Dracula)

vendredi 22 mai 2009

Santiago, Susan, nous et l'ombre autour


Cette semaine les argentins ont traité en héros national un de leur chauffeur de taxi.

Il a trouvé une importante somme d'argent sur la banquette arrière de l'un de ses passagers et le lui a rendu.

Santiago Gori, 49 ans est aussitôt devenu une sensation.

Et comme toute sensation, la lumière ne savait pas faire absatrction de l'ombre autour.

Bien que l'Argentine soit un pays extrèmement pollué par la corruption, de notre point de vue n'est-ce pas tout à fait NORMAL que le chauffeur ait agi ainsi?
Ne serais-ce que sur un point technique il aurait assurément été assez facile de la part de celui qui a égaré l'importante somme de retracer le nouveau porpriétaire de ses biens. J'ai déjà récupéré ma carte de crédit de cette manière quand un chauffeur de taxi niait l'avair gardé en Ontario. Quand j'ai menacé Ali de la trainer en cour la carte a soudainement apparu dans ses affaires. Ça a marché et je ne suis rien alors si le gars est puissant... Santiago a dû d'abord faire dans sa culotte.

Je n'enlève rien au gars, c'est très bien ce qu'il a fait et ça mérite d'être souligné. Par son employeur et par le mec qui a retrouvé sa fortune. Mais par le pays entier? Pour n'avoir été qu'honnête? Moi qui fait de l'honnêteté ma première vertue serais-je totalement utopiste?

Le gars a été honnête.
C'est si remarquable? Ça veut dire que le pays nage dans la crosse en maudit.

Je ne peux m'empêcher de voir ceci de la même manière que si on récompensait à outrance un homme marié duquel on aurait prouvé sa fidélité.

Ouin. Pis. That`s suppose to be. Move along.

Ça me fait penser aussi au phénomène Susan Boyle

Là où tout le monde avait été ému j'y avais senti un très très profond malaise. Oui avec les effets télés, le montage, les violons, les réactions paysannes et la voix correcte de madame Boyle il était facile de se sentir touché par ce qui se passait.
Mais ce qui m'avait d'abord et avant tout frappé c'était de constater que pratiquement tout le monde avaient fait la même équation "physique désavantageux=
zéro talent".

Alors qu'au contraire si une télévision prend la peine de me montrer un laideron et que dès l'ouverture on rit de la fille au sourcil unique, il y a de bonnes chances que ce soit pour qu'ensuite on veuille me faire ravaler ce crachat qui ne demandait qu'a s'expulser de ma bouche.

Ce que ce clip m'a dit chaque fois que je l'ai vu c'est que nous sommes drôlement malade de penser que le côté peu soigné d'un individu doit en faire un automatique raté. Il faut être esclave de l'image de manière irrévocable. (Boyle a d'ailleurs subi un léger makeover depuis)

Remarquez à quel point les zooms sur la barbie des juges cherchent les larmes qui ne viennent jamais et qui feraient de la bien meilleure télé. La barbie doit d'ailleurs se décevoir un peu de ne pas être en mesure de mieux jouer la surprise. Car il y a des pré-sélections et ils devraient quand même être légèrement dans le coup.

Ils auraient dû être en mesure de l'avoir vu venir. Surtout depuis l'épisode Paul Potts de l'an dernier. Réunissant les mêmes clowns et les mêmes clowneries.

Ce que ce clip révélait au delà de toute chose c'est que la vraie laideur était ailleurs.

Elle était dans notre manière toute naturelle d'associer des choses qui n'ont rien à voir ensemble.

Vendredi au poil au bureau



8h31 AM:

Bill Bucket: "C'est tu toi qui a fermé les lumières de la toilettes pendant que j'étais su'à la bolle?"

Moi: "Haha! non mais c'est très drôle! tes doigts sentent pas le chocolat toujours?"

"Wouah! Jones...tes cheveux..."

"Oui je sais, coiffeuse en folie, elle m'a servie trois verres de vin et au quatrième j'étais paf! elle en a profité pour me faire accepter ses envies de destructions massives de la chevelure"

"Je...je..je ne sais pas quoi te dire"

"Ça repousse t'inquiètes pas"

"ça...ça...ça te change en tout cas"

"C'est court c'est tout, oust! va te laver les mains!"

*******

9h29:

Drew Mountain: "Hey Jones ton dernier rapport tu l'a tu fait de type 4? HoLyMoThERFUCKINgSHit WHAT THE FUCK?"

Moi: "Quoi? dekessé???"

" Your hair!!! what happenned?"

"Ben là ne capotons pas il ne s'agit que d'une coupe de cheveux, plutôt courte mais une simple coupe de cheveux, on s'en remet, vous verrez"

"I don't know... I need a break...I'll leave early today, rerun the report. Type 4. Don't scare me like that ever again calisse"

"Pff!"

********

10h56:

Mélanose Menuetenue: "Hey Jones...Wuuuuuuo! on te vois les yeux de même...t'as les yeux bruns? c'est con je pensais que t'avais les yeux verts...c'est dommage"

Moi : "Qu'es-ce qui est dommage? avoir les yeux bruns?"

"Ben oui c'est comme tout le monde"

"Et avoir un regard rempli d'intelligence ça ne compte pas peu importe la couleur?"

"Ben c'est sur mais t'as pas le bleu mer d'Italie que j'ai dans l'oeil"

"Ni ta taille basse qui fait pointer un j-string mauve, penche toi encore que je détaille ton soutien-groge rouge de mon oeil platement brun"

"Hein?"

"Oui quand tu te penches pour me dire que t'es belle à ta façon tu me détaille tes dunes de la planète mars"

"Les filles c'est vénus!"

"Ah c'est donc vrai! t'es trop intelligente pour moi"

"Hein?"

"Bon laisse-moi que je remette mes verres de contact verts je voulais juste te niaiser avec ma marde de yeux et mes faux poils sur la tête"

"Hein?"

"Ben oui je suis chauve c'est un bout de karpet que j'ai sur le caillou"

"Hein?"

*********
11h12

Valeria Vénérienne: "Wow t'es clean cut Hunter Jones!"

Moi: "Non c'est une farce que je fais, demain j'aurai rassemblé tout mes vrais cheveux et tout le monde aura bien ri"

"Non je suis sérieuse, ça te fais bien"

"Je suis surpris toi qui trippe sur Bon Jovi, j'ai plutôt la tête de Sushi Yokosatchi"

"Qui?"

"Tsé le technicien informatique de l'année passé qui se fâchait tout le temps? il s'est fait mettre dehors après avoir essayer de voler un skateboard au sales meeting"

"Aaaaaaah oui...wâche qui étais laitte lui! je l'avais oublié! Arrête toi au moins t'es beau"

"Seulement quand je te regarde VéVé"

C'est là qu'on aurait fait l'amour sur le rugeux tapis industriel du bureau si ce n'était pas de Gonzague Labine qui s'est pointé inopinément.

Gonzague: "Jones! hey Jones! Haha! Hahaha! tes cheveux man...tes cheveux sont..."

Moi" Hirsute oui"

Gonzague: "Non mais tes cheveux man...tes cheveux...hahaha! tes cheveux HAHAHAHaHA! ta coupe!..."

Gonzague est un représentant aux ventes, ses phrases n'ont jamais autant de verbes que de chiffres je l'ai aidé à débloquer.

"...marge de 27%..."

il a tout de suite perdu l'envie de rire.

"Hein pas sérieux? qui? qui? Genny? Bob? Sly? Pénélope? qui qui a fait faire 27% c'est de la marde ce que tu dis là toi? pourquoi tu saurais ça dans ton département anyway?"

Je lui ai répondu avec ma face du gars qui sait pas du tout de quoi il jase mais qui sait qu'il vient d'avoir un impact. Un enfant au volant de la grosse Dodge en marche.

Avec une sale tchoppe.

"C'est de la marde hein? pourquoi tu saurais ça toi Jones?"

Il a quitté aussi incertain de mes propros que moi-même je l'étais.

"C'est de la marde ta choppe man" a-t-il laissé tomber sans rire avant de virer le coin.

********
Sans surprise j'ai diné à mon bureau.

********
13h27:
Liette Bobette:
"Ayayaille! à quoi t'as pensé ton toupet Jones! on voit toute ton front"

Moi: "Ben oui, t'as une tuque qu'on arrête de se distraire de même?"

"Mais c'est parce qu'elle s'est trompée c'est ça? A pouvait pas vouloir faire ça quand même! C'tu toi qui lui a demandé ça?"

" je lui ai parlé en Russe puisqu'elle est Russe mais j'ai du lui demander du militaire au lieu de lui demander du style"

" Tu parles Russe?"

" Je sais juste dire Поцелуйте меня Вы дурак "

"ça veut dire quoi?"

"Tchoppe-mwé ça! ça a de l'air"

*****

15h39:
Pretzel Stevenson: "You look funny today Jones what`s up?"

Moi : "Take your lower lip, pull it over you face and swallow hard"

"No it`s true you look weird did you change something?"

"Je n'ai pas pensé au sexe pendant au moins une heure aujourd'hui"

"That's why you look so sad, you know I don`t think you are aloud to work with a swimming cap at work"

"Those are my hair dickhead!"

"PfffHAHAHA!! Ooh Geez! I'm so sorry I didn`t know, I'm so sorry!" Il a quitté en pouffant de rire en allant se cacher dans les toilettes.

J'ai attendu qu'il s'enferme dans la bécosse, j'ai roulé la bassinette pleine de savon pour laver les planchers du concierge devant la porte de sa bécosse qui s'ouvrait de l'intérieur, j'ai fermé la lumière.

*****
16h38:

Sandy Witch: "Kossé?... t'as les cheveux..."

Moi: "...sur la tête 'scusez calisse"

"...mais si peu...si court...si rare"

"Cybole m'en va chenou!"

"prend ma calotte au moins"

"Farme ta face"

Pavlov Djonz


J’ai failli peupler ce blog à 2h53 cette nuit.

Mais je me suis dit bon je vais assurément écrire à nouveau sur mes interMINABLES insomnies qui font qu’habitant un corps de 37 je m’en sens 85.

Je ne l’ai donc pas fait car j’en ai un peu marre d’en parler.

(...)

(...)

Je ne dors plus.

Bottine le chat n’en est que plus ravie, elle hérite d’une collation supplémentaire quand la nuit, Pavlovienne jusqu’au bout des griffes, elle me réclame des minouches en me voyant passer par la cuisine avant de me rendre au sous-sol.

C’est peut-être moi au fond le Pavlovien a repéter le même rituel chaque nuit.

Je devrais en profiter pour me faire un jogging sur la Wii.

Dommage que la Wii ne puisse pas me répondre. j'ai des questions pour elle.
En faisant mon Jogging elle me jase toujours ça un peu avant que je commence.
“Avez vous pris le temps de déjeuner?”
“Avez-vous rapellé récemment à Rafa à quel point il comptait pour vous?”
“Vous n’êtes pas venu me voir hier? Que s’est-il passé?”
“Cette période de l’année est propice aux allergies j’espère que vous n’en souffrez pas trop”
“Vous êtes venu me voir tous les jours cette semaine! votre discipline m’impressionne!”
“Je fais des rêves mouillés en pensant à vous“ (non ça c’est moi qui l’a inventé)

L’autre tantôt elle me demandais si je voulais un conseil “sommeil”.

Ben oui justement, moi qui ai le sommeil con, des conseils ne peuvent certainement pas nuire. Alors j’ai cliqué sur l’affirmative.

“Le sommeil le plus récupérateur est celui où vous pourrez vous réveiller une heure après vous être endormi”

(…)

J’ai relu.

“Le sommeil le plus récupérateur est celui où vous pourrez vous réveiller une heure après vous être endormi”

‘cou donc j’ai tu ouvert un biscuit chinois? Qu’es-ce que ça veut dire cette connerie? Justement c’est mon problème je m’endors rapidement et me réveille tout à fait parfaitement avec impossibilité de me rendormir une heure plus tard.
En quoi c’est récupérateur de quoi que ce soit? A moins que la Wii ne veuille me faire comprendre que ces nuits où je saisis un livre en cours et m’avance dans mes lectures soit justement du temps de “recuperation”(de lecture).

Faut se méfier c’est brilliant et subtil ces gugusses japonaises là.

Autre chose assez Pavlovienne depuis quelques temps, je passe par la bibliothèque 3 ou 4 fois par semaine. Depuis qu’ils ont des cd’s et des films et comme c’est sur le chemin du retour je m’y arrête aussi souvent que l’acoolique s’arrête au bar.

Comme j’habite Laval tout ce qui est bon y est toujours disponible. C’est très grisant pour moi.

Hier , bien que c’étais de King of Leon dont on m’avait parlé,
sans même réfléchir (et sans trop comprendre pourquoi non plus je dois l’avouer) c’est plutôt Maria Callas et le Requiem de Mozart que je suis allé chercher.

Moi qui n’écoute jamais de musique classique.

L’histoire de la petite Stafford m’avait si chaviré (j’en ai d’ailleurs échappé quelques larmes tout seul dans la voiture en entendant son sort à la radio) que je n’étais probablement plus moi-même tout à fait.

À 2h53 cette nuit au lieu de prendre un livre j’ai mis le Callas dans le cd du sous-sol tout bas pour ne pas réveiller les gens qui dorment bien deux étages plus haut.

Ça m’a tellement ennuyé je me suis endormi tout de suite.
Voulait plus me lever par exemple.
Je cauchemardais sur une femme avec un pénis à la place du nez.
Avant de réaliser que j’avais les yeux sur la pochette du disque de Callas.

jeudi 21 mai 2009

Combines, gammick et autres arnaques


Le sport en général est dans un triste état.

Pas TOUT les sports. Mais de plus en plus de sports ont les bleus.

La boxe a toujours semblé arrangé avec le gars des vues. Surtout si on se rend aux juges.

Le plongeon, avec la juge Brésilienne mais surtout le juge en chef Américain de l'époque ont prouvé l'innefficacité du système.

La juge française Marie-Reine Le Gougne dans l'épisode Salé-Pelletier a fait des révélations qui ont cicatrisé le sport du double boucle piqué/triple lotz à jamais.

Le baseball se meurt avec ses multiples fabricants de records qui avouent (ou nient malgré les preuves accablantes) leur utilisation de drogues illégales qui amélioraient (et améliore encore selon certains cas) leurs performances. Même notre Éric Gagné local y a succombé!

Lance Armstrong est ultimement protégé par de remarquables spins doctors mais si on lit la définition des effets des drogues qui améliorent les performances des cyclistes on y découvre tout simplement la définition du corps de Lance Armstrong. Ce n'est pas encore prouvé dans son cas mais de toute façon son sport est probablement le plus malade des sports de drogués. Geneviève Jeanson y mettant elle aussi l'épaule à la roue.

L'athléthisme est aussi en péril. Marion Jones qui a avoué l'innommable devant ainsi retourner ses médailles olympiques. Carl Lewis et tous ceux qui cotoyaient Ben Johnson sur la même ligne que lui aux olympiques de 1988 e sont tous fait prendre plus tard en compétition (car cette année là seul Ben avait été assez malhabile pour se faire coincer).
Personne n'a encore fait le lien entre les grandes compagnies pharmaceutiques installées en Jamaique pour des raisons fiscales et le fait que la Jamaique a gagnée TOUTES les médailles importantes des dernières olympique mais on n'y est qu'à un saut (de haie:) d'y être.
Usian Bolt est incapable de se pointer adéquatement à un contrôle anti-dôpage N,est-ce pas étrange?
Drôle de coincidence aussi qu'à partir du jour où le coureur Québécois Nicolas Macrozonaris a dit qu'il deviendrait le premier coureur "propre" de son sport ses performances sont devenus si inégales par rapport aux autres qu'il est tout à fait hors radar dans les compétition.

Autre sport qui ne paie rien pour attendre c'est le hockey qui prend tout le monde pour des valises en affirmant que ZÉRO joueur dans leur ligue ne prend de produits contrindiqués pour stimuler ses performances. Ce qui est comme une école secondaire qui prétendrait qu'AUCUN de ses étudiants n'a déjà eu de relations sexuelles.

Une ignominie.

Sergei Zholtok, Stéphane Morin ou Alexei Cheraponov sont les preuves vivantes...ou plutôt mortes que le hockey n'est pas aussi innocent qu'il le laisse croire.

La Formule 1, si on peut vraiment appeller cela un sport, est reconnue pour faire gagner les plus riches, point. Et maintenant que Ferrari fait du chantage pour quitter le cirque de la F1 l'intérêt menace de fondre comme argent-à-la-caisse-de dépôt.

Voilà que la natation, dont tous les records tombaient depuis l'arrivée du nouveau maillot technologique Speedo LZR Racer, devra mettre un astérique aux côtés de tous ses obscurs nageurs nouveaux détenteurs de records du monde car, profitant d'un flou réglementaire le maillot aurait maintenant quelque chose d'illégal.

On s'ennuie de Babe Ruth, Ty Cobb ou Reggie Leach qui faisaient leurs records ben saôuls su'à job.

mercredi 20 mai 2009

Suspension of disbelief


Hier je me suis couché à une heure indécemment tôt. Et étrangement me lever le matin depuis deux jours relève de la chose la plus difficile à faire pareil.

Tout juste avant de me coucher mon regard a croisé Marie-Chantale Perron sur la tivi faisant du téléthéâtre déguisée en petite vieille dans Nos Étés. Une scène pénible.

Mon "suspension of disbelief" n'est vraiment pas assez solide pour me faire oublier que son personnage est supposé être beaucoup plus vieux que celle à qui elle s'adresse dans sa scène alors qu'elle n'ont probablement que 4 ou 5 ans de différence d'âge dans la vraie vie. Même chose quand je vois Patrick Labbé jouer le père de Sebastien Huberdeau. Zont beau avoir colorié le cheveu de Labbé, fait pas vieux le gars. Je sais qu'au début du siècle on les avait jeunes nos kids mais Labbé l'aurait eu à 9 ans.

Je me suis mis à disgresser dans ses pensées diffuses en route vers le sommeil.

Si on ne fait jamais jouer à des adultes des rôles d'enfants, âge qu'ils on pourtant connu, pourquoi insiste-t-on pour leur faire jouer des rôles d'âges qu'ils n'ont pas connus encore? Bon c'est certain que dans le cas d'un rôle pour enfant, il va de soi que le corps d'un adulte nous ferait rentrer encore plus profondément dans le suspension of disbelief. Mais dans le cas d'un personnage plus âgé, le comédien plonge dans son "idée" de la vieillesse pas dans du vécu. Très souvent cette idée est un cliché qui est une honte pour les Henry Fonda, Rita Lafontaine, Albert Millaire et autre comédiens plus âgés qui doivent trouver aussi gênant que moi ces interprétations caricaturales.

Dans The Reader Kate Winslet est formidable de vérité dans la première partie du film mais quand arrive le procès et son âge supposément avancé tout s'effondre. On voit une actrice qui "joue" la vieille jusqu'à la fin du film et c'est aussi pire qu'un blanc à qui on aurait peinturé la face en noir pour le faire passer pour africain.

Un bon comédien puise dans sa propre expérience de la vie et je comprend qu'on ne fait pas d'un homme qui jouera un violeur un véritable violeur simplement afin qu'il se familiarise avec le rôle. Toutefois je ne crois pas avoir vu une seule fois dans ma vie autre chose qu'un jeune artiste sous une tonne de maquillage caricaturer l'âge avancé qu'il est supposé jouer dans un film ou une série télé.

Bien que je trouve ses performances épouvantables je suis content pour une Guylaine Tremblay à l'aube de la cinquantaine de savoir que la télé Québécoise puisse lui offrir des rôles qui trouvent un écho et chez elle et chez le public. Même chose pour Elyse Guilbeault, Anne Dorval, Danielle Proulx, mais elles jouent leur âge!!
Le Québec est quand même assez bon pour ses femmes à l'écran.

Écran pensé et conçu pour mesdames beaucoup plus que pour messieurs de toute façon.

Voilà probablement pourquoi je m'y reconnais si peu.

Et c'est très bien comme ça ai-je pensé.
Je ne mourrais pas de moins de télé.

Me suis endormi là-dessus.
Mal dormi encore.
Fini dans le sous-sol.

Me suis rendu compte que le cauchemar que j'avais fais la veille n'en étais pas un. C'était bien vrai à la radio ce matin.

Son crime à la petite?
Avoir été adorable
Belle comme Britta.

J'aurais aimé que ma suspension of disbelief soit justifiée.
Faut croire que c'était vrai.

Le monde peut être cet endroit horrible et terriffiant.

mardi 19 mai 2009

Histoire de machine(qui gronde)


J'ai vu rouge.
J'ai jappé
J'ai passé à deux doigts de mordre.

Et ce sans jamais penser une seule seconde que j'étais dans le tort.

Jeudi dernier j'ai fait faire à la fois mon changement d'huile, mon changement de pneu et la réparation sur le rappel qu'il y avait sur ma petite machine. J'ai mis les 4 pneus sur la banquette arrière et j'ai comme eu un léger feeling qu'en me rendant faire faire cela au concessionnaire je me plantais.

Mais c'étais injustifié de ma part de penser ainsi.

Jusqu'à ce que...

Quand on m'a redonné la voiture on m'a souligné que mon coffre arrière n'ouvrait plus:
"Pardon?"
"Vous deviez le savoir vous aviez mis vos 4 pneus sur la banquette arrière"
"Rien à voir les 4 pneus n'entrent pas dans le coffre alors il était plus simple pour moi de les garrocher là que d'en stuffer trois puis un autre sur la banquette arrière, qu'es-ce que vous racontez mon coffre n'ouvre plus il ouvrait très bien hier..."
"La manette pour l'ouvrir en avant ne fonctionne pas"
"Quelle manette en avant?... ah oui celle là! Le levier? n'a jamais fonctionné n'a tellement jamais fonctionné que j'avais oublié que c'étais une option j'ai toujours ouvert mon coffre avec ma clé, il ouvre toujours avec la clé?"
"oui oui"
"ouf! vous m'avez fait peur!"

Je n'étais pas sorti du bois.

En récupérant mon petit bolide je remarquai que mon essence tirait à sa fin. Le petit levier qui ne fonctionne jamais d'un côté (du côté qui ouvre le coffre)a cependant toujours fonctionné en poussant dessus ce qui est la seule façon d'ouvrir ma petite portière d'essence. Mais là les gorilles du garage l'avait tellement forcé dans l'autre sens, pour ouvrir mon coffre, que le petite levier ne poussait plus dans l'autre sens. Celui qui ouvre ma portière à essence.

J'ai retourné la voiture en vitesse vendredi fin d'après-midi pour les aviser de leur bévue.
Bien entendu tout le monde avait coupé court leur vendredi pour la longue fin de semaine j'ai donc dû ranger le bolide dans la cour arrière pour le week-end.

Aujourd'hui c'était le jour du grand affront.

"Monsieur c'est vous qui le dites que ce n'était pas déjà brisé"
"Et comment pensez vous que je mets mon essence dans mon char?"
"De toute façon elle aurait fini par briser"
"mais elle n'étais PAS brisée quand je vous l'ai donnée c'est entre vos mains qu'elle l'est devenue"
"C'est vous qui le dites"
"Traitez-moi donc de menteur ça vous tente tellement"
"Ben si le coffre ouvrait pas, votre gogosse à essence devait pas ouvrir non plus"
"COM-MENT-VEUX-TU-QUE-JE-METTES-MON-ESSENCE-DEDANS-SI-JE-TE-MENS???"
"On peut te la réparer...ce sera 160$"
"(...)MAIS T'ES MALADE?????? j'y suis pour rien là-dedans et je paierais votre connerie? Ça fonctionnait très bien avant que je la mette entre vos mains!!!"
"72 000 kilomètres ça aurait fini par lâcher de toute façon la gance du coffre ne fonctionne pas sans l'autre"
"Faux ça fait 3 ans et 11 mois que je roule comme ça et je ne m'en porte pas plus mal. On ne peut pas vous empêcher de jouer au tennis au dessus de 55 ans. Si vous vous sentez solide vous allez continuer à vous amuser. Cette voiture était solide et elle m'est revenue éclopée et vous voulez me faire payer pour la blessure que VOUS lui avez infligée?!"
"On lui a peut-être donné le coup de grâce..."
"Voilà!"
"Bon d'accord on vous change tout ça pour la moitié de la facture ça vous va?"

Pas du tout ai-je pensé mais je me suis dit bon j'aurai un coffre qui ouvre avec le levier en retour.

Plus la journée a avancé plus je trouvais que je me faisais baiser mais bon dans le métier que j'exerce se faire enculer par toutes les extrémités semble être la norme. On ne s'y habitue jamais mais on apprend à faire semblant que ç'est un mauvais rêve.

Mouton.

Mouton terriblement noir quand le téléphone a résonné au bureau.

"Ouais Monsieur Jones on a gardé la gance pour vous le montrer mais on a pas pu réparer le coffre, juste votre portière à essence."
"Mais vous disiez que l'un ne fonctionnait pas...Alors...Alors...C'est gratuit?"
"Pas du tout on s'était arrangé pour la moitié de la facture"

Je crois qu'il était encore en ligne avec moi quand j'ai atterri dans son bureau.

Je lui envoyé le kilo de marde et demie qu'il méritait devant ses clients et sur le ton de la Castafiore en ne le lâchant pas des yeux tel un chien mordant un mollet.
"Vous me prenez ma voiture, achever mon levier de portière à essence, insinuez que je vous mens sur le sujet, me faites la promesse de me réparer tout ça et quand vous la remettez dans la condition EXACTE que je vous l'avais donnée vous voulez encore me voler 76$??? Je devrais vous laisser me rentrer le balai dans le cul et non seulement vous dire "Merci" mais "Encore" aussi et en plus payer pour la chambre d'hôtel?"

J'ai entendu un client rire derrière mais je dois dire que le climat était à la guerre.

"On vous as remplacé la gance de la portière à essence..."
"Que VOUS avez brisé et qui ne devait pas apparement pas fonctionner sans l'autre. En quoi je devrais payer 76$??? Peu importe comment vous voulez me présenter l'histoire il reste que je vous ai laissé l'auto dans une conditon X vous l'avez transformé en Y qu'es-ce que Z a à voir là-dedans? vous voulez me voler 76$ pourquoi? Reprendre l'auto dans l'état que je vous l'avais laissé?"

Il a eu beau essayer de me faire porter le blâme et de me parler de la gance du coffre non remplacée dont je me sacrais éperduement je lui ai fait comprendre que je ne paierai pas.

Alors que j'embarquais dans la voiture et que je quittais les lieux en lui soulignant qu'il avait mes coordonées et qu'il vienne me chercher chez moi (je ne voulais pas l'humilier davantage devant ses clients)il s'est placé derrière ma voiture pour m'empêcher de sortir. Je suis resorti.

"Vas-y, appelle la police, lui ai-je dis, ils vont te le dire c'est qui de nous deux le voleur. Tu le sais aussi bien que moi c'est qui le gars honnête dans cette histoire là"

Knockout de la part de Jones.

J'ai accepté de payer 18$ pour le tuyau neuf qui ouvre ma portière à essence.

De 160$ à 18,06$ j'avais gagné ma bataille.

Me reverront plus jamais.

So tired of being angry all the time disait Nate dans Six Feet Under

Yipe, know the feeling.

Les osties de machines...

Et moi qui lit Crash!...