samedi 3 mars 2012

Alex, Pascale et Lana (& Jim & John)

-andre Désilets, Picard Band et Del Rey.

À chaque année c'est pareil. À mon anniversaire (en février) je reçois des sous, j'en dépense une petite portion et je garde le reste dans mes poches qui est éventuellement réinvesti sur quelque chose pour l'amoureuse ou pour les kids.

Cette année l'amoureuse s'est fachée.
"Tu ne touches pas à ses sous-là si ce n'est pas pour te gâter un peu!"

Voilà que je me promenais avec des 20$ plein les poches (les irlandais aiment le vert) depuis un mois et que je m'empêchais de les dépenser jour après jour. Pas pour l'essence, Hunter. Pas pour l'épicerie non plus. Pas pour le morceau d'équipement de hockey du plus vieux. Pas pour une cochonnerie alimentaire pour Punkee non plus.

Pour moi qu'on m'a dit(ordonné) de les garder. Pou'kekchose pou' moé.

Je suis donc passé par trois magasins de DVDs, musique et livres, ce qui est toujours pour moi des randonnées aussi agréables qu'étudier des vagues, un surf sous le bras. Un homme normalement consitué serait peut-être passé par chez le super quincailler mais je suis extra-terrestre, vampire et ivrogne. Ivre de culture. Surfeur.

J'ai donc acheté quelques livres. Dont deux fois le même. J'étais préssé et j'ai confondu un premier livre de Jim Harrison appelé The Farmer's Daughter, un livre composé de trois nouvelles, et j'étais tout content d'avoir trouvé en format poche dans la collection J'ai Lu, un autre Harrison dont je n'avais jamais entendu parler et avec une très jolie photo sur la jaquette, un livre au titre coquin: Les Jeux de la Nuit. Ce n'est qu'à la maison que j'ai réalisé que le livre de poche était la version française de The Farmer's Daughter. The Game of Night se trouve à être la dernière nouvelle. Les deux couvertures étaient siiiiiiii différentes...et les titres encore plus étrangers l'un de l'autre. Je l'ai échangé le lendemain contre un livre de John Lennon.

Et j'ai versé, tant qu'à y retourner et pour encore gruger un peu du butin d'anniversaire, dans la zizik.

Je n'y peux rien, quand la culture m'appelle c'est toujours à la pelle.

Suikonstruikomssa
Alexandre Désilets: La Garde. Les habitués savent le bien que je pense de Désilets. Son deuxième effort (si on exclut les mini-albums) m'est tombé dans les mains et les oreilles. Si il échouait avec brio sur son premier album, cette fois il oublie. Sa musique est d'une richesse exceptionnelle. Jamais ces morceaux ne joueront à la radio commerciale car ses structures ne sont pas assez simples. L'auditeur moyen exige du moyen. Désilets emploie les grands moyens dans la composition de ses harmonies. Voilà pourquoi je vois en lui un jeune homme qui se doit de composer de la musique pour film.  Pas que sa musique ne soit actuellement pas à la hauteur, mais parce que je suis convaincu qu'on aura tous le souffle court le jour où dans la noir d'une salle de cinéma sa musique, mise en images, nous fera léviter comme elle me fait léviter dans mon salon, ma voiture, ma verrière. Le cinéma il en a le flair puisqu'il a prit la peine de mettre toutes les chansons de son dernier album en images. Belle attention qui ne peut que sourire à son art.

Pascale Picard Band: Chansons de la série télé Trauma saison #3. Je n'écoute pas la série télé. Ça m'a d'ailleurs pris trois jours à comprendre qu'il s'agissait de la trame sonore de la série. Je croyais que l'album s'intitulait simplement Trauma S.#3. L'album de la délicieuse Pascale Picard et de son band est un album complet de reprises. 10. Des chansons de Bob Dylan (Don't think Twice it's Alright), Leonard Cohen (Hey That's No Way To Say Goodbye), Simon & Garfunkel, Elvis (It's Now or Never), des Rolling Stones (As Tears Go By) mais ce qui m'a fait véritablement craquer c'est un morceau composé originalement par Eddie J.Cooley, Otis Blackwell & John Davenport pour Elvis livré par Picard et son band à la sauce Portishead. Ma soeur est la propriétaire d'un logement qui loge (logeait?) le bassiste de son band à Downtown Québec. Elle a croisé Picard à une ou deux reprises. Je crois que je vais aller errer dans le 418 plus souvent. Cet album est d'une chaleur incroyable. Y a un peu de bayou dans le son de PP et son band and I Luuuuuuuuuv it.

Lana Del Rey: Born To Die. Aaaaaah Lana...Née pour mourir? ne le sommes-t-on pas tous? Cette gosse de riche me plait. La mort transpire de tout son album qui a définitivement un parfum de fin du monde. Les violons, la harpe c'est la musique du ciel non? Elle parle même de Jimmy Dean. Y a du Lynch et du Ballard sur ce disque et comme je suis fan des deux...Il y a quelque chose de vieillot dans ses chansons, dans ses vidéos aussi. On imagine le destin d'Amy Winehouse facilement. On pense à Lili Allen aussi mais en blonde. Il y a de l'abandon fort attirant sur cet album. Du désoeuvrement. Elle ramène la petite robe rouge deux ou trois fois dans ses chansons. Elle titre en totale adulescente Video Games, Off to the Races, Blue Jeans, Diet Mountain Dew, Lolita, mais ma préférée porte le titre (et le prénom) d'un fameux opéra de Bizet. AAA. Triple A pour moi. Attitude, Atmsophère, Alcool.

Mes gorgées nocturnes ont une trame sonore.

J'ai du matériel pour surfer un bout de temps.

Cognitivement et musicalement.

En tout cas dans le son pas mal plaisant.

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