vendredi 19 mars 2010

Sci-fi 70


Je ne suis pas friand de la science-fiction.

En fait je ne l'étais pas.

Je commence à découvrir un genre qui me plait beaucoup. Mais pas n'importe laquelle des sciences-fictions. Pas celle des Michael Crichton de ce monde qui se prétendent soudainement spécialiste de climatologie.

Non la Science fiction qui m'intéresse est celle des années 70.

Le genre J.G. Ballard.

Je pioche d'ailleurs actuellement sur une adapation du roman High Rise de J.G. Ballard (1975). Je le fais pour rien car un film de Vincenzo Natali est actuellement en production tiré du même livre et prévu pour diffusion en 2011. En fait ce n'est pas vrai je n'écris jamais pour rien, je trippe à le faire. Je me libère de toute ces histwères de l'intérieur. Et, humblement, mon histoire est bien meilleure. Je compte sur la SODEC pour me la cochonner solide un jour.

J'ai écouté Solaris de Andrei Tarkovsky. Quel délice!

Le film commence sur Terre, avec un passage au cours duquel Kris s'entretient avec Berton, un pilote d'hélicoptère qui a observé d'étranges phénomènes lors d'une mission de sauvetage mais dont le témoignage n'a jamais été pris au sérieux par les autorités. Ce passage est très intéressant car il dévoile beaucoup d'informations sur l'océan, ce qui permet de mieux comprendre sa nature profondément étrangère et la relation que les humains entretiennent avec lui.

Les personnages sont extrèmement existentiels. La station Solaris est immense et quasiment à l'abandon. C'est le dernier vestige d'une époque révolue. Le rythme du film est plutôt lent, voir contemplatif, notamment lors de certains passages qui sont autant de huit-clos introspectifs : Kris observant des herbes dans un ruisseau, Khari étudiant minutieusement les détails d'une peinture etc. L'océan pensant de Solaris apparaît brièvement par les hublots de la station, en fait on l'entend plus qu'on ne le voit, un grondement sourd continuel rappelle sa présence à tout moment.

Vers la fin du film, Tarkovski dérive du sujet initial (et de celui du roman duquel il s'inspire-l'océan de Solaris et l'énigme qu'il représente) pour aller dans un questionnement plus général sur l'exploration spatiale, la vie, la mort et la quête de l'amour.

J'ai tant aimé cet univers que j'ai voulu revoir un autre film de ce genre. Je me suis tapé The Man Who Felt to Earth de Nicholas Roeg. J'ai encore tripé au point de me l'acheter pour moi-même. Même errance au travers de l'inxepliqué/l'inexplicable. Pas de parades d'effets spéciaux.

Le point commun de ces deux films? Les années 70. Le premier a été tourné en 1971 (distribué en 1972) et le second a été tourné en 1976 (distribué la même année).

Autre point commun? l'absence d'éclairage ou un éclairage si naturel qu'il en est moche de par les standards de 2010 et rend l'objet (le film)glauque et étrange. Même quand il s'agit d'un simple personnage rectiligne qui marche vêtu d'un imperméable et d'un chapeau sur une route déserte tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

L'absence d'éclairages "hollywoodien" chez Godard, Rohmer et de Chabrol ont une place spéciale dans mon coeur d'ailleurs.

Peut-être est-ce que j'aime tout ça aussi parce que les costumes dits "civils" de cette époque sont eux-même très...extra-terrestres...

Finalement ce qui me branche énormément sur ses films c'est autre chose.

C'est la présence d'une bonne histoire. D'une quête en général qui nous force à errer avec les personnages au même rythme qu'eux. Les années 70 n'ayant pas les moyens techniques des années 2000, les effets spéciaux sont carrément absents de ses deux films mentionnés plus haut. A Space Odyssey de Stanley Kubrick ne fait pas exception. Largement avant son temps, le classique de 1969 ne regorge pas d'effets spéciaux. Il déborde toutefois de longues sécquences silencieuses où nous voyageons avec les personnages.

Voyager.
N'est-ce pas le but de tout film?

Je n'étais pas friand de science-fiction.
Maintenant je le suis. Quand il goûte les années 70.

Vive le style sci-fi 70's
Espérons que High Rise de Vincenzo Natali y soit trempé

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