mercredi 15 octobre 2014

Ces Très Très TRÈS Mauvaises Idées (de marketing)

Quand nous sommes passés par le musée de cire de Madame Tussaud de New York il y a quelques années, il y avait cette statue d'une plantureuse jeune femme que je croyais pérouvienne.

Elle était en fait d'origine arménienne.

Mais je ne la connaissais pas du tout. Et quand j'ai su qui elle était, j'ai souhaité ne jamais l'avoir connue.

C'était Kim Kardashian.

S'intéresser à elle et à son entourage relève de l'intérêt que l'on porte à la corrosion de l'opulence.

Mais la compagnie de carte de crédit Master Card a pensé autrement en 2010. Après avoir exploité les produits de maquillages, les reality-shows merdiques, les mariages et les divorces, les produits dérivés de tout ça, un penseur marketing un peu désabusé a concocté l'idée de la Karte de Krédit Kardashian.

C'était une carte prépayée où il fallait payer entre 60$ et 100$, simplement pour l'activer. Non, il ne s'agissait pas encore d'argent que vous placiez dessus, c'était simplement pour la rendre "active".

Active pour mieux payer ceux qui vous "l'offraient". Il fallait ensuite payer 7.95 par mois...pour...pour rien...simplement pour avoir le droit de l'avoir dans son portefeuille. Si on vous la remplaçait c'était 9.95$ de plus, 25$ si vous la voulez en urgence dès le lendemain. Il vous en coûtera 3.50$ par transaction au guichet et le double par transaction à l'international. Un autre 12$ de frais nébuleux se rajoutait et chaque fois que vous parliez à un membre du service à la clientèle, il vous en coûtait encore 1.50$ par appel.

L'idée était que les adolescent(e)s pouvaient se donner l'impression de vivre, avec cette carte immonde qui comprenait trois versions des visages plastiques de trois Kardashian sur le dessus, la vie luxueuse des soeurs K. Avec style et sans apprendre quoi que ce soit par rapport à la gestion de l'argent (et de l'utilisation de son jugement).

Tout comme les Kardashians, les adolescents, public cible de cette carte, pouvaient maintenant symboliser eux aussi la décadence et tout ce qui ne tourne pas rond dans l'Amérique moderne. Ils pouvaient le faire avec l'impression qu'ils avaient du style et peut-être même en s'en tirant sans la révélation d'un sex tape.

Bien entendu la levée de boucliers a été immédiate dans les différentes organisations de surveillance parentales des États-Unis qui ont aussitôt décrié l'apprentissage de la gestion financière par la démonstration de l'opulence au lieu de la démonstration de la responsabilité.

Et pourquoi avoir une carte prépayée si coûteuse si vous pouviez tout simplement la substituer avec de la plate argent?
Qui elle, reste sans frais.

Sans surprise, la carte a eu une durée de vie fort courte et fût un affreux flop.

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Le club gay Drek de Tel-Aviv s'est inspiré des infâmes vidéos meurtrier de propagande de l'État Islamique pour faire la promotion de l'une de ses soirées.

Les affiches évoquent le langage visuel des exécutions commises par l'EI depuis déjà trop longtemps.

"Nous refusons de participer à cette peur et de devenir hystériques, c'est de la parodie et notre manière à nous de montrer notre perception de ce groupe et de leurs vidéos" s'est justifié l'un des organisateurs de cette campagne de publicité.

Discutable...

  

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