vendredi 30 avril 2010

Le Sorcier


Miles est un gosse de riche.

Fils privilégié d'un papa chirurgien-dentiste propriétaire de son propre cabinet et d'une mère pianiste et violoniste et dont la grand-mère est professeur d'orgue, il étudie donc tout naturellement, avec son frère et sa soeur, la musique très tôt.

Un ami de son père lui offre pour ses dix ans une trompette.

La graine de géant est semée.

Rare bourgeois noir parmi les blancs, Miles Davis affronte le racisme très tôt dans sa vie. Il est souvent le seul noir de ses classes à l'école. Il canalise ses peines dans la trompette.

Le père de Miles est un grand mélomane. Il est aussi extrèmement dévoué à l'égard de son fils. Prétendre que Miles est pourri par papa n'est pas si loin de la réalité. Ça fera de Miles une diva dans le futur. Son père le met en contact avec un autre de ses amis qui lui fait découvrir la trompette jazz. Miles s'initie au jeu de trompettistes comme Bobby Hackett et Harold Baker, caractérisé par la sobriété, la douceur et le lyrisme. il joue dans l'orchestre de son école, dont il est le plus jeune élément et prend des cours avec le chef de l'orchestre symphonique de Saint-Louis.

À 15 ans il rencontre Clark Terry et commence à jouer en public, acquérant une petite réputation régionale, tout en continuant à fréquenter l'école secondaire.

À 16 ans il joint les Blue Devils un groupe jouant Duke Ellington, Lionel Hampton ou Benny Goodman. Il a alors l'ocassion de trainer dans les jam-sessions de fin de soirée avec Roy Eldridge, Kenny Dorham, Benny Carter et surtout Lester Young, idole des saxophonistes et l'un des modèles de Miles.

En 1944, à 18 ans, après être revenu déçu de son bref engagement au sein d'un groupe de la Nouvelle-Orléans, les Six Brown Cats d'Adam Lambert, pour lesquels il a quitté les Blue Devils (les autres orchestres de la région ne pouvant pas s'offrir les 80$ par semaine qu'il exigeait), Miles Davis hésite entre rejoindre la Faculté de chirurgie dentaire, ou suivre Clark Terry dans l'orchestre de l'U.S. Navy.

Dans le groupe du Big Band de Billy Eckstine se trouve entre autre Dizzy Gillespie à la trompette et Charlie Parker au saxophone. Un soir fortuit, Gillespie qui connait la jeune réputation de Davis, va le chercher dans la foule afin qu'il remplace à pied levé un trompettiste malade.

Émerveillé par cette rencontre musicale, Miles prend une décision essentielle : il rejoindra le groupe à New York.

Grâce à l'aide financière de son père qui l’a toujours énormément encouragé et soutenu, à la fois moralement et matériellement, il s'inscrit à la célèbre école de musique Juilliard de New York (la même où a enseigné Maria Callas), mais il s'ennuie assez rapidement. Il se voit ailleurs. Sur le terrain.

Il rencontre les trompettistes Freddie (freeloader:) Webster et Fats Navarro, qui deviennent ses amis et complices musicaux. Retrouvant Gillespie et Parker (ce dernier, fauché comme toujours, s'installera quelques temps chez Miles) il s'initie aux subtilités du Bebop, style musical particulièrement complexe et ardu. Parker le présente à Thelonious Monk.

Miles devient un habitué des jam-sessions de la nuit new-yorkaise. Il accompagne notamment la grande chanteuse Billie Holiday au sein de l'orchestre du saxophoniste Coleman Hawkins. Il apprend plus en une nuit avec les légendes qu'en deux ans d'études à l'école.

En 1945, il intègre enfin le quintet de Charlie Parker, en tant que remplaçant de Dizzy Gillespie, qui a quitté le groupe. Quand Gillespie choisit de réintégrer le quintet, Miles est si solidement implanté que Gillespie se glisse plutôt au piano.

Miles enregistre avec un Charlie Parker au sommet de son succès, les classiques Moose The Mooche, Yardbird Suite, Ornithology et A Night In Tunisia. La sonorité douce et le calme de son jeu, s'opposant à la véhémence de Charlie Parker, s'éloignent également beaucoup du style Gillespie, qu'il a d'abord tenté d'imiter avant de renoncer. Cette différence lui attire quelques critiques négatives, mais Davis impose rapidement son style propre. Le magazine Esquire le proclame « Nouvelle Star de la Trompette Jazz » en 1946.

En côtoyant Parker il côtoie forcément l'univers de l'héroïne si cher au saxophoniste. Si Davis résiste un temnps à la toxicomanie, il supporte de plus en plus mal le comportement erratique qu'elle induit chez ses collègues.

Lorsque sans travail, sa resistance a des failles et il plonge dans la cocaïne et l'héroïne.

En 1948, Davis est un homme frustré, impatient de créer une musique qui lui soit propre.

À l'été 1948, Miles Davis, en collaboration avec l'arrangeur Gil Evans, forme un nonet (9 musiciens)pour explorer les voix du Bebop. Chaque section devra, dans l'esprit de ses créateurs, imiter l'un des registres de la voix humaine: la section rythmique comprend contrebasse, batterie et piano, tenu par l'ancien batteur de Charlie Parker, Max Roach. Au niveau des cuivres, on trouve en plus de la trompette de Davis et du saxophone de Gerry Mulligan un trombone, un cor d'harmonie, un saxophone baryton et un tuba.

Le nonet se produit pour la première fois en public, assurant la première partie du spectacle de Count Basie avant d'entrer en studio et enregistrer à New York une série de trois séances qui vont changer la face du Jazz: l'album Birth of the Cool.

Le Cool Jazz est né, mais ce n'est pas une révolution immédiate : le nonet est rapidement dissout, et cette nouvelle musique mettra plusieurs années à s'imposer parmi les musiciens et le public Jazz.

En 1949 Davis participe au Festival International de Jazz à Paris. Il rencontre l'élite intellectuelle et artistique parisienne de l'époque : Jean-Paul Sartre, Boris Vian, Pablo Picasso et surtout Juliette Gréco avec laquelle il aura une idylle. Il est surtout impressionné par le non-racisme (de l'époque). Un noir et une blanche peuvent s'aimer en France alors qu'aux États-Unis les unions « mixtes » entre Noirs et Blancs sont encore tout simplement illégales dans de nombreux États.

De retour aux États-Unis, la séparation d'avec Juliette Gréco et le milieu artistique parisien lui pèsent, et il réagit en replongeant dans l'héroïne. La drogue a des effets dévastateurs sur lui: laissant femme et enfants dans un appartement du Queens, il s'installe dans un hôtel de la 48e rue à New York, et va jusqu'à financer ses injections quotidiennes d'héroïne grâce à des prostituées.

Les années suivantes, Davis continue à enregistrer avec Charlie Parker, les chanteuses Sarah Vaughan et Billie Holiday, Jackie McLean, Philly Joe Jones ou Sonny Rollins. Il fait également la connaissance d'un jeune saxophoniste, John Coltrane, avec qui il joue brièvement à Manhattan. Mais, malgré l'intervention énergique de son père, qui le ramène chez lui à East St Louis et va même jusqu'à le faire arrêter par la police, il ne parvient pas à décrocher de la drogue. C'est avec la rencontre en 1953 de la danseuse Frances Taylor(qui va devenir sa seconde épouse) qu'il réussira à se désintoxiquer.

1954 est une année de reconstruction pour Davis à la ferme de son père mais qui sera aussi l'année qui aura transformé un bon trompettiste en un jazzman de génie, passé maître dans l'art du solo, aux répertoires élargis et ayant son champ des sonorités désormais défini : un son résonnant de la trompette ouverte et un timbre assourdi, introspectif de la sourdine.

Au Newport Jazz Festival de 1955, l'interprétation de Miles Davis de 'Round Midnight, un thème de Thelonious Monk, est saluée par une standing ovation doublée d'un immense succès critique : la carrière du trompettiste, sérieusement mise en péril par ses problèmes de drogue, est définitivement relancée.

Miles Davis fonde le groupe considéré depuis comme son « premier grand quintet », avec John Coltrane au saxophone ténor, Red Garland au piano, Paul Chambers à la contrebasse et Philly Joe Jones à la batterie. Commence la période la plus prolifique de Davis. Ils enregistrent 5 albums en deux ans The New Miles Davis Quintet, Cookin', Relaxin', Steamin' et Workin'. En 1957 le groupe sort l'album 'Round About Midnight.

Miles est riche.

Il est désormais toujours vêtu de linge signé, le nez chaussé de lunettes fumées le jour comme la nuit et conduisant des voitures de sport italiennes.

Refusant la vie très difficile des musiciens de Jazz, il obtient pour son groupe et lui-même une augmentation significative des cachets, ainsi qu'une norme de trois sets par soirs au lieu des quatre qui sont la norme depuis toujours.

En 1957 Louis Malle veut qu'il signe la trame sonore de son film. Le groupe, qui comprend Kenny Clarke et les musiciens français Barney Wilen (saxophone tenor), René Urtreger (piano) et Pierre Michelot (contrebasse) improvise la musique devant un écran projetant des scènes d'Ascenceur Pour L'Échafaud en boucle, à partir d'indications très limitées de Miles. Ces morceaux très visuels, ne comptant que très peu d'accords, resteront un jalon essentiel dans la carrière de Davis, le symbole de son nouveau style.

En 1958, Miles Davis enregistre Milestones, son quintet devient alors sextet avec l'apparition de Cannonball Adderley au saxophone alto. Davis lui renvoi l'ascenceur en jouant sur le mythique Somethin' Else d'Adderley.

Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec Gil Evans et crée des albums orchestraux qui connaîtront un important succès critique et commercial : Miles Ahead en 1957, Porgy and Bess en 1958 et Sketches of Spain en 1959.

Puis...le diamant brut: Kind of Blue.

Album considéré comme l'un des 3 meilleurs de tous les temps dans le monde du jazz.
(Avec A Love Supreme de John Coltrane et Getz/Gilberto de Stan Getz & Joao Gilberto)

Les années 60 introduisent le free jazz, un genre dont Davis n'est pas l'initiateur. Ayant peut-être peur de passer pour "dépassé par son temps" Davis commence à s'entourer de jeunes musiciens. Herbie Hancock au piano, Ron Carter à la contrebasse et le très jeune, à peine 18 ans à l'époque, Tony Williams à la batterie.

C'est en 1964 que le saxophoniste, compositeur et arrangeur Wayne Shorter, qui avait déjà officié au sein des Jazz Messengers de Art Blakey, rejoint le groupe.

Après des années de tournée et d'albums en spectacle, il enregistre son premier disque studio ESP en 1965 avec son nouveau quintet.

En 1966, le groupe enregistre, ce que beaucoup considèrent comme son chef-d'œuvre, l'album Miles Smiles. Suivent en 1967, les albums Sorcerer et Nefertiti et en 1968, Miles In The Sky et Filles de Kilimanjaro.

Alors que le rock et le funk se développent, Miles Davis va initier l'essor d'un jazz de style nouveau, fusionnant le son électrique de la fin des années 1960 avec le jazz.

Pour les remarquables albums In a Silent Way (1969) et Bitches Brew (1970), Miles s'entoure de jeunes musiciens qui seront bientôt les chefs de file du jazz fusion tels le guitariste britannique John McLaughlin et le claviériste d'origine autrichienne Joe Zawinul.

La musique de Miles est de plus en plus marquée par le funk. Pour Miles Davis, le funk, porté par James Brown et Sly & The Family Stone, est la nouvelle musique du peuple noir au contraire du Blues qu'il déclare « vendu aux Blancs ». Davis devient de plus en plus politique. Il trempe beaucoup dans la valorisation du peuple noir. Plus jeune, à la baronne et mécène « Nica » de Koenigswarter qui lui demande trois vœux, Miles Davis n'en formule qu'un, glaçant, et qui disait tout de la condition des noirs : « Être blanc ».

En 1970 sort le merveilleux A Tribute to Jack Johnson.

Gary Bartz aux saxophones soprano et alto, Chick Corea et Keith Jarrett aux claviers, Dave Holland à la basse, Jack DeJohnette à la batterie et Airto Moreira aux percussions, Davis attire ce qu'il y a de mieux dans la business.

L'arrivée de Micheal Henderson comme bassiste, un musicien funk de Stevie Wonder sans expérience jazz change à nouveau le son du groupe. On The Corner sorti en 1972 tente de faire groover ensemble Sly & the Family Stone et Stockhausen. Trop expérimental, rejetés par la plupart des critiques de jazz, Davis et son band ne parviennent pas non plus à séduire la jeunesse noire.

En 1974 paraissent les doubles albums studios Big Fun et Get Up With It regroupant différentes sessions du début des années 70.

Le 1er février 1975, Miles Davis donne deux concerts à Tôkyô au Japon qui paraîtront sous la forme de deux doubles albums : Agharta (concert de l'après-midi) et Pangaea (concert de la soirée). Ces disques sont la parfaite conclusion de cette période créatrice très riche.

En 1975, Miles Davis quitte la scène pour des motifs de santé.

Son retour en 1981 et ses explorations de "passeur" qui lanceront les carrières de Marcus Miller, John Scofield, Mike Stern ou Mino Cinelu sont intéressantes surtout pour les musiciens eux-mêmes. À la fin des années 80 il collabore avec Prince mais à ce jour, aucun enregistrement studio n'a émergé de ces sessions dont les bandes maitresses sont gardées dans un coffre-fort.

Dans son dernier album, posthume, Doo-bop, sorti en 1992, il collabore avec des musiciens de hip-hop qui apportent la section rythmique et des chanteurs de rap.

Il meurt en 1991 à l'âge de 65 ans.

Miles nous aura rendu riche des oreilles.

Il aura été à la fine pointe de beaucoup d'évolutions dans le jazz et s'est particulièrement distingué par sa capacité à découvrir et à s'entourer de nouveaux talents. Son jeu se sera caractérisé par une grande sensibilité musicale et par une fragilité qu'il arrivera à donner au son.

Il a marqué l'histoire du jazz et de la musique du XXe siècle.

Une exposition sur l'homme et son oeuvre est en cours aux Musée des Beaux-Arts à partir d'aujourd'hui.

Guess where I'll be?
;)

jeudi 29 avril 2010

Fierté Ritale


En quittant mon cours hier soir un lourd vombrissement se faisait entendre du Centre-Ville de Montréal.

Tel un sensor des évènements les plus cool du moment sur terre, mon cellulaire s'est mis à sonner/vibrer dans ma poche.

"oui?"

"Papa!!! Papa!!! Les Canadiens ont gagné!!! Ils ont battu Ovechkin!!!" a crié Monkee dans mes oreilles.

"Qu'est-ce qut tu fais réveillé à cette heure-là petit snoreau?"

Là il s'est emporté en utilisant beaucoup d'onomatopées, et les noms Gill, Halak, Gorges, Lapierre et Moore. Il a même prétendu que Jacques Martin était un génie.

"Monkee, as tu touché à la commode en pin?"

"Là où tu gardes ta collection d'alcool papa?"

En fait il n'y avait rien d'ivrogne dans ses propos. Que les Canadiens gagnent leur série contre un club 3 fois plus fort que le leur est un exploit des joueurs en soi mais leur entraineur y a été aussi pour beaucoup. Surtout dans les deux derniers matchs.

Mais trèves de RonFourniaiseires, le tonnerre grondait encore du Centre-Ville. Et je marchais sur la montagne du Mont-Royal!

Puis, les klaxons, puis "oyé, oyé, oyé..." et "Nanana na Nanana na hey hey hey gnagnagna...". La ville était hockey. L'avantage c'est que j'ai pu tester un klaxon que je n'utilise jamais et faire des grimaces victorieuses à un paquet d'inconnus dont tout un lot de jolies jeunes filles. Le désavantage c'est que les rues étaient fermées et peuplées d'un mélange de policier et de fêtards.

J'étais pris dans l'Ouest sur la montagne dans ma petite machine à rester immobile. J'ai donc choisi de me mêler à la foule.

Que de joie. Venez dire que le hockey ne rassemble pas. Il y avait dans cette foule bigarée des hommes, des femmes, des enfants, des vieux crapous, de vieilles sacoches, des animaux, de la musique, des drapeaux des Canadiens et...deux drapeaux italiens...

????

Quand mon fils et un de ses amis, tous deux en journée pédagogique en ma compagnie, sommes allés assister à la parade des athlètes olympiques au centre-ville vendredi dernier la même chose s'était produite.

Des drapeaux du Canada avait été distribués dans la foule afin de rappeller que c'était bien Canadien tout ça (On avait besoin de papier de toilette anyway). Ce qui n'a pas empêchée une ahurie de nous filmer, nous le public, et de nous demander de crier "Pointe-à-Callières! Pointe-à-Callières!" dans sa caméra. Ce qui ne faisait aucun sens mais comme nous étions une foule, donc avec l'équivalent du Q.I. d'un lama affaibli par l'âge, nous avons tous crié les mots incongrus. Ce qui était amusant c'était les deux gars qui ont marché longeument dans l'attente de la dite parade avec des très-haut-perchés drapeaux affichant les couleurs du Québec. Ses deux zigotos pas prévus dans la parade se sont attirés de très nourris applaudissements.
Puis, au mileu de la foule réunie au Square-Phillips...un large drapeau couivrant une partie du public...de l'Italie...

????????????????????

Et après cela on se demande pourquoi un toton comme Tomassi est habile comme un bébé zèbre bien dodu au beau milieu des lions.

Sérieusement, ce gars-là est un cadeau pour l'opposition. Le Mike Green des Libéraux. Le fait qu'hier il refuse de répondre à des questions toutes simples est une réponse en soi. Un aveu de sa triste culpabilité/incompétence.

Un aveu de sa fierté mal investie dans le favoritisme.

Ce qui est le plus dur c'est pas le coup fatal que cela portera à sa carrière politique, ni même la xième preuve que les Libéraux sont pourris jusqu'à la moelle, c'est le préjugé nourri et installé dans la tête du grand public pour encore dix ans.

Celui qui leur fera dire:
"bah! les italiens sont toutes pareil!"

Ce qui est, je crois, injuste.

Mais buona madre, aidez-vous!
Faudrait commencer par placer sa fierté à la bonne place.
Mais surtout la rendre légitime.

mercredi 28 avril 2010

Le Film de Nos Vies


Depuis lundi on s'énerve avec le temps passé par nos enfants devant les écrans.

Je trouve que ça sent la fausse balle hors des lignes de jeu. Et nous y reviendrons aux jeux.

En tant que néo-parents on fait tous la même erreur de comparer NOS jeunesses aux leurs. Reprenant le mauvais refrain de nos propres parents quand nous étions plus jeunes avec leur "Moi dans mon temps..."

Oui quand j'étais plus jeune je manquais quelques fois le souper car je restais dehors trop longtemps. Oui je chorégraphiais avec des branches de bois les combats de Star Wars dans le champs avec Poulin et Murray. Oui si on me donnait une super balle je pouvais inventer dix-huit jeux avec et tous dehors.

Est-ce que ça a fait de moi un meilleur adulte? Pas sur.

Ça a assurément fait de moi un papa désemparé de voir que faire sortir ses enfants dehors par beau temps est reçu comme une "punition" par eux.

Mais regardons nos vies d'adulte.

La semaine dernière à l'école de mes enfants ils avaient la mission de ne pas faire face à des écrans pendant...une semaine...UNE SEMAINE. Ils avaient droit à 4 breaks de 30 minutes.
On a essayé pour le fun et ça a duré...24 heures. Un samedi soir des Canadiens de Montréal et un dimanche de pluie ont beaucoup aidé.

Mais à nouveau: Regardons nos vie d'adulte.

L'amoureuse passe 8 heures par jour devant un écran avec des clients à son bureau. La plupart de mes amis font de même. Je fais la même chose presque 12 heures par jour. Sans les écrans nous serions sans travail. Dans mon métier de traducteur, certains de mes employeurs je ne les rencontre jamais. je leur envoi par courriel ce que je sais faire. Si ils sont intéressés, ils me reviennent avec leur recommandations et le bidou qu'ils me refileraient. Et je leur envoie mon travail (fait sur ordinateur) par courriel ou par la poste. Sans écran , je ne travaille pas. Même chose pour une bonne partie de la population. Je dois dire que j'étais(et suis toujours) légèrement en retard sur les nouvelles technologies et que j'ai dû rattraper certaines choses avec des cours d'Excel et de tableau croisé dynamique.

Pourquoi je suis en retard? Parce qu'au lieu de gosser sur un ordi moi j'allais jouer dans la rue plus jeune.

Demander à nos enfants de se passer d'écrans pendant UNE SEMAINE est un peu idiot. Donner des plages horaires aurait déjà été plus intelligent (et c'est ce que nous, en tant que parents avons adopté). La vérité c'est que les écrans sont devenus aussi indispensables avec le temps que le téléphone. Accepteriez-vous de vous passez de communications téléphoniques pendant une semaine? Pas pratique, non.

Cet hiver, grace à skype, nous avons parlé au grand-Père maternel des enfants tout en le voyant sur ordinateur alors qu'il était en Floride. Gratis pendant 4 mois. On a pu lui présenter nos souris, il a pu nous présenter son appartement la mauvaise météo de Floride de cette année accompagné de son "non-bronzage" inévitable. Les enfants lui montrais notre entrée en neige et il se consolait de sa mauvaise météo. On riait beaucoup. Du bon temps en famille. Et croyez-le ou non on bougeait beaucoup. Parce que c'est gênant de rester face à face avec un ordi et de parler ainsi.

Je comprends que l'idée derrière tout ça c'est de les faire bouger. Mais le DS, la Wii (qui m'a fait perdre 20 livres), la télé n'empêche en rien mon fils de jouer au hockey, de me faire des bleus en me shootant des pucks dans la cour arrière quand je fais le gardien de but pour lui ni ma fille de sauter à la corde dans le salon en écoutant Zooboomafoo.

Mais leur dire SURTOUT PAS D'ÉCRAN c'est leur faire croire que leur vie d'adulte en sera dénué alors qu'au contraire ils sont partout.

Je suis plutôt ravi de savoir que mon fils m'apprennent des choses sur Excel et qu'il soit 6 livres non-publiés en avance dans la série des Naruto parce qu'il les lit sur le net. Encore plus content que ma fille de 6 ans, pour me faire des blagues, change mon fond d'écran.

Ça me fait croire qu'un brillant avenir les attend peut-être un jour car ils se servent plus de leur intelligence que moi au même âge.

J'ai un ami, peu sportif, pas très athlétique, blême tellement il s'expose peu au soleil. Quand il étais jeune, sil il reçevait une radio, il la démontait pour voir comment elle fonctionnait et la remontait. Avec le temps il s'est mis à des fois en améliorer la conception de base.

Moi je jouais au hockey dans la rue et je me voyais aux côtés de Peter & Anton.

Ma carrière de hockey n'est allée nulle part et mon ami démonteur de radio fait aujourd'hui fortune dans les conceptions d'éclairages. Fortune à travers le monde.

Un autre de ms amis, pas le plus sportif lui non plus, à transformé sa passion des jeux en voulant en copier les graphiques. Il est Web Designer aujourd'hui.

L'affaire c'est que les jeux ont changé, même les téléphones deviennent des appareils photos, des agendas, des bottins téléphoniques et des walkman tout en un.

Le film de nos vies est plein d'écran et nous voudrions vendre à nos enfants que les écrans c'est pas bons?

They know better.

Temps devant un écran: F?

Mettons l'école en feu et le prof au milieu.

Au Bal des Lunes

La psychose désigne une maladie grave causée par un dysfonctionnement du cerveau pouvant être traité. Une personne psychotique perd contact avec la réalité. La maladie change sa façon de penser ou de se comporter, ses croyances et ses perceptions. Cet état peut être très bouleversant et stressant. Si elle n'est pas traitée de manière efficace, la psychose risque de perturber profondément la vie des personnes qui en sont atteintes et celle des membres de leur famille.

Sylvia Gibb et Mario Antonacci font parti du mouvement Sovran Nation Embassy of Mother Earth. Dans le manifeste de ce mouvement parrallèle nous pouvons y lire:
"we want to live our life in a manner free from governance, but still govern our life under the Divine laws.". Sur leur site on peut aussi trouver une lettre adressée à la gouverneure-Générale Michaëlle Jean, choisie par ses illuminés, comme la représentante officielle Canadienne qui pourrait les mettre en lien avec la Reine Élizabeth...

Pourquoi je vous parle de ces huluberlus? remontons dans le temps.

À l'été 2007, apprenant que le couple Antonacci/Gibb s'était fait couper l'électricité dans un logement de la rue Cadillac. Une femme de 50 ans qui les avaient connus en 2005 pour du dépannage informatique leur a alors offert d'aller demeurer dans un logement dont elle avait la garde, en l'absence des locataires habituels. Antonacci et Gibb se sont installés dans le logement en question, rue Montcalm. Mme Malouf, qui avait les clés, s'y rendait régulièrement pour vérifier la propreté des lieux et voir si tout allait bien.

Après un temps, Antonacci a perdu les pédales. Il lui a dit : «Ma vache, je me débarrasse de toi.» La tenant fermement par les bras, il lui aurait fait dégringoler les escaliers, et l'aurait jetée violemment sur le trottoir. La femme, qui mesure 1 m 57 et pèse 50 kg, a été incapable de se relever. Un bon Samaritain a appelé l'ambulance, qui l'a transportée à l'hôpital Hôtel-Dieu. On lui a fait un plâtre à un bras.

Recevant son congé un peu hâtif de l'hôpital et ayant encore des douleurs, elle s'est rendu ailleurs (à Granby) où on lui a aussi trouvé une fracture du bassin. Elle a dû être hospitalisée pendant 2 mois. Elle a ensuite porté plainte contre les deux nigauds.

Et là commence le phénomène de foire.

Mme Gibb disait ne pas se sentir bien à l'ouverture du procès. Le juge lui a permis de suivre l'audience couchée par terre dans la salle, comme elle le demandait (!). Au cours de l'audience suivante, les accusés et leurs supporteurs (une poignée de gens) se plaisent à rester assis quand il faut se lever, et l'un d'eux tient mordicus à rester debout, alors qu'il faut s'asseoir (!!). À un certain moment, le grabuge semble poindre à l'horizon. Plusieurs agents de sécurités sont prêts à intervenir. Toutefois le juge choisi plutôt d'envoyer Antonacci dans le box des accusés, pour le calmer. Quand la tension a baissé, le juge a renvoyé l'accusé dans la salle. En ce qui concerne Mme Gibb, elle est partie pendant une pause, et n'est jamais revenue.

Bien entendu leur avocat a largué les ploucs et Antonacci se défend seul. Enfin...avec sa poignée d'illuminés...

Antonacci, 44 ans, se présente comme «juge en chef de la Cour tacite suprême» de Sovran Nations Embassy. Il se dit aussi ministre et ambassadeur, tout comme sa coaccusée, Sylvia Gibb, 31 ans.

Maitenant les deux guignols veulent "juger" le juge qui oeuvre sur leur cas. Le "juger" dans leur appartement à eux.

(..)

Duh!

Le terme psychotique a reçu plusieurs définitions à travers les années. Dans son sens le plus strict, il réfère à des idées délirantes et des hallucinations prononcées dont la personne ne reconnaît pas le caractère pathologique. Une définition plus large inclut des hallucinations que la personne reconnaît comme telles et des symptômes de désorganisation tels que le discours et/ou le comportement désorganisés. Les gens victimes de ses symptômes peuvent souvent se sentir victime de persecution de l'univers qui les entoure.

Vous reconaissez des éléments?

Le juge s'est montré d'une extrême patience dans ce procès qui a commencé le 15 décembre dernier, et qui se poursuit au compte-goutte.

C'est Pinel qui devrait les attendre, personne d'autre.

C'est là que le délire se déchiffre.

mardi 27 avril 2010

Neige



Je dois habiter le seul coin du Québec où dans le même 24 heures ont peut passer la tondeuse et déneiger son entrée.

On a eu tant de neige que nos arbres (feuillus) penchent chez le voisin sous le poids de la neige.

Sur Jean-Brillant, la rue de mon pavillon universitaire, un pauvre malchanceux a vu la fenêtre arrière de sa voiture se faire fracasser par une immense branche devenue trop lourde par l'innatendue neige.

Les arbres qui penchent chez mon voisin sont du côté du voisin bourru bien entendu. Celui qui fait des phrases sans verbes.

"ouin...tes arbres..." M'a-t-il dit en fin de soirée.

Homme de grammaire, je lui ai laissé le temps de se structurer un verbe et peut-être même un complément d'objet direct si il se sentait inspiré.

"Ouin...ta haie..." a-t-il préféré renchérir en reniflant si fort que j'ai d'abord cru que sa morve venait de faire ploc! dans sa calotte crânienne.

Avec la neige qui s'accumulait à un rythme de Février ma tête de plouc me faisait les cheveux tout mouillée collés sur la face. De loin, avec mes sacs d'école sur le dos, je devais avoir l'air d'un ado qui parlait avec son père.

Le voisin bourru a laissé tomber un grognement de loup puis ila dit:
"...la neige..." (N-É-G-E)

Je vous jure, Jacques Martin passe pour Oscar Wilde à ses côtés.

"Ouin ben...je vas peut-être secouer les arbres, je sais pas trop, ça tombe encore pis ç'est annoncé comme ça toute la nuit."

Il m'a regardé me demandant de ses gros yeux "tu vas faire ça tu suite là?" sans jamais en prononcer les mots.

"Oui" J'ai dit à une question qui n'avait jamais été posée.

"Oui quoi?" Il m'a dit, sans verbe toujours.

"Oui ben c'est ça" je lui ai dit, m'offrant le luxe de lui soustraire un subjonctif explicatif.

"Maudite météo!" a-t-il craché ajustant son toothpick dans ses dents tout en dévoilant un peu de sa bedaine de bière. Ce n'est que là que je me suis aperçu qu'il était en robe de chambre, camisole en dessous, pantoufles aux pieds. Moi qui voulait me plaindre de mes espadrilles toutes mouillées, j'en perdais soudainement le droit.

Un ange dispersant des tonnes de confettis mouillés/mouillant est passé. Lissant davantage mon cheveux fin dans ma face fatiguée.

J'ai coupé le silence.
"Bon ben, moi je rentre je suis tout détrempé"

"Ouiiiiiiiiiin..." a-t-il laissé trainer sur le ton du gars qui dirait "essaye-donc voir". Ça m'a un peu freiné. Le regard que je lui ai lancé était presque une demande de permission de m'en aller.

Ce n'est qu'au haut des marches qu'il a attendu pour me donner sa première phrase complète:
"Tu diras à ton père qu'ils viennent secouer ses arbres!"

J'ai voulu lui répondre que mon père était mort mais c'est là que je réalisai qu'il me prenait pour mon fils! 27 ans plus jeune! C'est sur que j'ai maigri, c'est sur que j'avais un sac d'écolier sur le dos, c'est sur que ma coupe de cheveux ne rendait justice à personne, mais quel enfant revient de l'école à 22h00? Monkee ne conduit pas ma voiture et il m'avait bien vu entrer dans l'entrée et sortir de ma petite machine.

Je lui ai lancé un long regard du haut de marches et il avait soudainement l'air de la galerie d'une petite boulette de ragôut de boulette perdue dans les patates pilées. J'ai essayé de prendre une voix de Bart Simpson pour lui dire:
"O.K. boss! mais demain à c't'heure là y dort!"

Il m'a gratifié d'un long rot intérieur qui fût si puissant que l'odeur de boisson pré-digérée s'est tout de même rendue jusqu'à ma porte 15 marches plus haut.


Il a marmonné quelque chose comme "que dalle" ou "pédale".

La première est trop sophistiquée pour lui. Il a dû dire "pédale"

J'ai beau avoir deux enfants, jouer et coacher au hockey, mépriser Justin Timberlake ce voisin semble convaincu que je joue pour l'autre équipe.

Désolé vieux, trop de femmes à conquérir.

Je suis allé me coller sur ma belle dans les draps qui ma jeté en bas du lit.
Trop mouillé.
Elle pas assez anyway.

La neige ce ne sera que dehors ce soir.

Qui est in? Qui est out?


In: P.K.Subban.
Out: Roman Hamrlik.

In: Les clips de Lady Gaga.
Out: Sa musique.

In: Mariah Carey, actrice.
Out: Madonna, actrice.

In:Les devoirs.
Out: Les parents qui ne veulent pas prendre le temps d'aider leurs enfants à les faire.

In:Josée Legault.
Out: Les Libéraux.

In:Chantal Hébert.
Out:Les créationistes/aliancistes/réformistes/Conservateurs de Stephen HarPEUR.

In: Les revendications des infirmières.
Out:Les revendications des cols bleus.

In: Québec.
Out: Chomedey.

In: Le Iphone.
Out: Le Ipad.

In: Marcher, rouler, patiner.
Out: La voiture.

In: La Première chaine de radio de Radio-Canada pour entre autre C'est Bien Meilleur le Matin, Maisonneuve en Direct et Desautels.
Out: La radio d'opinion de Québec et les deux stations FM de Montréal qui se font la concurrence dans le type "se tordre la gorge pour mieux s'entendre rire".

In: Les pubs du Gros Bon Sens pleines d'humour, de créativité et d'invention.
Out: Les pubs de Ford qui nous parlent directement à la caméra en nous débitant des naiseries d'illuminés.

In: Céline Galipeau, Emmanuelle Latraverse, Alain Gravel.
Out: Jean-Luc Mongrain, François Paradis, Denis Lévesque.

In: Patrick Watson.
Out:Donald Lautrec.

In:Le Public.
Out: Le Privé.

In: Se renseigner et agir.
Out: Suivre la parade sans s'informer.

In: Guy Boucher.
Out: Jacques Lemaire.

In: Jouer au travers de nos saisons.
Out: Se plaindre de l'hiver.

In: Donner un livre ou une b.d. à Pâques.
Out: Donner du chocolat.

In: L'indépendance des vérificateurs général.
Out: L'ingérence des partis au pouvoir à leur égard.

In: La générosité du bénévolat, la discrétion de gestes altruites, l'humilité.
Out: Twitter, se prendre perpétuellement en photo, ne vivre que d'égo.

In: S'intéresser à la couleur de la personalité.
Out: Ne voir que la couleur de la peau.

In: Lire.
Out: Regarder la télé.

In: L'amour.
Out: Le mariage.

In: Zooey, mon zob
Out: Zooey, mon zob
(toute le monde ensemble hooooooooooooooooooooooooooooon!)

In: Pierre Foglia
Out: Stéphane Laporte

In: France Beaudoin, Johanne Despins
Out: Julie Snyder, Denise Bombardier

Subjectivement vôtre

Lola Montez


Née Marie Dolores Eliza Rosanna Gilbert d'un père irlandais et d'une mère créole en 1821 elle aura la peau blanche paternelle toute sa vie et les cheveux ondoyants comme des pousses de chèvrefeuille ainsi que les yeux indomptés et sauvages de sa mère.

Son père meurt du choléra alors qu,elle n'est qu'enfant. Sa mère se remarie et l'envoie vivre chez des parents de son beau-père en Grande-Bretagne.

Âgée de 16 ans, Eliza s'enfuit avec un lieutenant Britannique influent. Le couple se sépare cinq ans après et elle devient danseuse exotique sous le nom de Lola Montez.

Elle n'avait, comme danseuse, aucun talent et pourtant c'est sous ce titre qu'elle sera connue toute sa vie.

Ses débuts à Londres en tant que « Lola Montez, la danseuse espagnole » en 1843 sont perturbés quand elle est reconnue comme la femme du lieutenant Britannique. Cette notoriété ne nuit pas à sa carrière et elle devient rapidement célèbre pour sa « tarentella dance » et son expression : "(Whatever Lola wants, Lola gets)".

C'est à cette époque qu'elle devient courtisane.

C'est durant ses dernières années d'adolescence que Lola prend conscience des gains financiers qu'elle peut engranger comme courtisane auprès d'hommes puissants et riches. Parmi ses amants et bienfaiteurs, on trouve Franz Liszt et Alexandre Dumas fils. C'est Liszt qui l'introduit dans l'entourage de George Sand, un des cercles les plus sophistiqués et avancés dans la société européenne.

C'est lors d'un voyage en 1846 à Munich que Louis Ier de Bavière la remarque et elle devient rapidement sa maîtresse. Elle commence à user de son influence auprès du roi, ce qui la rend impopulaire auprès de la population locale, en particulier après que des documents rendus publics montrent qu'elle espérait devenir citoyenne bavaroise et être anoblie. En dépit de l'opposition, le roi la fait comtesse de Landsfeld le 25 août 1847, jour de son anniversaire. Il est très probable que cela ait largement contribué à l'impopularité du roi. En 1848, sous la pression du mouvement révolutionnaire, Louis abdique et Lola s'enfuit de Bavière pour les États-Unis, mettant un point final à sa carrière de courtisane.

De 1851 à 1853, elle se produit comme danseuse et actrice dans l'est des États-Unis, puis se rend à San Francisco en 1853. Elle épouse un homme qui ne sera que de passage et s'installe à Grass Valley en Californie. Au milieu des années 1850, son mariage capote. Lola s'installe alors en Australie dans l'État du Victoria, faisant fortune en divertissant les mineurs de la ruée vers l'or de cette époque.

C'est en 1855 qu'elle met au point sa danse érotique de l'araignée (Spider Dance) au Théâtre royal de Melbourne, levant ses jupons tellement haut que l'assistance pouvait constater qu'elle ne portait aucun sous-vêtement. Le lendemain, on appelle son exhibition « tout à fait subversive pour la moralité publique ». Les notables cessèrent alors de fréquenter le théâtre, qui subit dès lors de lourdes pertes. Elle passe presque quatre ans dans l'État du Victoria quand même. En 1856, elle est demandée en rappel avec frénésie après sa danse de l'araignée devant 400 mineurs (y compris des membres du conseil municipal qui avaient levé la séance plus tôt pour pouvoir assister à la représentation), mais elle soulève la colère des spectateurs en les insultant.

Elle gagne encore en notoriété lorsqu'à Ballarat, après une mauvaise critique dans The Ballarat Times, elle poursuit avec un fouet Henry Seekamp, le rédacteur en chef. Après cela, elle déménage pour New York.

En 1860, elle est victime d'un accident vasculaire cérébral et reste partiellement paralysée pendant un temps. Sa vie de courtisane est alors terminée et elle se retrouve sans argent. Lola cherche alors à se rapprocher de Dieu. Elle passe ses derniers jours auprès d'un prêtre, s'étant préalablement assurée qu'il n'était pas jésuite, car elle éprouvait pour cet ordre religieux de la rancune.

Elle contracte une pneumonie avant de mourir peu avant son quarantième anniversaire en 1861.

Max Ophüls tourne un merveilleux film en 1955 inspiré des scandales de sa vie.


Ce sera son tout dernier film.


Martine Carol
, sensationellement belle, y trouve le rôle de sa vie.

lundi 26 avril 2010

Beignes à la melasse


Je voulais pas en parler. Mais je suis tanné de l'inconfort.

Hier c'étais le gala de TVA.

Tout le monde sait que je déteste leur univers. Mais j'ai essayé le plus honnêtement du monde d'être de bonne foi. Vraiment.

"Je suis contente d'avoir gagné pour Boxerock..." disait Marie-Claude Savard hier soir.

Wut?

Boxerock? De la boxe et de la musique? Le disque de Daniel Bélanger qui avait fait patate?

Ne te leurre pas ma belle Marie-Claude c'est à la fois pour ton côté pétillant à Salut Bonjour et à la fois pour la série Québec-Montréal qui t'a donné de la visibilité que tu as gagné.

C'est le public qui vote pas les experts.

Et le public ne retient que les grandes lignes. Combien croient encore que Walt Disney est conservé dans un cube de glace? Levez la main? Voilààààààà.

Même moi qui me considère comme un "pas pire expert" puisque j'ai eu ma part de télé cette année et que j'y ai oeuvré dedans par le passé, je me suis demandé hier dans quoi Marina Orsini avait-t-elle joué. Puis je me suis rappelé le casque de bain de Lance & Compte.

J'ai essayé hier d'écouter le gala, vraiment. Mais la réalisation était tout simplement insupportable. 22 plans à la minute ce qui nous faisait manquer pleins de choses dont la chute inexpliquée/inexplicable d'un gars à lunettes dans un numéro qui ressemblait à un numéro de clotûre en plein milieu du show.

Eille les Grandes Gueules c'est qui qu'ils font rire? Sérieusement? Là aussi j'essai depuis au moins 5 ans de sourire à un moment donné mais leurs numéros sont exactement comme quand ma fille fait ses spectales avec ses petites amies de 6 ans.

Sauf que elle, elle progresse.

Hier je tombais presque toujours sur un numéro de malaise. Nonon pas de variétés, de malaise. On se fait une spécialité du malaise au Québec dans nos galas. La toujours resplendissante Hélène Bourgeois-Leclerc et Eric Bernier ont fait une présentation double, qui a eu l'effet d'une danse où aucun pas ne semblait coordonné sur celui de l'autre. Et l'idée était tout simplement gnochonne. Tu donnes un moment à Louis-José-Houde ou à Guy Jodin mais tu leur fait pas partager quelque chose d'intense comme l'amour du public dans deux catégories différentes en plus!

Et récompenser les animateurs jeunesse à 22h30? Il y a des jeunes au Québec qui ont vu leurs meilleurs gagner en direct?

C'est qui qui runne ce show là? le réalisateur d'Angelo, Fredo & Roméo?

Hier j'en voulais à Normand Brathwaite d'avoir un jour introduit "le sketch en remplacement de l'extrait télé" pour annoncer les nommés. C'était peut-être à l'origine pour ne pas payer des droits télés aux autres stations. Connaissant Brathwaite c'était surement aussi pour montrer qu'il avait pleins d'amis. C'était surement aussi pour faire un clin d'oeil à ce que Billy Crystal avait instauré aux oscars il y a longtemps. Mais dans un numéro d'ouverture pas partout!

Hier c'était horriblement difficile d'identifier qui était en nomination pour quoi. Eric Salvail a dû le demander trois fois afin de savoir si c'était bien lui qui avait gagné dans une catégorie dure à identifier car rien ne coordonait avec rien. Charlesbois chantait sur scène une partie d'une de ses chansons et des danseurs avec des cadres sont venus encercler Salvail dans le public mais batinsse quel détour!!

La fausse page Facebook de Céline Galipeau et de Sophie Thibault était aussi gênante que la fois où Richard Martineau a dit à la caméra que Jean Charest mangeait son caca. France Beaudoin la tête à l'envers nous fait dire "O.K., oui, bon" mais fallait-il rire? Est-ce que c'est tout le monde qui connait sa brillante émission Studio 12? N'aurait pas-t-on pu bénéficier d'un peu de publicité pour une émission casée à 23 heures et qui mérite tellement mieux? Combien pensait que sa nomination c'était pour Bons Baisers de France?

Ou peut-être étais-ce pour Bons Baisers de France?

Tout passait hier comme des gros beignes à la melasse de Tim Horton. Indigeste.

Pour chaque soupir je finissais par zapper et des fois je tombais sur les deux enfants de Donald Trump qui jouaient aux experts face à des vedettes déchues comme Cindy Lauper, Sharon Osbourne et le presque mort Bret Michaels. Ils avaient presque l'air brillant.

Encore une fois hier soir en regardant mon monde au lieu d'être fier j'avais honte.
C'est moi aussi le public, et plein d'autres, je peux pas croire qu'on ne s'attend pas à mieux...

Pis Véronique Cloutier qui fait une "Céline Dion reaction" dans le public ça a été la goutte qui a fait gerber le gars dans le divan.

1 chance sur 5 Véro.
20%
Stop being so phony.

Heureusement qu'il y avait c'est Juste de la TV sur ARTTV.
Dieu que c'est réussi cette émission. Pas de crêmage, pas de politique, juste du donut.

Son titre nous fait passer la pilule en partant.

Très très réussi.

Donc, pas de danger que le public la récompense un jour.