samedi 30 novembre 2013

O.K. Neuronnes en Coconut et Têtes de Lune

Il y avait cette mère d'un fils dans l'équipe de hockey à Monkee qui me disait tout émerveillée:

"Je veux faire vivre à mes enfants l'expérience du black friday depuis le temps qu'ils entendent parler..."

Je n'ai eu aucune réaction car je l'avoue, je n'avais aucune espèce d'idée de ce dont elle me causait. Le black friday? un vendredi où on s'habillerait en noir? J'ai dû aller voir sur le net c'était quoi au juste. J'avais un petit doute qui a été confirmé. Il s'agit bien d'une opération marketing.

La petite histoire veut nous faire croire que c'est le vendredi où les livres comptables sortaient du rouge pour passer au noir grâce aux ventes à rabais ouvrant le week-end de l'action de grâce aux États-Unis.

Baliveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeernes.

Mais comme le troupeau capitaliste est bien dompté, il tombe dans le panneau et se précipite comme une meute de fourmis sur le sucre empoisonné.

Pathétique.

J'ai envoyé ces clips aux représentants de ma planète et il ne comprenne tout juste pas. Ils cherchent bien à comprendre mais ils n'y arrivent pas.

Tout ça pour ça?

La nature humaine est parfois assez décourageante. Même les ânes se lassent de la carotte, vous savez.

Il y a bien Jessie J qui me plait beaucoup. D'abord parce qu'en une seule chanson, grâce à un beat agréablement funky, mais surtout grâce à des propos forts rafraîchissants, me font croire qu'il y a encore de l'espoir. It's not about the money money money? Vraiment? Allez dire cela à celle-ci.

Pour avoir travaillé par le passé dans le commerce du détail (dans un magasin de musique) sachez que les fameux rabais, Boxing day, black friday ou peu importe le "deal" ne s'adressent en général qu'à 300 personnes par magasin. Des cd particulièrement populaires à 5$? Oui, il y en aura 100. J'ai vu un homme foncer sur les 100 copies de Pigeon d'Argile de Kevin Parent à l'époque, se faire pousser, piquer du nez et s'ouvrir la tempe sur un de nos rayons dans son plongeon. Il a eu son Kevin Parent à 5$ et quelques points de suture.

Le Macbook Air 150$ moins cher? Il y en aura 5, 10 au maximum. Pas plus. Et tant qu'à être sur place...once the fish is in the net...Vous êtes déjà allé chez Costco pour acheter du beurre d'arachides? Vous n'achetez alors vraiment QUE du beurre d'arachides? Non. Tant qu'à être là aussi bien prendre ceci, et prendre cela et oh! 403$ mais comment...oh...vraiment? Comment ai-je dérivé ainsi jusqu'à la caisse?

Money Changes Everything chantait Cindy dans les années 80.
Bien sur. Et dommage.

Le Québec a passé ce vendredi-là à essayer de copier les États-Unis, comme si c'était un honneur d'être aussi légumineux que nos voisins du sud.

Le vendredi noir, il est mieux de faire N'IMPORTE QUOI SUR TERRE, sauf consommer dans les grands magasins. Le reste du Canada, cette artère des États-Unis, y est déjà depuis 2008 dans cette tradition du black friday. Le Québec, poche de résistance naturelle depuis toujours, avait quand même bien résisté à ce niveau au point que je ne savais pas du tout à quoi ça faisait référence ce black friday traduit quelques fois par vendredi fou. Je croyais même à l'origine qu'il s'agissait du contraire, de ce jour de l'année où on s'interdit de consommer. Ou on fait un finger à la laisse capitaliste qui nous fait manger à genoux notre manger mou.

Le finger c'est plutôt les grandes compagnies qui vous le mettent dans le nez.
Avant d'avoir rangé les piasses dans leurs poches avec l'autre main.

Seems like everybody's got a price, I wonder how they sleep at night.

Que l'on aime ou non,
It's all about the money. money, money.

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