dimanche 31 octobre 2010

Les Moineaux, Les Pinsons, Les Fans

Quand une amie discutant le "coming out" forcé de Joel Legendre a évoqué l'homosexualité tout aussi évidente (et toute aussi secrète) d'Éric Salvail, je me suis demandé pourquoi j'étais incapable de faire preuve du cynisme habituel que je réserve habituellement aux gens que je respecte peu.

Ceci s'explique par le fait...enfin je crois que...bon...ouin... je...arrrrrrrrrrrrrgh...OUI, aussi difficile que cela est-il de l'écrire (et encore plus de le dire) je respecte Éric Salvail.

Je ne pourrais jamais être son ami, je n'aime généralement rien de ce qu'il aime, je n'aime absolument pas les émissions dans lequel il est impliqué, surtout la dernière qui carbure à la nostalgie et qui est assemblée comme un mauvais sketch de 5ème année; je ne ris jamais là où il semble trouver quelque chose de drôle et je le trouve plus souvent ridicule que brillant.

Sans parler que mon intérêt pour la gente féminine n'a d'équivalent que l'amour que voue les irlandais et les indiens à l'alcool.

Er...en quoi respecte-je le Salvail d'Amérique donc?

Avant d'être un animateur, c'était d'abord et avant tout un fan. Un vrai.

J'ai toujours cru que le meilleur des patrons d'une entreprise serait celui qui la connait de l'entrepôt au sommet de la structure pyramidale. Celui qui aurait fait tout les postes, ou presque, qui serait passé par tous les échelons, forcément connaît davantage sa business "from the inside". Et il mérite le respect de ses pairs pour avoir fait ses classes. À la base d'un tel homme, il y a un fan. Un amour, une passion pour le travail accompli et à accomplir.

Dans le sport je découvre que de très bons entraineurs ont d'abord et avant touté été joueur eux-même. Ron Washinton des Rangers du Texas était un arrêt-court de ses mêmes Rangers, j'ai sa carte des années 80 dans le garage quelque part. Son équipe est, contre toute attente en finale du baseball  majeur à l'heure actuelle. Du côté des Giants, leurs adversaires en finale, leur gérant Bruce Bochy était aussi un reçeveur des ligues majeures par le passé.

Les passionnés passionnent. Et ils sont rares. Beaucoup plus nombreux sont les gens qui se morfondent au travail jour après jour.

Salvail, si on revient à ce moineau, est à la source, le plus grand fan de la télé québécoise depuis toujours. Il a participé comme concurrent à de nombreuses émissions dans les années 80. Action Réaction, Roue de Fortune, et autres inpeties. En fréquentant les plateaux, il s'est gréffé à l'équipe de Julie Snyder en tant que meneur de foule. Il est très difficile de travailler avec Julie Snyder (j'en sais deux ou trois choses) qui est une femme malade, avide de pouvoir et d'une étonnante instabilité émotive. L'enthousiasme de Salvail l'a ensuite conduit à avoir des émissions à lui tout seul. Des émissions que j'ai toutes, unanimement méprisé. Mais je n'ai pas les goûts de la majorité. Il y avait manifestement un public pour ce schtroumpf et ses concepts de show de fin d'année de deuxième cycle d'école primaire. Et on a continué à lui mettre des shows entre les mains.

Jusqu'au jour où les chiffres ne seront plus au rendez-vous. Car de nos jours la vraie religion ce sont les chiffres.

Gabriel Gelinas (eeeew...cette photo!)en est un autre vis-à-vis duquel je n'arrive pas à rester indifférent. Les voitures ne m'intéressent 100% pas. Je dois continuellement demander à ma tendre moitié l'année de ma voiture car je ne le retiens jamais. Je n'ai aucun espèce d'intérêt pour les voitures. Tant qu'elles me transportent quelque part et me permettent d'écouter de la bonne musique dans le processus. C'est ma fille (de 7 ans) qui me rappelle à quoi ressemble la voiture d'un(e) ami(e) car je n'en retiens que la couleur. Elle arrive même à en identifier les différents modèles! (je ne distingue même pas les compagnies entre elles!).

Gabriel Gelinas, petit-fils du grand Gratien et cousin de Mitsou aurait facilement pu glisser dans les arts de la scène comme son grand-père et sa cousine. Mais lui sa passion c'est les voitures. Et quand il en parle, il le fait avec tant d'entrain, avec un amour évident de la machine, qu'il me fait presque m'intéresser aux tractions motrices (j'ai essayé de trouver un terme automobile plus sophistiqué mais bon...). Le jour où il ne dira que du bien de la voiture de mes rêves j'en fais mon meilleur ami.

Sa passion transperce l'écran, transcende le sujet.

Derrière ses fans se cachent ce mot: passion.

Et quiconque est guidé par la passion mérite mon ultime respect.
Au travail, en amour, dans la vie.

samedi 30 octobre 2010

La Chance

Deux histoires vraies.

La première c'est celle de ce gars de l'Ontario qui a fait valider son billet de loto il y a 7 ans. Je ne sais pas comment fonctionne la loto, je n'ai jamais contribué à cette taxe volontaire. Je serais le gars le plus facile à berner si j'avais à faire valider un billet. Et bien le gars c'est fait berné il y a 7 ans. Il avait gagné un second billet. Le commis ne le lui a jamais remis. Lors du tirage, le billet non-remis s'est avéré être le billet gagnant de la coquette somme de 12 millions de dollars. Le commis et deux complices ont empoché le tout mais comme un employé de la vente de billet avait gagné, il y a eu enquête. Et là, le chat est sorti du sac. Sept ans plus tard.

On donnera 12 millions de dollars à un homme qui ne sait même pas encore qu'il l'a gagné il y a 7 ans. Je ne sais pas comment ils peuvent retracer le futur bienheureux mais ils savent qui a gagné.

Chez nous, passé 21h00, j'accepte difficilement la semaine que le téléphone sonne chez moi à moins que ce ne soit un réèlle urgence.

Ce type d'appel par exemple, 2h du matin, 3h, 5HAM, pas de problèmes!

Aux États-Unis , un militaire à la retraite de 57 ans qui travaillait au service d'assistance d'une société de télécommunication a gagné, grâce à un gratteux, 1 millions de dollars au mois de juin. Bon, aux États-Unis les gros lots sont taxables ceci lui a donc donné 700 000$. 
Non rassasié, il a continué à jouer, puis à gratter une nouvelle série de gratteux, un autre jeu de loterie.
Bien qu'il avait une chance sur 2,28 millions, En septembre dernier, il a gagné à nouveau, cette fois 2 millions (1,3 millions en argent réèl).

Total 2 millions en 4 mois.

Une dernière dans le rayon de la chance: Bengie Molina.

Ce receveur des Rangers du Texas est devenu le premier joueur de baseball à s'assurer de gagner une bague des champions du monde du baseball avant même d'avoir disputé un seul match de la finale!

C'est que dans les règlements du baseball majeur, si un joueur a joué plus de 60 matchs pour un club, on juge qu'il a suffisament contribué au succès de la formation et qu'il a droit à sa bague de champions si ce club gagne les grands honneurs. Même si il est maintenant dans les mineures, à la retraite ou ailleurs.

Bengie Molina a commencé la saison avec les Giants de San Francisco avant d'être échangé...aux Rangers du Texas. Il a disputé 61 matchs avec les Giants. Les mêmes Giants qui affrontent maintenant les Rangers du Texas et qui mènent la série 2-0.

Peu importe l'issue de la série, Molina aura sa bague.

Il était le seul à fêter dans son salon quand les Phillies ont été éliminés par les Giants, ces derniers accèdant à la finale du même coup.

Bienheureux sont-t-ils tous.
La femme dont je parlais hier représente l'autre versant de cette chance.

vendredi 29 octobre 2010

Paraplégique Pour Son Entreprise

Quand j'ai quitté mon emploi en juin 2009 c'était parce que c'étais devenu dangereux pour ma santé. Mentale et physique.

Je travaillais 60 heures par semaine, de 5h45 le matin à 17h00 le soir, étais payé 37h et 1/2, on m'en demandais toujours davantage et on ne cessait de mettre à la porte les gens de notre département. Je ne dormais plus. C'était invivable.

Je me suis mis à la porte moi-même quand ils ont refusé de le faire.

Je dors à peine plus aujourd'hui mais je me soigne tranquillement. Entre autre je me suis promis de ne plus jamais jouer au soldat qui se donne corps et âmes à son entreprise inconsciemment sans rien reçevoir en retour.

Mon corps se remet tout juste de cette extrème mauvaise expérience dont la source était l'abus d'un employeur. J'ai perdu 25 livres, je suis en très bonne santé physique, mon mental est toujours légèrement douteux mais bon, je survis à mes délires.

Mais au fond c'est bien peu.

Une employée de la SAQ de Baie d'Urfé a été laissée seule pour s'occuper du commerce la semaine dernière. La SAQ c'est une fortune d'argent. Pas seulement un paradis d'alcool de toutes sortes mais des caisses toujours bien remplies. Sans être une banque, le niveau de sécurité devrait y être important. Il y a toujours quelques gueux qui trainent à la porte pour y glaner des sous. Quand on se plante à la porte pour demander de l'argent, le pas ne serait pas énorme pour passer à l'intérieur et se servir. La clientèle peut être extrèmement sophistiquée (moi) tout comme elle peut être totalement dépravée (moi).

Deux désespérés d'à peu près 25 ans ont scruté les lieux et ont remarqué que la petite femme de 58 ans opérait le commerce seule. L'un des deux gars est passé pour faire du repérage. Ils sont revenus plus tard, vers midi, des manteaux à capuchon montés sur la tête, et ont tenté de faire un hold up.

Je ne sais trop si elle a resisté, probablement, car le hold up a été raté. Ce que les deux jeunes ont toutefois réussi fût toutefois de lui tirer une balle dans le cou. Une balle qui a rendue la femme de 58 ans paraplégique pour le restant de ses jours.

La SAQ est une entreprise riche. Très riche. C'est une entreprise gouvernementale. Étonnamment, c'est un don anonyme de 5000$ offert par jeunesse au soleil qui a été mis de l'avant aussitôt afin de trouver les jeunes lâches qui courent toujours. Mardi la récompense était à 8000$ pour toute information permettant de mettre la main au collet des deux monstres. L'argent provenant toujours de dons afin de tenter de réparer cette (irréparable) extrème injustice. Mercredi matin, la récompense atteignait les 9000$.

Toujours pas un sou de la SAQ.

La SAQ a rajouté des agents de sécurité dans certaines succursales depuis, dont celle de Baie d'Urfé, bien entendu.

Suis-je trop exigeant de demander une légère contribution monétaire de la part de la SAQ? Cette femme ne marchera plus jamais et ne bougera plus jamais de la même manière pour s'être pliée aux exigeances de son employeur. Elle aura besoin d'aide pour le restant de ses jours.

Vous savez, quand les États-Unis font des téléthons pour financer le reconstruction suite à des catastrophes naturelles je me dis souvent, "Pourquoi le pays le plus riche au monde demande des sous, ne les as-t-il pas?".

Dans ce cas-ci je me demande pourquoi la SAQ, une société riche à craquer, n'avance-t-elle pas quelques sous pour leur employée dont le miroir et les photos passées la feront pleurer de toute son âme. N'est-ce pas un manque total de considération pour celle dont la vie a été altérée pour le pire?

Et qui a toutes les raisons de se dire à jamais: "pourquoi je travaillais ce jour-là?"

jeudi 28 octobre 2010

Adamus

IL FAUT RETIRER DOMINIQUE POIRIER DES ONDES!!!!!!

Ceci est message au nouveau patron de la radio de Radio-Canada, Patrick Beaudouin.

Il n'entre en fonction officiellement que le 1er décembre mais il va quand même tendre l'oreille d'ici là.

Quand on fait de la radio, on doit avoir un minimum d'intérêt pour la musique. Un minimum. Même quand on fait de la radio dite "talking heads" où l'on parle plus que l'on écoute des accords de musique c'est la moindre des choses que d'indiquer le titre qui vient de passer en ondes. C'est inévitable quand ce n'est pas la musique la figure de proue de notre émission. Sinon c'est comme manger entre amis sans jamais évoquer les plats dégustés. Sans même effleurer le sujet. C'est du non respect.

La chanson prend trois/quatres minutes, nommer l'interprète et le titre de la chanson prend trois/quatres secondes.

Je ne demande même pas le nom de l'album en complément d'info, c'est pas trop exigeant non?

On a pas tous le temps de noter l'heure de diffusion du morceau (encore moins de faire les calculs quand l'émission est entendue en différée) et d'aller vérifier sur le site internet de Radio-Canada pour savoir quelle était la musique diffusée en ondes.

DOMINIQUE POIRIER NE NOMME JAMAIS CE QUE L'ON VIENT D'ENTENDRE!!!!!!!!!

C'est un tic atroce sur une radio meilleure que toutes les radios francophones du Québec.

Pour tout ceux qui ont aimé ce qu'ils ont entendu à 14h26 le mercredi 20 octobre, c'était Radio Radio avec Kenny G Non Stop.

Même scénario le vendredi 22 14h43, c'était Philippe Katherine et quelque chose qui devait s'appeller "Le Plus Beau Jour de Ma Vie".  (o.k. o.k. le lien c'est un autre de ces bijoux, je chercherai éventuellement son vrai titre mais bon...)Celle-là mon oreille l'a devinée car j'étais dans une région très éloignée. Je devine aussi que c'est peut-être sur un nouveau disque car je crois qu'il vient de publier une nouvelle galette. MAIS CE N'EST PAS DOMINIQUE POIRIER QUI ME LE DIRA!!!!!!!!!!
(Vérifications faites, ce n'est pas sur son dernier disque, c'est sur Mes Mauvaises Fréquentations, 1996)

Cette redoutable adversaire de l'info musicale répète son incompétence jour après jour à la barre de L'Après-Midi Porte Conseil.
Dans la même case horaire auparavant c'était Monique Giroux qui sévissait avec de la bonne musique francophone mais un style d'animation à faire hurler. Je vais commencer à croire qu'il y a une mauvaise vibration autour de cette heure de diffusion.

Dominique Poirier était en vacances cette semaine et c'est Catherine Perrin qui y faisait un travail rendu merveilleux simplement parce qu'elle nommait le titre entendu et l'nterprète.


Un conseil de l'aube, Doum : FAIS TA JOB!

Parlant de diffusion, ce que vous n'entendrez pas sur les ondes parce qu'il y a encore trop de traces du chansonnier et de la poussière de vulgarité c'est Bernard Adamus.

Il n'est pas ce qu'il y a de plus familial (J'avais sous-estimé l'impact de sa ligne "Mandela suce sa graine" sur mon unité...) est adepte d'alcooholic blues, de bols de toilette et de "dose" mal qualibrée mais sa musique est tout ce qu'il a de plus vibrant (Le Cimetière entre autre). Ce Montréalais d'origine Polonaise utilise l'harmonica, le banjo, la trompette et le trombone dans des mélodies dont je ne décroche pas. Très très Late-Night, rue Ontario.

Fond de buck dans n'importe quel sous-sol. Hot à -25 en hiver (pour la pièce Acapulco ou Y Fait Chaud).

J'aime tant que je lui ai fait un discret hommage en titrant mes dix dernières publications (+1 autre titre entre parenthèses) du nom de 11 des 13 chansons qui composent son premier album. Un album nommé aux Felix honorant la musique Québécoise (le prix Félix-Leclerc justement). Je n'ai pas honoré deux compositions que je trouvais des erreurs de recrue ou des blagues pour initiés seulement. Deux chansons que je saute systématiquement à chaque écoute.

Mais sinon 11 morceaux sur 13, very very very VERY nice. (Surtout Le Cimetière je le répète)

Pour amateur de blues, folk, bière.

Plus d'Adamus moins de Poirier.
Voilà ce que les amoureux de musique peuvent se souhaiter.

mercredi 27 octobre 2010

La Foule

Généralement je déteste les foules. Celle du soccer notamment, qui me font haïr leur sport. Des dégénérés qui n'ont pas assez du spectacle sur le terrain et doivent créer le leur.

Mais des fois la foule surprend.

Quelques cas récents.

La foule sportive:
Au hockey, un joueur des Canucks de Vancouver la semaine dernière a fait un gland de lui-même.

Rikc Rypien s'est d'abord battu contre un adversaire, Brad Staubitz et il a mangé une beurée. Un peu plus tard dans le match, il a obligé une revanche, toujours face à Staubitz, et a encore mal paru. Si mal paru qu'il y a été d'un sucker punch lâche alors que le combat aurait dû être terminé et que Staubitz était incapable de manoeuvrer les bras prisonniers d'un officiel. Son club perdait alors 6-1 contre un club beaucoup plus faible. Un club dont tout le monde s'entend à dire qu'il finira dans les 5 pires des 30 cette année.

Le niveau de frustration dans le tapis, quand Rypien a été dirigé vers le vestiaire (puisqu'il avait écopé de plus de minutes de punitions qu'il ne restait de temps au match on l'y renvoyait), il a réagi face à un fan de l'adversaire qui lui criait "Way to be a professional man!". Il l'a aggripé au collet comme si il voulait tabasser quelqu'un et enfin gagner quelque chose. Le fan a bien réagi en en le touchant absolument pas

Il a gagné le mépris de son entraineur qui l'a gardé cloué au banc pour le reste du match.

La ligue nationale l'a suspendu pour 6 matchs, ce qui est je crois juste, et a aussi donné une amende aux Canucks (!?!) ce que je crois idiot. Les Canucks ont fait ce qu'il fallait faire, ils l'ont ignoré pour le reste du match. Lui disant en quelque sorte: "Tu es déshonorant, marine dans ton déshonneur." Si il y avait une amende à donner à un club il fallait la donner aux Wild du Minnesota qui ont un aréna dont les baies vitrées donnent un accès facile au banc de l'adversaire. Pas l'inverse. Pourquoi les Canucks auraient-ils une amende? pour avoir repêché Rypien en 2004?

Parlant d'accès facile au banc de l'adversaire...

Au football collégial, les Cougars de Saint-Léonard, une organisation d'italiens coachant des haitiens, tricotée par des bénévoles proches des saints, des bénévoles qui gardent les ti-gars hors des sentiers si facilement empruntés dans ce quartier de Montréal, des gens qui méritent le paradis sans confessions en donnant énormément de leur temps contre aucune rémunération et par amour des jeunes et du sport ont été trainés dans la boue. Les Cougars sont le seul club francophone à jouer dans leur ligue. Ils sont donc habitués au cheap "Fucking frogs" que leur lance un public hostile. Même si la plupart du club ne parle pas français du tout entre eux.
Dans le match de la semaine dernière, ils ont été attaqués par des fans qui avaient enfreints toutes les règles possibles que la ligue elle-même a établies. Ils étaient derrière le banc adverse, ils avaient de l'alcool et ils tiraient du matériel solide et liquide sur les adversaires.
Quand les Cougars ont avisé les abitres du problème derrière leur banc, ils n'ont rien fait. C'était un gros match, sérré, ils avaient trop à faire sur le terrain. Quand ils se sont plaints à l'organisation adverse, ils se sont fait répondre qu'ils n'avaient pas vraiment de sécurité dans les gradins.
On a finalement trouvé un gardien qui a vite été dépassé par les évènements. Cet homme a appellé du renfort mais on lui a dit "démerde-toi, on a pas d'autres gens à payer pour ce soir".

Les Cougars en ont eu assez. Déjà qu'ils devaient accepter de perdre le match et de se faire éliminer, mais de se faire littéralement mitrailler de cannettes, de bouteilles et de crachats en plus? Ils ont bien fait ils sont montés dans les gradins et ont pris le taureau par les cornes.

Ses ados ont été à mon avis, exemplaires face des adultes tout ce qu'il y a de plus ignobles.

Je ne connaissais pas les Cougars de St-Léonard. Je suis devenu un fan.

Et finalement traitons de la foule politique.

Le PQ tenait le week-end dernier un rassemblement plutôt dychotomique.

D'un côté, un chef auquel peu croient, de l'autre une foule, peu animée qui pense à autre chose. Ça donnait une drôle d'ambiance. Matante qui jase sans conséquences, une moitié du public qui se dit "il faut être solidaire, si on ne l'est pas face au chef, au moins face à la cause" et l'autre qui se demande "...Et si Legault était la solution?"

Et matante de jaser du parti (inexistant) de Legault...

Quand on a peur, on jase de la menace fantôme en public, on tâte les eaux pour voir si le monstre du Loch Ness va sortir et on attend. Quand on est sûr de soi, on n'en parle un peu en privé, avec sa garde rapprochée et on tue la bête sous l'eau avant même qu'il ne puisse montrer un aileron.

Je commence à croire que Pauline n'a pas de garde rapprochée. Pas qu'elle ne fasse de tonitruantes bourdes mais elle ne se démarque en rien. Elle semble nettement d'un autre temps.

On dit souvent que le quotient intellectuel d'une foule est équivalent à celui d'un pachyderme.

Dans les trois cas précédent, je salue la foule.

La première par sa retenue.
La seconde, par son sens de la débrouillardise et par son courage.
La dernière pour ses remises en question.

Voient-ils enfin que Paupau n'est pas dans la bonne ligue?

(Ceci étant dit, Deltell, Bernier, Legault, Facal,...vraiment?)

mardi 26 octobre 2010

Le Cimetière

Quand mon père est décédé, on a découvert qu'il avait choisi sur son testament d'être incinéré.

Ça nous as d'abord surpris car mon père a souvent aimé être bien visible. Mais ça c'était de son vivant. Il ne se trompait pas, couché les yeux fermés, personne n'était en mesure d'imaginer cet hyperactif ainsi.

Ce choix était le sien et c'était très bien comme ça. Ce que l'on a pas réalisé tout de suite c'est que ce choix nous privait, les vivants restants, d'un lieu de communion. Un endroit où on aurait pu faire face à une pierre et faire face, à notre manière, au défunt.

On s'est tous fait faire des photos et on parle de temps à autre à ses photos placées dans nos maisons respectives. J'ai une pensée pour lui à chaque matin que le bon dieu me donne. Ce sportif jogge avec moi.

Vendredi dernier, à Sherbrooke, avait lieu un hommage aux donneurs d'organes dans une église de la rue de la cathédrale. Mon père a donné, à titre prosthume, de la cornée de ses yeux à quelqu'un dans le besoin.

Dans un élan spontané, alors qu'à l'origine seule ma mère et une de mes soeurs s'y rendaient, nous nous sommes rendus à cet hommage en famille. Tous les Jones ensemble. Comme une marche dans un cimetière que nous ne visiterons jamais. Moi en partant de Montréal. Mes soeurs en partant du 418. Les enfants de tous et chacun, trop contents de commencer leur fin de semaine en manquant de l'école. Cousins, cousines trop heureux de partager la piscine de l'hôtel dès jeudi soir. Quand la direction est venue nous avertir de faire moins de bruit à minuit, je finissais tout juste ma troisième bouteille de rouge.

La cérémonie du lendemain matin était parfaite. Sur 232 donneurs d'organes, mon père était 228ème. Les donneurs allaient être honorés en ordre de déces. Parti en décembre, il était nécessairement à la fin. On a entendu le même texte lu plus de 200 fois sur deux heures et demie. Si ceci a donné le temps aux enfants de réaliser qu'ils s'ennuyaient, les grands ont pris le temps de se recueillir un peu. Dans une église auquelle peu d'entre nous croyons totalement mais en pensant à un père auquel nous croyions beaucoup.

Toute la cérémonie était en sobriété et était extrèmement touchante. Il y avait une jeune mère qui se présentait sur scène avec son fils d'une dizaine d'année pour honorer une "Mégane" dont le prénom trahissait la jeunesse. Un Machinchouette Junior était honoré par Machinchouette Sénior ce qui m'a pincé le coeur et m'a fait dire à mon fils "fais-moi jamais le coup de partir avant moi sinon je te tue".
L'école de danse de ma fille se nomme l'école de danse Suzie-Paquette. La Suzie Paquette en question est décédée un mois ou deux avant mon père. De la même chose, un anévrisme au cerveau. Elle avait 50 ans. Elle était aussi honorée ce jour-là. Ses parents sont tous deux allés chercher la médaille sur scène. L'ironie voulait que nous quittions Sherbrooke tôt en après-midi justement parce que ma fille avait un cours de danse à l'école de danse Suzie-Paquette de 17 à 18h.

À la toute fin, on a aussi honoré les gens qui ont donné de leur vivant une partie d'eux-même à un proche. Extrèmement touchant de voir ses frères, ses fils, ses amis se donner un rein. De voir le donneur et le receveur marcher main dans la main dans l'allée. Particulièrement cette femme dans la quarantaine qui a donné une partie de son rein à une fillette de 7 ou 8 ans et ce baby-boomer qui a donné son rein à un collègue de travail  du même âge. Ça assainnit définitivement les relations de travail. Vous croyez qu'un lock-outé reçevrait un rein d'un cadre du Journal de Montréal?

Nous nous sommes tous rendus au parc Jacob-Nicol où y était érigé un monument-hommage et où y était inscrit le nom de mon père à jamais.

Papa nous avait commandé une petite neige et un froid comme on les aime. Enfin comme je les aime, pas sur pour mes soeurs et ma mère.

Même au travers de la mort il trouve le moyen de rendre honneur à l'homme généreux qu'il était.

Il nous as aussi trouvé un endroit, ailleurs que dans nos coeurs, où son nom y sera gravé à jamais.
Une sorte de cimetière.
Moyennant un petit passage dans le 819.
   

lundi 25 octobre 2010

Acapulco

En avril 2008 nous étions à Cozumel toute la famille. On nous avait avisé le matin même de ne pas sortir d'un certain perimètre car la guerre entre les brutes de la drogues et les policiers sous-équipés faisait rage depuis la veille.

On nous avait alors dit que les fier-à-bras du monde interlope n'hésiteraient pas à tirer sur un blanc ou à le prendre en otage dans une rixe.

En Janvier 2009, la tête d'un chef de police Mexicain a été livrée au commissariat de Mexico par les caïds de la drogue afin de livrer un message clair à ceux qui voudraient se mettre dans le chemin de leur commerce.

Un mois jour pour jour plus tard, quand un autre policier et un gardien se sont aussi fait tuer par les sbires des barons de la drogue, le nouveau chef, sous plusieurs menaces de subir le même sort, a choisi de quitter ses fonctions laissant le champ libre aux voyous.

En juin de cette même année, c'était le far-west au Mexique. À Acapulco plus précisément. Un endroit qui rimait beaucoup plus avec tourisme et bain de soleil que meurtres et bain de sang. À un certain moment dans le paradis touristique un camion remplis de gens masqués avec de grenades et des mitraillettes est venu en renfort aux bandits dans le site touristique. L'armée a tiré dans le tas. Pendant l'opération, la police a saisi 36 mitraillettes, 13 fusils à compressions, deux grenades (la plupart ayant été utilisées), 13 grenades à fragmentation, 3525 cartouches de munition et 8 véhicules.

Les rues étaient désertes car les touristes s'étaient tous barricadés dans une nouvelle version du "paradis vacancier".

2300 personnes sont mortes dans le cadre de la guerre livrée à la drogue au Mexique en 2009.
En février 2010, c'était plus de 18 000 morts qu'il y a avait eu depuis le début de cette guerre livrée aux rois de la drogue du Mexique à l'arrivée du président Claderon en 2004.

Acapulco, le joyau du Pacifique, a été réattaquée en mars. 17 autres morts se sont rajouté. Des corps décapités, des policiers assassinée et suspendus là où il pourrait être vus (je me suis limité à une seule image brutale par pudeur mais elles sont faciles à trouver sur le net).

Voilà que depuis la semaine dernière, le Mexique à nommé un nouveau chef à la tête de sa police. Une suprenante idée tout de même mais une idée inévitable car elle était la seule candidate à un poste que personne ne voulait. Elle représente l'espoir de toute une jeunesse qui en a assez de la violence et qui refuse de baisser les bras.

Une jeune femme de 23 ans, jeune criminologue diplômée, mère d'un garçon. Nouvelle patronne de la lutte contre le bandistisme. En juin dernier, les crapules de la drogue ont assassiné le maire du village voisin des bureaux de la nouvelle chef de police. Près de la limite du Texas, des villages ont été abandonnés par les habitants malgré la présence protectrice de l'armée.

Aux côtés de la jeune femme, treize agents de police, dont neuf femmes. Le budget dans la sécurité permettrait d'avoir dix-neuf agents, mais les candidats manquent compte tenu de la violence qui règne
Les policiers mexicains gagnent 300 dollars par mois et leurs vies n'a jamais été aussi facilement mise en danger. La police ne possède pas de voiture, ni même une bicyclette, et elle n'est pas armée.

Elle réclame donc aux autorités de l'État du Chihuahua plus de moyens et a annoncé qu'elle suivrait une politique de prévention plutôt que de se heurter frontalement aux cartels de la drogue.

Samedi, le sang coulait encore comme mot de bienvenue pour la jeune femme.

Gros gros défis pour la jeune Mariol Valles et le président Calderon.

Bonne chance à cette jeune femme au sang froid.
Et touristes, pensez à une autre destination soleil si vous le pouvez...

dimanche 24 octobre 2010

Le Fou De L'Île

Il est né dans la même ville que ma mère, La Tuque, en 1914.

Sixième de onze enfants, il commence des études à l'université d'Ottawa mais doit cesser quand la grande crise économique de 1929, qui se poursuivra pendant toutes les années 30, le force à abandonner. Il en gardera un lien encore plus fort avec la langue française. Les longs moments de solitude au pensionnat ont contribué à développer l'esprit rêveur et créateur du jeune homme.

Il occupe divers petits emplois avant de devenir animateur radiophonique à Québec de 1934 à 1937. Cette année-là il écrit des scénarios de pièces dramatiques pour la radio pour le compte de Radio-Canada. L'une de ses pièces s'intituleras Je Me Souviens.  Il y chante ses premières chansons. Il joue aussi dans les feuilletons radiophoniques Rue Principale, Vie de Famille et Un Homme et Son Pêché. Sa voix, basse et virile, est recherchée. Il publie en parrallèle plusieurs scénarios, Adagio en 1943, Allegro et Andante en 1944 et fonde une compagnie théâtrale qui présente ses pièces à travers le Québec.
Il chante ça et là dans des radioromans, publie un somptueux roman et des pièces de théatre, et commence à se produire comme chansonnier à la fin des années 40 mais il n'a encore qu'un public restreint. Ses chansons de la nature n'intéressent pas les citadins qui veulent à tout prix se dissocier de l'image du colon canadien.

Mais les Français, comme nous on aime le cliché du bérêt et du pain sous le bras pour les identifier,  aiment bien le cliché du bûcheron dans sa cabane au Canada.

En 1950, Jacques Normand fait entendre à l 'imprésario français Jacques Canetti un enregistrement qui l'emballe aussitôt. Dans le temps de le dire, Leclerc se retrouve à l'ABC, triomphe au Trois Baudets à Paris, se tape une tournée en France et enregistre un premier album avec un énorme hit, vagabond.

 Il revient au Québec en 1953 où il est accueilli en roi. La chanson québécoise venait de gagner ses premières lettres de noblesse grâce à lui. En 1951, on le considère déjà comme un grand de la chanson en France et il suscite l'admiration de jeunes lièvres tels que Jacques Brel et Georges Brassens.  Leclerc se donne en spectacle dans les cafés et les cabarets de Montréal. Il est régulier au Café Continental en plus d'être aussi présentateur dans le cadre de différentes émissions télévisées culturelles, dont l'une sur les légendes du Québec pour Radio-Canada.

Il sort en 1957 un second disque qui lui vaudra le premier prix de l'Académie Charles-Cros en France.

Il tourne en 1958 dans le film Les Brûlés, un film en noir et blanc de l'Office National du Film racontant l'histoire d'un groupe de colons partis défricher la terre en Abitibi. Felix y joue un attachant personnage très près de sa propre personalité. Ce film est l'un des plus importants dans l'histoire (et pour une compréhension) du Québec des années 30 (le film se situe en 1933). Il publie aussi en 1958 le doux roman, Le Fou de L'Île.

On le voit se produire dans des boîtes à chansons qui se multiplient au Québec au début des années 60. Il publie un livre de maximes au délicieux titre de Le Calepin d'un Flâneur en 1961.  Mais malgré ses succès dans la chanson, il s'obstine encore à se considérer d'abord et avant tout comme un écrivain. Il écrit des pièces de théatre et des téléromans. Mais suite aux succès mitigés (pour ne pas dire déconfitures) de ses pièces de théatre, ses relations avec la presse s'enveniment et il quitte le Québec pour la Suisse en 1966.

Suite à une tournée triomphale en Europe, la poussière tombe et il revient se produire au Québec pour finalement s'installer sur l'Ile d'Orléans en 1970. Il choisit d'incarner le fou de l'île et construit de ses mains une maison qu'il habitera pour le reste de ses jours.

Lui qui se tenait au dessus des querelles politiques, il est indigné par les événements d'octobre 1970, lors de l'imposition des mesures de guerres par le gouvernement fédéral. Il prend position du côté de l'indépendance du Québec. Ses chansons marquent un changement de ton.

Il publie son troisième et dernier roman en 1973, Carcajou ou le Diable Des Bois.

L'année suivante, îl participe au spectacle de la Superfrancofête sur les Plaines d'Abraham aux côtés de Robert Charlebois et Gilles Vigneault duquel est né le mythique album J'ai Vu Le Loup, Le Renard, Le Lion.

Il lance son album Le Tour de L'Île en 1975, réédite des carnets de poésie, publie un autre livre de maximes et se fait plus discret sur son île.

Il enregistrera encore quelques albums mais le poids des années commence à se faire sentir et des problèmes de santé le retiennent dans sa retraite paisible à l'île d'Orléans.

Il y mourra le 8 du 8 1988 à 8h00...

Même dans la mort il y glissera une part de mythe.

Le gala honorant les artistes du monde la musique adoptera la dénomination "un Félix" afin de qualifier le trophée remis au gagnant.

Ce merveilleux fou troubadour, pour le Québec, aura été tout un atout .

samedi 23 octobre 2010

Alcoologie

(à/de Charles et Harry)

Il n'y a rien de mieux que l'odeur d'une bonne marde de bière.

Si,si, vous avez bien lu.

Quand vous avez pris une bonne grosse brosse imprévue (elles le sont toujours), vingt- vingt-cinq bières, accompagnée de Glen ou de Jack la veille (les vieux complices), et que vous faites un changement d'huile le lendemain matin en lisant le journal, l'odeur de la chiasse de bière qui se répend autour de vous dans le petit espace de toilette et qui vous colle à la peau pendant une bonne heure, heure et demie vous fait vraiment réaliser que vous êtes vivant.

C'est vrai que je n'ai jamais eu excessivement d'ambition. Mais il existe définitivement une place pour les gens sans ambition. C'est comme la position de quart-arrière, tout le monde s'y lance mais il faut bien des joueurs de ligne pour faire tenir une équipe. Il y a de toute façon de bien meilleure manière de dépenser ses journées que de se faire violer dans son sommeil entre 6 et 7h00 du matin par un son de radio, sortir du lit comme on sortirait de la carcasse d'une voiture accidentée, de faire sa toilette, de s'habiller de se dépêcher à se tirer dans le traffic, de polluer tant qu'à y être, de peigner des cheveux déplorables, de se rendre là où on vous donnera de l'argent (rarement assez) et toujours majoritairement pour votre employeur qui vous demandera toujours davantage d'efforts.
Sans oublier d'être éternellement reconnaissant d'avoir cette "chance".

Personne ne veut être bibliothécaire. Je veux être bibliothécaire.

Les realtions humaines fonctionnent peu de toute façon. Les deux première semaines ont un peu d'éclat mais les masques tombent tout de suite après pour montrer les vrais personalités. Les têtus, les imbéciles, les manipulateurs, les déments, les jaloux, les sadiques, les comiques, les tueurs, les rêveurs, les tueurs de rêves.  La société moderne a créé son propre buffet de gens qui se bouffent entre eux.

Je peux voir mon futur. Pauvre parce que je ne recherche pas vraiment d'argent. Je ne sais pas au juste ce que je recherche.  Oui je veux un endroit où je peux me terrer et être libre de mes journées. L'idée de devenir quelque chose est assez terrifiante. Qu'une femme parle de moi comme de son "avocat" ou de son "médecin"; parler du titre qu'il évoque au lieu de parler de l'homme qu'il est. Wach! Faire des choses comme des picnics, jouer au hockey avec le plus vieux, allez à la danse avec la plus jeune, aimer d'amour la toute grande,  la vie est pas mal plus à cette hauteur. Je préfèrerais être un lave-vaisselle et boire ma vie jusqu'à ma mort que d'être un cadre.

Le 9 à 5 est une abherration en soi. Donner le meilleur de sa journée à des gens qui ne veulent que ta productivité est terrible. Le pire, surtout, c'est de considérer de boire, baiser, écouter de la musique ou des films comme une alternative de fin de journée.

Boire est une expérience . Ça te secoue dans la traditionalité du jour. Ça falsifie, change, altère le monde du connu. Ça prend tout ce que tu sais déjà et le lance dans le mur. Le plaisir est de le reprendre et de le remettre en morceau. Boire est une forme de suicide où tu peux te permettre de tout recommencer le lendemain.  C'est mourir et renaître. J'ai dù vivre entre dix et quinze milles vies jusqu'à  maintenant.

Nous vivons dans un monde qui a choisi que nous devrions tous faire quelque chose. Être quelque chose. C'est déjà compliqué d'être simplement soi-même, il faut aussi être dentiste, papa, bandit, pimp, salaud, tricheur, des fois tout ça en même temps.  Il devient fatiguant de penser à tout ce que l'on ne veut pas être. Je ne veux rien vendre. Essayer de ne rien vendre de nos jours. Difficile.

Il n'y a plus rien à mourir. Ce qui n'est pas triste ce n'est jamais la mort elle-même mais plutôt la vie passée avant la mort. Les gens perdent de vue qu'il faille avoir du plaisir le peu de temps qu'on est sur terre et ils en oublie d'avoir de l'humour le jour de notre mort. Moi sur ma tombe j'écrirai  "Je vous l'avais dit que je faisais pas semblant d'être malade!".

Où aller quand le monde qui vous entoure et ses exigeances vous écoeure? Nager au fond d'une bouteille est déjà plus interressant que de calculer son RÉER.

Échapper à tout ça?
Aller où?
Chez Tréflé avec Glen, Jack ou Hendricks.
Where else.

vendredi 22 octobre 2010

Les Raisons

Parce qu'ils ont essayé d'acheter le siège d'un candidat indépendant mourrant en versant d'importante somme à la veuve.

Parce que le premier Minus a préféré se rendre au Tim Horton plutôt que de se rendre à l'assemblée générale des membres de l'ONU en septembre 2009.

Parce qu'en privé de toute façon le premier Minus désavoue sans réserve l'utilité même de l'ONU.

Parce que le Canada sous sa gouverne est devenu un mauvais joueur et même souvent un obstacle aux consensus que recherche la communauté internationale sur des enjeux fondamentaux comme le développement international, les changements climatiques et la paix au Proche-Orient.

Parce qu'au sommet de Copenhague sur l'environnement, le Canada a défendu des positions plus conservatrices et rétrogrades que les États-Unis (faut le faire!)

Parce que c'est le même combat solitaire et obstiné que le Canada mène au G8 et au FMI quand il s'agit de réguler les marchés financiers et les fonds spéculatifs ou de discuter de taxer les opérations bancaires au prétexte que «notre» système bancaire est le meilleur. Comme si la crise financière mondiale n'avait pas coûté des dizaines de milliards de dollars au gouvernement et aux citoyens canadiens.

Parce que quand en 2006, Israël a détruit une bonne partie du Liban faisant 1191 morts chez les civils, le Canada a alors déclaré "une attaque contre Israël est comme une attaque contre le Canada"

Parce que quand Israël a envahi la bande de Gaza deux ans plus tard, Ottawa a jugé tout à fait raisonnable la réponse israélienne aux tirs de roquette du Hamas, et ce ne sont pas les 1330 morts civils qui ont ému les conservateurs.

Parce que le gouvernement Canadien est resté sourd aux appels desespérés de l'union Européènne qui voyait le processus de paix être réduit en charpie.

Parce qu'en 2007, le Canada a décidé que les pays prioritaires pour les programme d'aide seraient choisis selon le niveau d'impératifs commerciaux et sécuritaire. Ainsi, la misère des peuples serait évaluée avec l'esprit de priorité à la lutte au terrorisme. Plus Ricain que les Étatsuniens encore.

Parce qu'en 2009 le gouvernement Harper ne conserve que sept pays Africains dans sa liste de pays prioritaire, abandonnant dans le processus trois des pays les plus pauvres de la planète.

Parce que lors du G20, Harper conditionne l'aide canadienne aux femmes africaines à l'interdiction de l'avortement comme moyen de contraception.

Parce que lors du G20, la sécurité est une totale merde où on a créé la violence afin de justifier le budget investi.

Parce qu'au niveau sécurité ses gens sont de total attardés.

Parce que ces gens sont créationistes.

Parce que les membres de ce party ont de sérieux vices de construction à la base même de leur cerveau. Même leur humour génère la haine.

Parce que ces crétins n'ont pas vu venir le train de leur échec international quand ils ont voulu le siège au conseil de sécurité de l'ONU.

Parce que ces imbéciles préfèrent limoger les assistants en général au lieu de s'expliquer sur leurs erreurs de jugement. Aux chiottes, l'imputabilité promise.

Parce que, tel un psychopathe, le remords que ses gens ont quand ils commettent une bourde est celui de s'être fait prendre pas celui d'avoir merdé.

Parce que cette race de rapace ont limogé une assistante quand elle a acheté des billets pour le bureau dans une sortie prévue au cinéma et que le film était...attention aux âmes sensibles...Young People Fucking. N'oublions pas que baiser pour le premier Minus semble être un crime. (comment ils le as fait ses enfants ce crétin?)

Parce que Maxime Bernier, tabarnak.

Parce que les représentants de Québec ont fait les putes en posant avec les gilets des Nordiques question de se quêter un peu d'amour et mettant tout le pays en discorde sur les investissement sportifs.

Parce que Harper et sa troupe son contre le droit des prisonniers de voter, contre le marriage homosexuel, contre le droit des femmes de choisir si elle gardent un bébé ou non.

Parce qu'ils tentent de placer devant le CRTC une télé de droite, inspirée de Fox-TV, jusqu'à tout récemment guidée par Kory Teneycke, ancien proche conseilleir de Stephen Harper. Bonjour transparence, Bonjour Berlusconni. Bonjour tristesse.

Parce qu'ils tentent de controler l'information au pays presqu'à 100%.

Parce que la femme, selon ce parti, est servile et préférablement à domicile comme l'illustre bien le budget de 2007 qui réservait une généreuse récompense aux couples mariés dont l'un des deux partis travaille et l'autre reste à la maison. (devinez qui généralement?)

Parce qu'ils sont progressistes-conservateurs ou si vous préférez, grand-petit ou si vous aimez mieux intelligents-bêtes.

Parce qu'ils sont ultra religieux et que la religion est un foutoir merdique.

Parce qu'ils se rapprochent plus du dinosaure que du géant du futur.

Parce qu'ils ont fait d'un pays autrefois admiré un pays gênant. Ils ont fait d'un premier de classe un cancre.

Je pourrais continuer longtemps mais je serais accusé de pessimisme.

Mon pays me fait honte, mes leaders encore plus.

Parce que tout ça, les conservateurs de Stephen Harper méritent d'être renversés.

jeudi 21 octobre 2010

La Brise (ou Y Fait Chaud)

Il fait trop chaud dans l'actualité.

La France est à feu et à sang.

Un homme perd la tête.

Un autre, la police avait pourtant été avisée.

Puis il y a ce lugubre personnage, ce triste animal qui se cachait dans l'armée, Russell Williams. Les médias font à nouveau preuve d'une immense irresponsabilité en publiant les photos de ce malade dans les sous-vêtements féminins de ses victimes. J'ai dû y aller de longues explications à mon fils qui ne comprenait pas ce qui pouvait se passer dans la tête de cet homme. Je ne le sais pas non plus. Je ne connais pas sa maladie. Mais que se passait-il dans la tête de mon garçon de 11 ans en voyant cet homme mature en tenue de fillette?

Les journalsites, avides de détails croustillants en remettent tous les jours sur le sujet. Voilà ce qu'il faisait, voilà comment il procédait, voilà comment il les torturaient, attendez demain, on vous offrira plus juicy encore.

Il y a une curiosité malade dans cette obssession à nous livrer l'horreur. La vraie.

Bientôt on nous fera des comparaisons Bernardo/Pickton/Williams. Qui était le plus hot selon vous?

Voila.
C'est trop chaud.
Ça étouffe.

Mais dans toute cette chaleur il y a une brise.

Elle ne voulait pas du tout passer à l'écran. La bachelière en communication de l'UQAM était recherchiste pour Daniel Pinard. Mais Pinard ne voulait pas être seul à l'image. Et il la trouvait si bonne, il l'a trainée en ondes dès la première émission de Ciel Mon Pinard!. C'était en 1998. Cette émission, se distinguait des autres de son genre par son style décontracté et chaleureux. Un gros hit parce que pour une rare fois, on présentait une émission de télé sur la cuisine en soirée la semaine. Opportuniste, cette émission s'est taillée une large part d'un public qui ne pouvait écouter les autres émissions de cuisine concurrentes qui étaient toutes diffusées de jour.
De plus, la chimie entre le coloré Pinard et la délicieuse et timide amoureuse culinaire était tout ce qu'il y a de plus magique. Être un excellent second vous prépare souvent à être un futur personnage de premier plan.

Mais voilà ce n'était pas vraiment dans le tempéramemment de Josée Di Stasio de jouer les vedettes. Sa passion c'est la cuisine et tout ce qui traine autour. Pas une caméra. Il a fallu la convaincre encore quand Pinard a quitté l'émission de prendre, elle, les rênes d'une nouvelle émission. Une émission qui porterait même son nom: À La Di Stasio.

Dans cette émission, elle nous propose une cuisine à son image, alliant plaisir, passion et information pertinente à la santé. Des recettes éprouvées aux dernières tendances, en passant par les grands classiques culinaires, l'animatrice nous fait découvrir en toute simplicité une foule d'astuces et d'accessoires de cuisine en nous faisant vivre au passage petits plaisirs et grandes expériences gastronomiques.

Et ce avec un charme fou, avec une manière de séduire son auditeur et un naturel désarmant. Sans effort. Un peu comme Jeanne Moreau qui savait plaire à tous sans jamais tomber dans le vulgaire.

Avant, elle reçevait dans sa cuisine. Cette année elle nous offre quatre délicieuses escapades gastronomiques en Europe et aux États-Unis. En Italie bien sûr. Dès ce vendredi, en Toscane. Toujours des plats simples, goûteux et originaux, des invités-complices, des capsules b.a.-ba et des capsules pratico-pratiques.

Et ce charme fou.

Merci la vie pour cette brise quand on étouffe.

À la Di Stasio, vendredi 21h à Télé-Québec.