vendredi 29 mai 2009

Mowgli


Barbara Barber est barbante.

Quand la compagnie l’a engagée il y a deux ans plusieurs l’ont spontanément trouvée agréable pour l’oeil. Soft to the eye.

C’est vrai que dans son appétissante petite robe rouge elle a quelque chose de remarquable pour l’oeil. Toutefois il ne suffit que de deux ou trois conversations avec elle afin de goûter à son inssuportable tempéremment.

Elle ne comprend pas quelque chose et n’a pas le goût de le comprendre, elle te raccroche la ligne au nez. Quand elle veut quelque chose elle ne te le demande pas elle te l’ordonne. Même si ce n’est pas du tout ton travail.

Heureusement elle n’a jamais eu à faire avec moi. Peut-être sentais-t-elle déjà que je suis du genre qui mords et donne la rage.

Ce matin nous avions une réunion. Un appel conférence international où nous étions 17entassés dans le petit local autour du téléphone à suivre la conversation et la présentation sur le mur. Barbara et moi inclus parce que tous deux concernés de près ou de loin par le sujet de l’exposé.

Par tempéremment, Barb est épuisante. Elle bouge constemment, se mouche trop fort, fait du tapage quand il y a silence en fouillant dans sa sacoche, bref déplace franchement trop d’air. VRAIMENT trop d’air. Personne ne peut la blairer mais qu’y peut-on, la direction aime sa drive (ou en a peur) et on doit faire avec.

Je suis certain que tous ceux qui l’a trouvait agréable à l’oeil rêvent maintenant de lui mettre le pied au cul. Par simple exorcisme. Comme un geste de purification. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’espace sur son arrière-train. Nonon ce n’est pas cheap de le présenter ainsi c’est une collègue l’autre jour qui a platement lâché complètement hors propos “en plus elle a un gros cul!”.

C’est dire comment elle met les gens à bout de nerfs aisément.

Elle a en plus la fâcheuse habitude de se déchausser constemment. Par phobie du soulier ou par fétichisme du tapis je ne sais trop. Quand Barbara est nue pied, Mowgli is in the house.

Dans la réunion de ce matin elle s’est, comme toujours, déchaussée. Andrew Mountain, son voisin autour de la table, a subtilement pris sa paire de soulier et les as glissé sous la chaise de son voisin, Paul Potvin. Barbara étais si occupée à poser ses 125 questions qui étiraient la reunion de 2 heures et laissait l'ocean Atlantique emplir nos vessies qu’elle n’a rien vue.Potvin les as glissé sous la chaise de Daphnée Duck qui les as glissé plus loin dans le coin de David Méritunebaff qui lui les as passé à Jean Pabeau qui me les as donné au bout de la table.

Comprenant à qui ils appartenaient en voyant ses pieds nues au loin c’est avec un peu trop d’entrain que j’ai lancé la paire de souliers vers ma gauche en direction du représentant Buck Timbits. Les souliers ont atteri directement dans son pac sak ouvert. Buck ne s’en est pas apercu. Personne en fait, outre moi, ne l’a remarqué.

La réunion, étirée par ses innombrables questions, m’a fait oublier tout ça. C’est devenu si touffu et compliqué comme contenu que pas mal tout le monde a oublié le coup des souliers.

Ce n’est qu’une heure plus tard après la reunion, quand je l’ai vue nue pied chercher ses souliers couleurs nananes, que je me suis rappelé où ils étaient cachés.

“Jones as tu vu mes souliers je pense que quelqu’un me niaise?”
“Aucune idée, demande à quelqu’un du meeting de ce matin, Buck ou un autre je sais pas t’es as peut-être oubliés là...“
“Non Buck a pris l'avion pour la Chine ce midi pour aller visiter les usines”

(…)

J’ai quitté le bureau sur la pointe des pieds.
…Chaussés.

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