dimanche 31 mars 2013

Journal d'un Claudiquant Dillettante à Temps Partiel

(wooooooooa! les titres en mars... Jones, des titres de 10 pieds à la Morrissey!)

Lundi:  Levé sous un soleil radieux. Noyé ma nuit blanche avec un film d'Antonioni. Troublante Jeanne Moreau dans ce film car elle est la sosie parfaite (en 1960) d'une Julie à nous, décédée à 33 ans, en 2004, meilleure amie de l'amoureuse, cancer du sein, SALE cancer du sein. Troublant parce que j'ai eu l'impression d'avoir passé ma nuit avec Julie. Moreau lui ressemblait trop. Puisque j'ai toujours 9 doigts, et qu'en plus la veille, j'avais bêtement subi un claquage à l'aine gauche, j'ai fait un 2 pour 1 en me rendant à la clinique de santé locale. Entré à 8h11 sorti à 15h03. J'en ai même fini mon livre... C'est con c'était un livre dont l'action se situait au chaud (au Pérou) que je me gardais pour dimanche, quand on sera au chaud (à Cuba). Je devrai me rabattre sur d'autre chose. Heureusement mon Ipod, dont la sélection avait attéri dans les titres commençant par "L" me tenait une fabuleuse compagnie. Manu, Bloc P, Pat W, Jimles Glimmer Twins, Benji B, le remède...à la clinique, oui. Merci, les amis.

J'ai beaucoup pensé à toi, Julie.

Mardi:
Soirée pénible la veille. Livraison d'un exposé oral dans un cours idiot, exposé rédigé par deux idiots qui n'ont cessé de communiquer en idiots toute la semaine. Moi et l'autre. Cours poche pour public poche. Moment désagréable à passer. J'avais raison, on ne m'a pas fait confiance, on a merdé. Pour ajouter l'insulte à l'injure quand l'amoureuse m'a dit "ayayaye, dommage" par texto, j'ai répondu "I don't give a flying fuck" par erreur à la mère d'un joueur de hockey de l'équipe à mon fils qui me demandait justement "When is the next practice?". Mardi encore splendide de soleil. On metterait des grains de pop corn au sol qu'ils pêteraient. Fait des commissions pour la belle, me suis magasiné un autre livre pour les vacances. Ipod maintenant  dans les M. Beaucoup de titres francos commencent par "ma". Sourire à l'écoute d'Indochine. Oui j'aimerais bien rattraper le temps. Il me semble que je suis partout et nulle part en même temps depuis deux jours. L'hopîtal qui devait m'appeller d'urgence pour momifier/plastifier/décrochir mon annuaire gauche meurtri l'a fait et je rencontre Sara demain matin.

Mercredi:
C'est bête, il semble que je boitais hier plus que jamais. J'en ai même des maux de dos sur la droite puisque j'avais développé une étrange démarche. Je tentais de guérir mon claquage sans pillules mais je devrai me résigner, ce sera donc le naproxen nuit et jour. L'ergothérapeute m'a fait un attelage au doigt: 8 semaines!!! calisse...Cuba dans 4 dodos...je fais quoi? Dur assurément. Traduit/rédigé pour le reste de la journée. un film avec la belle en fin de soirée. Bouleversante Marion. Fascinant ce qu'on arrive à faire croire par la magie du ciné de nos jours.
Visionné

Jeudi:
Fabuleuse matinée à traduire/rédiger en écoutant Canadiens Express. Le bonnet d'âne va toujours bien à Zéro Chara. Et le gardien de Boston m'a fait pleurer de rire. Manu dans le piton, whisky en coin de table, je commence à avoir la tête ailleurs... (je sais, je sais Chao n'est pas cubain). J'ai enlevé la glace restante de mon entrée. À 9 doigts et une atèle. Beautiful freaking day. Je ne boîte plus, jusqu'à ce que je monte les marches un peu trop rapidement et sente une élongation dans l'aine gauche et un spasme dans le mollet droit. J'avais triché et n'avais pris qu'un seul Naproxen me croyant guéri. Cybole, mon chat a 17 ans et ne montre aucun signe de ralentissement, j'en ai 41 et me meurs...Blogger ne veut plus que je fasse de mise à jour de ma "boîte culturelle". Je vous l'écrit ici d'abord, J'écoute Manu Chao, J'ai vu le film que je vous ai déjà mis en lien mercredi et je lis Hemingway. Tiens? je boîte? non...je marche croche...l'alcool simplement...  

Vendredi:
Toute la famille est à la maison: Bagages, excitation, emballement, commissions.

Samedi:
Punkee ne cesse de regarder le ciel comme si les avions qui y passent (nous habitons un corridor aérien) pouvaient nous prendre plus tôt sur le pouce. Je l'accompagne et on écoute ensemble l'agréable son du train qui passe aussi pas loin (nous habitons près d'un chemin de fer). "Cuba nous attends tous les 4, Punkee, faudra pas se coucher trop tard,  l'eau est actuellement noire comme l'oeil de papa mais deviendra bleue/verte comme l'oeil de maman dans la nuit juste pour nous, mais elle attends qu'on dorme pour changer de couleur". Elle me regarde comme si j'étais le père noël. Nous habitons un pays froid (par rapport à Cuba). Dodo tôt parce que debout à 2h cette nuit.

Dimanche: Nous quittions pour Cuba à 6h. Allons rejoindre McFlaggle, veuf de la Julie duquelle j'ai parlé plus haut, qui a refait sa vie avec une femme extraordinaire, un ange. Une femme appelée Julie aussi...nous croyons secrètement que la Julie disparue y est peut-être pour quelque chose...:) Nous serons 7...et il ne fera pas frette...

On sera tout en rayons de "Julies" entre amis.
À Cayo Coco pour 7 dodos.

(Débranché jusqu'au 7 mais, comme à mon habitude quand je quitte, je vous laisse quand même 7 publications, une pour chaque jour là-bas)

samedi 30 mars 2013

60 Conquêtes Connues de Warren Beatty

Aaaah la dignité...

Tableau de chasse.

Pas de quoi être fier.


Voici les conquêtes d'un fameux tombeur.

Les plus connues (et avouées)...
De la plus ancienne amourette à la plus récente.
Couchettes en avalanche.

Sensiblement dans l'ordre.

Sussanah York. Ces deux-là se sont connu ados. Elle anglaise et lui Étatsunien, je ne sais trop comment où ils se sont rencontrés. Un programme échange? Ils se sont échangés quelques baisers. Susannah serait la première d'une (très) longue lignée.

Nancy Dussault. Adolescence aussi. Actrice connue surtout sur le tard (pour nous, pas pour Warren) dans la série télé Too Close For Comfort au début des années 80.

Ann Read. La cheerleader la plus populaire du Washinton-Lee College et une chanteuse jazz professionnelle. Une rousse que tout le monde enviait. Pas connue? en 1950 au College Washinton-Lee, oui.

Ella Wood. Bon ça va je triche, elle non plus n'a pas eu de carrière hyper publique mais il s'agit de la dernière qui est peu référencée, mais pas la dernière Wood toutefois...

Joan Collins. Si les 4 premières amoureuses de Warren-le-tombeur ont présenté des relations platoniques ne se rendant jamais au lit (c'est quand même les États-Unis des années 50) la vieillissante Joan Collins, dont la carrière péréclite alors que celle de Warren décolle, dépucèle le beau brummel une fois pour toute. 

Natalie Wood. Même si il est fiancé à Collins, c'est avec la belle Natalie, elle mariée à Robert Wagner, qu'il couche. La responsabilité de Beatty dans le premier divorce de Wood et Wagner reste encore à prouver. (tant de choses à prouver autour de Natalie Wood...)

Jane Fonda. Ils ont fait leurs premières auditions ensemble. Ils ont (re)pratiqué leurs scènes intimes*.

Vivien Leigh. Ils ne partagent pas simplement leur amour à l'écran dans The Roman Spring of Mrs Stone.

Cher. Jeune adulte, peut-être même pas encore majeure, Cher joue avec le zigouli de Beatty (c'est elle qui l'a dit).

Julie Christie. Ils feront trois films ensemble. Ils se touchent intimement hors-caméra dès le premier, Kaleidoscope.

Lana Wood. La James Bond Girl Lana est la petite soeur de Natalie. Beatty la fréquente aussi.

Mamie Van Doren. La playmate et actrice de film de "bad girls" prétend qu'elle ne portait plus de petite culotte à partir de 1963 afin de sauver du temps. Warren a pris un #.

Linda McCartney. Avant Paul, il y eut Warren.

Dewi Sukarno. Dans un phase exotique, Warren s'éprend de la femme d'affaires japonaise, personalité de la télévision et philantropiste anciennement l'une des multiples femmes du leader indonésien Sukarno.

Claudia Cardinale. Quel homme n'aurait pas souhaité une nuitée avec la beauté tunisienne?...(Exotisme encore...)

Leslie Caron. Bandant maintenant pour la France, Beatty apprend à la belle Leslie comment se peigner, s'habiller, se comporter en public. Un vrai pygmalion.

Brigitte Bardot. Casanova ne passe pas par la France sans vérifier si la nuit, BB ne porte que du Guerlain.

Britt Ekland. Parfum de Suède, la belle blonde succombe aux avances de Beatty.

Inger Stevens. Un autre suèdoise d'origine, installée aux États-Unis, retrouvée morte 5 ans plus tard suite à un mélange alcool/médicaments fatal.

Judy Carne. La commique actrice bisexuelle occupait ses envies mâles avec Beatty. (toujours preneur)

Faye Dunaway. "moi Bonnie, je tremble pour Clyde Barrow" La co-vedette de Bonnie & Clyde efface les problèmes de dysfonctonnalité érectiles du personnage de Warren, hors caméra.

Goldie Hawn. Il la courtise sur le plateau de Shampoo! mais Beatty court deux lièvres à la fois car il reprend sa relation avec Julie Christie sur le même tournage!

Brooke Hayward. L'actrice venait de se séparer de son mari Dennis Hopper. Le "rebound" deviendra une stratégie amoureuse du séducteur.

Michelle Phillips. La jolie chanteuse des Mama's & the Papa's avait beaucoup de prétendant. Parmi ses princes, Warren.

Jean Seberg. La troublée comédienne est séduite par Warren à son tour.

Liv Ullmann. Quand Ingmar Bergman et Liv se séparent, Warren ouvre les bras et laisse tomber son pantalon.

Lillian Hellman. Après la jeunesse, l'expérience.

Barbra Streisand. Quand il l'encourage fortement à monter sur scène pour chanter dans la campagne présidentielle de George McGovern, il investit aussi sur l'oreiller.

Candice Bergen. Cette femme a toujours été hawt. Entre autre parce que c'est une femme tout à fait brillante. Activiste et très impliquée politiquement, Elle croise Warren, lui aussi trèes investi en politique. Ils discutent politique sur l'oreiller.

Carly Simon. On dit que sa chanson You're So Vain lui aurait été imspirée par sa relation avec Warren. toujours le plus rapide à se rendre au miroir le matin.

Diane Sawyer. Warren lui dira que c'était la passion du moment, Diane, que ça faisait partie de la recherche de l'intervieweuse.

Jessica Savitch. Les multiples regards entre l'acteur et la journaliste télé ont mené à de flirts et à quelques semaines de fréquentations.

Diana Ross. L'instable Dirty Diana s'éprendra du Baby Love.

Maria Callas. Richard Burton et Liz Taylor sont les BrAngelina de l'époque. La Diva (sur le déclin) s'affiche avec le tombeur.

Vanessa Redgrave. La grande actrice britannique craque pour le ti-gars de Richmond, Virginie.

Joni Mitchell. La chanteuse canadienne, au sommet de sa carrière, faiblit devant Warren.

Barbara Minty. La top modèle, avant de devenir madame Steve McQueen (et qui sera veuve 10 mois plus tard), a été en relation avec Beatty. 

Robin Menken. La directrice artistique, scénariste, actrice, coordonatrice d'évènements cinématographiques a partagé sa vie avec Beatty.

Princesse Margaret, comtesse de Snowdon. La controversée princesse qui aimait bien les 'bad boys' a eu dans ses filets Beatty.

Jacqueline Onassis Kennedy. Pour consoler la fragile Jackie de tous ses tourments, quoi de mieux que l'épaule (et le lit) de Warren.

Diane Keaton. Woody Allen lui vole un film semi-autobiographique en 1969 en réécrivant What's New Pussycat? en effaçant presque le rôle de Beatty au point qu'il se retire du projet (Peter O'Toole jouera son rôle). Beatty se venge 6 ans plus tard en séduisant la muse de Woody Allen (qui s'en moquera dans le personnage de Paul Simon dans Annie Hall). Ils seront aussi un couple à l'image et à la ville pour le tournage du fabuleux film Reds.

Mary Tyler Moore. Keaton devra partager son temps avec Moore car Beatty court deux pussycats en même temps.

La mannequin Janice Dickinson est aussi la rainy-day girl presqu'au même moment.

Bianca Jagger. Mick ne se gênait pas pour découcher alors Bianca a pêché tout naturellement avec un expert du matelas.

Kate Jackson. La Charlie's Angel brasse beaucoup de marde sur le plateau de la série, elle est mise à la porte. Warren, papa sucré, l'attend.

Margaux Hemingway. Avant de perdre la tête complètement, la fille d'Ernest craque pour celle de Beatty.

Barbara Hershey. C'est vrai qu'elle était adorable la jeune Barbara. Warren était d'accord.

Barbara Harris. L'actrice de Broadway a le même âge que Warren, voilà une première depuis longtemps pour le Casanova.

Dayle Haddon. La mannequin montréalaise a posé pour le Sports Illustrated édition spéciale maillot de bains. Une tenue qui a ému Beatty.

Darryl Hannah. L'actrice de Chicago a toujours été séduite par le pouvoir. Warren était bien en (sc)elle dans les années 80.

Isabelle Adjani. Le tournage de la catastrophe Ishtar aura fait naître un couple. Les papparazzis raffolent. Adjani le plaque pour faire un bébé avec Daniel Day-Lewis.

Melanie Griffith. Avant Antonio Banderas, Warren bandera pour l'actrice (alors moins plastique-Warren succombera toutefois aussi aux chirurgies plastiques).

Princesse Elisabeth de Yougoslavie. Avant que le pays ne s'effondre, la belle a fondu pour le vieillissant Warren.

Carol Alt. La mannequin a été la femme du défenseur des Rangers de New York Ron Greschner. Pendant qu'il était sur la route, Beatty passait à la maison, en fripon.

Elle Macpherson. La mannequin australienne ne laissait pas grand monde indifférent. Warren inclus.


Madonna. La Ciccone s'est intéréssée au dick de Dick Tracy.

Connie Chung. La célèbre intervieweuse de New York fait aussi un peu de "recherche pratique" sur sa guidoune d'invité.
Justine Bateman. Là, je suis carrément jaloux. Mallory de Family Ties? la grande soeur de Jason? Fuck me!

Stéphanie Seymour. La mannequin, ancienne amoureuse d'Axl Rose et vedette d'un de leur meilleur clip, avait 24 ans, Warren 55. Seymour est sa compagne avant de marier le milliardaire Peter Brandt (45 ans et lui-même alors déjà marié...)

Annette Benning. Sur le tournage de Bugsy, la belle actrice, de 21 sa cadette, met un terme à la carrière d'infatigable séducteur de Beatty et le garde tour pour lui. Elle l'épouse et ils sont en couple depuis 11 ans. Ils ont ensemble, 4 enfants entre 1994 et 2000.

Comme quoi les lions sont domptables quelques fois.
(vers 55 ans...)

Warren ne fera plus jamais de bons films. Cause à effet? Pas à moi de le dire dans cette chronique indigne.

Warren Beatty fête ses 76 ans aujourd'hui. 

*Seul cas où j'ai des doutes. Jane ne se serait jamais compromise disent certains...mais sans elle j'arrive à 59...pas beau 59...pas autant que 60....

vendredi 29 mars 2013

Airs Trompeurs


Je ne sais pas si Bernard Trépanier pensait attirer la sympathie de quiconque en insistant avec orgueil sur le fait "qu'il n'avait JAMAIS fait faillite".

Il me semble que si vous êtes soupçonné d'avoir volé votre prochain à répétition et sur plusieurs années, on ne va pas se vanter de n'avoir jamais manqué de liquidités... Ce moment d'orgueil était fort mal placé dans le bal des escrocs qui témoignent à la commission Charbonneau.

Triste Trépanier. Très pitié Trépanier. Pathétique Trépanier. Petit christ.

Suite à leur passage gênant à la commission et à leurs aveux encore plus ridicules, plusieurs têtes ont choisi de quitter leur emploi.
Ou on été "démissionnés"...
Yves Boisvert couvre très justement ces airs trompeurs que se donnent les différentes compagnies dont le nom a trempé dans la merde collusionaire.

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Ce jour-là, l'amoureuse disait en regardant l'ado qui avait une journée pédagogique à la cabane à sucre et qui pouvait donc laissez tombez le costume scolaire : "i' va avoir l'air pauvre, habillé de même...".

C'est con mais moi j'ai l'orgueil 100% contraire. Si j'étais très riche (et quand je l'étais) je ne voudrais vraiment pas le montrer aux autres. Des plans pour leur donner des envies de me voler, ou encore de susciter une jalousie, toujours malsaine et perverse.

Il y a un parent dans l'équipe de hockey de mon fils qui fait un peu pitié à ce niveau. Premièrement, il est professeur d'arts martiaux, ce qui, bien souvent (pas tout le temps) cache souvent un complexe d'enfant.  Puis, quand on se jase dans les estrades, aux pratiques, aux matchs, il discute continuellement (et subtilement) sur ce qu'il a les moyens de se payer, d'objets de grande valeur dont il s'est débarrassé, de voyages coûteux dans lesquels il a investi ou de souper-gala à 200$ le couvert qu'il s'assure que tous, surtout les parents de deux autres garçons qui vont à la même école que son fils, apprennent qu'il avait investi le 200$ et sa femme aussi.

Il a temps besoin de montrer qu'il a "des moyens" que personnellement, il me rend mal à l'aise pour lui. J'ai souvent envie de lui dire "pas besoin de vouloir tant en mettre plein la vue, man". D'autant plus que c'est un très bel homme qui ne devrait pas avoir tant de complexes. Quand j'ai su qu'il avait un grand frère et que sa famille était la seule dans son quartier d'enfance à parler français dans un quartier anglophone j'ai compris des tas de choses.

Mais l'amoureuse? Je lui ai répété ce que je dis toujours: "on s'en moque de ce qu'il a de l'air, c'est ce qu'il est qui compte". J'ai aussi pensé que son attitude était la raison même du port du costume scolaire: l'orgueil futile de certaines mères.

Monkee, qui est de mon côté sur le sujet, m'a souri d'un air entendu. Heureusement que ce n'était que la cabane à sucre...

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Depuis le jour où le Président Roosevelt a créé l’expression Nations Unies, le Canada a toujours appuyé fermement le concept et la mise en place d’une organisation internationale dotée d’une structure solide. Depuis le début, la position du Canada est celle d’une "puissance moyenne" prête à contribuer de façon substantielle aux forces de maintien de la paix de l’ONU et à s’acquitter d’un mandat au Conseil de sécurité à intervalles réguliers.

On a constaté avec les années que le Canada mérite amplement sa place dans les hautes sphères des affaires internationales.

Peu à peu, gouvernement actuel aidant, le Canada devient fort négligeable à l'international.

Après un humiliant épisode en octobre 2010 ou on a tenté de blâmer les autres pour sa propre déconfiture, après avoir aussi choisi de s'en remettre aux Anglais dans les décisions de son propre ministère des affaires étrangères; le gouvernement de Stephen Harper a hier choisi de se retirer d'une convention des Nations unies qui vise à combattre les sécheresses en Afrique et ailleurs, faisant du Canada le seul pays au monde n'étant pas partie intégrante de l'entente.

En décembre, le Canada avait aussi été le seul pays à ramener ses ambassadeurs d'Israël renforçant son idéologie ségrégationsite.

Malgré ces airs trompeurs, j'aimerais rappeller aux lecteurs du monde que le Canada n'est pas aussi bête qu'il s'applique depuis quelques années à le démontrer.  

(aaaaaaaaargh! maquillage/démaquillage...qui dit vrai?)

jeudi 28 mars 2013

Pieds Nus Su'l Ciment

Bouh! qu'il faisait chaud.

Les rues en perlaient des rivières de fonte des neiges. Bercé (et charmé) par les soeurs Boulay à la radio j'ai roulé jusqu'au centre d'achats qui jadis naguère, m'avait fait faire mes première armes comme conseiller musical. J'avais tout juste 20 ans c'était donc...WOW! il y a déjà 21 ans!

À l'entrée de ce centre d'achat par cette belle journée ensoleillée, une jeune femme aux allures trompeuses. En camisole (faisait chaud je vous dis!) elle portait une jupe plutôt courte, en tout cas qui montait haut une fois assise, et des bottes-cuissardes dont l'agencement (cigarette à l'appui) rappelait davantage la prostituée que la jeune fille voulant profiter du soleil, verres fumées au nez. D'autant plus qu'une fois DANS le centre d'achat, on était accueilli par une large affiche annonçant Les Nuits d'Émilie, un talent tout en photo. (voir ci-haut)

Une fois les pensées perverses furtives passées je me suis rendu dans un magasin spécialisé en produits pour cheveux. Une commission de dernière minute pour l'amoureuse. Sans l'aide de personne, je me suis étonné, j'ai trouvé tout de suite les deux produits "de fille" sur les étagères. Le toutou que je suis a de plus en plus de flair avec le temps. Habituellement je demande tout de suite l'aide de quelqu'un sur le plancher pour ce type de chose car je ne connais en rien les produits capillaires.  Cette fois, en moins d'une minute, et hop et hop j'avais trouvé avant même que la fille du plancher ne plonge vers moi. Car elle a littéralement plongé...

C'est d'abord sa mêche bleu dans sa crinière blanche que j'ai vu arriver de derrière une série de boîte. Elle s'est prise les pieds et a fait un magnifique faceplant qui m'a d'abord fait sourire mais que j'ai aussitôt effacé pour lui demander si ça allait.

Là le sourire m'est peu à peu revenu.

Elle s'est rapidement relevée comme si ce moment n'avait pas existé, comme si je ne lui avait pas demandé si ça allait non plus, et elle m'a renvoyé la question:
"Est-ce que ça va ici, monsieur?"

J'ai hésité car j'étais entre la compassion et l'éclat de rire et je scrutais son visage qui, outre un très faible rosé sur ce visage pâle, n'affichait qu'un orgueil convaincu que je serais bientôt moi-même certain que cette chute comique à mes pieds ne s'était pas produite.

"Non, ca va j'ai trouvé, mais toi ça va? tu ne t'es pas fait mal?"
"ben non!" a-t-elle dit en baissant les yeux et en faisant rapidement demi-tour, disparue comme si elle n'avait jamais été là.

This moment never happened a-t-elle probablement pensé.

Ça m'a fait pensé à un autre moment il y a 20 ans. Au tout début de ma relation avec l'amoureuse. Un chef d'oeuvre d'orgueil.

C'était notre tout premier voyage "de couple" sur les plages des États-Unis. Avec d'autres couples amis bien entendu, par mesure de protection de sa part. Probablement déterminée à donner du poids à sa menterie quand elle m'avait dit qu'elle était sportive, l'amoureuse avait choisi de se porter volontaire la première dans les vagues qui semblaient excessivement violentes. Plusieurs gens se baignaient alors nous pensions qu'il n'y avait franchement rien à craindre. Relevé d'une soirée bien arosée la veille, les mâles étaient tous plus lents à se dévêtir afin de se rendre à l'eau eux aussi.

L'amoureuse, armée de son killer bikini et de ses 5'4 s'est avancé dans l'eau à pas de bébé avant qu'une vague ne l'aplatisse une première fois face contre terre et parfaitement à l'envers, donc renversée face à nous. Orgueil oblige, elle s'est très rapidement relevée et s'est mise à marcher en notre direction, le visage impassible, lentement, comme si nous n'avions pas vu son terrible écrapoutissement. Comme si nous ne voyions pas non plus son sein gauche, tout à fait à découvert. Le temps qu'elle le replace, qu'elle désengorge aussi la bobette amplement entrée entre ses fesses à la vitesse de l'éclair, une seconde vague l'attaquait, par derrière cette fois, pour la ramener carrément à nos pieds en position d'étoile de mer, à plat ventre et jusqu'à nos orteils.

La mer rejetant son orgueil de plein fouet.
Surtout ne pas rire...

Aujourd'hui on s'amuse sur la chose, ceux qui en ont été témoins plus que la principale actrice de ces cabrioles, mais à l'époque, surtout ne pas rire...

Ce jour-là, à bronzer dans le stationnement d'un 450 à lire, un air de pimp auprès d'un air de prostituée,
je rigolais mentalement, les pieds pratiquement nus su'l ciment.

mercredi 27 mars 2013

Le Contingent de Bromley

1976.

Ils avaient tous en commun d'avoir entre 16 et 22 ans, d'en avoir assez du conformisme anglais, d'avoir envie d'être remarqués en sortant de l'ordinaire, d'avoir l'air et l'attitude punk et d'aimer beaucoup David Bowie. Plusieurs d'entre eux venaient du quartier de Bromley, une ville du district du même nom dans le Grand Londres, une ville dans laquelle Bowie a passé une partie de sa jeunesse. C'est aussi la ville natale de l'écrivain H. G. Wells.

Ils avaient l'habitude d'aller voir en gang beaucoup beaucoup de spectacles de musique. Particulièrement ceux des Sex Pistols qu'ils se plaisaient à suivre pas à pas. Voilà pourquoi la journaliste Caroline Coon les as appelés The Bromley Contingent.

Ce groupe iconoclaste, inscrit en faux par rapport au conservatisme britannique, comptaient parmi ses membres Siouxsie Sioux, Jordan, Soo Catwoman, Simon "Boy" Barker, Debbie Juvenile, Linda Ashby, Phillip Salon, Bettie "Berlin" Marshall, Simone Thomas, Tracie O'Keefe, Steven Severin et Billy Idol.

Sid Vicious, futur bassiste des Sex Pistols (mais sur le parterre aux côtés du Contingent en 1976) n'était pas particulièrement féru de ce groupe de fans. Il prétend alors à l'époque avoir inventé le type de dance 'Pogo', que l'on appelle aussi au Québec 'slam', c'est-à-dire sauter sur place et plaquer ses voisins, afin de précisément tasser ses gens des lieux, gens qu'ils méprisaient, même si il jouera de la batterie sur la première incarnation musicale des Banshees nés du Contingent de Bromley.

Le 1er décembre 1976 est "le jour de gloire" du Contingent.

À l'émission de fin d'après-midi grand public animée par Bill Grundy sont reçus 4 membres des Sex Pistols (dans l'ordre de gauche à droite: Johnny Rotten, Steve Jones, Glen Matlock et Paul Cook) et derrière eux 4 membres du Contingent de Bromley (dans l'ordre de g. à d: Simon Boy Barker, Steven Severin, Simone Thomas & Siouxsie) quand Johnny Rotten prononce le mot "shit", Grundy est outré et passe aussitôt aux membres du Contigent, ivre lui aussi (c'est du moins ce qu'il prétend en ondes), il semble flirter avec Siouxsie jusqu'à ce que Steve Jones le traite successivement d'une série de mots tout aussi interdits sur les ondes de la télévision britannique à cette époque et à cette heure. L'interview est vite écourtée mais, bien que l'émission ne soit pas diffusée dans toutes les régions d'Angleterre, le scandale fait rage quand même. Grundy est suspendu derechef.

Le Daily Mirror s'en empare et en fait sa une. La compagnie de disque EMI qui avait fait entrer en studio les Sex Pistols les largue.

Siouxsie, qui vient d'obtenir beaucoup de publicité, choisit de former son band elle-aussi avec Steven Steverin qui possède quelques notions musicales et qui sera compositeur et bassiste pour Siouxsie & The Banshees. Billy Idol recrute un ami guitariste, Steve Stevens, pour former Generation X. Nous sommes en février 77. L'intérêt pour les Sex Pistols est tout de même à son zénith alors que Sid Vicious, qui sait comment faire parler de lui, est maintenant leur bassiste.

 Le punk en Angleterre est passé entre décembre 76 et l'été 77 de l'underground aux masses populaires en partie grâce à tout ce bruit causé sur les ondes télés en décembre 76.

En juin, Malcolm Maclaren, impressario des Sex Pistols, concepteur visuel, designer de mode, propriétaire d'une boutique vendant ses créations et original publiciste, loue un bateau sur lequel il place les Sex Pistols et des membres du Contingent Bromley dans le but de circuler sur la Tamise et de déranger les célébrations du Jubilé de la reine Élizabeth II. La police intercepte toutefois le bateau et le force à accoster, mais une mélée éclate et Debbie Juvenile et Tracie O'Keefe sont arrêtées pour obstruction de la justice. Juvenile sera vite relâchée mais O'Keefe écope d'un an de prison, décision renversée en cour d'appel. O'Keefe meurt dès l'année suivante du cancer des os à l'âge de 18 ans.

La mode créée par les tenues vestimentaires de Siouxsie, entre fétichisme, bondage et punk-all-over-your-face ainsi que sa manière de se coiffer et de se maquiller est encore fort populaire en Angleterre.

Simon 'boy' Barker est depuis devenu photographe sous le pseudonyme de Six, Bertie 'Berlin' Marshall est devenu écrivain, Philip Salon est devenu une icône du mouvement des New Romantics qui allait aussi faire naître des personnalités comme Steve Strange et Boy George.

 Siouxsie & The Banshees ont eu une carrière jusque dans les années 90  fondant aussi une excroissance: The Creatures, en plus de travailler avec (entre autre) Robert Smith, Morrissey, Suede, Marc Almond & John Cale.

Billy Idol a eu une carrière populaire éclatante dans les années 80 avant d'être victime d'un grave accident de moto, ralentissant grandement ses veillétées artistiques déjà sur la voie tranquille.

En janvier 1978, les Sex Pistols n'existaient déjà plus.
La dissidence, en revanche, n'est pour sa part jamais réellement morte.