vendredi 20 décembre 2013

La Fin de Franco

Francisco Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde dit simplement le général Franco, même si il était à la tête d'un gouvernement dictatorial et autoritaire en Espagne avait refusé de soutenir militairement aux Allemands d'Hitler pendant la seconde Grande Guerre. Hitler lui en voudra, "pratiquant ses armes" pour la seconde Grande Guerre en bombardant Madrid pendant la guerre civile espagnole en 1936.

Jugeant les entreprises allemandes trop excessives, il avait fallu une visite de Himmler afin que Franco ne finissent par lui remettre une liste de 600 noms de juifs d'Espagne, accompagné d'un note sur le niveau de dangerosité de chacun. Par la porte d'en arrière, Franco allait sauver entre 25 et 60 000 juifs d'Europe en facilitant l'obtention de passeports et de visas aux Juifs persécutés.

À la fin de la guerre, l'ONU n'hésite pas à qualifier l'Espagne de Franco et son régime de fasciste. Toutefois, dans les années 50, l'Espagne développe le tourisme et même le président étatsunien Dwight Eisenhower, architecte du débarquement en Normandie, vient en Espagne en 1959 et défile triomphalement à Madrid au côté de Franco.

En 1969, c'est devant le parlement du Royaume d'Espagne que Franco désigne officiellement le prince Juan Carlos de Bourbon infant d'Espagne pour lui succéder à sa mort, en tant que roi d'Espagne. Mais dès les années suivantes, malade, Franco se résout à nommer un président du gouvernement. Il choisira son bras droit, l'amiral Luis Carrero Blanco.

Opposant à l'entrée de l'Espagne aux côtés de l'Axe durant la Seconde Guerre mondiale, en opposition aux phalangistes et monarchiste, Blanco avait dut, durant la guerre civile espagnole de 1936, traverser le front afin de rejoindre le camp nationaliste, où il avait servi dans la marine pendant le conflit. Après la victoire des nationalistes et le début de la dictature de Francisco Franco, il était devenu l'un de ses plus proches collaborateurs ainsi que le directeur des opérations navales. Ministre en 1957, vice-amiral en 1963 puis amiral en 1966, il avait été vice-président du gouvernement de 1967 à 1973, année où il avait atteint sa plus haute position quand il fut nommé président du gouvernement en juin, faisant de lui le successeur probable de Franco.

Mais c'était sans compter sur l'ETA, une organisation armée basque indépendantiste d'inspiration marxiste qui avait toujours résisté à la dictature franquiste. Ceux-ci allait aussitôt faire assassiner Blanco en faisant exploser la voiture dans lequel Blanco il se tenait au retour de la messe en décembre 1973.

Franco meurt deux ans plus tard de la maladie de Parkinson, de cardiopathie, d'un ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, d'une péritonite bactérienne, d'une insuffisance rénale aigüe, d'une thrombophlébite, d'une broncho-pneumonie, d'un choc endotoxique et d'un arrêt cardiaque (!).

Son régime, son style, son règne s'éteint pratiquement avec la mort de Blanco, aujourd'hui, il y a 40 ans.

Quand l'Espagne retrouve pour un temps, ses lettres de noblesse.

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