jeudi 12 décembre 2013

Ces Bras Meurtris Courbant le Tempo Bien Haut...

Me croiriez vous si je vous disais que j'ai réglé mes problèmes d'insomnies?
Et bien oui!

J'ai dû utiliser des moyens extrêmes toutefois. Je me suis dénicher un emploi de nuit dans un entrepôt de whisky (hihihi) et je charge décharge dans le Vieux-Port de Montréal 5 jours par semaine de 4h à 13h et quelques fois de 1h à 9h30.

C'est plein d'avantages.
1. Le salaire y est sensationnellement bon.
2. Le produit chargé/déchargé aussi.
3. C'est extrêmement physique, ce qui fait que je n'ai jamais été aussi forme depuis mes 27 ans.
4. Je travaille dans un décor exquis (le Vieux-Port la nuit/aux aurores)
5. Je finis de travailler très tôt ce qui me laisse la journée pour accomplir mes traductions et effectuer d'autres tâches.

Ça se sont les cinq premières raisons, mais je vous avoue que j'en trouve encore tout plein jour après jour. Je dors de jour, généralement entre 10 et 16, soit quand le reste du trio ne s'y trouve pas, je fais mes traductions (il y en aura peu d'ici janvier) entre 18 et 20h et me recouche vers 21h.

C'est temporaire, je ne suis engagé que jusqu'au 4 janvier, par la suite on évaluera si on souhaite me garder ou non. Et si ça m'intéresse encore aussi.

Bref quand je dors, je dors solide. C'est intense et un coup à donner avant des vacances début janvier, mais bon, je dors et fais assez de sous pour m'être permis le luxe de changer ma voiture.

Toutefois, c'est un rythme qui était au tout début assez compliqué à appliquer au quotidien. La gestion des choses toute simple (aller à l'épicerie, placer des annonces sur Kijiji, appeler le dentiste, reconduire Monkee à sa pratique de hockey, etc.) est devenue une entreprise d'une quinzaine de minutes qui pouvait maintenant prendre 3 jours à se réaliser.

Toutefois quand la première bordée de neige est tombée, je n'ai jamais voulu attendre et j'ai attaqué l'entrée de front. Tout de suite, sans me reposer au préalable, le moteur de mon corps déjà réchauffé par 8 heures de travail continu, de musculation et d'exercice physique.

Et j'ai fait un sapré bon boulot.

Mais la machine de mon corps commençait à être usée.

J'avais sorti la voiture de l'amoureuse de l'entrée (je lui avait laissé ma neuve cette journée-là) et quand j'ai voulu rentrer sa voiture de reculons, j'ai foncé provoquant un SCHKAPLONG!

schkaplong?
What the fuck?
WHAT THE FUCK?
WHAT THE FUCK?

Je me suis si mal enligné de reculons, avec une vitre arrière, je l'avoue plus ou moins bien déblayée, que j'ai rentré la voiture de l'amoureuse directement dans le poteau gauche de l'abri tempo du voisin. Un geste que j'ai pourtant répété des centaines de fois dans les onzes dernières années.
Si mal enligné que la puck que j'ai fait sur le coffre arrière de la voiture de l'amoureuse se trouvait du côté du conducteur c'est-à-dire que j'étais donc pratiquement enligné 100% chez le voisin en reculant la voiture!

RIDICULE SCHKAPLONG! Si j'avais conduit ivre, je n'aurais pas fait pire.

Bien évidemment le poteau de l'abri tempo était violemment crochi mais tout tenait solide quand même. J'ai essayé de le décambrer à bras (meurtris).  Sans succès. Quand, humilié, je suis allé confessé mon crime au voisin il n'y avait qu'elle à la maison qui a eu pour toute réponse un rire qui en disait long sur ma niaiserie. Elle s'est aussitôt excusée du rire et s'est enquéri de l'état de la voiture.

Par orgueil, j'ai dit que la voiture n'avait rien. Elle a dû freiner une explosion de rire car à regarder le poteau arc-en-ciel face à nous, c'était physiquement impossible (à combien je roulais de reculons sur une si courte distance? 50 Km/h?)

Elle a dû rire encore plus fort quand deux jours plus tard, on pouvait voir dans notre entrée une jeep ontarienne prêtée par le garage.

L'amoureuse (un peu moins amoureuse que d'habitude) ne riait pas...

Mais au moins je dors.
Je donne même vie à l'expression making money while you sleep.

Maintenant les voisins regardent par la fenêtre quand je déblaie l'entrée...

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