jeudi 18 mars 2010

Des devoirs à la maison


Il est normal de trouver quelques facteurs de découragements chez les gens plus jeunes que nous.

Après tout nous avons découragé nos propres parents, qui eux avaient découragé les leurs et personne n'a si mal tourné.

Mais se décourager des gens de notre âge fait toujours plus mal. Parce qu'on finit par se poser la pertinente question "Suis-je aussi bête?".

Il se trouve de capricieux parents qui militent très fort CONTRE les devoirs. Il y a surtout deux journalistes (N.C. & S.G. à vous de deviner lesquels)qui poussent très fort dans cette ahurissante direction d'éliminer tout simplement les devoirs...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH!!! BE CAREFUL WITH THAT AXE, JONES!

Comment peut-on-quand on sait que les jeunes sont déjà extrêmement centrés sur eux-même au point de se filmer, de se prendre en photo, de se mi,me moi tout le temps comme seul LonelyGirl15 sait le faire sur le net-comment peut-on, dis-je, leur envoyer le même message d'égocentrisme et de narcissisme aigu?

Oui nos horaires sont contraignants, oui il est parfois très difficile de coincer entre un cours de ballet, de gymnastique ou une joute de hockey un travail scolaire mais n'est-ce pas LE DEVOIR de tout parent d'encadrer justement son enfant?

L'école forme, le parent éduque. S'attendre à ce que l'école fasse tout tout tout à notre place c'est croire en plus grand que l'état providence encore. Personnellement, j'adore la période de devoir car il me permet de suivre comment se développe le cerveau de mon garçon de 10 ans, de voir comment évolue ma fille de 6 et de constater comment nos écoles font pitié (car je corrige aussi malgré moi les fautes des professeurs). Ce moment privilégié entre moi et mes enfants n'est pas toujours facile car, oui, nous sommes coincés dans le temps. Mais qui avons nous à blâmer pour cela? CE sont des choix de vie que NOUS avons fait.

Pour nous, pas contre eux.

Les priver de devoirs c'est comme priver l'athlète de pratique. Nos enfants sont tous des athlètes de la gymnastique mentale. Ce n'est pas en tuant du zombie nazi dans Call of Duty ou en écoutant "Take me on the Floor" qu'ils développent leurs méninges. Oui il est important que nos enfants s'amusent mais il y a aussi moyen de s'amuser en faisant des devoirs. Si j'y arrive, moi qui ne m'amuse en général que par les films, la musique, la littérature ou le sport, d'autres parents peuvent facilement y arriver aussi.

Quand je lis que "plusieurs experts le confirment: les devoirs peuvent même être contre-productifs." je deviens vert de rage.

Et se forcer le cul c'est contre productif aussi? TOUS ceux qui sont contre les devoirs à la maison le sont d’abord pour se libérer EUX, car il ne voient qu’EUX. Ça me fait un peu penser à ses parents qui tuent leur enfant lourdement handicapé car "il souffre, c'était pour le délivrer". NOOOOOOOOOOOOOT! c'est pour TE libérer car tu n'en peux plus.

Bon...la comparaison est boiteuse car ce que vivent ses parents-là est épouvantable mais reste que si l’organisation familiale est souvent complexe, elle est d'autant plus nécessaire en 2010.

Doit-on faire des enfants moins travaillants parce qu’on est fatigués ou moins bien organisés que nos prédécesseurs? C’est alors notre propre rythme de vie qu’il faille réviser.

Il existe des solutions. Certaines écoles ont déjà fait des innovations intéressantes: donner tous les devoirs en début de semaine, ou avant le week-end, pour laisser aux familles le loisir de les faire à leur rythme. D'autres offrent des périodes de "devoirs" à partir de 15h30 à la place du service de garde traditionnel. L'enfant dont le parent est surchargé peut donc arriver à la maison et tuer du zombie toute la soirée d'une main, jouer à Club Penguin de l'autre et se chicaner avec sa soeur sur la validité de High School Musical avec ses devoirs déjà en poche.

ET EN TÊTE.

Car c'est de tête dont on discute. Le développement de celle de nos enfants qui, un jour je l'espère, ne seront pas aussi tournés sur eux-même et n'auront pas peur du travail.

Les devoirs c’est la façon idéale pour vérifier si la matière apprise en classe est intégrée ou non et de pouvoir rectifier le tir au besoin. En plus, la révision des devoirs, c’est un bon moment à passer avec l’enfant et, par le fait même, de discuter de l’école en général (ses amis, les professeurs, la direction).

Une manière de se rapprocher de ses amours.

Sinon, honnêtement, pourquoi les avoirs faits si ils sont tant dans nos jambes ses petits bouts d'espoir?

Faudra arrêter ce débat stérile qui est aussi pertinent que de vouloir expliquer la guerre aux bébés.

Il y a déjà assez des grands qui nivellent constamment par le bas tentons de sauver nos petits de pareilles tendances honteuses.

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