lundi 27 août 2012

Carré Blanc

C'était le vote par anticipation dimanche.

Afin d'éviter les longues lignes le lundi 4 septembre, je m'y suis précipité.

Le coeur léger malgré la déroute de la troupe que je comptais appuyer.

C'est fou ce que je peux trouver les membres du PQ mal préparés. Ils sont quand même là depuis longtemps. Bon vous me direz que c'est facile de japper de mon salon, jamais je ne pourrais influencer le facteur, mais depuis deux semaines la pauvre Pauline fait plus que dure.

On se surprend à se reconnaître, à marcher avec les carrés rouges, à appuyer chose et machin qui sont tous deux du PQ, on se dit, ben oui, c'est bien moi, je m'y retrouve et on marche d'un pas sur en se disant qu'on va les buter ses imbuvables rouges. On se rend compte que c'est surtout ça qu'on veut: Écraser l'autre. Pulvériser la vermine. Exterminer. Oui c'est bien moi qui marche la tête haute.

Puis on se fait coller au sol en deux minutes et quelques 27 secondes appuyés par une musique d'un autre âge.

Mais je voulais encore les suivre pour de meilleurs lendemains...

Legault qui continue de marteler l'idée de "faire le ménage". Un certain frisé à appelé cela "réingénérie" il y a 9 ans. Et il merde au pouvoir depuis. Ne réinventant que le crime. Y a-t-il eu quelqu'un pour le rappeller à la population? Qui conseille Marois? 87% des tweets sur Legault sont négatifs, j'espère que ça paraîtra dans les votes...

Puis il y a eu les débats ou PAS UN SEUL DES CANDIDATS, pas même Françoise David , n'a glissé mot sur le double salaire du Premier Pénis Charest.

(...)

Ça c'est un peu comme si la campagne n'avait jamais abordé les projets de référendums du PQ.

Et, tel que prévu, le sujet est venu. Surtout dans le dernier face-à-face avec Legault. Et Pauline s'est alors calé dans la vase et n'a jamais été capable d'expliquer son projet de réfférendum par initiative populaire.

KRISS! C'est toi le chef! Réveille! Où est ton équipe? tu ne l'attendais pas celle-là?
Y a des balles courbes faciles à anticiper, il me semble.

On est novice sur le sujet au Québec mais ailleurs dans le monde, il existe le concept de référendum d'initiative populaire. Il était donc facile à défendre.

Il faudrait 850 000 Québécois pour qu'un référendum soit mis sur pied. Ce seuil fixé par le PQ est nettement plus élevé, donc beaucoup plus difficile à atteindre qu'ailleurs. En Colombie-Britannique, il faut 300 000 signataires pour tenir un référendum. En Suisse, où le nombre d'habitants est comparable au Québec, il suffit d'avoir l'appui de 100 000 personnes seulement afin de déclencher une consultation. En Californie, il faut entre 400 et 600 000 signatures. La population californienne est pourtant 5 fois celle du Québec!

Les CAQuistes qui faisaient les gorges chaudes, ont parmi leur membres des anciens ADéQuistes. Mario Dumont, leur fondateur et premier chef, proposait lui aussi des référendums d'initiative populaire, sur la souveraineté rien de moins, et c'est 500 000 signatures que l'on exigeait (Duh!).

Le PQ parle de 850 000 têtes qu'ils faudraient convaincre d'un référendum.
850 000.

On est loin de la coupe aux lèvres. Plusieurs péquistes, (dont moi si on me le demandait demain) ne signerait même pas une telle demande.

Mais Pauline, au lieu de sortir tous ses arguments qui auraient noyé le poisson en deux temps trois mouvements, a nagé dans la vase pendant deux jours et probablement perdu entre 15 et 20% des votes indécis qui penchaient vers elle. Peut-être plus.

Et Charrogne qui a le culot de dire "qu'elle essaie de glisser ça en cachette sans que les gens s'en rendent compte..."

JEAN-CHAREST!...le même qui nous glisse en élection afin de nous faire oublier que la commission Charbonneau va les saigner à blanc dans une vingtaine de jours.

Il n'y avait pas scandale, déchéance ou peluredebananisation. Ça aurait pu être très très simple.
Mais l'habileté manquait. Pauline a coulé. Bernard Drainville, qui est à l'origine de cette idée de Reférendum d'initiative populaire, que Marois n'aimait pas, devait mal dormir.

Et la belle-mère qui vient donner un coup de pied en dessous de la table...

Afin de cesser d'être déçu par la madame, qui ne l'a pas du tout mais qui règne là où on peut encore vivre d'espoir, je suis allé voter en vitesse. Même si un message radio de sa part était d'un raté...absolu...avec cris de foules en ouverture, en fermeture et un semblant de discours nationaliste...d'un autre âge...(sans parler de la sonorisation déficiente ouf!)

J'ai mis mon petit X dans le carré blanc du candidat de son parti dans ma région.

Puis je n'ai pas pu faire autrement que remarquer que les deux bénévoles au pupitre de ma circonscription étaient totalement risibles. Un homme et une jeune femme. L'homme avait un crâne luisant et une couronne de cheveux à la Dr.Phil. Le reflet des lumières sur son crâne frappaient l'oeil. Il portait une camisole rose, ce qu'on appelle un wife beater dans les quartiers pauvres, et des cuissards, morceau de linge dont je ne comprendrai jamais le port (à moins d'être un pro du vélo). La jeune femme à ses côtés portaient des lunettes fumées TITANESQUES et son auto-bronzant lui donnait un air orangé auxquel les mains (pâles), ne rendaient aucune justice. Ce type d'horrrrrrrribles lunettes est plutôt populaire depuis quelques années. Surtout dans le 450. J'ai toujours de la difficulté à ne pas rire quand je vois les gens les porter.

Mais là je grognais par en dedans. Pas le droit de porter le carré rouge mais le cuissard, le wifebeater et les lunettes fumées grotesque dans un gymnase, pas de problème.

La grossièreté réussit toujours à déjouer les aveugles.

Au moins j'ai voté.
Pour quelqu'un qui me ressemble.
Un homme de 71 ans...

er...
enfin...

Je souhaite vivement que le bateau des Libéraux coule le 4 septembre prochain.
Et que la tondeuse des Caquistes s'étouffe.

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