vendredi 8 octobre 2010

L'Opposition Pygmée

C'est une expression du dernier prix Nobel de littérature.

C'est aussi l'opposition dans notre univers politique du Québec.

Nous avons en poste le PIRE des gouvernements possible. Un gouvernement corrompu à l'os et qui peine à le cacher. Un gouvernement incapable d'approcher l'idée de faire le ménage au travers du milieu de la construction, un milieu complètement sclérosé par la Mafia et les syndicats. Un gouvernement qui impose ses idées peu importe le souci populaire. Un gouvernement dont l'entourage douteux, ment sous serment. Un gouvernement qui cochonne la distribution des permis de service de garderies par incompétence. Un gouvernement qui fait mourir un grand projet d'hôpital. Un gouvernement qui carbure tant à la médiocrité qu'il ne cesse de niveler par le bas. Un Québec frileux géré à la petite semaine sans le moindre dessein stratégique auquel nous convie le gouvernement Charest dans presque tous ses dossiers (dernier en lice: le métro de Montréal).


Et là je ne cherche pas en profondeur, je ne fais que saisir ce qui est à la surface. Bref on a un gouvernement facile à mépriser, archi condamnable à bien des niveaux et on est prit avec les macaques encore facilement 3 ans.

Du bonbon pour une opposition qui voudrait se faire du capital politique.

Toutefois, si on prétend que le gouvernement des rouges est complètement déconnecté de son peuple, on a souvent reproché de la leader d'opposition la même chose. On la disait hautaine avec son château à Charlevoix, avec sa toilette privée lorsqu'elle avait un bureau quand son gouvernement était au pouvoir, avec son petit air de directrice d'école dépassée par l'agitation et l'énergie de ses élèves. Avions-nous tort de la penser ainsi? Pas complètement.

Alors qu'elle a une tonne de matériel sur lequel frapper, une bonne vingtaine de clous autour d'un cercueil qui se construit tout seul, Pauline Marois brille par son absence à peu près partout. Ses clips de 15 secondes repris aux nouvelles nous rapelle toujours à quel point elle est loin de l'action. C'est toujours Bulldog Drainville ou PIRE le leader de l'ADQ que l'on entend japper sur les tribunes. Faites le tour des jeunes, je ne suis pas convaincu qu'ils diraient PQ tout de suite si on leur demandait qui était l'opposition officielle.  Ils hésiteraient sur l'ADQ, 100 fois plus visible en ondes, à la radio et dans nos journaux.
Encore le week-end dernier, alors que les jeunes Péquistes se réunissaient, la question qui retenait l,attention c'était: "Pauline est-elle notre Homme?" (Homme dans le sens large).

J'ai un voisin qui a un chien qui jappe toujours. Matin, midi, soir, on finit qu'on ne l'entend plus tellement il jappe tout le temps. Mon autre voisin, plus direct encore car il s'agit de l'autre moitié de notre jumelé, a aussi un chien. Qui jappe moins souvent. Mais plus brusquement. Quand il jappe, on reste saisi. On paralyse deux secondes. Comme on ne l'entend pas souvent, quand il sort de ses gonds un bref instant, on lui cède la place mentalement.

Pauline n'est ni l'un, ni l'autre de ses chiens. Et l'opposition c'est un chien de garde. Pauline quand elle jappe, elle nous rappelle le caniche dont la tête lâcherait un "yap" d'une sacoche. Ça nous fait sourire au lieu de nous faire applaudir. Elle me rappelle personnellement Caroline, une fille dans ma rue quand j'étais petit qui utilisait un ton nargueur en nous disant "Nooooon! vous vous n'êtes pas invité parce que c'est une fête juste pour les filles!". Même ton.
Pauline nous rappelle aussi que ce n'est pas notre Homme.

Je ne suis pas le seul à penser ainsi.
François Legault et Joseph Facal ont choisi d'y aller d'un mouvement parrallèle, une quatrième option.
L’échiquier politique québécois pourrait compter sur un nouveau joueur peut-être cet automne. Un mouvement de centre-droit devrait voir le jour prochainement sous l’impulsion des anciens ministre péquistes.

Ce mouvement pourrait porter le nom de Force Québec.

Il écarterait la question nationale pour se concentrer sur ce qu’il considère comme les grands défis du Québec, notamment la dette croissante, le système de santé engorgé et l’éducation, particulièrement le problème du décrochage. Il espère réunir des souverainistes comme des fédéralistes.

L’homme d’affaires Charles Sirois, qui a fait sa fortune dans les télécommunications, a participé à quelques rencontres. Le président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, était également dans la mire des organisateurs du parti, le professeur de politique appliqué de l’Université Sherbrooke Jean Herman Guay, qui a suggéré lors du conseil national du Parti québécois de 2003 d’abandonner l’option souverainiste, a aussi été approché.

Cette nouvelle tribu pourrait créer une nouvelle ADQ avec un peu plus de coffre et un peu plus de vedettes.


Seront-ils encore pygmées face à nos enflures au pouvoir?
Attendons pour le savoir.

On ne saurait cracher trop vite sur un vent qui ferait peut-être tourner le moulin à vent du Québec dans le bon sens.
Encore faudrait-il s'entendre sur le bon sens.

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