mardi 11 août 2009

Le maitre improvisateur


Sacha Baron Cohen est un génie de l'humour.

La première fois que je l'ai découvert je suis tombé moi-même dans le piège qu'il tend à tout le monde. IL était dans son personnage de Ali G au volant d'une limousine qui contenait entre autre, Madonna dans le clip Music.

Sans avoir vu l'intro du clip j'ai cru au bonhomme et j'ai pensé "Voilà le contraire de cool". J'ai vraiment cru à quelqu'un qui se trouvait un style cool et dont l'opération se retournait contre lui-même sans qu'il ne s'en rende compte.

C'est par la suite que j'ai découvert l'humoriste derrière le personnage.

Sacha Baron Cohen propose son humour en trois personnages.

Ali G, le rappeur arabe supposément cool mais illétré qui comprend tout mais alors TOUT à l'envers.

Borat le moustachu et frisé reporter du Kazakstan misogyne que tout le monde a découvert dans le film du même nom il y a trois ans.

Et Brüno, le reporter de mode gai Autrichien sujet du derrnier film de Larry Charles (qui avait aussi réalisé Borat).


J'ai écouté Brüno hier soir. J'en ai pleuré de rire. Tout le succès de l'humour de Sacha Baron Cohen se trouve dans le plaisir évident qu'il a à sortir les gens de leur zone de confort. Son talent d'improvisateur crève les égos des gens qu'il piège et leur fait dire l'impensable.

Dans le rôle de Brüno, il fait dire à des parents qui veulent que leur bébé deviennent une star les choses les plus immondes qui soient ce qui souligne à double trait le désespoir et le manque de jugement de ses individus. Il atterit tel un ovni ches les plus rednecks des étatsuniens, des chasseurs, des amateurs de combats ultimes, des curés. Il repoussent ses gens extrèmement conservateurs dans les plus difficiles retranchements de leurs peurs avec des réactions étrangement suprenantes. Il étire les limites du tolérable. Dans une scène d'un insupportable inconfort il communique de façon hilarante avec le membre de Milli Vanilli suicidé par L'intérmédiaire d'un médium. Il repousse ensuite les limites du mauvais goût avec un pilote d'émission de mode épouvantable qui aurait dû donner le fou rire à tout le monde mais qui a, au contraire, suscité l'ire d'un focus group.

Dans son personnage d'Ali G, Cohen a demandé à Buzz Aldrin (qu'il a appelé Buzz Lightyear) ce qu'il avait à dire à tous les conspirationistes qui croient...que la lune n'existe pas.

Il a aussi demandé à Posh Spice et à son mari David Beckham ce qu'il dirait à leur fils plus tard si celui-ci voudrait devenir footballeur comme papa ou chanteur comme...Mariah Carey!

Il a demandé à un imminent chirurgien si il était possible de changer le rythme cardiaque afin de lui donner un beat plus funky, plus rap, plus approprié pour ses "brothers" qui comprendrais mieux l'importance de l'organe.


Il a dit à Noam Chomsky que c'était injuste de traiter quelqu'un de bisexuel sans le connaitre alors que Chomsky parlait de bilinguisme.

Il a posé des questions qui auraient dû être posées à Vidal Sassoon à Gore Vidal.

Il a parlé à Pat Buchanan des BLT de Saddam Hussein.

Il me fait rire aux larmes avec bonheur.

Merci la vie pour Sacha Baron Cohen.

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