mercredi 27 octobre 2010

La Foule

Généralement je déteste les foules. Celle du soccer notamment, qui me font haïr leur sport. Des dégénérés qui n'ont pas assez du spectacle sur le terrain et doivent créer le leur.

Mais des fois la foule surprend.

Quelques cas récents.

La foule sportive:
Au hockey, un joueur des Canucks de Vancouver la semaine dernière a fait un gland de lui-même.

Rikc Rypien s'est d'abord battu contre un adversaire, Brad Staubitz et il a mangé une beurée. Un peu plus tard dans le match, il a obligé une revanche, toujours face à Staubitz, et a encore mal paru. Si mal paru qu'il y a été d'un sucker punch lâche alors que le combat aurait dû être terminé et que Staubitz était incapable de manoeuvrer les bras prisonniers d'un officiel. Son club perdait alors 6-1 contre un club beaucoup plus faible. Un club dont tout le monde s'entend à dire qu'il finira dans les 5 pires des 30 cette année.

Le niveau de frustration dans le tapis, quand Rypien a été dirigé vers le vestiaire (puisqu'il avait écopé de plus de minutes de punitions qu'il ne restait de temps au match on l'y renvoyait), il a réagi face à un fan de l'adversaire qui lui criait "Way to be a professional man!". Il l'a aggripé au collet comme si il voulait tabasser quelqu'un et enfin gagner quelque chose. Le fan a bien réagi en en le touchant absolument pas

Il a gagné le mépris de son entraineur qui l'a gardé cloué au banc pour le reste du match.

La ligue nationale l'a suspendu pour 6 matchs, ce qui est je crois juste, et a aussi donné une amende aux Canucks (!?!) ce que je crois idiot. Les Canucks ont fait ce qu'il fallait faire, ils l'ont ignoré pour le reste du match. Lui disant en quelque sorte: "Tu es déshonorant, marine dans ton déshonneur." Si il y avait une amende à donner à un club il fallait la donner aux Wild du Minnesota qui ont un aréna dont les baies vitrées donnent un accès facile au banc de l'adversaire. Pas l'inverse. Pourquoi les Canucks auraient-ils une amende? pour avoir repêché Rypien en 2004?

Parlant d'accès facile au banc de l'adversaire...

Au football collégial, les Cougars de Saint-Léonard, une organisation d'italiens coachant des haitiens, tricotée par des bénévoles proches des saints, des bénévoles qui gardent les ti-gars hors des sentiers si facilement empruntés dans ce quartier de Montréal, des gens qui méritent le paradis sans confessions en donnant énormément de leur temps contre aucune rémunération et par amour des jeunes et du sport ont été trainés dans la boue. Les Cougars sont le seul club francophone à jouer dans leur ligue. Ils sont donc habitués au cheap "Fucking frogs" que leur lance un public hostile. Même si la plupart du club ne parle pas français du tout entre eux.
Dans le match de la semaine dernière, ils ont été attaqués par des fans qui avaient enfreints toutes les règles possibles que la ligue elle-même a établies. Ils étaient derrière le banc adverse, ils avaient de l'alcool et ils tiraient du matériel solide et liquide sur les adversaires.
Quand les Cougars ont avisé les abitres du problème derrière leur banc, ils n'ont rien fait. C'était un gros match, sérré, ils avaient trop à faire sur le terrain. Quand ils se sont plaints à l'organisation adverse, ils se sont fait répondre qu'ils n'avaient pas vraiment de sécurité dans les gradins.
On a finalement trouvé un gardien qui a vite été dépassé par les évènements. Cet homme a appellé du renfort mais on lui a dit "démerde-toi, on a pas d'autres gens à payer pour ce soir".

Les Cougars en ont eu assez. Déjà qu'ils devaient accepter de perdre le match et de se faire éliminer, mais de se faire littéralement mitrailler de cannettes, de bouteilles et de crachats en plus? Ils ont bien fait ils sont montés dans les gradins et ont pris le taureau par les cornes.

Ses ados ont été à mon avis, exemplaires face des adultes tout ce qu'il y a de plus ignobles.

Je ne connaissais pas les Cougars de St-Léonard. Je suis devenu un fan.

Et finalement traitons de la foule politique.

Le PQ tenait le week-end dernier un rassemblement plutôt dychotomique.

D'un côté, un chef auquel peu croient, de l'autre une foule, peu animée qui pense à autre chose. Ça donnait une drôle d'ambiance. Matante qui jase sans conséquences, une moitié du public qui se dit "il faut être solidaire, si on ne l'est pas face au chef, au moins face à la cause" et l'autre qui se demande "...Et si Legault était la solution?"

Et matante de jaser du parti (inexistant) de Legault...

Quand on a peur, on jase de la menace fantôme en public, on tâte les eaux pour voir si le monstre du Loch Ness va sortir et on attend. Quand on est sûr de soi, on n'en parle un peu en privé, avec sa garde rapprochée et on tue la bête sous l'eau avant même qu'il ne puisse montrer un aileron.

Je commence à croire que Pauline n'a pas de garde rapprochée. Pas qu'elle ne fasse de tonitruantes bourdes mais elle ne se démarque en rien. Elle semble nettement d'un autre temps.

On dit souvent que le quotient intellectuel d'une foule est équivalent à celui d'un pachyderme.

Dans les trois cas précédent, je salue la foule.

La première par sa retenue.
La seconde, par son sens de la débrouillardise et par son courage.
La dernière pour ses remises en question.

Voient-ils enfin que Paupau n'est pas dans la bonne ligue?

(Ceci étant dit, Deltell, Bernier, Legault, Facal,...vraiment?)

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