mercredi 31 mars 2010

Unplugged


Charest soutient qu'il a enrichi les Québécois.

Peut-on l'assoir dans le banc des accusés pour fraude intellectuelle?
Pour viol de l'intelligence publique?

Les Libéraux sont en état de déconnection avancée avec la population du Québec. Avec la classe moyenne bien entendu. Cette classe moyenne avec laquelle ils ont déclaré la guerre.

Zétaient combien à applaudir le bandit frisé aujourd'hui? une centaine? tous des gens d'affaires ou des maires qui, oui, eux, vont s'enrichir.

Mais la classe moyenne est beaucoup plus nombreuse. Comment il avait fait Boris Yesltsine en 1990? Quel genre de rassemblement aura lieu demain au carré Phillips? Aura-t-on les couilles de défoncer les commerces et de se servir? Pas que je le souhaite mais on nous viole à répétition alors quoi? ne dit-on pas "donnez au suivant?". Pourquoi se gêner?

Aurions nous les couilles de mettre son bureau en feu? de traiter nos élus comme dans les pays du tiers-monde puisqu'ils nous traitent comme des robinets ouverts pour remplir leur bassin sans fond. Un tuyau a le droit de pisser dans la face du plombier.

Le vrai pouvoir appartient au peuple mais il faut savoir comment s’en servir.

Alcan entre 2004 et 2005 a payé 484 millions d’impots à l’étranger et a eu droit à tenez vous bien un REMBOURSEMENT de 20 millions au Canada. Qui visait-on encore hier? ah oui! la classe moyenne, cette dangereuse race à abattre. Il n'y a rien de plus indigne que de demander à un jeune de payer 200$ par année (400$ pour les amoureux)pour fiancner leur merde et NE PAS garantir de meilleurs ervices, de meilleurs horaires popur les infirmières, un MÉDECIN DE FAMILLE (ça existe?) Rien de tout ça n'est garanti. Le vol de 25, 100 et 200$ par exemple...malade pas malade...

'scuzez j'ai du vomi à ramasser.

Les manifestations devront faire des dégâts, des vrais. Elles devront faire peur à ses êtres dégueulasses et sans âmes.

Vive le travail au noir.
Vive le travail au noir.
VIVE LE TRAVAIL AU NOIR!

À force d’étrangler la classe moyenne pour engraisser l’appareil gouvernementale, on va se retrouver avec 2 classes dans la société, les riches et les pauvres.

Quand va t-on mettre de côté les “acquis de la révolution tranquille”. Nous n’avons plus les moyens de supporter ces acquis. Il y a de moins en moins de travailleurs et la situation ne va pas en s’améliorant. Comment demander à environ 55% de la population de supporter l’ensemble de la société?

La seule solution pour un jeune, qui est motivé et éduqué, pour s’enrichir est de quitter cette province.

Y’a pas juste de la scrap dans ce budget. La taxe sur l'essence: parfait. La taxe sur l'électricité: GOOD! à l'ultilisation, à la consommation, tu payes pas de problèmes. Mais la taxe sur la santé? 200$??? peu importe tes revenus???? peu importe ton utlisation du sale calisse de sytème QUI N'EST PAS GRATUIT!!! la prochaine fois que je lis "la gratuité des services de santé" je pose des bombes.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH! j'en ai pour 485 mois d'indigestion.

Ce gouvernement de sangsues ne me volera plus longtemps.

Mad Men


Voilà les sept pêchés pratiqués par la société Nord-Américaine dans les jeunes années 60:

1-fumer la cigarettes absolument partout, de la salle d'attente à l'hôpital en passant par la classe de maternelle jusqu'au bureau.

2-Boire. Partout. Au bureau à 10 heures le matin, surtout dans les rencontres avec des clients, absolument au retour à la maison.

3-Commettre l'adultère. Pas surprenant que les romans de John Updike aient eu un si grand écho dans nos vies.

4-Sexisme. Pratiqué comme une chose normale par les hommes et trop souvent accepté par mesdames.

5-Homophobie. L'homosexualité est un crime inavouable, inacceptable et dont la simple idée est insoutenable.

6-L'anti-sémistime. Encore relativement présent malheureusement mais moins pire qu'à cette époque.

7-Le racisme. Tristement indélébile, plus subtil mais les gens sont en général moins ignorants aujourd'hui.

Dès les premières minutes de l'exceptionnelle série télé Mad Men ses sept pêchés sont installés.

"Mad men" est l'expression courante pour parler de ses jeunes hommes (et femmes) qui travaillent sur l'Avenue Madison à New York où se trouve la (fictive)agence de publicité Sterling-Cooper.
Les hommes sont en perpétuels chemises blanches avec cravate veston et imper, ont toujours un verre ou une cigarette à la main et flirtent et harcèlent toutes les secrétaires (toutes les femmes en fait) dans les ascenseurs (ou ailleurs) sans aucune gêne.
Les juifs travaillent dans les emplois où on engage des juifs et les noirs (appelé "Negroes")sont serveurs, majordome ou bonne.
La magie de Mad Men se trouve dans le parfait équilibre entre la fidèle reconstitution des moeurs et coutumes aux États-Unis au début des années 60 et la cruauté de l'Homme avec un grand H dans la jungle du monde de la publicité. Un univers à l'aube d'être la machine offensive qu'elle est aujourd'hui.

Cette série est une lettre d'amour à une époque (bien souvent, heureusement) révolue. Quand Don Draper (Jon Hamm), le suave directeur créatif de Sterling Cooper reçoit un rapport de recherche qui suggère que les publicitaires ont le devoir d'aviser la population que fumer peut tuer, il jette calmement le rapport aux poubelles.

Voilà notre héros. Imparfait.
Comme Nate dans Six Feet Under.
Comme Nancy dans Weeds
Comme nous devant l'écran.
Comme pas mal tout le monde.

Peter Campbell (Vincent Kartheiser) est à la fois la relève, le jeune loup épaté par le talent de Draper mais aussi son plus viril concurrent. Peggy Olson (Elisabeth Moss) est la pointe de l'iceberg de la femme qui s'émancipera, lentement mais sûrement. Christina Hendricks vole toutes les scènes dans lesquelles elle est impliquée et January Jones est d'une beauté surnaturelle dans le rôle de la femme "Garce Keelyesque" de Don Draper.

Nous sommes tout juste avant l'avènement de la pillule, au moment où Luther King prend son envol et à peine tout juste avant que la tête de Kennedy n'explose.

"Essaie de ne pas être intimidée par toute cette technologie" dit un homme à sa nouvelle secrétaire lorsqu'il démontre la dernière dactylo électrique d'IBM. "Les hommes qui l'ont conçu l'ont rendu suffisament simple pour qu'une femme puisse l'utiliser" ajoute-t-il sans que personne ne trouve cela drôle ni anormal. Cette même secrétaire se fera dire "je te laisse savoir quel genre de gars je suis afin que tu sache quelle type de fille tu te dois d'être".

Plusieurs scènes font sourire. D'autres font grincer. La plupart sont suffisament bien fignolées pour nous habiter encore des jours, voire des années.

De la télé brillante comme il s'en fait peu.

Je termine la saison III aujourd'hui.
Avec la mort de Kennedy je crois.
Car comme spectateur, la date du 22 novembre 1963 est encrée dans nos mémoires.

Rien ne prépare nos personnages à ce drame majeur.
Rien ne nous préparait comme spectateur à une série d'une aussi grande qualité non plus.

Sinon que son créateur avait oeuvré sur une autre grande série d'Amérique (The Sopranos).

Merci Matthew Weiner de revisiter ce passé pas si lointain pour nous.

mardi 30 mars 2010

200$


Prendre la classe moyenne par les couilles au lieu de prendre le taureau par les cornes.

Le budget Bachand, contrairement à ce qu'on raconte, n'a rien de courageux. Il est assassin. Je suis en général en faveur de la plupart de idées de ce budget (taxes sur l'essence, Taxes sur l'électricité) mais un 200$ taux uniforme pour tous pour la santé? quelle ânnerie!

On nous dit souvent que l'on ne devrais pas se plaindre, nos services de santé sont gratuits.
NOOOOOOOOOOOOOOOOOT! On le paye sur tous nos chèques de paie. On la paira encore plus avec cette niasierie et le gouvernement fait de gros efforts pour que tout ça devienne privé et que ça coûte en tout temps quelque chose.

Cette dangereuse et innaceptable taxe uniforme sur la santé donne la nausée. Dans ce cas, on ne parle même pas d’impôt uniforme (payé directement en proportion avec le revenu) mais bel et bien d’une extraction uniforme de richesse pour tous. On ne parle même pas de “modérer” l’accès aux soins, on fait payer tout le monde peu importe leur utilisation du système. C’est pire que rendre l’impôt moins progressif, c’est être agressivement régressif! C’est tout à fait contraire à ce qui se fait partout en Occident depuis des générations! Ne vous méprenez pas en raison de la petite taille de cette taxe, c’est probablement l’idée la plus imbécile du gouvernement Charest, qui est déjà champion toutes catégories des mauvaises idées de gestion de l’État! Et l'idée de l'utilisateur-payeur ça brimait qui?

Le nouveau danger avec un budget comme ça c’est que les gens qui ne travaillent pas n’ont absolument aucun intérêt à vouloir entrer sur le marché du travail. AUCUN.
Avec tout ce qu’on paie sur le rapport d’impôt (assur-med, nouvelle taxe sur santé impôt ) plus la TVQ qui n’est pas remboursée à partir d’un certain revenu...Il devient maintenant plus viable pour plusieurs petits salariés de quitter leur emploi pour aller sur l’aide sociale. Là ils vont recevoir leurs chèques, le remboursement de TVQ, pas d’assur -med. à payer, plus d’allocation pour enfant etc. Avec une petite jobine sous la table, ils vont être aussi riches qu’en travaillant mais le coup pour l’état va être plus élevé.

Pour guérir l’état malade et sclérosé, au lieu de couper dans le gras , on nous suce encore plus de sang. Pourquoi Charrogne s'accroche-t-il à un salaire supplémentaire et que les infirmières qui sont à bout de souffle, doivent se taper jusqu'à 12 ans DE NUIT avant d'avoir un chiffre de jour! Vous croyez que les jeunes sont assez tartes pour le faire ce 12 ans? Non, ils quittent après 2-3 ans car ils sont humains. Et ceux et celles qui restent font de miracles avec des bouts de ficelle.

Vous savez qu'il n'y a que la Grèce, l’Islande, l’Italie et le Japon de plus endetté que notre petite province au monde? Les rouges visent le premier rang. (Ah ben oui...les ROUGES j'aurais dû y penser!)

Et pour la surtaxe on est bon premier, ça on est pas rejoignable. Champion de la taxe sur le globe.

Toujours rien pour aller chercher les sommes “perdues” par l’évasion fiscale légalement “encouragée” par les gouvernements. Nonon, les pourris c'est des amis du parti.

J’ai honte de voir des personnes de leur niveau, en mon nom, faire ce genre de gestion.J’ai honte que le gouvernement du Québec se comporte comme des Lacroix, Maldof et Earl Jones.

Il est grand temps de quitter cette province !

Vous serez notre monnaie d'échange pour nos besoins (beaucoup plus importants que les vôtres), petits riens


Il pleuvait, il faisait froid.

Au lieu de la traditionnelle marche de 10 minutes de mes enfants jusqu'à l'école (5 en réalité mais ils niaisent en cours de trajet) j'ai préféré aller les reconduire en voiture.

Sous la pluie et bravant la mauvaise météo un attroupement. Tout juste devant la porte du service de garde. une quinzaine de sixième année.

En regardant avec plus d'attention j'ai remarqué que...non...c'était plutôt un attroupement d'adulte.

La toute première réaction que j'ai eu en voyant mes deux amours marcher sous la pluie en direction de cette ligne de gens qu'ils auraient à franchir en a été une de sévère mépris.

Des pancartes de syndicats, des parapluies colorés avec des messages délavés par la pluie dessus, des k-ways détrempés, à peine quelques visages visibles.

Pour ma fille de 6 ans cette image pouvait être menaçante. Une lignée de grand fadas armés de bouts de bois dans les mains.
Elle pouvait heureusement compter sur son grand frère à ses côtés. Je l'ai vue s'en rapprocher sur le trottoir. Elle va sûrement me demander c'était qui ses guignols. C'était quoi la parade papa?.

Je comprend que les professeurs sentent qu'on les laisse tomber. Leur classe sont menacées d'être beaucoup plus nombreuses pour moins d'effectif. Leurs revendications sont peut-être légitimes. Je dis bien "peut-être" parce que je ne peux me résoudre à éprouver de la sympathie pour les corps enseignants.

Je suis actuellement étudiant à l'Université de Montréal. En fait je l'étais pour au moins 6 cours dans deux classes et 7 dans une autre jusqu'en février. Maintenant je ne sais plus. Nos chargés de cours ont choisi de faire la grève. Si au début j'en étais ravi car ça me donnait au moins un semaine supplémentaire pour préparer un examen qui devait avoir lieu la première semaine de la grève, maintenant je voudrais leur péter la gueule, un par un.

6 semaines plus tard on végète encore chez soi.

Cette fois avec une promesse de peut-être annuler toute la session. "L’Université annonce que, si une entente avec le Syndicat n’est pas intervenue avant le 5 avril prochain, elle sera contrainte d’annuler tous les cours donnés par des chargés de cours au trimestre d’hiver." sont les mots sur le site Info-Grève de l'U de M.

Ses profs se sentent aussi abandonné par leur direction.
Leur solution? abandonner leurs élèves.

Comment ne pas se sentir en tab...après ça?

Qui remboursera les 6 mois de salaire perdu parce que maintenant les dates de session d'été ne concordent plus avec rien?

Je sais que c'est le but d'une grève: faire chier le plus de monde possible pour rallier à sa cause.

J'avais un travail à remettre le lundi 1er mars. Le mardi précédent, tout le monde était avisé qu'à partir du lendemain (le mercredi) tous les cours étaient annulés, informez-vous sur le site de l'U de M pour la suite. Ne sachant trop quoi faire de mon travail à remettre pour le lundi j'ai écrit à mon professeur afin de lui demander si on le lui remettait le lundi quelque part quand même et si oui, où?
Il m'a réécrit de le remettre en classe car le cours avait bel et bien lieu comme prévu. J'ai vérifié sur le site et on disait bien que son cours était annulé. Mais comme c'était le prof lui-même, qu'il avait manifesté à plusieurs reprise en classe que nous étions en retard dans la matière, je me suis dit aussi bien faire confiance au bonhomme. (HA!HA!)

Je me suis présenté au tranquille pavillon où une feuille affichait aussi que son cours était annulé. Une photocopie de la page internet en fait qui confirmait ce que j'avais déjà lu, scotchée sur la porte d'entrée du pavillon.

Nous étions 4 nerds à attendre devant une porte de classe barrée. Quelques pelés et d'autres tondus un peu loin faisaient la même chose pour d'autres classes. Au moins un cours s'est donné ce soir-là dans une classe du corridor. 15 minutes après l'heure où le cours aurait dû commencer nous avons quitté. L'Université en dette de deux heures dans nos vies.

J'ai réécrit au prof pour lui remettre dans la face que bon...nous y étions, nous avons plié bagages après un temps. Je me suis retenu de lui dire "you suck big time". Il m'a menti en répondant "Désolé je ne l'ai su que très tard moi-même".

Tu las appris une semaine plus tard que la télé, la radio, l'internet, les corridors étudiants, les communiqués internes et les journaux yeah right, fuck you bitch.

T'étais où? Dans une grotte avec Ben Laden?

Pour être aussi mauvais dans tes devoirs d'enseignant renseigné tu mérites une démotion, moron.

Dette de deux heures de vies et de six mois de salaire à tous tes collègues. Vous peinez à faire apprendre à nager dans le monde du travail et votre solution c'est d'appuyer à deux bras sur la tête des nageurs dans le creux. Merci.
On ne cesse de trouver de nouveaux moyens pour retarder les entrées sur le marché du travail. Moi ça va, j'ai eu mon tour de piste. Je suis Travolta qui se réessaye sur la plancher de danse. mais les plus jeunes?

Ce que je vais expliquer à ma fille si elle me demande c'était quoi la parade de monsieur à son école je vais lui dire:
"Ce sont des clowns, chérie"

Ce ne sont surtout pas des amis ses drôles de bonhommes.
Ce sont des gens prêts à te prendre en otage un jour ou l'autre.
Sois vigilante.
Ne fais confiance à personne.

Si les profs veulent toujours revendiquer le titre de "plus beau métier du monde" il serait bien qu'ils apprennent à cesser de décevoir.

Les véritables révolutionnaires savent se placer où ils sont nécessaires.

lundi 29 mars 2010

Le spécialiste à 5 cennes


Régis Labeaume est un parfait imbécile.

Un vrai.

Solide.

Aujourd'hui il avait la chance de faire amende honorable en slaquant l'arnaqueur Clotaire Rapaille. Ce qu'il a fait.

Toutefois la période de questions qui a suivi a démontré à quel point l'homme à la mauvaise coupe de cheveux trempe aussi dans la mauvaise foi la plus épaisse d'orgueil.

Labeaume a repoussé toutes les questions, les plus pertinentes comme "pensez-vous révisez vos méthodes d'embauche?" avec une arrogance et une attitude de sale adolescent qui veut avoir le dernier mot sur un sujet qui lui a visiblement échappé des mains.

La façon dont il a géré cette conférence de presse voulait dire "ben non on s'est pas trompés kossé que vous avez à poser ces questions là?". Alors qu'il aurait pu avouer un erreur, ce que tout le monde s'accorde à dire qu'il a faite, il a préféré essayer de nier la poutre qu'il avait dans l'oeil et la balai qu'il avait dans le cul.

Au lieu d'un simple "Nous nous sommes trompés mais le gros du travail aura quand même été fait" qui aurait gagné le respect de toute la province, il a choisi de jouer à celui qui n'accordait pas d'importance à ce 300 000$, ce qui est très inquiétant. Tout aussi inquiétant c'est ce "si j'avais à prendre la même décision je le referais" qui démontre non seulement un entêtement digne du plus grand âne mais prouve aussi que qu'il n'a rien appris de toute la chose.

Il avait tout à fait l'attitude de la vieille mère qui a fait brûler son dessert mais qui accuse tous les invités de mal goûter. Il était à la limite de blâmer les médias pour leur gestion de la nouvelle alors que c'est en fait un journaliste du Soleil (qui a fait un brillant travail de défrichage qui avait été négligé par l'équipe de Labeaume) qui est la source du limogage de "l'artiste du faux". Il devait étouffer la crise, il en a fait naitre une nouvelle.

Étouffé par un culot qui devrait gêner la province au grand complet (ce sera diffusé en France ça?)il a même osé parler de "spécialiste à 5 cennes" en faisant référence aux journalistes alors que le réèl spécialiste à 5 cennes dans toute cette triste saga c'est lui.De plus, quand il dit à une journaliste qu'elle ne représente pas le public, il démontre son manque de jugement total et absolu.

Avec cette attitude, nous pouvons aussi légitimement dire qu'il ne représente rien du citoyen de Québec équilibré. (Du moins je l'espère!)

Aïe! c'était douloureux de le voir en conférence de Presse, cet homme est soit mal conseillé, soit qu'il n'écoute pas du tout son entourage.

La manière "buckée" avec laquelle il a tenté de faire dévier les questions tout ce qu'il y a de plus légitimes semble nous faire pencher vers la deuxième solution.

Des citoyens peuvent-ils mettre leur maire dans le même container qui retourne le Tartuffe démasqué?

Labeaume avait la chance de se mériter des points au contraire il s'est aliéné tout le monde et son frère. Des proches aussi surement.

IL aura besoin de "baume" car il est toutes plaies ouvertes.

Il était tout à fait normal qu'il se retrouve sur la défensive.
Qu'il soit aussi tata, ça surprend.

Tartuffe (ou L'imposteur)


Molière a écrit cette comédie en 5 actes en 1664 pour le compte du roi.

Il écrivit cette pièce en réaction aux agissements de la Compagnie du Saint-Sacrement. Elle ne comportait alors que trois actes. Quoiqu'ayant plu au Roi Louis XIV , elle fut aussitôt interdite sous la pression des dévots qui accusaient Molière d'impiété et lui reprochaient de donner une mauvaise image de la dévotion et des croyants.

Molière, entretemps, écrira et fera représenter plusieurs autres pièces célèbres: Dom Juan ou le festin de Pierre en 1665, qui sera vite interdite sous la pression de la cabale des dévots; puis Le Misanthrope ou l'Atrabilaire Amoureux en juin 1666, puis plusieurs autres divertissements, pastorales et comédies (dont L'Avare en 1668). Ce n'est qu'en 1669, après trois appels adressés au Roi et une fois la pièce entièrement remaniée, que celle-ci fut autorisée et connut un immense succès.

Orgon est un personnage assez important tombé sous la coupe de Tartuffe, un hypocrite et faux dévot. Il est le seul (avec sa mère) à en être dupe. Tartuffe réussit à le manipuler en singeant la dévotion et a réussi à devenir son directeur de conscience. Cet aventurier se voit proposer la fille de son bienfaiteur en mariage, en même temps qu’il tente de séduire Elmire, beaucoup plus jeune que son mari. Démasqué grâce à un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers compromettants qu’Orgon lui a remis, il va le dénoncer au Roi. Imprudence fatale : le Roi a conservé son affection envers celui qui l’avait jadis bien servi. Il lui pardonne et c’est Tartuffe qui est arrêté.

En écrivant cette pièce, Molière s’attaque à un bastion très influent : les dévots. Parmi eux se trouvent des hommes religieux corrects, sincères et innocents mais aussi des hommes sans aucune morale d'esprit et qui profitent de ce rôle sans pitié. C’est cette seconde catégorie que Molière tente de critiquer.

Même si sa préface semble indiquer qu’il a installé une sorte de vision manichéenne, Molière laisse peser l’ambiguïté sur l'hypocrite : il a tout fait pour « bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot ». On peut supposer que Molière a été lui-même hypocrite sur cette affirmation, parce qu’il voulait voir sa pièce jouée, mais Tartuffe n’est pas seulement un faux dévot mais également un libertin. Il trouve avec le Ciel des « accommodements » et sait se servir de ce Ciel, comme un fils qui aimerait son père mais saurait, en cas de besoin, se servir de lui. Malgré tout ce qu’il a pu dire, Molière n’est pas tombé dans une vision manichéenne, et ces personnages du vrai et du faux dévot se retrouvent tous deux dans Tartuffe. Ce personnage est le résultat d’une société qui condamne amour et plaisirs, qui force les hommes à agir sous chape, et lorsque leur renommée en dépend, ils sont prêts à mentir, à être hypocrites pour la conserver. Le monde dévot est à l’origine de sa propre perversion, en condamnant le plaisir, ils se retrouvent avec des hypocrites, qu’ils soient dévots ou non, le vice du siècle trouve une explication, Molière combat ce vice et donc les bigots qui en sont à l’origine.

Clotaire a écrit cette comédie en 5 actes en 2010 pour le compte du roi Régis.

Il s'en explique sur l'heure du lunch.

« La vertu, dans le monde, est toujours poursuivie ;
Les envieux mourront, mais non jamais l’envie" dira le premier.

« Juste retour, Monsieur, des choses d’ici-bas ;
Vous ne vouliez point croire, et l’on ne vous croit pas. » dira l'autre.

Le public devrait bien rigoler.

Coût de la représentation 300 000$.

dimanche 28 mars 2010

Lucien Ginsburg


Fils d'immigrants russes juifs, l'homme à la tête de chou rêve d'abord de devenir peintre.

Son père avait étudié la peinture et la musique après tout et sa mère était mezzo-soprano. Lui sera pianiste de bar et de cabaret et elle chante au conservatoire russe. Ils ont un premier fils, Marcel, qui meurt en bas âge de maladie. Ils auront ensuite une fille, Jacqueline, en 1926, puis des jumeaux, Liliane et Lucien, en 1928.
Les années de la guerre sont difficiles : Lucien est obligé de porter l'étoile jaune. Il devra même se cacher trois jours durant dans une forêt tandis que les SS recherchent les Juifs. La famille se réfugie en province en 1944 sous le nom de Guimbard.

Suite à la libération, Lucien passe d'échec scolaire en échec scolaire. Jusqu'à l'âge de trente ans, Lucien qui se trouve laid et se réinvente en Serge Gainsbourg, vit de petits boulots. Il est tour à tour professeur de dessin, de chant, gardien de nuit. Mais son activité principale est la peinture. Il aurait aimé être un génie de la peinture comme Francis Bacon ou Fernand Léger, dont il fut l'élève, mais il abandonne rapidement la bohème pour devenir crooner de piano-bar dans les casinos de la côte ou dans des boîtes parisiennes.

Il a une révélation en voyant Boris Vian. Il s'inspirera toute sa vie de cet homme à la drôle de tête qui écrit et interprète des textes provocateurs, drôles et cyniques. Il compose en secret mais accompagne surtout discrètement au piano les autres. En voulant découvrir ses toiles, la chanteuse Michèle Arnaud découvre plutôt ses chansons et le pousse à enregistrer ses morceaux. Son premier album est un échec commercial mais au moins son maître Boris Vian, avant de mourir en 1959, le compare à Cole Porter. Ce qui n'est pas rien.

Lorsque l'époque des yéyés arrive, il est alors âgé de 32 ans, il n'est pas très à l'aise : il passe en première partie de Brel ou de Gréco, mais le public le rejette et les critiques, cruelles, se moquent de ses grandes oreilles et de son nez proéminent. Ceci le marquera à jamais.

Excessivement prolifique et brillamment inspiré, il écrit alors beaucoup pour les autres étant rejeté derrière les projecteurs. Son album Gainsbourg Confidentiel est empreint d'un jazz archimoderne, suit Gainsbourg Percussions, inspiré lui des rythmes africains. Ces disques sont nettement en avance sur leur époque et le public ne les achète pas. Toutefois Gainsbourg devient riche et très en demande avec les hits qu'il écrit pour Juliette Greco, Petula Clark, Françoise Hardy pour qui il pousse le zèle à lui composer un texte rimé en "ex". Toutefois c'est la jeune France Gall qui le propulse au sommet du monde quand elle gagne l'eurovision avec un de ses titres. Les jolies femmes se succèdent dans la vie de Gainsbourg comme autant de victoire contre tous ceux qui l'avait cicatrisé lors de son premier passage sur scène. En 1966, Gainsbourg répète l'exploit de l'année précédente en donnant un autre gros hit à France Gall avec un texte à double sens érotico-baveux. Tout ce qu'il touche alors se transforme en or.

Les femmes, toutes plus belles les unes que les autres, se succèdent soudainement dans les studios sous sa plume...et dans son lit sous son corps. Il écrit pour la femme la plus désirée d'Europe, Brigitte Bardot, avec laquelle il vit une passion courte, secrète (car elle est mariée) mais torride. Harley Davidson, Bonnie and Clyde, Je t'aime... moi non plus.
Cette dernière chanson, devenue un succès planétaire sur le disque de Gainsbourg, est réenregistrée en duo avec Jane Birkin pour dissiper les doutes sur le cocufiage que Bardot impose à son mari.

Gainsbourg trouve en Birkin la femme-enfant qu'il cherchait. Il lui compose 69 Année Érotique. Elle chante avec lui Comic Strip et Initials B.B. (écrite pour Bardot). Ils deviennent pendant dix ans un couple très médiatique, les Brad Pitt & Angelina Jolie Français, à la une de l'actualité.

Les années 70 imposent 4 albums incontournables de Gainsbourg. Histoire de Melody Nelson en 1971 album aux ambitions symphoniques osées et un album grandiose en soi avec Jane Birkin dans le rôle de Melody Nelson. En 1973, l'album Vu de l'extérieur fait faire une crise cardiaque en plein studio au moment même où il enregistrait la chanson phare de l'album au titre pour le moins ironique...Gainsbourg, sous l'emprise du personnage mysogine, alcoolo et frondeur annonce qu'il s'en sortira en augmentant sa consommation d'alcool et de cigarettes. Rock around the bunker en 1975 ose l'humour et la shoah. Il tourne en dérision, au second degré, l'esthétique et la verroterie nazie. Puis en 1976 il nous offre le somptueux L'Homme à la tête de Chou avec ses Variations sur Marylou.

Il cultive son aura d'artiste culte en participant à de nombreux films. Il tourne en 1976 son premier film Je t'aime Moi Non Plus qui obtient très vite une réputation sulfureuse avec un scénario audacieux touchant aux tabous de l'homosexualité et de l'érotisme. Il réalise trois autres film(dontÉquateur en 1983) qui obtiennent peu de succès, les sujets abordés étant souvent provocateurs, que ce soit l'inceste (Charlotte for Ever en 1986), l'exhibitionnisme (Stan the Flasher) ou l'homosexualité...

En 1978, son nouvel album enregistré à Kingston devient disque de platine en quelques mois. La Marseillaise reggae choque le journaliste du Figaro Michel Droit qui écrit un article virulent selon lequel, en antisémitisme, «il y a aussi des rabatteurs ». Serge Gainsbourg lui répondra par voie de presse dans un article intitulé On n'a pas le con d'être aussi Droit. La salle de concert de Strasbourg où il doit se produire est investie par des membres d'une association d'anciens parachutistes militaires qui désapprouvent sa version de la Marseillaise, mais Gainsbourg garde tout son sang-froid et les prend au dépourvu en chantant a cappella, et le poing tendu, la version originale de l'hymne français. Ils sont donc de ce fait obligés de se mettre au garde à vous après un moment de flottement. Estimant avoir eu réparation, les millitaires se retirent. Gainsbourg poursuit une tournée triomphale, accompagné de Sly and Robbie et des choristes de Bob Marley : les I Threes.

Mais Gainsbourg le personnage occulte Gainsbourg le brillant créateur et les années qui suivront seront plus intéressantes au niveau des frasques qu'au niveau des produits artistiques. Il devient "Gainsbarre".

Les boîtes de nuit, les beuveries, le noctambulisme, la décrépitude physique…Il forge ainsi sa légende de poète maudit mal rasé et ivre qui lui vaut tantôt l'admiration, tantôt le dégoût. Birkin en a peur et le quitte en 1980.

Il rencontre une nouvelle égérie, Bambou, pour laquelle il tente de recréer la magie du couple maudit. Il lui fait chanter quelques titres qui ne rencontrent pas les faveurs du public. Les années Gainsbourg sont bel et bien terminées.

Gainsbourg s'éteint en 1991 à la suite d'une cinquième crise cardiaque.
Le comble pour celui qui suivait, affligé, les enterrements de ses cardiologues successifs...

Un film retraçant la vie de ce délirant bonhomme vient de sortir sur les écrans Montréalais.
J'avoue avoir eu un choc en voyant la ressemblance frappante entre Eric Elmosnino et le vrai Gainsbourg.

C'est réalisé par un bédeiste en plus (Joan Sfar) ce qui devrait rendre le tout encore plus intéressant.

Je ne veux pas voir le film.
Je veux le posséder.

Vous me trouverez en salle cette semaine.
En attendant de pouvoir me l'acheter.

En attendant je me passe en loop son excellente fille.

2h51 à 5h10


...on est pas supposé le dormir ce boutte là d'habitude?...

C'est quoi le truc calisse?

samedi 27 mars 2010

Recyclage a-go-go


En allant porter des bouteilles vides de mon garage aux machines à recyclage dans l'entrée de l'épicerie j'ai constaté deux choses.

1-Il y a un petit collant sur chaque machine, celle des cannettes et celle des bouteilles en plastique, qui dit "tromper les machines c'est voler, nous vous avons à l'oeil, vous êtes filmé"

2-J'ai des bouteilles vides à n'en plus finir je dois boire en tab...

Passons rapidement sur ce dernier point plus ou moins important et revenons sur le premier.

Tromper les machines?
En allant remplir les machines d'une autre épicerie?
En baisant une boite de recyclage en carton?
Comment triche-t-on avec des bouteilles et des canettes que l'on glisse simplement dans des machines?

Par souci de curiosité citoyenne, et pour faire jaser plus longtemps la belle caissière aux yeux marrons je lui ai demandé comment fait-on pour arnaquer les machines. Elle m'a confié avec l'air outrée de l'adolescente qui surprend sa meilleure amie avec son ex que certains client ont eu l'idée de photocopier un code barre et de le coller sur des bouteilles d'eau en plastique récoltant quelques 2.70$ supplémentaire que ce qu'ils devaient reçevoir. J'ai ri avec complicité à la fois pour essayer de la charmer, à la fois pour donner raison à son ton de jeune fille stupéfaite.

"Vous habitez chez vos parents?" ai-je pensé
"Oui mais je découche souvent pour me laisser conquérir par des étalons de ton genre" n'a-t-elle surement pas pensé.

Je suis reparti.
Pff!
Franchement!
Les gens sont croches.

(...)

Mes bouteilles venaient de me rapporter 48,90$. La belle jeune fille du comptoir a d'abord cru que j'avais fait un gros party de retrouvailles, oui nous nous sommes occupés du bar la belle et moi lors d'un party de son bureau et j'ai hérité d'une tonne de bouteilles vides, mais je me suis gardé que mon premier trimestre "d'activité du sous-sol" s'y trouvait aussi.

Comme je dois 154$ au crime organisé le petit hamster dans ma tête s'est mis à tourner.

La belle et moi sommes de cette tranche de la population un peu bête qui achète son eau en bouteille. Plus bête encore est le bac de recyclage situé derrière la maison entre le cabanon de la piscine et la porte de la verrière. Comme on boit 9.9 fois sur 10 notre eau à l'étage, le réflexe de laisser la bouteille de plastique vide dans le bac à l'arrière est beaucoup plus facile que de la descendre dans le bac du garage qui ira au chemin éventuellement.
Si bien que sur les 5 dernières annès et demie nous n'avons jamais vraiment amener à la rue le bac de derrière la maison composée presqu'exclusivement de bouteilles d'eau vides.

J'en ai trouvé 1440. En photocopiant un code barre de bouteille de Pepsi au bureau de la belle 1440 fois, j'ai pu ensuite les coller soigneusement sur chaque bouteille d'eau vide. J'ai été ailleurs, dans une autre épicerie, pour récolter mon 72$

48,90$ + 72,00$= 120,90

Il ne me restait plus que 33,10$ à trouver.

Dans le frigo du garage nous avions 31 bouteilles de thé glacé en plastique et 25 bouteilles de bières.

Deviner qui a eu soif?
Ça a été mon activité du sous-sol.
Tout ça pour un maigre 4,05$ (et un mal de bloc et un mal de vessie et d'innombrables courses aux bécosses) mais reste qu'il ne me restait que 29,05$ à piocher quelque part pour honorer la connerie.

La mère d'un ami de mon fils (qui m'a trouvé ivre mort le corps au fond du bac à recyclage à essaye de dénicher des restants de bouteilles)est venue me payer le 28$ que j'avais payé pour que son fils passe une journée de la semaine de relâche en ski avec nous.

Elle m'a en fait donné 30$ en me disant de garder le change et de me rincer les dents pleines de...enfin...de me rincer les dents s'il-vous-plait.

C'est vrai que j'avais aussi plein les cheveux d'une pâte malodorante et fort digérée.

Mais mon 154$ était trouvé.
Bruiiiiiipiiihicalibwère!

Oups! toilettes!

Modigliani


Amedeo Modigliani est le quatrième enfant d'un homme d'affaire ruiné.

Né à Livourne en Italie en 1884, son enfance est pauvre et marquée par la maladie. À 14 ans, il subit une attaque de typhoïde et deux ans plus tard une tuberculose. En 1902, il s'inscrit à l'école libre du nu, la Scuola Libera di Nudo de l'Accademia di Belle Arti à Florence. Il sera peintre ou il ne sera pas.

En 1906, il déménage à Paris, alors le centre de l'avant-garde, dans le Bateau-Lavoir, un refuge pour prolétaires de Montmartre. D'abord influencé par Toulouse-Lautrec, il s'inspire de Paul Cézanne, du cubisme et de la période bleue de Picasso. Il est remarqué pour sa vitesse d'exécution. Il ne retouche jamais ses tableaux mais ceux qui ont posé pour lui ont dit que c'était comme avoir son âme mise à nu (Il n'a donc pas étudié le nu pour rien!).

Rapidement, il est perpétuellement malade et usé par son mode de vie. Son tempéremment d'artiste le fait nager dans l'alcoolisme et les stupéfiants de toutes sortes. Il a aussi la chair faible auprès des femmes. En 1910 il a connu la poète russe, Anna Akhmatova, et ils étaient amoureux pendant le temps qu'elle était à Paris. Bien qu'il se considère un temps plus comme un sculpteur que comme un peintre, sa mauvaise santé lui fait abandonner cette voie brutalement. Les poussières et l'épuisement l'obligent à se consacrer seulement à la peinture.

Il se spécialise dans les portaits (sauf 4 paysages à la naissance de sa fille)fait le portrait des habitués de Montparnasse, comme Soutine , Diego Rivera, Juan Gris, Léopold Survage, Max Jacob, Blaise Cendrars, Foujita, Jean Cocteau et Raymond Radiguet.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il essaye de s'engager dans l'armée mais sa santé précaire le fait réformer.

Toujours magnétique pour la gent féminine, il a beaucoup d'aventures jusqu'à ce que Béatrice Hastings entre dans sa vie. Elle reste avec lui pendant presque deux ans, étant le modèle pour plusieurs portraits comme « Madame Pompadour ».
Sous l'effet de l'alcool, il est maussade et violent mais au quotidien à jeun, gracieusement timide et charmant.

Le sculpteur russe Chana Orloff lui présente Jeanne Hébuterne, une belle étudiante de 18 ans inscrite à l'académie Colarossi, et qui avait notamment posé pour Foujita. Lorsque la famille bourgeoise de Jeanne apprend sa liaison avec celui qu'elle considérait comme un débauché et une épave, elle lui coupe les vivres. Leurs relations très orageuses deviennent bientôt encore plus célèbres que le comportement de Modigliani ivre.

En 1917 on organise la première exposition personnelle de Modigliani à la Galerie Berthe Weill. L'exposition est fermée sur ordre de la Préfecture pour indécence : les nus en vitrine de la galerie montraient des poils. Le scandale ne se monnaie pas encore comme aujord'hui et aucun tableau ne sera vendu.

À cause de problèmes de santé, il va à Nice avec Jeanne Hébuterne, qui accouche fin 1918 d'une fille prénommée Giovanna.

En 1920, sa santé se détériore rapidement. Il fait son autoportrait qui sera sa dernière oeuvre. N'ayant pas entendu parler de lui depuis plusieurs jours, ses amis le trouve délirant dans son lit tenant la main de Jeanne enceinte de près de neuf mois. Le docteur ne peut que constater son état désespéré. Il meurt d'une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920.

Les funérailles sont suivies par les communautés d'artistes de Montmartre et Montparnasse. Jeanne Hébuterne, qui avait été conduite chez ses parents, se donne la mort (ainsi qu'au bébé dans son ventre) en se jetant d'une fenêtre au cinquième étage, deux jours après le décès de Modigliani.

Leur fille orpheline, Jeanne (1918-1984), sera adoptée par la sœur de Modigliani à Florence. Adulte, elle écrira une biographie importante de son père intitulée : Modigliani : Homme et mythe.

En 1984, pour le centenaire de la naissance de Modigliani, une exposition consacrée à sa sculpture est organisée.

Selon une légende persistante, en 1909, Modigliani serait revenu pour un temps dans sa ville natale dans l'intention de créer quelques sculptures et de les montrer ensuite au café Bardi à des amis artistes ; ceux-ci se seraient moqués de lui et lui auraient conseillé de les jeter dans le fossé.
En draguant le canal près de la zone de la piazza Cavour où était situé le café Bardi, on retrouva trois sculptures représentant trois têtes, que de nombreux critiques se hâtèrent d'attribuer à Modigliani.

Ceci s'avérera être un canular de trois étudiants Livournois et du sculpteur Angelo Froglia.

À la suite de cet incident, Dario Durbè, surintendant à la Galleria nazionale d'arte moderna de Rome qui avait avalé toute l'histoire, dut abandonner son poste en octobre 1984. Sa sœur, Vera Durbè, conservatrice des musées de la ville de Livourne qui s'était elle aussi battu avec le dénigreurs pour établir que ce canular était vrai, fut démise de ses fonctions au mois de février suivant.

vendredi 26 mars 2010

"On" incluant celui qui parle


Joseph Ratzinger est mieux connu à travers le monde sous le nom de Benoit XVI.

Il s'agit du pape.

Avant d'être pape, pendant 24 ans il a eu un rôle clé dans le Vatican. Ce n'était pas n'importe quel rôle, ce n'était pas épousseter les tablettes des bibliothèques du Vatican, c'était le rôle de préfet de congrégation pour la doctrine de la foi. On dit souvent de ce rôle qu'il est le #2 ou le #3 du Vatican. C'était donc un rôle clé, une position qui le gardait très très proche de Jean-Paul II.

Pour donner une idée de l'importance du rôle qu'il avait, c'est dans son bureau que se prenaient les décisions sur les procès canoniques. Les histoires d'agressions sexuelles dans cette communauté sexuellement répressive était jugées (lire "étouffées") dans ce bureau.

On a envoyé au bureau de Ratzinger de multiples signaux, de multiples cris d'alerte sur des gens de l'église qui avaient des comportements sexuellement criminels. Parmi ses cas il y a une quinzaine d'année, l'histoire d'un prêtre des États-Unis qui avait violé autour de 200 enfants d'une école de malentendants entre 1950 et 1974. Quand est venu le temps de présenter son cas en justice, l'accusé du Wisconsin a écrit à Ratzinger pour lui demander d'intervenir, ce que Ratzinger a promptement fait en court-circuitant les procédures et faisant annuler le tout.

Dans les églises, un peu comme dans l'armée ou chez le collège des médecins quand un procès est intenté contre un membre de la communauté en question, on est d'abord jugé par ses pairs. Voilà pourquoi Ratzinger a réussi à avoir la main lourde sur ce procès qui était devant des membres de l'église, un tribunal ecclésiastique.

Le violeur en question est décédé deux ans plus tard. Impuni et toujours prêtre pratiquant.

Ce qui est dangeureusement gênant, et qui annonce la mort de l'autorité morale du pape à travers le monde, c'est cette lettre envoyée samedi dernier par le pape lui-même qui reconnaissait les scandales sexuels et les dégâts commis en Irlande. Cette lettre souligne entre autre que certaines victimes ont eu le courage de se plaindre mais que "certaines personnes" ne les ont pas écoutés.

Traduction:
Certaines personnes: On
On: l'église
Si on applique dans le cas du prêtre du Wisconsin
On: Joseph Ratzinger lui-même.

Un peu plus loin dans la même lettre, Ratzinger parle de la mauvaise gestion de la crise, il reconnait qu'on a tenté de sauver la face de l'église face au scandale public plutôt que d'écouter les victimes.

Tout ce qu'on aurait pu écrire sur sa gestion du cas du prêtre du Wisconsin.

Je devine que le Vatican est assez lucide pour constater que leur leader mondial n'a plus aucune valeur. On sait les religions (dieu merci!) en chute libre mais pour les fidèles qui restent, cet homme est un monstre de l'intérieur dévastateur.

Un pape ne rêgne pas sur des armées, il ne rêgne pas non plus sur des empires, il ne rêgne que sur une autorité morale.

Les autorités morales sont toujours discutables mais ne devraient pas être amorales.

Defeats the purpose disent mes ancêtres.

Cette autorité morale n'existe plus.

L'étau se resserre autour du vieil Allemand et le Vatican au complet est dans une situation fort particulière. Les colonnes du temple sont ébranlées.

La peine la plus sévère dans la religion catholique est l'ex-communion. Pourquoi a-t-on été si prompt à ex-communier la mère d'une jeune fille de 9 ans qui a fait avorter les jumeaux que sa fille portait suite à des viols à répétition de son beau-père au Brésil (celle-là restera à jamais indigeste by the way) et qu'avec un prêtre qui viole 200 enfants, on n'effleure même pas l'idée?

On déterre aujourd'hui d'autres squelettes du placard de Ratzinger

Et on viendra me dire que la religion c'est bon...

J'attends encore l'argument vendeur depuis 38 ans.

jeudi 25 mars 2010

Fallait Parde


Le pire ennemi du jeune joueur de hockey de 10 ans qui se rêve une carrière dans la LNH un jour ce sont les parents.

Des fois ils sabotent le plaisir de leur enfant en soupirant chaque matin de pratique, en trouvant la saison trop longue, en voulant coacher à la place du coach ou en faisant comprendre de manière détournée que le plaisir de leur enfant n'est définitivement pas le leur.

D'autres fois c'est parce qu'ils ne savent pas regarder un match sagement et c'est finalement le jeune qui est habité par la honte d'être le rejeton d'un papa ou d'une maman qui tire son café sur la glace, qui fait des "fingers" aux parents de l'autre équipe ou qui menace de massacrer l'arbitre et qui finit par faire dire à son enfant qu'il ne veut plus aller à l'aréna.

D'autres bêtes fois ce sont les parents, comme ce pauvre petit François dans la classe de mon fils, qui ADOOOOOOOOOORE le hockey et qui le jouait mais dont le papa et la maman ont abandonné en le désincrivrant de leur plaisir.

"François tu joue plus au hockey?"
"Non mon père ' veut p'us..."
"Ton père 'veut p'us?"
"Non y est tanné de faire le taxi jusqu'à l'aréna"

Ouch!

Dans mon unité familiale, l'ennemie à ce niveau c'est l'amoureuse.

"Ah ben là si ils gagnent ce soir, Monkee n'ira pas jouer la finale dimanche on a dépensé 70$ pour qu'il soit sur la glace du Centre BELL, au diable la finale!"

"euh...ouin...c'est le deuxième compteur de son équipe...ça se fait pas ben ben..."

"Pis si ils gagnent la finale ils vont aux Provinciaux?"

"oui..."

"(...)"

"à Shawinigan..."

"(...)"

"...Le week-end de Pâques"

"FRANCHEMENT Y EN EST PAS QUESTION! le samedi de pâques on a une cabane à sucre sur la Rive-Sud de Québec en après-midi, un souper chez ma mère et une fin de soirée entre amis, pis le dimanche on fête le Noël de mon père, le hockey là...le hockey là..."

Le hockey c'est son trip au petit bougre. Ce soir nous jouions ce fameux match de demie-finale qui allait déterminer si je donnais 70$ dimanche à l'organisation des Canadiens pour rien. Vous comprenez qu'il fallait donc perdre. Comme je suis l'un des instructeurs derrière le banc je me sentais comme un loup dans la bergerie. Lucien Bouchard dans le parti Québécois. Un joueur important qui pouvait s'assurer, en mettant les mauvais joueurs au mauvais moment sur la glace disons, que l'échec allait se produire. Un large sentiment "cheap" m'envahissait avant le match et j'étais pratiquement plus nerveux que les jeunes.
Jamais je ne pourrais volontairement mettre du sable dans l'engrenage d'une bande de petits amoureux du hockey, je ne suis tout simplement pas assez traitre pour cela.

Ce club nous avait battu 3-1 en saison, nous détenions donc un avantage psychologique car les petits culs de l'autre côté pouvaient penser qu'ils nous avaient encore battu avant même d'avoir joué. Voilà pourquoi à 20 secondes du début du match et au premier lancer notre équipe a pris les devants (sur un superbe jeu de mon petit Monkee chéri).

Bon...peut-être allions nous gagner ce match...et moi perdre 70$...

Je préparais mentalement mon laius à la belle pour justifier que notre fils manquerait son passage sur la glace des Canadiens dimanche que l'adversaire faisait déjà 1-1. Un long lobe, une balloune, vers notre filet que notre gardien n'a jamais vu arriver.

Là "l'espoir" m'est revenu. Je me suis rappelé que bien que nous ayons eu une saison exceptionelle (3ème sur 16) notre gardien est une véritable passoire. L'autre équipe l'a tout de suite compris. Zont tiré de partout. Fin de la première c'était déjà 3-1. Bien que nous ne jouions pas un vilain match du tout, notre gardien lui, était dans le champs gauche et nous n'en avions pas d'autre. Chaque lancer devenait un but. Je l'aurais payé pour qu'il les laisse passer que ça aurait eu l'air de la même performance. Fin de la deuxième c'était 5-1 pour l'adversaire.

J'ai multiplié les encouragements pour que les petits gars gardent la tête haute, donnent le meilleur d'eux-même et trouvent le moyen d'avoir du fun pareil. Mais les adversaires sont passé de chanceux à franchement meilleurs à dominant.

Le match c'est terminé 7-2 en leur faveur.

Les petis gars ont fini ça en les mangeant dans les trois dernières minutes. Notre unique joueur à ne pas avoir marqué cette saison(un minuscule défenseur) à frappé deux poteaux. Les ti-gars ont trouvé le moyen d'avoir du fun malgré l'échec.

Monkee et moi en auront dimanche au Centre Bell.

Toute la famille en aura à Québec le week-end de Pâques.

Je t'avais demandé de nous arranger ça des nuages, Papi.
Un gros merci.