mardi 27 avril 2010

Lola Montez


Née Marie Dolores Eliza Rosanna Gilbert d'un père irlandais et d'une mère créole en 1821 elle aura la peau blanche paternelle toute sa vie et les cheveux ondoyants comme des pousses de chèvrefeuille ainsi que les yeux indomptés et sauvages de sa mère.

Son père meurt du choléra alors qu,elle n'est qu'enfant. Sa mère se remarie et l'envoie vivre chez des parents de son beau-père en Grande-Bretagne.

Âgée de 16 ans, Eliza s'enfuit avec un lieutenant Britannique influent. Le couple se sépare cinq ans après et elle devient danseuse exotique sous le nom de Lola Montez.

Elle n'avait, comme danseuse, aucun talent et pourtant c'est sous ce titre qu'elle sera connue toute sa vie.

Ses débuts à Londres en tant que « Lola Montez, la danseuse espagnole » en 1843 sont perturbés quand elle est reconnue comme la femme du lieutenant Britannique. Cette notoriété ne nuit pas à sa carrière et elle devient rapidement célèbre pour sa « tarentella dance » et son expression : "(Whatever Lola wants, Lola gets)".

C'est à cette époque qu'elle devient courtisane.

C'est durant ses dernières années d'adolescence que Lola prend conscience des gains financiers qu'elle peut engranger comme courtisane auprès d'hommes puissants et riches. Parmi ses amants et bienfaiteurs, on trouve Franz Liszt et Alexandre Dumas fils. C'est Liszt qui l'introduit dans l'entourage de George Sand, un des cercles les plus sophistiqués et avancés dans la société européenne.

C'est lors d'un voyage en 1846 à Munich que Louis Ier de Bavière la remarque et elle devient rapidement sa maîtresse. Elle commence à user de son influence auprès du roi, ce qui la rend impopulaire auprès de la population locale, en particulier après que des documents rendus publics montrent qu'elle espérait devenir citoyenne bavaroise et être anoblie. En dépit de l'opposition, le roi la fait comtesse de Landsfeld le 25 août 1847, jour de son anniversaire. Il est très probable que cela ait largement contribué à l'impopularité du roi. En 1848, sous la pression du mouvement révolutionnaire, Louis abdique et Lola s'enfuit de Bavière pour les États-Unis, mettant un point final à sa carrière de courtisane.

De 1851 à 1853, elle se produit comme danseuse et actrice dans l'est des États-Unis, puis se rend à San Francisco en 1853. Elle épouse un homme qui ne sera que de passage et s'installe à Grass Valley en Californie. Au milieu des années 1850, son mariage capote. Lola s'installe alors en Australie dans l'État du Victoria, faisant fortune en divertissant les mineurs de la ruée vers l'or de cette époque.

C'est en 1855 qu'elle met au point sa danse érotique de l'araignée (Spider Dance) au Théâtre royal de Melbourne, levant ses jupons tellement haut que l'assistance pouvait constater qu'elle ne portait aucun sous-vêtement. Le lendemain, on appelle son exhibition « tout à fait subversive pour la moralité publique ». Les notables cessèrent alors de fréquenter le théâtre, qui subit dès lors de lourdes pertes. Elle passe presque quatre ans dans l'État du Victoria quand même. En 1856, elle est demandée en rappel avec frénésie après sa danse de l'araignée devant 400 mineurs (y compris des membres du conseil municipal qui avaient levé la séance plus tôt pour pouvoir assister à la représentation), mais elle soulève la colère des spectateurs en les insultant.

Elle gagne encore en notoriété lorsqu'à Ballarat, après une mauvaise critique dans The Ballarat Times, elle poursuit avec un fouet Henry Seekamp, le rédacteur en chef. Après cela, elle déménage pour New York.

En 1860, elle est victime d'un accident vasculaire cérébral et reste partiellement paralysée pendant un temps. Sa vie de courtisane est alors terminée et elle se retrouve sans argent. Lola cherche alors à se rapprocher de Dieu. Elle passe ses derniers jours auprès d'un prêtre, s'étant préalablement assurée qu'il n'était pas jésuite, car elle éprouvait pour cet ordre religieux de la rancune.

Elle contracte une pneumonie avant de mourir peu avant son quarantième anniversaire en 1861.

Max Ophüls tourne un merveilleux film en 1955 inspiré des scandales de sa vie.


Ce sera son tout dernier film.


Martine Carol
, sensationellement belle, y trouve le rôle de sa vie.

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