mardi 15 septembre 2009

Immitations, menaces de mort et autres gâteries


Je ne suis pas un amateur de tennis. En fait oui mais pour les plus mauvaises raisons qui soient. Des raisons salement machistes. J'aime pour les jupettes, les cuisses, les jeunes filles en forme qui crient et la fureur dans les yeux des belles athlètes. Pour les échanges des fois.

Dur cette semaine toutefois de ne pas remarquer le merveilleux spectacle offert par les meilleurs tenissman du monde au US Open.

Je le dis souvent à ma douce pour justifier l'écoute d'un match de hockey ou d'un match de football, quelques rares fois le sport s'élève au statut d'art. Et cette fois le tennis en a mis plein la vue à tout le monde. À l'initié comme au néophyte.

Novak Djokovic semble être le Alexander Ovechkin du tennis. Un fabuleux athlète doublé d'une personalité qui offre tout un spectacle à son sport mais surtout à ses fans.

Djokovic est reconnu pour être un fin observateur. Il a pris l'habitude de se livrer à un petit jeu d'immitations de ses adversaires dans ses réchauffements. Cette semaine il a amené ses immitations sur le terrain. En caricaturant une légende de l'entertainment sportif, John McEnroe.

Ça a mis tout le monde de bonne humeur et le vrai John McEnroe, dont la passion du tennis est encore très vivante et qui était sur place, s'est senti concerné et est venu offrir la version originale de l'immitation de Djokovic. Tous les amateurs New Yorkais y ont trouvé leur compte. Incluant les deux joueurs sur le terrain. Le tennis sortait gagnant de ce moment.

Candide.

Toutefois chez les femmes, l'intense Serena Williams pêtait un fusible. Déjà avertie une première fois pour avoir cassé sa raquette dans un geste jugé anti-sportif, elle menaçait une juge comme on le ferait dans une cour de récré à la petite école. Comme un élève l'aurait fait la juge s'est dirigée vers l'arbitre en chef afin de signaler la menace. La seconde fois fût de trop, gros yeux de la part du directeur, expulsion, amende, retenue.

Drôle.

Ça a amené la belge Kim Clijsters en finale (elle était à un seul jeu d'éliminer Williams de toute façon). Clijsters, qui n'avait d'abord pas prévu revenir au tennis après sa retraite en 2007, puis la naissance de sa fille Jada en 2008, avait annoncé son retour au printemps en indiquant qu'elle souhaitait disputer le US Open, après un ou deux tournois de préparation.

Elle a bien fait à Cincinnati et à Toronto, en août, mais personne ne croyait la voir faire aussi bien à New York. Elle n'était même plus dans les classements. C'est comme joueuse "invitée" qu'elle se présentait au US Open. Elle a si bien fait qu'en défaisant la jeune Danoise Caroline Wozniacki, neuvième favorite, 7-5, 6-3 elle
est devenue la troisième mère seulement à remporter un tournoi du Grand Chelem. La première en 29 ans. À son troisième tournoi seulement. Sa fille est venue la rejoindre sur le terrain.

Touchant.

Chez les hommes, la demie-finale avait des airs de finale entre Djokovic et Federer. Après avoir offert un superbe spectacle le coup final de Federer relevait du grand art

Le tennis est sorti gagnant de toute cette effervescence.

Match point.

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