lundi 11 juillet 2011

Grognonne Chaleur

C'est fou ce qui fait chaud.

21 degrés la nuit et on se demande pourquoi je ne dors pas...

Quand j'en parle avec mes amis du 418 ou de l'autre 450 on dirait qu'on vit dans deux pays différents.
"Avec l'été qu'on a...", "Maudit été de cul", "Sale météo, on a pas d'été encore..."

Chez nous, oui. Un été d'Arizona. Deux pelouses par semaine. De la pelouse qui brule. Du chlore aux 5 jours à cause du soleil. De mutltiples explications aux amis qui prétendent que j'arrive d'une destination vacances.

"Non, on ne part que samedi pour la Floride"
Ce qui veut aussi dire que si vous me trouvez blond et brun là, d'ici deux semaines ce devrait être pire parce que là, le soleil je ne le cherche pas alors que pendant deux semaines à partir de samedi c'est précisément ce que l'on va chercher. La première semaine dans l'Animal Kingdom de Walt Disney avec les girafes et les rhinocéros à vue de balcon et la seconde semaine à Daytona à faire l'étoile sur la beach pour se reposer de la semaine dans les manèges.

Je ne vous abandonne pas vous aurez deux semaines d'écrits pareil. Peut-être pas toujours en parfaite concordance avec l'actualité mais bon...l'actualité elle-même est de plus en plus déconnectée de ma planète.

Vu une pub à la télé je croyais que je rêvais. Afin de se protéger contre des décolletés trop plongeants, ces mesdames sont invitées à acheter "la bavette qui cache la craque de boules".

POUR VRAI.
Les gens sont-ils devenus si pauvres qu'il faille acheter seulement le quart d'une camisole maintenant? Et l'idée d'acheter une robe, un gilet, un ensemble sans décolleté plongeant n'a pas effleuré l'esprit de ses drôles d'acheteuses? Notre société est devenue si obèse qu'elle trouve des moyens de masquer ce qui déborde avec des inventions dignes des ânes.
Bientôt, la petite mobilette de golf qui t'aides à te déplacer dans la vie de tous les jours. Faudrait quand même pas risquer de marcher et de perdre ce surplus qui dégouline de tout bord, tout côté.
Ah bon? ça existe déjà?

On semble sans réserves dans l'abrutissement collectif.

Fait 'haud pareil. Je sues.
La belle s'est plainte l'autre jour quand un invité a plongé dans le creux de notre piscine.
"Je t'ai jamais vu plonger comme ça dans notre piscine"
Quel étrange commentaire. Non seulement faux, car quand je le fais je ne me prends pas en photo et je n'avise pas le quartier mais en plus qu'est-ce que cela voulait dire?
"Que chaque fois que tu parles de la piscine il y a un sacre d'impliqué, pas un moment de détente qui te ferais plonger dans le creux, tout relax"
Quand je parle du sale entretien de la piscine oui, c'est pas pareil.
Et puis ce n'est pas vrai. Sachez une chose célibataires masculins depuis toujours, ados ou pré-ados qui aller un jour goûter aux filles/femmes: si vous ne le faites pas devant elles ou si vous ne le faites pas au moment où elle vous le demande: vous ne le faites pas. "Tu ne laves pas la toilette" Faux. Je ne t'appelles pas au bureau quand je le fais, je ne te laisse pas une note sur le comptoir, je ne signe pas mon oeuvre sur le bol. Je ne le fais pas pour toi, je le fais quand ça m'écoeure. M'écoeure peut-être moins vite que toi.

Cette année il fait si chaud que j'y tombes pas mal souvent dans la piscine.
J'ai une technique que j'ai inventé que j'appelle "la technique du cachalot écrapouti" qui demande beaucoup de concentration. Je plonge, je me laisse glisser le corps au plus profond et tente de rester le plus longtemps à plat ventre au fond de la piscine les deux bras vers l'avant.

Tel un cachalot.
Échoué sur le grève.
Mais sous l'eau, dans le creux.

La loi de la gravité fait remonter mon corps mais en me concentrant comme il se doit, je réussis à rester 7 à 8 secondes dans le silence du fond d'une piscine, parfois plus longtemps. Jusqu'à qu'un grotesque personnage saute dans la piscine et vienne briser le calme tantrique du moment.
J'ai aussi une autre technique plus agréable encore. Non baptisée.
Je me place à genoux sur une frite et je tente de garder mon équilibre et de me diriger sans utiliser mes pieds, agenouillé sur la frite qui forme un "U" dont les extrémités se retrouvent de chaque côté de mon corps. Concentration, musculation de la région du six pack car je ne travaille que mes bras, musculation des épaules qui s'agitent, planage aquatique, moment zen jusqu'à ce que je bascule par l'avant ou par l'arrière.

Je pensais à tout ça dans la chaleur de la verrière chez nous et en regardant la piscine quand je me suis dit "PFF! je plonge régulièrement dans cette calisse de piscine" (Elle a raison je sacre), la chatte semblait supplier le ciel de l'épargner de mourir de chaleur dans sa fourrure couleur mouffette. J'ai pris une petite course qui ne l'a même pas affolée tellement la chaleur la clouait au sol.
J'ai sauté dans le creux en faisant ce qui aurait dû être un plongeon mais qui s'est avéré plutôt être LE PLUS GROS FLAT DE L'HISTOIRE DE L'HUMANITÉ.

Je vous jure j'ai du me re-rentrer un oeil dans son orbite après l'éclat. Toute la réalité autour de ma piscine tremblais un peu, comme l'image d'un film dans un cinéma qui sauterais légèrement.
Ma fille est accouru du salon et du bout de la piscine, de la verrière elle m'a demandé:
"papa...t'as cassé une vitre?"

Une vitre? c'est vraiment le son que ça a produit?
Je ne suis pas seulement brun et blond, je suis rouge aussi.
Et la douleur irradie comme si une dominatrice m'avait flagelé sur tout le corps.

La dominatrice a un nom: Pee Seen

Je suis aller torcher la toilette dont la cuvette froide fait du bien à mon torse meurtri quand je me le plaque dessus.

Sans réserve dans l'abrutissement. 

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