vendredi 18 juin 2010

Un Jour Dans Notre Vie, Papy


J'ai pensé à toi toute la journée.

Je me suis levé en me disant: "moi c'est la saison qui me fait chier mais toi c'était ta préférée."

C'était celle de tous les partys. Et tu étais l'hôte de 97% de ceux-ci. Au Chalet surtout, où connus et inconnus venaient goûter aux plaisirs de l'endroit. Éternel entertainer, tu animais et prenais toute la place. Une journée chaude comme aujourd'hui tu en aurais fait qu'une bouchée. Maximisant chaque minute.

Depuis que tu étais à la retraite, chaque journée étais un party.

Voilà pourquoi je me suis dis ce matin aux aurores, que je me ferais "une journée à la Dad".

Chargée, pleine, sans temps mort.

Une fois les enfants et la belle hors de la maison, j'ai tenté mon jogging. Échec. Après 6 minutes mon mollet droit m'a encore lâché. J'ai quand même fait mes 100 redressements assis, en ferait 100 autres après ceci et une dernière série de 100 avant le dodo pour compenser.


Je suis allé en ville porter à ta soeur l'encombrant bac de linge qu'elle nous avait prêté. J'aurais du me douter qu'un prêt venant de ta famille imposait des tonnes de conditions. I knew better. Mais on s'est fait prendre. Ta soeur étais passée par mon amoureuse, moi je n'aurais pas mordu. Comme je ne tenais pas plus que ça à la voir, encore moins à lui parler, j'ai volontairement plus ou moins pesé fort sur la sonnette si bien que je ne suis pas certain que ça ait vraiment sonné. Comme personne n'a répondu j'avais l'excuse de la sonnette qui avait fait défaut. Je lui ai laissé son bac sur la galerie sous sa table à diner.

Comme j'étais au Centre-Ville (sur Fullum) et que l'envie de marcher me démange toujours dans ce coin là j'ai donc marché sur un mollet fragile jusqu'au Quartier Latin. Bon, aller au cinéma par une journée ensoleillée c'est pas tout à fait toi et j'aurais jamais, JAMAIS réussi à t'y amener. Mais je ne suis pas toi.

Je suis moi quand-même.

11h45....Les Amours Imaginaires. Yes!

T'aurais haï daddy. HaGNI. Les gros plans sur des nombrils poilus. L'homosexualité en filigrane. Les amours errantes. Full Wong-Kar Wai. Très très bon. Tout pour que tu haïsses par exemple. Dolan s'approprie même les chansons de ton époque dans un film 100% de la nôtre. En plus cet exercice forçait 2 heures assis sur son cul.

Ça, t'étais pas capable.

Je me rappelle encore la fois où pendant que l'on jasais sur la terrasse, tu t'es senti obligé d'aller faire le ménage du terrain vague qui nous est voisin. Pas capable de rester assis deux minutes.

J'ai marché de retour vers ma voiture constatant une fois de plus que les femmes du Centre-Ville de Montréal sont les plus belles de la planète terre. Encore plus désirables en petite robe d'été.

Une heure de marche, aller+retour. T'aurais aimé. (Surtout les filles que j'ai croisé.)

Puis j'ai mis Indochine dans le piton pour aller faire mes courses pour la fête de ma plus jeune demain. Tu en étais le parrain. Tu auras peu connu ses 7 ans.

Puis autres courses pour la bouffe des poissons, torchage de la cage des souris, déverdissage de la piscine. Toutes des choses que j'ai en horreur mais qui faisaient ton bonheur.

Puis passage à la SAQ parce qu'on étais à cours de Samos pour l'amoureuse.

Puis on s'assoit ici pour essayer de te rendre hommage sans réaliser que la journée sans pause publicitaire qu'on vient de se faire en était un hommage en quelque sorte.

Un hommage au grouillant personnage que tu étais.

Sir Paul McCartney a eu 68 ans aujourd'hui.
Tu en aurais eu 63.

Les enfants t'ont écrit un mot sur un bout de papier que l'on attachera à des ballons que nous larguerons en ta direction dimanche.

Pour la fête des pères.

Luv you Dad.
Rest in peace.

(Les Amours Imaginaires...franchement agréable)

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