lundi 26 mars 2012

Califourneau, Califourchons, Californication

Il y a de ses choses tellement...je ne sais pas...

La vie des fois vous fais des signes que vous ne savez même pas complètement comment interpréter.

Ça c'est passé sur 24 heures. La semaine dernière quand la météo de mars s'est déguisée en météo du mois de juillet à Anaheim. C'était Anaheim en Montréal. Montréal était un fourneau, les étudiants et les gens sensés mijotaient un plat explosif par une magnifique journée. Y en a eu des belles cuisses et des popotins impossibles en ville depuis 10 jours...

Les lundis, mardis, mercredis sont des school days. 100% consacré à la matière scolaire et à ses travaux. Le vendredi, ce sont les courses du quotidien, épiceries, lavage/pliage/rangeage, torchage avant les grandes cochonneries du week-end.
Avant que j'ai terminé, Monkee est de retour à la maison, je vais chercher Punkee, je prépare le souper pour la maisonnée et c'est le rock de fin de soirée où la puce va aller danser une heure avec ses amies et le plus grand va aller pratiquer/jouer au hockey une heure/une heure et demie.

Souvent la belle arrive plus tôt ce vendredi-là et ça bouge beaucoup jusqu'à 22h00 facilement.

Indépendant jusqu'au bout des dents, je m'offre donc le jeudi. Une journée où (quand je le peux) je fais ABSOLUMENT tout ce que je veux. Pour mon simple plaisir. Souvent j'avance dans un livre. Souvent aussi j'écoute un film. Toujours, j'écris.

Tard, mercredi soir dernier, je découvrais dans un livre de poésie, un poème de Robert Frost. Ce poème me touchait beaucoup car je trouvais qu'il correspondait bien à mon état d'esprit. En 8 lignes écrites dans les années 20, Frost expliquait métaphoriquement mon spleen du gars qui rouille peu à peu avec le temps. J'avais déjà entendu le nom de Frost et savait que c'était un poète mais ne connaissait rien d'autre du poète Étatsunien et n'ai fait aucune recherche sur le sujet. J'ai tout simplement digéré chaque lignes, les laissant pénétrer ma peau comme le soleil la brûlerait le lendemain.

Ce lendemain-là, jeudi, le soleil se faisait ami avec les étudiants massés au centre-ville de Montréal. Je bronzais juste à aller nu pied chercher la poubelle sur le bord du trottoir.  Je constatais ce jour-là que dans ma vidéothèque j'avais en ma possession le film The Outsiders de Françis Ford Coppola réalisé en 1983. Assurément acheté pour moins de 5$ mais pas visionné.
En tout cas pas à jeun. Et quand je l'ai écouté, ceci c'est confirmé: je n'avais jamais vu le film. J'ai beaucoup aimé même si certains choix ont plutôt mal vieilli. La musique du film entre autre est le plus gros faux-pas de la production. Quel étonnement que de constater que le poème de Frost se trouve au coeur de l'histoire! Je découvre la veille l'existence de ce poème et dès le lendemain le hasard (une intuition?) me fait écouter le film de Coppola réalisé 60 ans après la rédaction du poème.

En après-midi, la bibliothèque locale m'appelle pour me signaler que le volume 2 de la série Californication saison 1 est (enfin) arrivé et qu'on me le garde à mon nom au comptoir. J'ai commencé cette série il y a quelques semaines et j'ai trouvé les parrallèles avec ma propre vie assez désavantageusement nombreux que j'étais plutôt content de savoir que le deuxième volume n'était toujours pas disponible. Ça me permettait de m'éloigner de ce miroir déformant/dérangeant. Étonnament, dans cette comédie de Tom Kapinos, malgré les rires et les baises que la série inspire, j'ai eu la larme à l'oeil à quelques reprises.

Quand j'ai écouté le premier épisode du volume 2, Girls Interrupted, à un certain moment ma...LA fille de Jone...DU PERsonnage principal lui lit le poème de Robert Frost!!! Tout ça en moins de 24 heures!!! Le personnage principal va même jusqu'à lui lancer "Stay Gold, Ponyboy" une référence directe au film de Coppola!

What
The
Fuck?

Quelqu'un épie ma vie en ce moment?
Dad?...

Dès l'épisode suivant, California Son, une histoire qui raconte la relation entre le père et le principal protagoniste. Au début de l'épisode, le protagoniste principal apprend la mort de son père et la narration nous fait revister des moments entre lui et le disparu. Au beau milieu, il découvre une lettre non décachetée que son père lui avait envoyé avant de mourir. Il la lit...et là les torrents qui se mettent à couler sur mes joues...

WTF?

Heureusement l'amoureuse est arrivée plus tôt ce jour-là, le soleil l'a inspirée à se déshabiller, j'ai certains réflexes quand elle s'agite ainsi...enfin! je suis passé à autre chose assez rapidement.
Au Pepsi & Whisky entre autre.

Mais ce 24 heures m'est resté.
Comme une patch de rouille sur un char usé.

Aucun commentaire: