jeudi 3 janvier 2013

15 Chansons des Beatles Pour Se Faire Du Bien

(à Val 1990 qui a un fort joli 40 ans aujourd'hui:)XXX

Dès qu'ils ont été entendu, ils ont montré la direction de la musique pour les années à venir.

Qu'on eût été plus Rolling StonesThe WhoThe Doors, Sinatra, DylanBeach Boys ou Led Zeppelin, si Elvis nous avait montré le rythme, les moves, le sexe et le blues, les Beatles allaient nous enseigner la mélodie, l'audace, l'humour et les harmonies.

Maintenant que 50% du band est disparu, il est encore important de se rappeller l'héritage titanesque de ce quatuor irremplacable.

Vous êtes fatigués et vous voulez quitter les indélicatesses qui ont peut-être peuplé votre temps des fêtes?
Laissez-vous pousser les cheveux dans la verrière avec un bon livre en main ou encore mieux en produisant du rien et écoutez John, Paul, George et Ringo vous faire du bien.

Voici 15 chansons scrutées à la loupe pour vous.
15 raisons d'aimer le vent pour ses quatre garçons qui étaient dedans et laissez vous bercer par les sons d'autrefois.

Sons qui ont redéfini ceux d'aujourd'hui.
Sans contredit.

15-You've Got to Hide Your Love Away (J.Lennon) Février 1965
Inspiré de Bob Dylan qui l'encourageait à écrire des morceaux moins généralistes et plus personnels mais aussi bouleversé par son gérant qui lui demandait, en tant que seul Beatle marié (et papa), de cacher son statut marital, Lennon chante pour la première fois sans doubler sa voix. L'émotion à nue. Dylan est équivoque dans la 12 cordes de Harrison mais aussi dans la première ligne de Lennon qui rappelle celle d'un morceau de Dylan lancé l'année précédente.

14-Girl (J.Lennon/P.McCartney) Novembre 1965
L'écriture des pièces des Beatles change au contact de Dylan et à partir de l'album Rubber Soul. Les boys se trouvent comiques en chantant "Tits tits tits tits" en background par association à la girl espérée dans les rêveries mentales d'un John Lennon qui n'avait jamais appellé une fille de sa vie au téléphone "Les téléphones n'étaient pas des jouets de l'adolescence en Angleterre" s'en excusera-t-il.

13-No Reply (J.Lennon/P.McCartney) Septembre 1964
Voulant capitaliser rapidement sur un gros coup d'argent, la compagnie de disque des Beatles leur a mis beaucoup de pression afin de concocter un deuxième album entre août et octobre 1964. Inspiré d'un morceau doo-wop des années 50***, Lennon écrit ce morceau que les amis produisent tout en vitesse et qui à l'origine était destiné pour Tommy Quickly (vitesse...Quickly y a un lien non?) Paul y mettera suffisament du sien pour que ce morceau reste Beatle.

12-Norwegian Wood (J.Lennon/P.McCartney) Octobre 1965
Toujours dans l'écriture plus introspective inspirée à-la-Dylan, Lennon écrit sur une affaire extra-conjugale mais la déguise en chanson absurde qui pourrait aussi rappeler l'intrusion d'un voleur chez une dame de la haute, afin que sa femme Cynthia ne se rende compte de rien. La sitar d'Harrison est un bel apport à la chanson, il s'agit même de sa première contribution sur cet instrument qu'il maitrisera davantage par la suite. Dylan joue à Lennon une chanson qu'il a écrit, inspirée de Norwegian Wood. Lennon n'a jamais su si Dylan le narguait ou non. Moi, quand un génie en inspire un autre, je trouve que ça rend nos oreilles et nos coeurs plus riches.

11-Penny Lane (P.McCartney) Décembre 1966
Paul avait déjà la musique en boite mais quand il a entendu Strawberry Fields Forever de Lennon, sa nature compétitive lui a inspiré à lui aussi d'écrire quelque chose sur un quartier de sa jeunesse. McCartney y joue trois sections de piano différentes, de la base, de l'harmonium et du tambourin tandis que les trois autres jouent respectivement, du piano aussi (Lennon), de la guitare (George), de la batterie et de la cloche-à-main (Ringo). La chanson avait tout d'un ensemble rock sans en avoir le son. McCartney rajoute un trompetiste et une section de cuivres après avoir été séduit par un concert hommage à Bach entendu et vu à la télé.

10-While My Guitar Gently Weeps (G.Harrison) Septembre 1968
Même si les Beatles avaient enregistré des chansons de George sur 6 albums avant 1968, Harrison avait toujours beaucoup de difficultés à convaincre Paul & John de son nouveau matériel. Lennon avouera même qu'un malaise existait dans le groupe parce que quelque fois ce que suggérait George était affreusement mauvais. Harrison choisit le titre en ouvrant un livre de poème chez ses parents et en posant ses yeux sur les mots Gently Weeps tiré du poème Rain on the Roof de Coates Kinney. Les gars ne prennent tellement pas la chanson au sérieux qu'il y en a quelque chose comme 12 versions avant qu'on choisissent de l'abandonner. Mais Harrison est convaincu de son morceau et si les Beatles ne veulent pas l'entendre il oblige son ami Clapton à y jouer. Quand on invite un étranger entre Lennon & McCartney personne ne veut donner l'impression que ce n'est pas l'harmonie dans le band. Paul et John y mettent donc du leur, Clapton s'exécute et la chanson devient ce qu'elle est devenue. A rocker's classic.

9-Come Together (J.Lennon/P.MCartney/ C.Berry/R.Starr/G.Harrison) Juillet 1969
C'est Timothy Leary, gourou du LSD (Illégal depuis seulement 3 ans), se présentant comme candidat indépendant aux élections présidentielles, qui lui offre le titre qui est son slogan de campagne. Il demande à Lennon de lui composer une chanson avec ce titre mais Lennon laisse tomber son idée tout en gardant le titre. La chanson est une telle copie de You Can't Catch Me de Chuck Berry (lui volant même la ligne here comes old flat-top) que McCartney suggère de la ralentir et de la concentrer sur la base et la batterie éliminant presque la guitare. Ceci n'empêchera pas Berry de gagner sa cause en cour pour plagiat. Ironiquement c'est le morceau où les 4 membres se sont réèllement rassemblés ensemble chacun y mettant beaucoup du sien, unis comme jamais. C'est aussi le tout dernier morceau qu'ils enregistreront tous les quatre ensemble.

8-Let It Be (P.McCartney) Janvier 1969
C'est Aretha Franklyn qui enregistrera la chanson en premier. Paul l'a écrite tout à fait dans l'esprit soul et gospel de la grande dame de Détroit. Cela faisait un mois que les Beatles filmaient leur propre décomposition et Paul s'est alors tourné vers les conseils que sa maman lui donnaient quand il était enfant. Paul remplace la partition jouée à la base de John pendant que celui-ci est au Danemark et John se venge en amenant Phil Spector pour mixer tout ça contre l'avis de Paul. Fuckall interne, mais nous on ne goûte qu'à la ballade. Un mois après la sortie de la chanson, Paul annonce la mort des Beatles.

7-Hey Jude. (P.McCartney) juillet 1968
Paul était dans la mélancolie à cette époque. Il venait de rompre avec Jane Asher et John & Cynthia venaient de divorcer. Pour Paul, laisser le jeune Julian Lennon sans papa était inconcevable. De l'aveu de Julian, Paul passait littéralement plus de temps avec lui que John lui-même. Originalement (et secrètement) baptisée Hey Jules, enregistrée au milieu des sessions pour le White Album alors que les tensions dans le groupe étaient à leur maximum, John était convaincu que Paul chantait à propos de lui, George ne voulait pas se plier aux exigences de Sir Paul, certains membres de l'orchestre ont trouvé insultant de terminer la chanson en tapant des mains tout en chantant nananana! et Paul lui-même se trouvait plutôt "petit boss des bécosses". Il avait même oublié Ringo qui était, justement, à la bécosse, quand l'enregistrement a été fait, mais heureusement, comme la batterie n'apparait qu'à la fin du morceau de plus de 7 minutes, Ringo a pu piquer une course pour jouer sa partition juste à temps.

6-Something (G.Harrison) Été 1969
Pensant avoir plagié James Taylor. Harrison met la chanson en veilleuse 6 mois en 1968. Il a si peu confiance au morceau qu'il l'offre à Joe Cocker. C'est le producteur Glys Johns qui le presse de présenter le morceau aux autres coccinelles. John trouve que c'est le meilleur morceau d'Abbey Road, Paul lui confirme que c'est le meilleur morceau que George n'a jamais écrit. Pour la seule fois de leur histoire c'est Harrison qui dirigera les trois autres pour l'enregistrement du deuxième morceau le plus populaire de l'histoire du band.

5-In My Life (J.Lennon/P.McCartney) Octobre 1965
Lennon écrit un long poème sur les endroits de son passé qui l'ont marqué et il convient que c'est la pire carte postale jamais écrite. Toutefois deux morceaux importants naîtront de ce poème géographique et In My Life est l'un de ses deux morceaux. Avant ce morceau, Lennon avoue écrire des chansons de manière détachée comme Buddy Holly ou les Everly Brothers. Mais avec ce morceau, le public a droit à un plus personnel Lennon. George Martin, producteur du groupe et musicien classique de formation, joue la partie au Mellotron à la demande de Lennon. C'est Paul qui en écrit la partition ainsi que l'intro à la guitare.

4-Yesterday (P.McCartney) Juin 1965
Paul était très inconfortable avec ce morceau. Né de l'un de ses rêves, il l'avait composé tellement facilement au réveil qu'il restait convaincu qu'il volait les accords à quelqu'un d'autre. De plus, lui qui voulait présenter son band comme un band de rock, le voilà qu'il chantait en solo accompagné d'un quartet sans l'apport des trois autres. La première ligne de la chanson a longtemps été Scrambled Eggs/Oh my baby how I love your legs. La chanson la plus populaire des Beatles allait être réenregsitrée par d'autres plus de 2500 fois de Ray Charles à Frank Sinatra en passant par Elvis et Daffy Duck. Lennon, bien que saluant le génie de Paul, en viendra à haïr le morceau (Il le reprochera à Paul plus tard) puisqu'il n'avait rien à y voir et qu'on la lui jouait dans des restaurants en demandant de signer le violon ou la guitare duquel était sorti l'hommage. Il avouait toutefois que de lui jouer I Am The Walrus aurait peut-être été plus compliqué...

3-Strawberry Fields Forever (J.Lennon/P.McCartney) Septembre 1966
Tournant un film tout seul en Espagne et libre de contraintes Beatlesques, John puisent dans les quartiers de son enfance. Deuxième morceau tiré du poème géographique poche qu'il avait composé. La première version rappelle beaucoup un morceau de Dylan mais quand Lennon la joue au band, les trois autres sont stupéfaits et qualifient le morceau de brillant. McCartney la "désacoustique" et réécrit quelques élans au synthétiseur. Contrairement à la croyance populaire ce n'est pas I Buried Paul qui est dit à la toute fin mais bien Cranberry Sauce. McCartney est aussi derrière l'idée d'enregistrer la chanson dans deux tempos différents, sous deux tons différents. Donc forcément à des vitesses très variables.
2-A Day In The Life (J.Lennon/P.McCartney) Janvier 1967
Composée avec le clair objectif de donner au public un goût de fin du monde, John écrit la première partie en lisant le journal. Tara Browne s'est tué en voiture (the lucky man who made the grade que les gens ont confondu avec J.F.K.), 4000 nids de poules dans les routes de Blackburn, Lancashire; il parle même de son expérience solo au cinéma (The english army has just won the war). Paul greffe au milieu un début de chanson inachevé, il insiste aussi pour incruster un orgasme orchestral. Keith Richards, Mick Jagger, Marianne Faithfull, Donovan, sont invités à assister à ce moment de total communion, probablement le sommet de la collaboration entre John & Paul. C'est deux semaines après l'enregistrement original que Ringo, Paul, John, George Martin et Mal Evans jouent tous la même note au piano pour le dernier 53 secondes. Fantastique, immortel et atemporel morceau.

1-Across The Universe (J.Lennon) 4février-mon anniversaire!JE LE DÉCOUVRE À L'INSTANT...1968...(bon....j'aillais naître 4 ans plus tard mais quand même...ce n'est pas innocent...:)
Chanson qui est née d'une chicane entre John et Cynthia et qui s'est peu à peu transformée en inspiration positive par le biais de la méditation transcendantale. Le refrain est en sanskrit et veut dire Gloire à la lumière qui repousse la noirceur. George aux cordes est tout à fait lumineux. Jai Guru Deva Ommmmmmmmmmmm.

Gloire à la lumière qui repousse la noirceur.
Bonne année à tous.
Dans la lumière.

***Musique de généreux flocons du temps des fêtes

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