samedi 16 mai 2009

La chandelle est morte


Il y a quelque chose de touchant à voir des anges déchus, des héros en chute libre, des masques tomber.

Il y a dans ses moments de grands moments de condition humaine.
Saine et malsaine.

Mais qui nous en apprend toujours un peu plus sur l'homme avec un petit ou un grand H.

Comme Brian Mulroney dans son rôle de précieuse ridicule qui jour après jour passe au travers de la porte et ne réalise pas encore qu'il s'agit d'une fenêtre.

Peu importe comment il tentera de se sortir de la bouette, les taches resteront indélébiles. Trop jeune pour être politiquement éveillé lors de son règne je me disais qu'il avait été un bon bougre à l'époque.

Maintenant on sait que c'est un crapaud qui aurait rêvé d'avoir le traitement d'un prince.

Le timing des fois.

Brian Mulroney est pris dans les câbles EXACTEMENT comme Richard Nixon l'était lors de sa séries d'entrevues avec David Frost en 1977.

Le hasard a voulu que hier je regarde Frost/Nixon, film qui revisite tout ce qui a entouré cette série d'entrevue qui a mené à la confession de Nixon vis-à-vis de son implication sur le scandale du Watergate.

Frank Langella en Richard Nixon et Michael Sheen en David Frost sont tout simplement merveilleux. Cet affront entre un banal animateur de talk show Australien et une bête politique Américaine est digne des plus grands duels de Sergio Leone. Traité sur le mode du suspense le film se trouve à être mille fois plus humain que politique.

Savoureux sur 122 minutes.

Aussi parce que l'impayable Sam Rockwell s'y trouve et que Rebecca Hall a certes ranimé la flamme en moi.

Moi dont la chandelle est morte suite à ma semaine de moron au boulot.

Mais surtout depuis que je suis allé me faire couper les cheveux.

J'ai la tête à Régis Labeaume.

Je sais.

Wach!

Mais Frost/Nixon

Wow!

Et Rebecca Hall...

(Censuré)

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