mardi 12 octobre 2010

Nausées

Il y a des journées tout simplement dégueulasses.

Ce n'est pas scientifique comme statistique, il n'y a peut-être pas de lien, mais je remarque quelque chose.

Trois cas récent:
Le 3 janvier 2009, Marc Laliberté, 46 ans, avait conclu un pacte de suicide avec sa conjointe Cathie Gauthier, 35 ans,  qui incluait l’assassinat de leurs trois enfants, Joëlle, 12 ans, Marc-Ange, 7 ans, et Louis-Philippe, 4 ans. Cathie Gauthier a été retrouvée chez elle gravement blessée au poignet droit après avoir elle-même appelé les policiers. Elle est la seule survivante de leur ignoble projet.

Entre Marc et Cathie, il y avait 11 ans de différence.

Cet été le 24 juillet 2010, un drame a secoué le quartier de Ville-Émard, un homme de 72 ans a tué ses 2 garçons de 7 ans et 1 an avant de s'enlever la vie. La mère, 33 ans, est tombée en (justifiée) dépression.

Il y avait 39 ans d'écart entre la réalité de la mère et du père des mêmes enfants. 65 et 71 ans de différence avec leurs enfants.

Ce lundi, un père musulman a battu sa fille de 13 ans si fort qu'elle en est morte samedi soir. Son crime? elle ne voulait pas se prêter au rituel de la prière. Son assassin de père a 71 ans.

Je ne connais pas l'âge de la mère et c'est peu important. Il est normal que la mère soit beaucoup plus jeune, ne serais-ce que pour être en mesure de porter les enfants et de les accoucher.

Ce que je retiens toutefois c'est que les pères dans ses trois drames sont beaucoup trop vieux.

Marc Laliberté avait un deuxième nouveau-né mâle à l'âge de 42 ans.
Les deux autres pères avaient des nouveaux-nés à l'âge de 71 ans et de 58 ans.

Ce qui unit ses trois pères c'est qu'ils ont perdu la tête. Ils ont tous commis l'irréparrable. Les deux premiers se sont tués après avoir tué leurs enfants. Le dernier, au nom de sa sale religion, a tué sa belle adolescente de ses mains.

La réalité d'un homme de 71 ans n'est pas celle d'une adolescente de 13 ans. L'homme de 71 ans n'a rien à foutre de Facebook, Twitter, des options d'un téléphone cellulaire, de Vrak TV ou de la nouvelle star de la musique pop. Un homme de 71 printemps peut être l'antithèse de ce qui est au goût du jour. 9 fois sur 10 il est à contre-courant face au monde émergent. Simplement parce qu'à partir d'un certain âge, il choisit de ne pas s'ouvrir à ces nouvelles tendances. Rien de tout à fait anormal. Il vient un temps où les gens choisissent de vivre avec ce qu'ils ont d'accumulé et rejette lentement, pas tout le temps mais souvent, ce qu'ils considèrent non essentiel à leur bien-être.  On passe tous par là.
L'assassin de Nouténé Sidimé accordait une grande importance à la prière quand il avait 13 ans. Il n'habitait peut-être même pas l'Amérique mais la prière était fondamentale dans son état mental musulman. Il a essayé de l'inculquer à sa famille une fois adulte, mais la belle Nouténé a toujours refusé de se prêter au rite. De la maternelle à ses 13 ans, elle n'en avait rien à cirer de cette tradition qui ne correspondait en rien au Longueuil qu'elle connaissait depuis toujours.

La semaine dernière la patience d'un vieil homme à mis fin à la vie d'une belle grande fille souriante. Une fille si en communion avec son entourage que son école l'avait élue "fille la plus cool" il y a un an.

Forcément à 71 ans on a pas la patience de ses vingt ans. À 42 ans aussi la patience se fait plus rare,  à 58...

C'est un bien triste animal qui croit avoir bien fait en battant à mort sa fille têtue. C'est une créature du même ordre que ce frère qui a tué sa soeur en juillet.

Des fois je me demande si on ne devrais pas se voter des lois qui interdiraient la paternité passé 40 ans. Quand notre enfant aurait 20 ans on en aurait 80 (si la vie a choisit de nous faire faire du surtemps). Mais ce serait injuste pour tous ses parents qui réussissent à élever dans la normalité des enfants à ce même âge.

C'est quoi alors la solution?
Je refuse de croire que les gens aient des prisons mentales si puissantes.
Si fatales.

On ne retiens souvent que les choses les plus frappantes.

Et ce qui me frappe dans tout ça ce sont les monstres, dont je passe mon temps à dédouaner l'existence auprès de ma fille, mais qui au fond existent pour vrai.

Puisque certains hommes sont impossibles à raisonner, mesdames, je m'adresse à vous avec la plus intense pitié: pensez-y comme il faut avant de faire un enfant à votre sugar daddy.

Pour l'amour des enfants.

Des lundis dégueulasses comme ça, ça fait mal à tout le monde.

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