jeudi 15 octobre 2009

Foule sentimentale


Je n'aime pas la foule du centre Bell.

Celle qui chante "Olé olé olé" comme une foule de soccer qui s'ennuie lors d'un match.

100% latin, pas du tout Américain.

We live in America.

Ce que je n'aime surtout pas non plus ce sont ses hueurs compulsifs qui ont détruit l'estime de Patrice Brisebois ou qui huent sytématiquement tout les anciens joueurs du Canadien. Même ceux qui n'ont jamais souhaité quitter Montréal (Streit, Huet, Bonk, Souray)
Ces crétins finis ne réalisent pas à quel point ils envoient un message épouvantable aux joueurs de la ligue. "Passez par chez nous et on vous adulera (peut-être), aller performer ailleurs par la suite et on vous cuisinera à chaque présence sur la glace".

Vous pensez que ça donne le goût à quiconque de venir jouer par chez nous? Avec ses fous furieux qui huent à tout vent?

Scott Gomez s'était trainé les pieds lors de ses trois premières présences du match simulé à Brossard lors du camp d'entrainement. Un partisan s'est approché de lui et lui a crié suffisament fort pour qu'il le comprenne "Hey Gomy!!! Step it up!". Ce que Gomez a compris et qui l'a bien fait rire. D'autant plus qu'il trouvait lui-même qu'il se trainait les pieds et qu'il méritait cette claque derrière la tête. "Hey, les gens suivent la game par ici!" a -t-il dû penser.

Oui. Et en général ils connaissent bien leur sport. Ils en mangent depuis qu'ils sont tout petits. Mais bien souvent aussi c'est le tapon qui dame le pion au connaisseur. L'émotif ti-clin de chez nous prend le dessus et fait un clown de lui-même.

Cette semaine Darcy Tucker, facilement un des dix joueurs les plus détestables de la ligue Nationale, est passé dans l'uniforme de l'Avalanche du Colorado dans un aréna qu'il connait bien: celui des Minable Leafs de Toronto. Tucker y avait joué 8 ans avant de jouer les deux dernières années au Colorado.

La foule lui a fait une ovation.

Ce sont les 25 premières secondes de ce clip.

Samedi je vais au Centre Bell avec la belle. Ce sera Ottawa vs Montréal. Ottawa qui compte parmi ses rangs l'un des joueurs les plus magiques qui ait pu passer dans l'uniforme du Canadien: Alex Kovalev.

Sera-t-on capable de lui faire une ovation qui lui donnerais le goût de revenir l'an prochain? Il a lui-même dit qu'il aimerait finir sa carrière à Montréal. Cette foule peut être la meilleure au monde.

Elle peut aussi être la pire.

Rappellons-nous ce match historique où le sixième joueur était si important.

Et où le numéro 27 avait été si spectaculaire.

Rappelons-nous qu'il ne voulait pas quitter Montréal.

Et ramenons-le l'an prochain.

On a besoin de magicien.

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