mardi 30 novembre 2010

Le Drap Vers Soi

Luc a toujours tout fait pour que sa femme soit heureuse.

Cette nuit-là, il entendit indistinctement des sons qui semblaient être des gémissements féminins.

Il naviguait entre le sommeil et l’éveil. Semi-conscient, il n’était pas certain de bien départager le vrai du faux.

Il n’y avait pas de doute cette fois, il avait clairement entendu une femme demander tout bas à son partenaire d’y alller doucement: Le couple voisin était en pleine gymnastique corporelle. Une mince cloison séparait la chambre du couple de la leur. C’était la première fois, aux aurores, que des ébats sexuels autres que les siens, meublaient la trame sonore de sa nuit. Les occupants de l’appartement voisin étaient pourtant très âgés. Ils avaient plus de soixante-dix printemps. Luc fut rassuré de savoir que faire l’amour, corps contre corps, même si ceux-ci devaient avoir maintenant la texture de la peau de sanglier, pouvait se prolonger jusqu’à la sagesse. La vieillesse n’était finalement pas complètement un naufrage.

Tentant d’imaginer les mouvements de la chambre voisine. Il fut peiné de penser que des gens de l’âge d’or puissent avoir une vie sexuelle plus active que la leur. Et si sa femme en était malheureuse? Il trouvait soudainement sa situation regrettable. Ce souffle de femme qu’il sentait tout près était un chant de sirène dont l’appel devenait difficile à resister.

Inspiré, fut-il soudain.

Il se tourna vers sa femme et la découvrit hirsute. Les épaules velues, les bras lourds, une mâchoire solide, le début d’une barbe, une femme bien mâle; les songes sont étranges pensa-t-il. Réalisant qu’il ne dormait pas, il conclut qu’il ne pût pas rêver. Elle ne dormait pas plus. Elle avait quatre bras...mais...cet homme? qui est cet homme?

 Les trois regards se sont croisés. Luc, ahuri, aux côtés de sa femme, un inconnu siégeant sur sa celle-ci et sa femme, un rictus entre deux ardeurs exaltantes, qui suggérait aux deux hommes de ne point la laisser se distraire du plaisir évident de tout ça.

Cet homme avait toujours tout fait pour que sa femme soit heureuse.
Et elle paraisait définitivement épanouie, détendue et ravie.

Luc se rendormit.
Mal.
Il rêva de marteau-pilon et de puits de forage.
Rien à voir avec son ouvrage.

Ils étaient deux au déjeuner.
L'inconnu avait pris la peine de quitter.

Il était seul en fin de journée
Motel Dubuc sur la rue Tremblay.

Luc a toujours tout fait pour que sa femme soit heureuse.

lundi 29 novembre 2010

Leslie William Nielsen (1926-2010)

Frank Debrin ne pourra plus assassiner comme bon lui semble.

Leslie Nielsen a d'abord été influencé par son oncle, Jean Hersholt, un comédien de l'époque du muet mais aussi un comédien de la radio.

C'est lui qui lui donne le goût de devenir acteur. Mais comme son père est de la police montée canadienne et est basé aux Territoires du Nord Ouest, peu d'école de théâtre et encore moins de chances de monter sur scène s'offrent à lui. Il s'engage alors dans la Royal Canadian Air Force mais ne fera pas la deuxième guerre mondiale n'ayant que 17 ans quand les forces canadiennes seront déployées. Il travaille brièvement comme DJ à Calgary avant de s'inscrire en théâtre en Ontario puis à New York à l'Actor's Studio.

Il profite de l'âge d'or de la télévision pour jouer 50 fois dans 50 shows différents en 1950 seulement. Payé entre 75$ et 100$ la représentation, il accepte tout ce qui lui est offert. Pas assez bel homme pour les rôles principaux, pas assez remarquable pour jouer les vilains mémorables non plus, il cummule les rôles mineurs jusqu'en 1956. C'est cette année-là qu'on lui offre un contrat à la MGM pour jouer dans la série de science-fiction télé Forbidden Planet. La série est un vif succès. Il tourne ponctuellement quelques films mais reste instatisfaits des choix offerts. Il parle de la MGM en la qualifiant de "bijouterie qui a oublié comment faire des diamants". Il se tourne donc vers Disney qui lui offre un rôle régulier dans la série The Swamp Fox, et un rhytme très agréable de un seul épisode par mois à bon salaire.

Il jouera dans les séries Alfred Hitchock Presents..., The Virginian, The Wild Wild West, The New Breed, Hawaii 5-0 et The Bold Ones: The Protectors.

Il multiplie les rôles dans toutes sortes de films négligeables et tournera au travers de sa carrière dans plus cent films et plus de 1500 épisodes télés.

Il ne tourne toutefois pas vraiment de comédies. Les Années 80 seront sa planche de salut.

Jim Abrahams et les frères Jerry & David Zucker lui offre le rôle du docteur Alan Rumack dans la comédie Airplane! et le temps d'un film, avec sa manière de livrer son texte absurde avec un aplomb et un sérieux déstabilisant, jouera des lignes qui resteront célèbres à jamais. Il fait si bonne impression qu'il est réengagé pour jouer le rôle principal de l'agent Frank Drebin dans la série télé D'Abrahams, Zucker & Zucker Police Squad!. La série télé ne dure que 6 épisodes parce que mal placée dans les cases horaires mais Nielsen réussit quand même à décrocher une nomination dans la catégorie meilleur acteur dans une comédie télé.

Il reste marginal au cinéma jouant de petits rôles dans des films d'horreur et des films mineurs.

En 1988, Abrahams, Zucker & Zucker réssuscitent Frank Drebin au travers de l'hilarant long métrage The Naked Gun: From the Files of Police Squad!. Le film fait un étonnant 78 millions de dollars au box office et perpétue le genre parodique initié par les auteurs de Airplane!. Trois ans plus tard la suite, The Naked Gun part 2 1/2 récolte plus de 86 millions au box office. En 1994 il tournera The Naked Gun Part 33 1/3. 

Nielsen et son partenaire dans The Naked Gun/Police Squad sont engagés par la WWF en 1994 afin de solutionner la disparition de l'undertaker dans leurs personnages respectifs.

Il devient un spécialiste du film parodique dans les années 90 multipliant les présences dans des dizaines de parodies.

Il fait même des vidéos absurdes et désobligeants sur le golf, un sport qu'il adore jouer n'importe comment.

Marié 4 fois, laissant dans le deuil deux enfants, c'est un grand comique canadien qui nous as quitté à l'âge de 84 ans.

Le jour même où sa Sakatchewan natale se faisait à nouveau battre par les Alouettes de Montréal en finale de la Coupe Grey.

Un grand critique des États-Unis l'avait surnommé le "Laurence Oiliver de la comédie".

Yip, he was.

dimanche 28 novembre 2010

Le Départ des Oies Blanches

Elles avaient froid.

De plus en plus froid.

Humant le sens du vent, elles cherchaient le point d'horizon qui les auraient guiées vers un soleil plus chaleureux. Ne serais-ce que pour se rendre de commerce plus agréable. Entre elles, vis-à-vis des autres, vis-a-vis ois-même quand elles fermaient les yeux la nuit.

Avec le temps on en avait laissé filer bien des choses. Les saisons glissaient en trichant vers les mois suivants. L'été s'étirait en septembre, l'automne sévissait en décembre, l'hiver plombait fin avril et le printemps coulait en juillet.

On avait même réinventé quelques recettes. Mais toujours en graissant les oies. De nouvelles présentation mais toujours les bonnes vieilles recettes.
Octobre dans l'aile, les oies sentaient le frisson pervers, le détournement de saison au travers de leurs flancs. Elles avaient beau lever la tête afin de trouver le signe du leader qui les mêneraient ailleurs, personne ne se levait vraiment. Toujours le même son du mouton dans les prés plus bas. Un son et un animal qui n'aiderait en rien leur exil.

Une première oie, appelons-là Serge, a choisit de lacher un couac. Un simple couac en forme de "Hé! Faites quelque chose!", son couac a aussi fait réagir une autre oie, appelons-là Vincent. Celle-ci a confirmé "Ouais, faites quelque chose". Gilles, la grosse toutoune oie, s'est aussitôt plaint de la tentative de révolte. "Non mais pour qui se prennent-elles ses oies stupides?". Gilles est une oie domestiquée qui mord facilement la main qui le pointe. On ne devient pas grasse comme Gilles sans moulée bien graisseuse importée d'Italie. "Ce n'est pas comme ça que l'on va jouer dans ma basse-cour et je ne me laisserai pas faire" a proclamé Gilles la fumée sortant de son bec. Préférant jouer le persécuté que le leader, il s'est tapi derrière son armée d'oies boiteuses et mâchonne du paillis électrique en boudant depuis.
Les oies bleues, oies rivales, n'ont pas vraiment pu condamné comme il se serait dû les cris sachant fort bien qu'ils cachaient eux aussi quelques lâchetés dans leur poulailler.

Toutefois les premiers cris ont eu un effet dévastateur sur la population oie. On a ouvertement lancé une pétition afin de plumer l'oie en chef, qui préférait fornicoter avec les moutons et les cochons sur la plaine au lieu de prendre son envol. Ce refus de commander la parade et cette confiance donnée aux moutons et aux porcs n'a eu pour effet que de multiplier par dix la grogne populaire. Plus de 250 000 oies ont suivi la suggestion de plumer l'oie en chef (caché dans des traits de mouton) sans toutefois la rendre possible. On ne plume pas une oie trop graisseuse. Ça glisse de partout.
Des oies de Terrebonne, Mascouche, St-Jérôme ont choisit d'aller se cacher dans la bergerie, celle où il y a le loup, un ami, un collègue.
Une oie courageuse, drapée de rouge, appelons la Martin, a suggéré un examen de conscience. On l'a publiquement humiliée et en privé sévèrement sermonnée. Cette idée d'avoir un certain leadership, oui mais quoi alors? Pour qui se prend-t-on? Quelle oie sauvage!

Ceci a inspiré une autre oie, appelons-là David, a souligner le caractère impropre des opérations de son équipée. Une autre oie voulant se sauver des sables mouvants dans lesquels on voulait l'engloutir a aussi choisit de tirer tout azimuts. "voici ma réalité, faites en ce que vous voulez" a-t-elle clamée, cette oie chauve que nous appelerons Paul, craint pour sa sécurité.

Il faisait froid, très froid.
Pour ces oies-là, la direction est maintenant le soleil.
Avant de geler dans le verglas comme c'est là.
Cap Tourmente ce n'était pas pour eux.
Elles avaient à prouver qu'elles étaient bien blanches.

Et pas cuisinables.

Braves bêtes.
Nous sommes toutefois restés pris avec les plus farouches et les plus louches.
Faciles à cuisiner.

Il fera toujours froid avec ses oies-là dans la basse-cour.
Éternellement basse.

samedi 27 novembre 2010

Titres

Cette semaine j'entendais que les gens détestaient les sous-titres.

Ça m'a beaucoup peiné.

Pas du tout parce qu'une partie de mes tâches est de traduire, justement, pour que l'on sous-titre à la télé. Ça j'y ai pensé deux jours après. Effectivement si les gens n'aiment suffisament pas, peut-être n'y aura-t-il plus jamais de sous-titres. Mais tant qu'il y aura des choses comme Occupation Double, le sous-titrage sera toujours nécessaire.

Même que plus j'y pense plus on devrait faire des émissions sous-titrées pour traduire les vrais intentions des gens à l'écran.
Jean Charest dit "Laissons les policiers faire leur travail" et on sous-titrerait "'peut pas faire une commission d'enquête, j'ai les mains trop sales!"
Le premier ministre irlandais dirait "nous avons tous fait pour éviter notre crise économique" et on sous-titrerait "Nos banques ont merdé en misant sur les potentielles ventes du marché immobillier et ont été irresponsables dans les vérifications de solvabilité".
Sarah Palin se promènerait sur un lac et on sous-titerait "J'ai tu l'air niaiseuse?" même si elle ne dit rien.

Non ce qui m'a bouleversé c'est que pour la xème fois j'entendais, de manière détournée, que les gens n'aimaient pas lire.

Et je crains que ce ne soit pas sur le point de s'améliorer. Malgré l'essor des médias sociaux (qui nous forcent à lire) la plupart de ses usagers semblent n'y aller d'aucun effort pour ortographier correctement. Dieu merci il y a eu Harry Potter! Sans que ce soit de la grande littérature ça nous as planté des millions de pré-ados dans l'habitude de la lecture.

À l'école de mes enfants, les élèves ne lisent pas tellement plus par exemple. Mon fils me disait que seuls deux filles, un autre garçon et lui avaient levé la main à la question "Combien d'entre vous lisez au moins un livre par année?". Sans étonnement les 4 élèves en question sont les aussi les 4 meilleurs de la classe. Je fais de multiples efforts pour inculquer ce réflexe chez ma fille et chez mon fils. "Lire c'est apprendre à vivre!" je leur dit souvent, un livre d'Irvine Welsh à la main. De toute façon comme je lis démesurément, par mimétisme, mes enfants ont pris le réflexe assez rapidement. Quand ils ont le malheur de ne pas trop savoir quoi faire, je leur plante un livre dans les mains.

Je ne suis pas complètement convaincu de cette technique car mon père utilisait la même stratégie quand je semblais m'ennuyer mais avec les outils. Il me voyait errer sans but et il me mettait un tournevis, un marteau ou un rabot dans les mains et me disait le toujours tragique "Viens avec moi!". Je savais que j'allais faire des travaux manuels dans le garage qui me donnaient (et me donne encore) des envies de me pendre. Je me souviens même de m'être plaint un jour (au grand dam de mon père) à grand coup de "Pourquoi moi? pourquoi pas mes soeurs?" et sa stéréotypée réponse de tomber "Parce que c'est toi l'homme".

Toutefois afin de ne jamais paraître à ses yeux inoccupé, j'ai pris l'habitude de lire le plus régulièrement possible. Ce ne pouvait pas être pire châtiment que de jouer du boulon avec un wrench dans le garage. Et depuis le moteur de lecture s'est emballé. J'ai lu jusqu'à 4 livres par semaine pendant un temps quand je faisais 3 heures de route en transport en commun par jour afin d'aller travailler. Ces années-là me manquent juste pour les délices de lecture que j'y trouvais entre les stations Henri-B. et Berri-U.

Je le répète souvent à mes enfants "En lisant on comprend souvent des choses qu'on avait pas compris avant, ou en tout cas peut-être pas compris comme ça". J'ai appris à penser en lisant. J'ai appris la différence entre "circonscrit" et "circoncis" en lisant. J'ai appris à aimer en lisant. J'ai appris à écrire en lisant. J'ai voyagé, mûri, grandi en lisant.

Lire c'est réfléchir. Les gens n'aiment plus réfléchir.
C'est ça qui me peine.

Je peux comprendre que certaines personnes ont peut-être moins de temps que d'autres, mais si on se couche tous les soirs, il n'y a rien au monde qui pourrait nous empêcher d'inclure un petit dix minutes de lecture. Ne serais-ce que pour accueillir le dodo.
Sinon l'avenir est à Occupation Double.

Et ça ce serait salement triste.

vendredi 26 novembre 2010

De La Maturité Émotive de Gil

Il s'appelle Gil.

Pour sa génération Gilles, c'était Julie ou Stéphane.
Julie parmi les Julies, Stéphane parmi les Stéphanes, sa manière à lui de se distinguer à d'abord été de couper un "l" un "e" et un "s" de son prénom.

Il aura détesté son père. Il l'écrira plus tard.  Il ne l'a pas haï autant qu'il a honni Pierre Eliott Trudeau mais l'intensité haineuse y était.

Il a collaboré comme journaliste aux émissions Le 60, Métro Magazine, Présent National, L'Évènement, il a été scripteur puis a animé Enjeux, il a animé Contact à Télé-Québec, il a été animateur, analyste, correspondant pour les émissions Télémag, Première Page, le Point entre 1980 et 1986.
(Pourrions-nous entendre et voir un reportage aussi honnête et belliqueux que le lien que j'ai placé sur nos ondes de nos jour?)

Il a participé à la fondation du quotidien Le Jour et a été journaliste pour La Presse. Il est un collaborateur de diverses publications depuis 1986 comme Alternatives, Le Libraire et tient une chronique dans Le Devoir.

Pendant 8 ans, il a tenu une chronique dans Le Soleil et Le Devoir sur la politique internationale. Plusieurs des textes publiés dans ses chroniques sont regroupés dans sa publication Chroniques internationales.

On peut dire à juste titre qu'il fait parti de cette première génération qui ont créé le métier de pigiste.

Il a aussi réalisé du documentaire. Un sur Paul-Émile Léger, une série de témoignages intitulée Soleil Dans La Nuit pour TV5, un documentaire sur le sida au Rwanda. C'est lui aussi qui a écrit les paroles de notre we are the world Québécois dans les années 80.

Il publie un titre qui reflète totalement la personalité de l'homme à la voix feutrée en 1989, Douces Colères.
Dix ans plus tard, inconsolable dans son cynisme ascensionnel, il publiera, Nouvelles Douces Colères.

C'est en 2000 qu'il a changé ma vie. Quand j'ai lu son premier roman Un Dimanche à la Piscine à Kigali. Livre grandiose qui raconte, tiré de sa propre expérience d'homme de télévision sur les lieux, la tension grandissante qui règne au Rwanda avant que le génocide ne devienne connu internationalement. Un livre bouleversant qui m'a touché d'une manière extraordinaire et innatendue. Albert Camus en Québécois. Jamais je ne me débarrasserai de son livre. Je le relierais si j'en avais pas 25 autres qui attendent.

J'ai ensuite entendu l'auteur à la radio. Sa voix sourde qui faisait écho à des colères convaincues mais posées. Une voix fatiguée d'avoir trop crié dans le désert. Une voix rance mais toujours touchante.

J'ai acheté aveuglément le livre suivant, Une Belle Mort. Ce qui m'a d'abord frappé c'était cette maturité émotive que je sentais faillir. Bien que Courtmanche parlait davantage de sa famille que de lui-même (pas vrai: un écrivain parle toujours de lui-même) il trahissait une certaine chute dans la maturité émotive. Un réflexe plaintif. Mais justifié. Une lourdeur. On en fait un film en ce moment et il sera impossible d'en esquisser un rictus.

Gil Courtemanche est actuellement chroniqueur au journal Le Devoir.
Il est aussi en nomination pour le grand prix litréraire Archambault pour son livre Je Ne Veux Pas Mourir Seul. (Voyez? même le titre est suppliant)

Il était en nomination devrais-je dire car il a demandé de faire retirer sa nomination par soutien pour les 250 journalistes mis en lock-out depuis 455 jours par le tyran Pierre-Karl "je suis pas un voyou, juste un sale" Péladeau.

Je salue ce geste venant d'un homme totalement intègre et très (trop?) intelligent.

Une pression s'est soudainement placée sur Biz, Martine Desjardins, Jean-Simon Desrochers, Pierre Gagnon, Dany Laferrière, Marie-Renée Lavoie, Suzanne Myre, Jean-Jacques Pelletier, Patrick Sénécal, Kim Thuy, Isabelle Berrubey, Bïa Krieger, Françoise Bouffière, Geneviève Lefevbre, Martin Michaud, Guy Mouton, Marc Séguin et le fantôme de Nelly Arcan.
Soit le reste des auteurs nominés dans les catégories prix du public et prix de la relève.

Il serait injuste d'imposer la même prise de position à tous ses auteurs qui, sauf quelques uns (Laferrière, Myre, Pelletier) ne doivent pas être particulièrement fortuné ailleurs que dans leur talent. Il s'agit de 24 000$ en bourse que ses auteurs s'exposeraient à perdre en mordant la main du colonisateur.

Mais Courtemanche a quand même visé juste.

"Pour Péladeau, cela n'a rien de sacré, c'est une business comme les autres. Quand les profits sont au plus bas, il réduit son personnel et s'il y a une crise dans le domaine du livre et que ses employés veulent des conditions de travail, il pourrait les envoyer en lock-out. Quebecor, avec des dons de charité qu'il déduit de ses revenus, pour lequel il a des compensations fiscales, a une politique de présence dans différents domaines, comme toutes les entreprises. Je ne dis pas que tout ce qui est commandité par Quebecor est mauvais, mais le Festival de poésie de Trois-Rivières, par exemple, existait avant que Quebecor n'en devienne un commanditaire, alors que les librairies Archambault appartiennent à Quebecor." s'explique-t-il.

«Que Péladeau fasse quelque dollars avec mes livres m'importe peu. Je pense que la cohérence réside dans le fait de dénoncer publiquement et de combattre la marque de commerce.»

Combattre la marque de commerce?
Ouais...mais comment vivre sans argent?...
Faut bien vivre.
Et pour vivre le commerce est essentiel.

Oui PKP et son empire sont archiméprisables mais bon...

Gil a choisi de se dessiner un territoire de guerre.
Chapeau, ça prend des couilles.

Mais ça prendrait plus de soldats, qui ne seraient pas dans les exactes mêmes conditions de pauvreté que les journalistes sur la rue, pour tirer dans les genoux du voyou.

Sinon Gil va vraiment mourir seul.

jeudi 25 novembre 2010

Mises-en-Scène

Quand vient le temps d'annoncer la nouvelle sortie d'un spectacle, je n'ai jamais réèllement compris l'idée d'interviewer des personalités connues à la sortie dudit spectacle.

L'artiste est presque toujours ami d'un autre artiste. Surtout au Québec où on est si peu nombreux, les jalousies se vivent en privé. Quand un artiste sort d'une pièce, d'un spectacle, de la fréquentation de l'univers d'un ami, il ne lui plantera pas un poignard dans le dos.
Je comprends encore moins la motivation de l'artiste à se laisser prendre au micro. Le risque est grand. Si il dit qu'il est soufflé par ce qu'il vient de voir et que le spectacle devient un bide total, sa crédibilité d'homme, mais peut-être d'artiste aussi, en sera drôlement entachée. Il peut aussi briser des amitiés si il est trop honnête.

Je comprends encore moins certaines mises-en-scène de publicité.  Un grand fabricant de voiture nous présente des gens qui commencent des phrases, adréssées dirctement à la caméra(à nous), des fois de loin, des fois de très près, des phrases complétées par d'autres, des phrases aussi dangereuses que "Ils sont obssédés par l'économie d'essence". Les obssessions ont à la source une certaine forme de démence, j'essaie d'éviter ses gens. En plus de nous parler en nous tenant par la main comme si nous avions 4 ans d'âge mental, ce fabriquant a cru bon de nous jaser de ses obssessions. Ça me soulage quand même un peu de savoir que leur obssession ne soit pas les espadrilles ou la plongée sous-marine.

Dans une autre pub, une jeune femme dynamique s'adresse à un public beaucoup moins dynamique sur un programme d'assurances pour ainés. Elle a à débiter un texte si lourd de platitudes qu'on a choisi de la faire marcher d'un pas vif, dans quatre costumes différents, dans quatre directions différentes. Je fantasme chaque fois sur l'idée qu'elle pourrait être freinée dans son élan par une baie vitrée, ou qu'un de ses talons glisse sur un parquet trop lisse et qu'elle en plante. (bon ça va, get a life, I know).

Dans une autre pub encore plus moche, on apperçoit une route de campagne avec au loin une jeune femme qui fait du vélo et se dirige vers la caméra (nous). Une fois tout près, une voix hors champs de femme lui demande: "Excusez-moi madame, mais que faites vous?". Celle-ci lui répond "j'économise". Ce qui est d'abord faux car elle DÉPENSE de l'énergie, mais voilà aussi l'une des questions des plus bêtes jamais posées.
Quelqu'un qui fouille dans un panier, quelqu'un qui travaille sous une voiture, quelqu'un qui embrasse votre amoureuse sans préavis, on peut lui demander "Excusez-moi, mais qu'est-ce que vous faites?" mais quelqu'un qui fait du vélo, que fait-il donc?

Tout le monde le sait, il digère son souper après avoir signé des papiers de divorce avant d'être allé chercher sa fille à son cours de théâtre.

Mais dans une pub de 30 secondes, les mises-en-scène sont prévues, nécéssaires au bon fonctionnement des codes de compréhension.

Toutefois quand on se réclame de la télé-réalité, que l'on emprunte les voies du documentaires, que l'on est diffusée sur une station qui a comme slogan les mots "C'est Vrai", il est de son devoir de ne pas prendre son auditoire pour une valise du banquier.

Depuis hier, apparait sur nos ondes une émission qui traite de phénomènes dits paranormaux et d'esprits invités à communier parmi les vivants.

Attention, je n'ai rien contre ce type d'émissions, je dirais même que j'y trouve un certain intérêt pour avoir vécu des choses relativement dérangeantes dans ma vie à l'égard de récents disparus.

Si il n'y avait pas des gens connus qui venaient nous parler à la caméra pour nous "convaincre" de leur expérience, ce type d'émission y gagnerait déjà beaucoup. Des acteurs, s'est formés et payés pour nous faire croire toutes sortes de choses. De nous donner du André Robitaille ou du Chantal Lacroix à l'image pour nous convaincre, troublés...pleeeeeeeeeeeeeeeeeease!!!!

Donnez-nous de purs inconnus, une caméra discrète, malhabile et peu télévisuelle, de l'éclairage sombre, naturel, sinon inexistant, la meilleure équipe de son possible et plantez-nous l'émission l'hiver passé 21h30 et nous commencerons peut-être à commencer à trouver que "C'est Vrai".
Un petit peu. Si dehors le vent hivernal fait "whuuuuouuu" au bon moment.

Mais nous montrer une table qui s'agite sous la supposée emprise d'esprits vengeurs avec des personnalités connues tout autour, même avec un effet de ralenti, ça donne envie de rire.

Les âmes perdues ne sont pas de grands partisans de la lumière, des régisseurs, des directeurs de plateau et des maquilleurs.

Prenez ce conseil d'un ancien esprit.
Quoi? je ne vous l'avais jamais dit?
J'ai été un temps l'esprit de Giacomo Casanova.
Dans la deuxième de mes neufs vies...

mercredi 24 novembre 2010

Territoire Hostile

En visionnant l'excellent épisode final de Prozac (Gilles Renaud, France Castel: Wow!) j'ai eu une envie de smoked meat.

Du coup je me suis aussi rappelé que la petite feuille sur le frigo débordait d'articles d'épicerie à acheter.

'me suis donc tapé une épicerie.

Dans les multiples choix d'épiceries disponibles, mon choix s'arrête toujours à l'Institut du Gruau d'Amérique qui se trouve à une distance raisonnable de chez moi. Après un an, un an et demie de prise en charge des responsabilités alimentaires, j'y ai pris mes habitudes. Je connais les sections par coeur, je fais même mes listes de chez moi en fonction du trajet que je ferai une fois dans le supermarché. De plus on me donne un produit gratuit pour chaque tranche de 70$ dépensé sur place. Je paie avec la Visa Voyage, ce qui nous fait des vacances à peu de frais l'été venu, et je fais le plein d'Air Miles (whatever that means...).

Toutefois, la belle, déchargée des tâches alimentaire depuis un an, un an et demie, a manifesté son envie que je troque mon repaire habituel pour un autre supermarché. Si elle s'occupe moins du manger, elle en est quand même l'experte. Plus experte encore l'est-elle dans nos finances, travaillant dans une banque. Elle soulignait que je paierais beaucoup moins cher chez Bol Swel.

Je suis donc passé à l'Ouest.

Roulant sur le pont-de-la-concorde-qui-ne-tombera-plus-jamais-car-il-s'agit-maintenant-du-pont-le-plus-solide-du-monde je me suis donc rendu au Bol Swel.

Ipod en tête, j'ai entamé ma ronde qui allait nécesairement être plus longue car je ne connaissais pas les lieux. En entrant j'ai été acueilli par un kiosque de Sushi défraichi. L'odeur m'a un peu répoussé mais comme je suis aussi un grand amateur de sushi, je n'en ai pas fait une misère. J'avais tout un supermarché à défricher.
Première constatation: l'endroit est gigantesque. Suffit de contourner un comptoir réfrigéré fait sur le large, qu'il faille revisiter nos pas pour faire les 5 allées que nous venons de passer. J'ai cherché les piments assez longtemps. Là où j'avais mes habitudes, les piments sont gardés avec les légumes au milieu des allées pas avec les légumes sur les comptoirs le long du mur. Au Bol Swel, les légumes le long du mur passent régulièrement sous une pluie automatisée, ce que ma tête à découvert en se faisant aspergér au même moment que je cueillais un piment vert. Ça m'a irrité de prendre presque tout mes légumes aussi mouillés que si ils avaient été laissé dehors (où la pluie faisait d'ailleurs rage). Les zones d'ombre ont dû apparaître dans mon oeil car un commis tout près m'a jeté un regard inamical.

Je remarquai assez rapidement que les jeunes femmes, clientes du Bol Swel, étaient beaucoup plus ravissantes que mes vieilles dames de l'Institut du Gruau d'Amérique. En tout cas ce jour là. J'en ai rajusté mes cheveux, cherchant inconsciemment un angle avantageux à ma tête. Croisant aussi quelques boomers je remarquai que mon rythme de "poussage de chariot" était beaucoup plus rapide que le leur. Ceci m'a aussi valu quelques regards inhospitaliers. Un vieil asiatique m'a poussé dans le dos pour passer dans une allée mais je n'en ai pas fait de cas, c'est culturel semble-t-il.

En prenant le dernier hummus qui trainait sur un comptoir, une femme m'a lancé un regard assassin. J'ai vu le pita dans son chariot j'ai compris qu'elle lorgnait elle aussi ce petit plat de hummus mais bon, j'y étais avant. J'ai senti que si elle avait pu me donner un coup de poing quand je passé à ses côtés, elle l'aurait fait.

J'ai voulu commander du jambon forêt noire en tranche en prenant un numéro au comptoir de boucherie. J'avais le#22. On servait le#17. Pourtant, au comptoir se trouvait un monsieur seul, qui m'a regardé comme on regarde une blessure sur son bras et un seul boucher pour lui répondre. Je me suis dis que je serais probablement le prochain. Toutefois, dans la demie-éternité que le commis à pris pour le servir, plusieurs personnes sont passées et le client du comptoir leur a, tour à tour, donné les billets #18, 19, 20 et 21 qu'il gardait cachés dans sa main en leur jasant ça (visiblement c'était des habitués). Chaque fois en me regardant comme si j'étais déguisé en mascotte.

En continuant mon chemin dans les allées je voyais que certains clients me répéraient au loin et se chuchotaient des choses à l'oreille à mon passage. Je crois même avoir aperçu un homme me pointer du doigt en parlant tout bas à un autre. J'ai commencé à douter de moi-même. Avais-je bien mis un pantalon aujourd'hui?: oui. Étais-je saoûl?: non. Avais-je un bouton dans le front?:non. Une tension filtrait de l'endroit. Un Afghan chez les blancs.

Je commencais aussi à perdre un atout qui m'est rare: la patience. Où étaient les sacs de poubelles? Où se trouvait le sucre? Pourquoi certains jus d'un côté et certains autres beaucoup plus loin? Le pain! j'ai oublié le pain 56 rangées plus loin! De la bonne musique en tête j'avais tout pour être bien et pourtant j'étais tendu.

Pour ajouter à l'innefficacité du moment quelqu'un m'a fait un croc-en-jambe. Le même olibrius avec lequel j'avais passé très près de faire un face à face à trois reprises au croisement d'une allée. J'ai failli tomber mais ai préféré faire tomber la pile de cannes de sauce tomates en m'accotant dessus pour reprendre mon équilibre. L'homme avait disparu quand j'ai repris le contrôle de la situation.Toutefois on aurait dit que les belles femmes de l'épicerie s'étaient toutes passé le mot pour assister à l'effondrement. J'ai même vu des sourires satisfaits sur certaines jolies demoiselles.

Passé la caisse, je tentai de me détendre toujours avec ma zizik.
194,67$$$$$$$$$$$$$!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Moins cher le Bol Swel? J'étais redevenu tendu. Comme cette main que la caissière me tendait attendant mon argent en se léchant les babines. J'ai dû y aller d'extra protection pour cacher le code de ma carte de débit car deux clients girafaient au-dessus de mon épaule. Ce n'est que là que j'ai remarqué que le Bol Swel n'avait pas d'emballeurs...Mes 487 articles trainaient pêle mêle et comme je n'avais jamais emballé de ma vie j'ai fait de mon mieux mais à une vitesse déraisonnable selon les gens derrière moi. Les 6 clients qui ont passé à mes côtés pendant que je ramassais ma commande m'ont tout poussé, voire rudoyé et il n'y a avait aucun asiatique parmi eux. Certains ont même pigé dans ma commande payée et pendant que je courais après un, un autre se servait dans ma commande. J'ai réussi à fuir avec deux sacs (recyclables) et j'ai entendu quelqu'un souffler dans son mépris "...un écologisse...".

Derrière moi, les clients qui assistaient à mon lynchage, applaudissaient voyant que la poule sans tête, étrangère dans la ferme locale, fuyait la basse-cour.
Dans leurs yeux l'espoir que je ne fréquente plus jamais les mêmes allées qu'eux.

Je n'avais même pas acheté mon smoked meat.
Je n'ai pas dis mon dernier mot...

mardi 23 novembre 2010

Top Ten du Crosseur

Étais-ce inspiré par le souffle des tricheurs que j'avais loué le film The Sting cette semaine ?

Au Québec depuis quelques semaines on pourrait facilement remplir un top 50 mais consolons-nous un peu en regardant ailleurs...

10-William Thompson (Dans les années 1840)-L'Homme de Confiance.
Son arnaque peut sembler bien simple aujourd'hui et bien peu de gens mordraient à sa ruse. Mais en 184x à New York, les gens étaient beaucoup plus naifs qu'aujourd'hui. Sa tactique était d'une simplicité désarmante. Il vous accostait sur la rue, prétendait être une connaissance, entamait la conversation avec vous avec une telle habileté qu'il gagnait votre confiance. Il vous disait à la toute fin: "Me faites vous suffisament confiance pour que je vous emprunte votre montre jusqu'à demain?" (un bien luxueux de l'époque), partait avec votre montre et ne réapparaissait jamais. Il a inventé le terme "The Confidence Man" et a inspiré Herman Melville pour son roman du même nom en 1857.

9-Ben Marks (dans les années 1860)-Trouve la Dame
Débutant comme 'confidence man' il était aussi gambler proffessionel. Installant sa table sur la rue, il jouait à "trouve la dame", jeu de carte où il installait les cartes à l'envers et demandait aux gens de deviner où se trouvait une des quatres dames. Il fût l'un des premiers à utiliser un complice qui jouait (faussement) et gagnait beaucoup d'argent contre lui faisant croire à un jeu relativement facile à gagner. Les gens, curieux, s'essayaient alors à leur tour, souvent sur des tables où les reines apparaissaient sur table après les faits.
Quand Marks a hérité d'un magasin de sa famille éloignée, il a ouvert une boutique de variété ou le réèl profit se faisait d'abord et avant tout à sa table de gagure, installée à l'arrière-boutique...

8-Philip Arnold & John Slack (dans les années 1870)-Le Canular de la Mine de Diamant.
Les vétérans prospecteurs du Kentucky Arnold & Slack avaient avec eux quelques diamants de grande qualité. Ils ont prétendu avoir trouvé les diamants dans un endroit choisi du Wyoming, une mine qu'ils avaient acheté. Ils ont conduit de potentiels investisseurs, dont Tiffany's, qui ont estimé leur découverte à 150,000$. Des dizaines d'investisseurs, dont le Baron Von Rothschild, ont choisi de monnayer leurs intérêts aussi. Maintenant riches, Arnold et Slack ont pris la fuite, le premier devenant un banquier à Élizabethtown, le second se poussant vers le Nouveau-Mexique où il a vécu "sous le radar". Avant d'avoir quitté les lieux, ils avaient pris la peine de dilapider des diamants de mauvaise qualité d'Afrique un peu partout sur le site gagnant du temps sur les chercheurs de diamants. Arnold a été poursuivi quand l'arnaque a été mise à jour mais, devenu riche, il a "monnayé" sa liberté. (Slack était introuvable)

7-Charley & Fred Gondorf (dans les années 1900's)-les poulains payants.
Ses deux-là furent si bons et si mémorables que leur histoire a inspirée le très oscarisé film de 1973 The Sting mettant en vedette Robert Redford et Paul Newman. Charlie gagnait la confiance d'une victime en lui disant qu'il avait réussit à corrompre un employé de Western Union qui traffiquait la durée d'émission entre le résultat d'une course de chevaux et le moment de la gagure. Donnant ainsi à la victime le temps de placer sa gagure sur le poulain gagnant. Pour rendre l'astuce plus réèlle, les frères Gondorf avaient monté un faux bureau de Western Union avec de faux employés. Arrêtés en 1915 (Charley) et 1916 (Fred) ils ont été libérés dans les années 20 et ont poursuivi leurs magouilles même si ils avaient tous deux plus de 60 ans.

6-George C.Parker (dans les années 20)-Le Faux Bureau de Tourisme.
Parker opérait d'un faux bureau de tourisme où il vendait de fausses expéditions. Il a eu aussi l'audace de s'installer, déguisé en policier, sur des ponts et des routes afin de faire payer les voitures et les gens qui y circulaient. Il a fait fortune en s'installant sur le pont de Brooklyn et autour de la Statue de la Liberté en faisant payer tout touriste qui y circulait.

5-Charles Ponzi (années 20)-La pyramide de Ponzi.
Arrivé en 1903, L'italo-Étatsunien Charles Ponzi a inventé la combine toujours dominante chez les Vincent Lacroix, Carole Morinville, Earl Jones, Bernard Madoff et combien d'autre de ce monde. La combine est simple: Ponzi garantissait un haut taux de rendement sur le court terme à des investisseurs et les payait avec l'argent des nouveaux investisseurs. Bien entendu ce type d'arnaque fonctionne dans un temps (généralement)relativement court. Ponzi a réussi à charmer les médias de l'époque mais ceci n'a pas empêché son arrestation (après avoir fait l'équivalent de 29 millions de dollars en argent d'aujourd'hui de "profits") alors qu'en vrai, aucun de ses placements n,auraient dû rapporter ne serais qu'une centaine de dollars. Il est mort en 1948, sans le sou mais sa technique est encore bien vivante.

4-Frank Abagnale Jr (Années 60)-Le Maître Faussaire
De l'âge de 16 à 21 ans, Abagnale, a produit de faux chèques lui rapportant plus de 500 000 dollars. Durant la même période, il s'est fait passer avec succès pour un pilote d'avion, pour un avocat, pour un enseignant et pour un pédiâtre. Une fois démasqué, le FBI l'a engagé pour démasquer les faussaires. Le film Catch Me If You Can de Steven Speilbergh mettant en vedette Leonardo Di Caprio, raconte sa fabuleuse vie.

3-Robert Hendy-Freegard (années 2000)-L'agent 00Triche
Le britannique s'est fait passer pour un agent secret en recrutant d'abord un homme et deux femmes dans le bar où il travaillait. Leur faisant croire qu'il était sur une mission spéciale, il a réussi non seulement à les extorquer mais il les as tous fait déménager avec lui à Sheffield en les obligeant à ne jamais sortir car ils se trouvaient en danger simplement pour être entré en contact avec lui. Il a détourné tout l'argent des trois étudiants. Il les as convaincu de faire de multiples "test de loyauté".  Couper les liens avec leur entourage immédiat, se laisser donner une raclée, se rendre dans un endroit précis afin de donner un ouvre-bouteille à un inconnu (supposément un agent secret lui aussi), s'aliéner volontairement ses professeurs, attendre pendant trois jours dans une salle pour une réunion qui n'aura jamais lieue, lire un magazine gai dans le métro à heure de pointe étaient autant de missions absurde qu'il leur a fait faire. Il a même fait des menaces de mort "pour des raisons de sécurités car sa couverture était peut-être exposée à cause d'eux".  Il a manipulé ainsi des dizaines de personnes avant d'être arrêté et condamné en 2005.

2-Louis J.Pearlman (2007)-Le 7ème Backstreet Boys
Au travers d'une combine à la Ponzi, le gérant des Backstreet Boys et de N-SYNC a floué plus de 14 000 investisseurs empochant plus de 7 millions de dollars. Une fois condamné, les papiers d'enregistrement du groupe des Backstreet Boys ont démontré que Pearlman était enregistré comme le 7ème membre du groupe, lui permettant ainsi de piger dans leur fortune quand bon lui semblait.

1-Bernard Madoff.