vendredi 5 juin 2015

Apnées

Avec mes horaires chargés de jour et de nuit, le sommeil tombe souvent à de drôles de moments.

Je peux dormir 20 minutes ici et là et ça me fera un bien immense.
Je peux aussi dormir 7 heures, de 10 le matin à 17 heures le soir par exemple et me sentir complètement crapou quand même.

Je sens que je me vieillis plus vite que je le devrais.

Et pourtant...sur mon Iphone je remarque que les chansons que j'y ai placé ne sont pas empreintes du même snobisme que celles dans mes discographies, mon ipod ou mon ordi. Je ramollis. J'écoute "jeune".
J'ai même un morceau de Selena Gomez que j'adore pour sa petite variation musicale vers 2:18 qui me donne toujours le frisson voulu.

J'écoutais ma playlist autour de la piscine quand je me suis endormi au soleil. La fatigue, combinée à la musique, nous place en un tel mode aérien que l'on en oublie quelques fois la portée de la présence réelle du corps. Je devenais peu à peu planeur aérien.

J'étais soudainement en vélo dans les rues de Berlin. Au ralenti. Comme la vitesse de mon cerveau. Je roulais à vélo avec une splendide blonde toute en cuisses assise sur le devant de mon vélo qui m'embrassait ainsi qu'une délicieuse brune debout derrière qui transpirait la gourmandise du moment présent.
Je jouais au golf comme il devrait toujours se jouer. Sur un toit de maison en ville à frapper tout sauf des balles. La vie était une fête où la liberté était totale et continue.
Avec des têtes entre le bal des morts, une agence de mannequin et les droogies de l'Orange Mécanique. J'embrassais ma belle sur le toit d'un building berlinois. Tout le monde finissait à un moment par s'embrasser.

Liberté absolue.

Liberté divine.

Plus les gens dansaient comme Lorde, plus la soirée semblait normale.

À un certain moment, en roulant en voiture, les filles, dans un instant punk de poésie vulgaire, se montraient le cul.

Tout

Était

Au

Ralenti...
Tout était parfait.

I ain't freakin', I ain't fakin' this
Shut up and let me go.

J'avais parlé dans mon sommeil et ça m'avait réveillé.

J'avais parlé à mon employeur à l'entrepôt qui venait de me réveiller en m'appelant. Je n'ai pas répondu. J'ai même mis dans mes oreilles une chanson dont je souhaite chanter le titre très bientôt à cet employeur.

Puis a commencé cette chanson que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve, et que ma fille, avec sa classe.  nous as chanté récemment tout en jouant de la flûte pendant que l'interprète nous jasait son texte et qui me met presque la larme à l'oeil depuis car j'entends ma puce chanter dans la langue de Shakespeare qu'elle souhaite voler un jour.

Bien sûr, grande fille. Tu seras majestueuse.

Le sommeil quittait mon oeil pour que le soleil s'y place et m'aveugle.

Enfin, je croyais que c'était le soleil , mais c'était elle, ma pequeña princessa qui se plaçait devant moi.

"Tu es lumineuse" que je lui ai dit avec une voix d'ogre fatigué.
"Tu dors dehors?"
"Oui et je rêve que la plus belle fille du monde vient me voir"
"Le prochain coup, met au moins un bas de pyjama, la voisine..."

DUH!

J'étais effectivement en boxer et la fille dans la vingtaine des voisins lisait chez elle, sourire en coin avec un oeil vers chez nous.

Ma fille est rentrée dans la maison. Je me suis senti obligé de parler à la voisine.

"Je...je parle quand je dors n'est-ce pas?"

"Oui" a-t-elle dit avec un sourire plus large en préparation.

"J'ai tu dis quelque chose depuis tantôt?"

Elle a étouffé un rire pour ensuite me dire: "T'as comme chanté "I'm alive, I'm aliiiiiiiiiiiiive"

Well...
J'ai eu l'air cave encore.

It doesn't really matter.


Me suis rendormi.
J'ai rêvé que je buvais du champagne avec deux belles jeunes femmes toute de blanc vêtues. Le visage même blanchi. Des objets volaient dans la pièce, mais on était bien.

Peu importe ce que ça voulait dire.

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