mardi 31 août 2010

Commissions d'Enquêtes (19xx-2010)


Au terme de cette semaine il y aura une mort politique au Québec.

C'est-à-dire que la carrière d'un homme, Marc Bellemarre ou Jean Charest, sera anihilée, réduite en charpie.

Marc Bellemarre sera cuisiné par les avocats du Premier Ministre. Ils le metteront face-à-face avec ses mensonges. Et il y en a. L'homme n'en est pas à une contradiction près. Il est croche lui aussi.

Un ami à moi a acheté la maison tout juste derrière l'ancienne maison de Bellemare. Ce dernier à pris des libertés qui contournaient la loi afin d'avoir un terrain à son goût. Bah! rien de grave mais un indice que si Bellemare veut tricher, il le fera.
Et Franco Fava, ce clown prêt à pêter la gueule à celui qui prétend qu'il intimide pour arriver à ses fins, quel numéro nous prépare-t-il cette semaine lorsqu'il sera appelé à témoigner? Il sera assurément amusant. Ce guignol, que Bellemare soutient n'avoir jamais invité à une réunion, était bien assis dans la même salle que Marc Bellemare quand est venu le temps de mettre sur pied l'affreux raffiot de sa tentative d'élection en tant que maire de Québec. Ça a foiré mais les "talents" de Fava avaient été sollicités par Bellemare qui l'a parjuré la semaine dernière.

Et notre Premier Minus qui se ridiculise jour après jour (pourquoi est-il si frisé selon vous?) pourrait quand à lui perdre gros. Très gros.

Si ses trois avocats poussent la pédale un peu trop fort cette semaine dans leur contre-interrogatoire , le public verra peut-être un martyr en Bellemare et en faire leur choucou. D'un autre côté, afin de rétablir une crédibilité aussi rare qu'un Haitien faisant de l'excès de vitesse, les avocats de Charest doivent secouer le témoin Bellemare avec suffisamment de fermeté afin de démolir le côté "favori du peuple" qui semble favoriser Bellemare en ce moment. De toute façon, entre vous et moi, on ferais un concours de popularité entre Charest et une brique de marde et celle-ci gagnerais haut la main.

Le verdict de Bastarache? le public s'en sacre beaucoup. Il jugera selon ce qu'il voit et choisi de retenir. Il semble avoir déjà tranché: Marc Bellemare dit la vérité, Jean Charest ment. Pour l'instant il voit David contre Goliath et favorise bien entendu David. Même si la mémoire de Marc Bellemare est très précise sur certains points, en particulier sur ses entretiens avec le premier ministre. Sur d'autres questions, cependant, elle est extraordinairement floue.

Le héros en ce moment, c'est Bellemare. Les méchants: les rouges.
Le ciment de l'opinion public est presque déjà pris.

Et si ça restait ainsi les corrompus Libéraux seraient finis, lavés, morts.
Pour peut-être plus que 4 ans.

Le vrai mal toutefois sera que, tout comme la commission Gomery l'avait fait aussi pour les Libéraux (fédéraux cette fois), les mots "commissions d'enquêtes" rimeront désormais maintenant avec "suicide politique".

Faire une commission d'enquête sur la mafia de la construction est devenu 100% impossible.

Y a trop à perdre pour celui qui lance l'enquête.

Cette idée d'être honnête aussi...quelle drôle d'idée.
On est en 2010, man.
Yo.

lundi 30 août 2010

K-Trina l'assassine.


Les digues étaient ridicules.

Tout le monde avait tout sous-estimé. Y compris le Président des États-Unis mais étant lui même irrémédiablement toujours un ou deux pas derrière la parade...

Un ouragan de Catégorie 3 frappait la Louisiane de plein fouet. Des vents de 215 Km/h brisaient assez facilement plus de 50 barrages. 1800 morts plus tard, les dommages s'étendaient autour des 80 milliards de dollars. Des communautés entières ont été effacées de la Nouvelle-Orléans. Surtout des gens pauvres, munis de maison fragiles. Quand la nature frappe dans le désastre ce sont toujours les arbres les plus flétris qui craquent les premiers.
Quand Rhonda Braden a voulu marcher dans le quartier de son enfance, Long Beach, elle a ressenti un grand vide. Comme un trou dans le ventre, comme si on lui avait enlever son enfance. Son quartier assurément en tout cas.

Dès le 28 août les gens quittaient la Nouvelle-Orléans en masse causant de lourdes congestions de traffic. Peu de temps avant son aterrissage l'ouragan Katrina en était un de catégorie 2, puis il avait surpris tout le monde. Comme une sorcellerie soudaine. Certains avaient réussi à y voir de l'humour. Un faisait jouer I don't Like Mondays des Boomtown Rats pendant qu'un autre rigolait de l'ironie d'une pancarte disant que le garage était "full" (plein) alors qu'effectivement, il était plein d'eau...

Les artistes s'étaient réunnis rapidement puisque le Président ne faisait rien. l'actrice Shauna Rappold avait mis sur pied une "funéraille jazz" en l'honneur des disparus et des meurtris. Spike Lee tournait le documentaire When the Levee Broke. Kanye West faisait un gland de lui-même (et de Mike Myers qui n'en croyait pas ses oreilles) en direct à la télé. On demandait des sous pour aider les victimes.

Le pays le plus riche de l'histoire de l'humanité demandait des sous aux autres...

Des milliers de personnes se sont réfugiés dans le Superdome qui accueilllait normalement l'équipe de Football de la NFL les Saints de la Nouvele-Orléans. Celle-ci, comme sa saison allait commençer avait non seulement offert leur stade, jouant tous leurs matchs sur la route, mais offraient aussi à leurs fans uen saison du tonnerre. Ils sont actuellement les champions du Super Bowl en titre d'ailleurs pour la nouvelle saison.

Des incendies éclataient partout, des morts pourrissaient au soleil, flottaient sur l'eau. Des centaines d'autobus étaient enlignés pour evacuer les potentiels sinistrés mais les inondations les avaient fait prisoniers des eaux. Du ciel on aurait cru une rangée de crayons de plomb dans l'eau car on n'y voyait que les toits. Sur les toits des maisons des dizaines de gens qui faisait signes aux goélands(les journalistes) qui dépensaient du pétrole au-dessus de leur tête afin de ramener de la nouvelle à sensation. Ils leurs faisait des signes afin de réclamer de l'aide qui ne venait pas. Xavier Bowie avait un cancer du poumon, en tentant de fuir la ville avec sa femme, il a manqué d'oxygène et en est mort. Sa femme l'a enroulé dans un drap avant de le larguer sur un radeau à l'eau. Ses larmes se mêlant à l'eau tout autour. La prière, l'arme du pauvre, est devenue une seconde nature.

La famille de Leonard Thomas a dû prouver qu'elle habitait bien la maison dans laquelle ils se réfugiaient tous quand on les as accusés de squatter une maison abandonnée. On les as d'abord pris pour des suspects bien sûr, ils étaient noirs.

George W Bush est passé sur les lieux 15 jours plus tard. Symboliquement, car que peuvent des incapables devant l'effroyable?

Robert Fontaine était resté dans sa maison afin de s'occuper de ses chiens. Il s'éclairait avec des chandelles, qu'un des chiens a jeté au sol, passant la maison au feu.

5 ans plus tard, des dizaines de lieux sont encore désertées.
5 ans plus tard la cicatrice est encore douloureuse.

C'étais hier, il y a 5 ans.
C'étais avant la marée noire.

God is away on business pour ses gens-là.

dimanche 29 août 2010

Aleister Crowley


Né en 1875 à Leamington en Angleterre, fils héritier d'une importante famille ayant fait fortune dans l'industrie de la distillerie de boisson, Edward Alexander Crowley est un enfant à l'intelligence extrèmement dévelopée.

Il lit à l'âge de 4 ans, étudie le Grec et le Latin à dix ans. Quand son père, un homme qu'il adore et auquel il s'identifie beaucoup, meurt du cancer à ses 11 ans, Crowley devient rebelle et imprévisible.
Convaincu que si il y avait un Dieu, il ne lui aurait pas enlevé son père adoré, il fera du reste de sa vie une guerre aux religions créant les siennes avec ses règles bien à lui.

Au collège, il développe une théorie sur "les 9 vies des chats" et les expérimente...en assassinant les chats... Il est expulsé du collège pour être ensuite maltraité dans un autre collège parce qu'il était grassouillet. Il ment à sa mère, (dont il a peur) en prétextant qu'il a été sexuellement abusé afin qu'elle le retire du collège. Ce qu'elle fait afin de lui donner une éducation à domicile avec un tuteur. Quand sa mère le surprend au lit, à 15 ans, avec une domestique, elle le bat et le punit sévèrement. Ses fantaisies sexuelles comprendront à partir de maintenant bien souvent la présence d'une femme dominatrice, cruelle et dégradante.
Il compose des poèmes dans le journal étudiant et écrit des critiques élogieuses sur lui-même utlisant des pseudonymes.

Pour ses 20 ans, il s'offre un nouveau prénom aux consonnances Celtiques: Aleister. Sa marâtre de mère meurt et il hérite de 40 000 Lires (5 millions de dollars en argent d'aujourd'hui) ce qui lui fait quitter le collège sur-le-champs, collège où il y développait ses premières relations homosexuelles.

Il se trouve un appartement à Londres et se découvre une passion pour l'occulte. Il écrit et consulte des grimoires de magie noire pouvant évoquer et inviter parmi les mortels des démons. Il multiplie les expériences homosexuelles et devient adepte de l'héroine.

En 1904, il a une expérience surnaturelle au Caire où un ange gardien lui aurait dicté sur une période de trois jours "le livre des lois" dans lequel il énonce la base de ses croyances: l'Homme est sur terre et a une mission, dès qu'il la trouve il doit la réaliser, les coincidences n'existent pas. Rien n'arrive pour rien. Tout est magie.

Il se marie et a une fille qu'il abandonne toutes les deux rapidement ne sentant aucun amour ni aucune envie de se tenir en leur compagnie. Sa fille meurt de malnutrition.

Quand la première guerre mondiale éclate, il fuit aux États-Unis et fait même un discours pro-Allemand au pied de la Statue de la Liberté. Il se trouve une nouvelle femme et a une autre fille de cette femme. Il met aussi enceinte la nounou de la maison qu'il s'achète en Italie où le coût de la vie y est très faible.

Il vit une vie de débauche où les enfants peuvent assister aux rituels sexuels, à des sacrifices d'animaux, à une femme se faisant pénétrer par une chèvre et autres cochonneries. Il a soudainement trois femmes, la première qui sera confinée à un asile psychiâtrique, la seconde se suicidant après avoir attaqué Crowley à coup de couteau et la dernière étant trouvé morte mystérieusement après avoir bu du sang de chat. (!)
Mussolini en assez et le classe comme "indésirable". D'autant plus qu'il est de notoriété publique que Crowley couche aussi avec de jeunes garçons. Il est expulsé d'Italie. Il s'exile alors en Afrique du Nord où il peut baiser de jeunes garçons et des prostituées sans peine.
Il écrit Magick In Theory & Practice dans lequel il souligne l'importance du sacrifice humain, idéalement un jeune mâle d'une grande intelligence, chose qu'il clame avoir fait au moins 150 fois depuis 10 ans. Ceci afin de séparer l'égo de réèl soi-même et de l'univers.

On le décrit comme le mal incarné, certains croient aussi qu'il s'agit de la réincarnation de Lucifer sur terre. Ce qui n'est pas pour lui déplaire.

Commencant à attirer de mauvaises presses, il est surnommé "The Beast", "The King of Depravity" et "A We'd Like to Hang".

Il passe les dernières années de sa vie en cour à défendre les différentes accusations de diffamations et de sorcellerie portées contre lui.

En 1947, suite à une attaque cardiaque mineure, il réclame à l'hôpital de la morphine. Quand le docteur refuse il lui promet que celui-ci mourra dans les prochains 24 heures si il ne lui donne pas de la morphine sur-le-champs. Crowley meurt quelques heures plus tard, le docteur meurt tel que promis...18 heures plus tard.

Réputé escaladeur (!)(En 1901 il détenait 90% des records d'escalades de la planète!), il était aussi un remarquable orateur, un digne peintre, un excellent chasseur et un expert joueur d'échec.

Son influence a été majeure sur le poète Portuguais Fernando Pessoa, sur les écrivains Somerset Maugham, Malcolm Lowry et Ian Flemming qui ont tous écrit des rôles de vilains en s'inspirant de lui. L.Ron Hubbard de l'église de Scientologie est aussi un de ses disciples. L'actrice Marjorie Cameron, inspiration de la chanson Hotel California des Eagles était aussi de son entourage occulte.Black Sabbath et David Bowie ont écrit des chansons basés sur ses écrits. Timothy Leary s'est inspiré de ses écrits sur la drogue pour parler de ses théories sur le sujet. William S. Burroughs recyclait régulièrement les théories de magie noire de Crowley dans ses écrits. John Lennon a insisté pour intégrer une photo de Crowley sur la pochette de Seargent Pepper's Lonely Heart Club Band. Jimmy Page de Led Zeppelin possède la majorité des écrits originaux de Crowley en plus d'avoir acheté une de ses maisons (dite habitée par des démons).

Il était aussi une autre preuve que la trop grande intelligence est voisine de la folie.

samedi 28 août 2010

Vapeurs de Zizanie


10h00 AM
Je circule dans les allées d'un grand centre commercial afin d'y acheter un cadeau d'enfant pour une fête d'amis pour ma fille.

Les hauts-parleurs crachent leur musique de 7 à 77 ans. À ma gauche marche presqu'au même rythme une jeune femme cellulaire broché à l'oreille. Elle est agitée.

"Tu ne comprends pas ce que je vis! Tu peux pas comparer ta vie à la mienne, ça n'a rien à voir!"

Je devine que là, l'interlocuteur/trice débat son point de vue à l'autre bout de la ligne.

"MAIS QU'ES-CE QUE TU VEUX QUE JE DISES CHU FAITES DE MÊME!" crie-t-elle tout à coup. Même Elton John dans le plafond a semblé faire des fausses notes.

Je m'éloigne, je ne suis pas du tout dans cet état d'esprit.

10h46
En achetant deux coffrets de dvd de Passe-Partout j'ai triché et j'ai aussi acheté un livre sur Tom Waits ce qui m'a donné gratuitement un livre sur Led Zeppelin (promotion 4 pour le prix de 3 en cours). À mes côtés pendant que je lisais la jaquette d'un livre sur Churchill, un homme et une femme, la quarantaine avancée.
Elle:
"C'est jamais la bonne affaire avec toi, pis tu fais jamais rien pour moi..."
Lui:
"PFF! t'es malhonnête fille, tu sais que ce qui s'est passé hier n'a rien à voir avec ce que tu penses, pis m'accuse pas de ne jamais rien faire pour toé j'ai quitté ma Beauce chérie pour venir habiter avec toé bébé, lâche moé les baskets, ostie."

Trop de tension, Churchill attendra un traité de paix pour finir dans mon baluchon, j'ai quitté les lieux.

12h13
Je dévorais davantage mon livre sur Tom Waits que mon sandwich, toujours dans le centre commercial quand un homme sur la table voisine, seul au téléphone, a occupé l'espace sonore.

"C'est 40 000$ que ça nous prend! 40 000 Julie! On peut pas baisser notre prix!...EILLE c'est pas moi qui a voulu me séparer!" a-t-il conclu avant de raccrocher, de découvrir un auditoire innatendu dans le petit resto où nous étions et de partir en trombe en laissant quelques sous pour la serveuse.

12h56
Dans la voiture j'écoutais pour une rare fois (et par erreur) la radio. Inexplicablement tendu, j'ai choisi de brancher mon Ipod.

13h27
En récupérant le vélo de la belle que je faisais réparer, derrière le comptoir les deux employés de la shop.

Le premier, affairé sur un vélo:
"Christ si tu voulais que je te remplace fallait me le demander pas attendre que je le devine!"

L'autre qui récupérait le vélo de ma douce:
"Cybole Martin! t'as faite toutes les samedis depuis un an! Tu trouves pas que c'est normal que je pense que tu rentres ce samedi-là?"

"PAS QUAND C'EST TOI QUI EST À l'HORAIRE!"

"Là Nicolas est en christ après moi pis je peux même pas compter sur toi pour me backer?"

"Débrouille man, j'embraque pas dans tes combines..."

Ils se jappaient après comme ça, le premier gossant sur une bécanne et l'autre avec celui de ma belle, arrêté à mi-chemin derrière le comptoir. J'étais témoin de moment d'intimité entre deux employés qui n'étaient pas de mes affaires. J'ai voulu coupé court aux hostilités.

"Je...je peux tu avoir mon vélo?"

"T'es tu Twinling Fingling?" m'a répondu le tendu tarla.

"no...non...je suis son chum pourquoi?"

"Parce que la politique ici c'est dedonner le vélo à celui ou celle qui est venu le porter, si je m'écoutais je vous le donnerais pas pantoute monsieur Fingling!"

"Jones...c'est monsieur Jones mon nom..."

Il se mit à chanter comme un ahuri:
"Mon nom, mon nom, D-Natural est mon nom..."

Il m'a ensuite fait le regard de Charles Manson devant Sharon Tate, j'ai payé et déguerpi pendant que j'en avais encore le temps.

14h00
En voiture, attendant à la lumière rouge sur ma droite est arrivée beaucoup trop vite une autre voiture concuite par une jeune fille complètement paniquée au téléphone, elle hurlait son désaroi avec une rage que j'avais rarement vu. Malgré la musique dans ma voiture, malgré les fenêtres fermées de son côté comme du mien, je l'entendais hurler quand même. À ses côtés une autre jeune fille de son âge qui semblait inquiète.
Derrière est soudainement arrivé une voiture en trombe qui a tout juste freiné à quelques pouces de sa voiture en faisant crier ses pneus. Au volant, un jeune homme excessivement aggressif qui criait lui aussi sa rage au téléphone. Il pointait du doigt avec autorité et de toute évidence les occupants des deux voitures se connaissaient. À ses côtés, un autre jeune homme, inquiet lui aussi. Attentif du moins à ce qui se criait d'un véhicule à l'autre au travers d'un téléphone.

J'étais moi aussi très (trop?) attentif de ma voiture. Que faire? Allais-je assister à un épisode de rage au volant? Cette jeune fille était-elle en danger? Quelle étais ma responsabilité citoyenne?

La lumière a changé et le deux voitures ont quitté à toute vitesse. Je me suis consolé en me disant que la présence de leurs amis dans chaque voiture devrait éviter tout dérapage...

14h14
Je suis rentré chez moi.

J'ai été voir la belle avant même de rentrer le vélo dans le garage.

"Je t'aime mon amour" lui ai-je dis avant de l'embrasser avec passion.

vendredi 27 août 2010

Vert Profond


J'ai "inventé" une nage cet été.

Elle se déroule sous l'eau.

Je fais attérir mon corps au fond d'une piscine, idéalement suite à une poussée du mur, je m'étends les deux bras par en avant et je tente de rester applati au fond étiré de bout en bout. Quand je suis parfaitement arrêté dans mon élan je me fais avancer lentement avec les bras tel un reptile.

J'ai appelé cette nage "la nage du lézard".

Elle ne dure jamais très longtemps mais la dizaine de secondes où le corps résiste au phénomène d'apesanteur est tout simplement jouissif.

Il fût un temps, plus jeune, où la piscine de mon quartier obligeait le port d'un casque de bain. Ceci me privait d'une "jouissance de riche". Celle du bienheureux porteur de cheveu qui sent glisser l'eau au travers des racines capillaires de son crâne. Quelle sensation merveilleuse. Rien, pas même une bière, ne me rafraîchit autant que l'eau qui circule dans mes cheveux. Au point que plus jeune, (sûrement par paresse aussi), je préférais me passer rapidement la tête sous la douche plutôt que de me rendre à la piscine au coin de la rue. Dans cette piscine de toute façon, j'y "perdais" pas mal souvent mon casque dans le creux ce qui m'a vite placé dans le cercle des indésirables chez les sauveteurs de mon quartier.

Voilà pourquoi je plains la belle qui a toute les misères du monde à mettre sa tête sous l'eau ("C'est long à sécher après!").

Quand j'ai découvert le plaisir de la plongée...PFFFF! la plongée...le snorkeling devrais-je dire car c'est sans bonbonne, sans wetsuits, bohémien des mers, des lacs et des rivères, que je plonge à l'eau. Avec un masque, un tuba et des palmes. Quand j'ai découvert cet ultime plaisir, je me suis découvert un utlime refuge.

Un univers où le silence est roi. Un monde inconnu, incertain et étrange aux couleurs majestueuses. Le plus près que j'ai jamais trouvé de l'effet grisant de l'alcool ou de la drogue.

SANS l'alcool et la drogue.

Deep down under rien ne semble pouvoir nous atteindre...jusqu,au jour où un barracuda viendra nous hacher menu ou qu'une hélice de bateau-moteur nous déchiquettera en petits copeaux.

Sommes allés faire du snorkeling hier, Monkee et moi dans les eaux glacées du New Jersey.

Inspiré par la profondeur des yeux de l'amoureuse.

Bonheur.

La fin du monde peut arriver, je saurai ou loger pour avoir la paix.

jeudi 26 août 2010

Le Bâteau Fantôme


Par une journée vert-de-gris je me suis versé plusieurs whisky au New Jersey.

Monkee comme leader nous avons choisi d'aller faire les manèges sur le bord de la plage de Wildwood.

Je ne sais pas quand je me suis convaincu que j'aimais faire la grande roue mais batinsse, pour la seconde fois en 10 jours je me suis gelé pogné au sommet de la grande roue et j'ai eu le vertige. J'étais avec Punkee qui gelait elle aussi mais qui ne semblait pas avoir peur de rien. Si mon fils tient du chat, ma fille est définitivement un chien. Fonce partout la petite diable. Je voulais prendre une photo d'en haut avec la vue imprenable que la grande roue nous offre mais j'en ai été incapble. J'avais trop frette pis mes cheveux me tapait partout dans la face, pis la plage était toute en nuages pluvieux, pis mes yeux louchaient de vertige...

Bref j'aime pas la grande roue...

Ce que je m'étais toutefois promis de faire c'étais le bâteau fantôme qui ouvrait seulement à 16 heures. Monkee s'est désisté sous prétexte qu'il aurait trop peur. Je lui ai dit qu'il n'avait qu'à sortir les griffes où à cracher devant ce qu'il l'effraierait.

No luck, j'irais seul.

Le concept n'étais pas vilain. Un large bateau, un vrai, de type paquebot, échoué sur la rive du quai où nous étions avec un nom latin sur le devant Ignus Faagus (Ignoble Tapette?) ou quelque chose du genre, bref un nom suffisamment incertain pour déjà cultiver une certain mystère.

"Woouuu regarde le gros laid à l'entrée ce sont vraiment des monstres!" m'a dit l'amoureuse, preneuse de photo attitrée.

"Non chérie ce n'est qu'un père de famille de États-Unis qui attend son tour à l'entrée..." ai-je poliment corrigé. On reste franchement surpris des formes des habitants des États-Unis.

Seul dans le line-up j'ai eu le temps de lire l'histoire du dit bateau fantôme. Après une vie commerciale relativement normale, le bateau au nom sexuellement obtu a tout simplement disparu en plein navigation! Quand il est réapparu sur les eaux c'était une épave sur laquelle des expériences scientifiques avaient été tenues sur des humains et avaient bien mal tournées créant toute une race de mutants aux réactions incertaines. Une voix nous disait, dans des hauts-parleurs à la texture dégueulasse, que si nous ne touchions pas les acteurs, ils ne nous toucheraient pas non plus.

Nous entrions donc dans l'antre de ce bateau fantôme, nous étant moi et toute ma bonne humeur face à de vrais guignols chargés de nous terroriser.

Seul tel un homme honnête dans le parti Libéral, je trottais dans le noir de la cale du bateau surveillant du coin de l'oeil tous les barils dispersés à gauche et à droite. M'attendant à ce que des bebittes en sortes en criant. Je n'avais pas complètement tort car des sauts j'en ai fait des dizaines. Des faces pleines de sang, avec beaucoup de dents en moins, des fois avec trois yeux et deux nez et qui avaient tous la mauvaise manie de sortir de nulle part en hurlant ou en faisant du bruit.

Si bien qu'un gars déguisé en boucher est sorti du noir pour trancher un faux bras en plastique qui faisait du coup sortir un squelette d'un baril tout près de moi. Ce squelette vomissait de la bile sans arrêt. J'ai toutefois fait un tel saut que, avec mon éducation de kid de la rue, j'ai spontanément donné un violent coup de poing (en auto-défense) au boucher qui était un vrai comédien, maintenant avec un vrai oeil au beurre noir.

Il ne comptait d'ailleurs pas en rester là, il m'a pourchassé alors que je fuyais à toute jambes m'enfoncant dans le décor d'un faux-pirate qui me racontait quelque chose mais donc j'ai emprunté le sabre momentanément afin d'affronter le boucher qui voulait me péter la gueule avec sa tranche géante.

Après un petit moment Luke Skywalker/Darth Vader, je lui ai enfoncé mon pied sur la bouche, ai pris un homme innocent comme bouclier (Un Étatsuniens, il me couvrait entièrement), un père de famille je crois si j'en juge par la mère qui hurlait "Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiike! YOU HAVE A WEAPON IN YOUR STOMACH!!!!!!! YOU'RE BLEEDING!!!!!!!". J'ai fui jusque dehors en donnant des coups de poings à tout ce qui sortait du noir et j'ai atterri dehors tout en sueur. Quelques enfants ont cru que j'étais un monstre et se sont spontanément mis à pleurer.

J'ai passé à la course l'amoureuse et les enfants pour leur dire que je les retrouverais au condo.

C'est là que je leur dirai (dégrisé) que le bâteau fantôme était pas mal cool.

Pas raison d'avoir peur.

mercredi 25 août 2010

Jersey



"Watch the traincar please"

Pas que je m'attendais à croiser Bruce Springsteen, Kathleen Brennan, Bon Jovi, Kevin Smith, Meadows Soprano ou Lou Lamoriello.

Mais le New Jersey ressemble pas mal à notre chez nous. On a quitté notre quartier mafieux des environs de Montréal pour atterir au Séville Condominiums, à un jet d'urine par soir de brosse de la mer, où un Italo-Étatsunien nous as accueillis en nous demandant à mots couverts si nous étions nous-même Italiens. Derrière lui, autour de la piscine jouait Dean Martin, Frank Sinatra et même la musique du parrain!

Tous les gens du condo semblaient se connaitre d'ailleurs. Ils erraient tous sur leur galerie en se parlant comme des personnages de Michel Tremblay. On s'est senti très observés quand nous nous sommes baignés dans la piscine. On a même suggéré que Punkee avait chié dans la piscine la veille (une grande fille de 7 ans!).

Le condo est excessivement beau. La proximité avec la mer encore mieux. Afin de mieux me confondre avec les gens dans la rue j'ai acheté des bas blanc pour mettre dans mes sandales, une camisole et j'ai l'intention de prendre une vingtaine de livres. Au rythme où j'ingurgite les Bud lime, les gins tonics et les Dr Pepskhy* ce sera aujourd'hui ou demain.

Vous ne me croirez pas mais à 10h45 tous les matins on joue dans des hauts-parleurs l'hymne national des États-Unis. Comme si on réalisait que cet état d'esprit en était un de dinosaure, on fait suivre tout de suite après avec un hit des années 50.

Les gens assis se lèvent, ceux qui marchent s'arrêtent et restent sur place.

Les gens sains d'esprits ne changent rien à leur quotidien. Nous, on a beaucoup rigolé en courant au travers de statues. Monkee et moi nous sommes transformés en beach bum en surfant avec les dauphins à 200 pieds au large comme deux californiens exilés. La belle a fini son livre trop vite. Moi, les deux miens trop vite aussi. J'ai dû acheter Joshua Ferris pour me contenter.

Green's Wine, Beer & Liquors m'a vu pas mal trop souvent. Être alcoolique ici c'est la norme. Alors que je titubais pour me rendre à la plage à un homme qui me regardait j'ai dis: "Drank too much, sorry". Ce à quoi il a répondu, "That never happens, son, the floor gets tricky sometimes but one grown man never drinks too much".

Effectivement le sol était "tricky" j'étais étendu de tout mon long sur le bitume.

Les soldats sont revenus de cette guerre symbolique aux morts très réèlles. Quelques uns sont passés par les plages de Wildwood. Nous, on est devenus Cubain de par notre teint. (Faut pas leur dire, ils vont nous extrader...) les filles du Québec sont encore et toujours les plus belles. Chaque fois que j'ai aperçu une belle bikini girl elle s'exprimait dans un français bien de chez nous.

Mais j'avais à mes côtés la plus belle.

Je connais le catalogue du Rat Pack au grand complet et I'm in love with a Jersey Girl.

*Dr Pepper+Whisky

mardi 24 août 2010

Gardez Vos Mains Sales Hors de mon Junkyard


Je ne suis pas un génie de la technologie.

Dans la dernière annonce de Vidéotron je ne comprend absolument rien de ce que raconte un homme à un ami. Je n'y comprend que les mots "178 films" à la fin.

Je m'y intéresse, un peu, quand ça me mène quelque part mais j'ai souvent l'impression de l'utiliser à 10% de son potentiel.

Mon Ipod par exemple me sert à tous les jours. Mais je n'utilise qu'une seule option: la lecture de musique. Dans la maison, dans la voiture, en torchant la piscine en passant la tondeuse, pour le fun.
Pour la musique.

Le cellulaire c'est pire je l'utilise à 5% de son potentiel. Pour ce que j'en ai besoin.

D'ailleurs sans s'en rendre compte la compagnie qui fabrique le Ipad m'a complètement désintéressé quand elle m'a servi un argument qu'elle croyait être un argument vendeur.

Dans sa pub télé elle conclut son 30 secondes en disant "200 000 applications qui se multiplient".

200 000 X 200 000= 40000000000 applications.

...

J'ai deux voitures et j'ai de la misère à les entretenir comme du monde et là vous me demander de gérer 4000000000 applications? J'ai la nausée...

J'ai discuté récemment avec un ami baby-boomer qui me confirmait que si moi j'étais dégoûté par l'excès de choix, "imagine-moi!"

Là où j'ai encore plus la nausée c'est avec les libertés que la technologie se permet. Pas ce que la technologie permet, ce que la technologie SE permet comme un clochard à la table d'une bonne famille.

J'ai reçu récemment un courriel d'une de mes tantes que je ne vois pas très souvent (et à qui j'écris encore moins!) ce courriel me disait que cette tante venait de s'acheter un ordinateur et que je devrais y jeter un coup d'oeil. Je m'étais dit qu'elle avait probablement donné mon adresse pensant bien faire mais depuis je reçois toute sorte de publicités merdiques de cette compagnie d'ordinateurs comme si on attachait chaque matin des cannes de conserves derrière ma voiture.

Une amie très chère a récemment acheté le Iphone4. Elle est médecin et c'est apparemment très utile pour sa profession. Elle m'a fait part de son désenchantement quand elle a compris à l'achat que l'étui permettant d'avoir un meilleur accès aux ondes n'était pas donné tout de suite avec le IPhone4 mais qu'il fallait le commander sur le net et qu'elle l'aurait dans un mois.

Voilà un mois qu'elle a un Iphone4 qui ne fonctionne pas et qui ne fait que la frustrer davantage. Et elle n'a pas commencé à l'utiliser!

Voilà qu'hier je reçois un courriel de cette amie: disant:

"hello,

Just received my Apple MC226LL from this homepage, www.ok-Wholesalers.com It's so cheaper but genuine, I like it very much! I paid it $740US couier charges included , They have some other products. If you want to get one. you can check it out !
Kind Regards
"

Une telle rage est montée en moi que je m'en suis étouffé avec mon jus d'orange vitaminé.

Premièrement cette amie se nomme Bianca Robitaille, elle parle anglais comme une vache espagnole et ne saurais pas utiliser le mot "genuine". Elle est professionnelle et saurait se relire en épelant comme il faut "courrier" ("courier" en anglais).

Bon je comprends très bien que ce n'est pas elle qui a écrit cette connerie mais ce qui m'horripile c'est que ce soit signé de son nom à la fin comme si elle l'avait écrit.

Je voudrais bien leur écrire "please die in your own filth" mais j'écrirais ceci à Bianca puisque ça vient des amis de sa boite de courriel dans lequel ils ont pigé.

J'ai donc trouvé l'adresse de ceux qui m'ont envoyé ceci, j'ai trouvée une belle boîte de pâtisseries avec un beau dessin estival dessus, une table avec des fleurs sur une galerie qui semble plantée dans un décor Européen.

J'ai chié avec passion dans la boite et je leur ai envoyé par la poste.

Fair enough, je pense.

Surtout que Gauvin m'a appelé hier pour me demander si c'était vrai que je m'étais acheté un dildo électrique qui fait de la musique disco et que j'en étais fort satisfait.

lundi 23 août 2010

Visions de Doum


(à Pwet)

Elle avait eu l'idéée des retrouvailles de la petite école secondaire autour d'une bière partagée avec une amie.

"T'as revu Doum?" lui avait demandé l'amie.

"Pas récemment non, une fois à Montréal dans un magasin de livres, on s'était échangé des banalités"

Elle se rappelait soudain que Dominique, dont elle partageait le prénom mais qui était, lui, un garçon avait été amoureux d'elle au secondaire. Enfin amoureux, disons "désireux d'elle" car ols ne se connaissaient pas vraiment. Ils se parlaient par ami interposé, se croisait de temps à autres mais n'échangeaient effectivement que des banalités. Jusqu'au jour où elle fût prise par surprise quand il lui demanda de l'accompagner au cinéma.

"Dominique? c'est Dominique" lui avait-t-il dit au téléphone

"Dominique?...Potvin?"

"Non Dominique Mathieu de St-Janvier...

"Ah oui...salut" lui avait-elle dit complètement surprise de l'appel.

"... T'aurais tu le goût de venir au cinéma avec moi?"

"Euh...peut-être...voir quoi?"

"Temple of Doom"

"O.K." avait-elle dit un peu confuse.

Une fois revenue de cet appel elle s'était comme réveillée d'un moment irréel. "Temple of Doom c'est le dernier Indiana Jones ça! je l'ai vu, pas envie de le revoir! et Dominique Mathieu! que me veut-il au cinéma? veut-il me jouer sur les cuisses? se faufiler la main sous mon chandail? m'embrasser de force? pas certaine que ça me tente...." elle avait appelé plusieurs amies pour à la fois jouer le paon flattée de l'intérêt, s'en amuser un peu, puis valider ses doutes.

Elle s'était rendu quand même, lui avait à la place proposé d'aller prendre un café puisqu'après tout ils ne se connaissaient que très peu et qu'en surface. Leur discussion avait été très amusante. Il était gentil et tout et quand elle lui avait parlé du type de relation auquel il pensait, il revenait toujours avec une idée de relation "amant-ami" qui la faisait bien rire. Ils avaient été voir le film quand même, rien ne s'était vraiment passé de type "amoureux" mais visiblement il voulait d'elle, il lui avait dit clairement qu'il la trouvait de son goût mais elle...pas vraiment.

Elle le trouvait gentil, mais l'idée de sortir avec un gars de son école lui déplaisait et sortir avec un gars qui avait le même prénom qu'elle rendait les choses plus impossibles encore. Elle imaginait les gens de l'école rire en pointant "Doum & Doum". Pire elle les imaginait chanter l'air du jingle du commercial de A & W dans leur tête en les voyant main dans la main. Et sortir avec un gars qui n'a que des prénoms...non.

Mais 15 ans plus tard, elle trouvait ses raison bien immatures.

Elle était célibataire, il était plus beau lors de sa dernière rencontre qu'au secondaire, ouais l'idée des retrouvailles était un beau prétexte pour le revoir et qui sait? renouer avec ses sentiments du passé...Ce ne serait pas la motivation principale de la réunion mais un important potentiel bonus .

Elle avait tenue à organiser tout ça en utilisant un pseudonyme internet. Avec l'internet, inexistant au secondaire de son époque, il était très facile de rejoindre beaucoup de gens. Et elle avait passablement réussi. Elle avait lancé un concours où il fallait deviner les "secrets organisateurs". Son Doum à elle avait gentiment proposé le chalet de ses parents où une activité toute la journée avec famille et enfants donneraient la chance à tout le monde de venir passer un moment agréable à tout heure du jour à peu de frais. Mais voilà, Dominique la fille, n'avait pas d'amoureux ni d'enfants, ceci allait à l'encontre de ses objectifs de la soirée.

Après plusieurs idées, elle avait finalement choisit de faire la réunion dans un bar. Le même que lors des retrouvailles de 1994. Après tout c'est le passé qu'elle voulait revisiter.

Lors de la soirée plusieurs invités, maintenant parents, s'étaient absentés, déçus de l'idée du bar qu'ils ne fréquentaient plus depuis longtemps(si un jour ils les avait fréquentés).

Quand elle avait dévoilé que c'était elle qui avait organisé tout ça, la foule avait
laissé tombé un plate "aaah!" qui confirmait que même plusieurs des gens sur place trouvait l'idée du bar un peu moche.

Son Doum s'était bel et bien pointé mais il avait plus ou moins bien compris les consignes et avait apporté une photo géante de sa blonde, et de ses deux enfants dont il était très fier. Si fier qu'il l'avait broché au mur pour que tout le monde la voit. Plusieurs des filles, presque 12, étaient très enceinte. Deux gars avaient 5 enfants, une fille en avait quatre, un autre brillait par son absence car sa femme avait acouché dans la nuit.

Elle avait jasé avec Doum mais il lui avait sans cesse parlé de sa famille, de sa job à Montréal et de ses enfants.

La soirée de Dominique la fille, faisait 100% patate.

Toutes ses intentions lui paraissait soudainement ridicules.
Jamais elle ne s'était sentie aussi seule au monde.

C'est ce soir là qu'elle prit la décision de tout plaquer au Québec pour partir vers l'Espagne, sac-à-dos sur les épaules et vague-à-l'âme au coeur.

En espérant ne pas croiser d'intéressants Domenico.

dimanche 22 août 2010

Véronika Kokoriko


Je n'avais jamais fait le lien.

C'est quand j'ai vu la face du père que j'ai fait le lien. Les enfants écoutaient VRakTv et là est soudainement est apparu un visage familier.

C'est qui donc lui?...un cowboy il me semble...Un gars qui travaillait ben ben fort pour cacher son manque d'éducation en jouant la carte du "gars ben ordinaire"...

OUI!!! Billy Ray Cyrus!!! L'homme d'un seul hit, un énooooooooooooooooooorme hit qui l'a rendu hyper riche et a donné une vie à Steff Carse. Une vie d'un an ressucitée par Anne-Marie Losique plusieurs années trop tard mais une vie quand même.

Et c'est là que j'ai fait le lien. L'ancien cowboy que je regardais à la télé faisait l'acteur dans la série Hannah Montana...avec...avec Hannah...Myley Cyrus...Mais ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Ils ont la même face!!!!!!!!!!!! Je me suis dit "Ah ben, c'est une enfant de la balle".

Et une méchante machine à fric.

Comme je suis toujours averti en ce qui concerne le fric (j'ai une conseillère financière dans mon lit après tout) j'ai tout de suite eût l'idée de scénariser une série télé Québécoise...fictive...inspirée de la même chose...Un père d'une gloire ancienne, dont la fille serait une "star".

Je l'ai appelée "Veronika Kokoriko" et je l'ai mise blonde afin de la distinguer d'Hannah. Elle serait VJ sur une station qui diffuse de la musique en continu alors que son père sévirait dans la bizzniss lui aussi comme agent. Elle s'exprimerait comme une charrue dont la roue scille mais les gens l'aimerait donc parce qu'elle aurait un petit côté "Céline" toute simp'e. Comme dans "simple d'esprit". C'est vrai que de tout les nains de Blanche-Neige on se rappelle toujours de Simplet. Son petit côté cow girl rappellerait aussi son père, qui pour toute scolarité n'aura obtenu que le diplôme du meilleur connaisseur d'Elvis. Ce qui en fera un coloré personnage qui lui, rapellera beaucoup Normand L'Amour ou Régis Lévesque.

Un sympathique dadet d'Amérique.

Elle gagnera la faveur du public à grand coup de publicité rentrée dans la gorge de force en multipliant ses présences comme animatrice dans une émission qui demande aux gens de chanter et qui pourra ploguer les artiste de papa. Elle animera le gala de la musique du Québec, même si papa est clairement en conflit d'intérêt (ça donnera un épisode épicé où il veut choisir les gagnants dans ses artistes à lui). Elle serait partout! à la une des magazines, des journaux, à la radio, à la télé dans des émissions, comme invité et dans des publcités. On demanderait à Véronika de faire l'actrice dans un film et de nous faire rire, ce qui n'a jamais été son métier et qui, au final est même une sévère insulte à quiconque est formé pour jouer la comédie.

On lui pardonnera passkonêmVéronikaaaaaaaaaaaaaa!
On sait pas complètement pourquoi mais on l'aime.
C'est comme magnétique.
On lui demande d'être drôle pour un show de fin d'année télé, ce qu'elle n'a jamais été, et elle se plante.

Pas de sa faute c'est pas son job. On l'aime pareil.

Malgré une voix horrible de vieille joueuse de Bingo qui fume un paquet par carte on lui donne pas un, pas deux, pas trois...SIX shows de radio au cours des années...

On l'aime encore plus quand son père est révélé comme un horrible monstre aux instincts abomninables. Le sympathique dadet d'Amérique est devenu un ogre.
On se dit "pauvre chouette, elle a grandi avec le monstre..."

On l'aime quand même après qu'elle eût attaqué la victime de son père dans le show pas drôle de fin d'année qu'on lui a encore demandé de faire. C'est le boutte "épisode noir" de la série.

On lui donnerait ensuite le concept écrit sur une napkin d'une émission aussi vide qu'un refrain entamé pendant 45 secondes après avoir donné une réponse dans un quiz musical.

Et on lui redemandera de faire un show comique de fin d'année même si elle n'a pas souvent fait rire qui que se soit.

On lui demandera aussi d'animer un show télé sur les enfants de la télé (inceste vous dites?) avec une tantouze turbosympathique.

On a Véronika dans le sang.
On est petit comme ça chez nous.
Onlèmpasskêtellemenuzôt!

Ça va pogner.