vendredi 25 septembre 2015

Lawrence Peter "Yogi" Berra (1925-2015)

Larry est né dans le quartier italien The Hill de St-Louis. Papa Pietro et maman Poalina  avaient émigré d'Italie sur Ellis Island en 1909 alors qu'ils n'avaient que 23 ans tous les deux. Troisième enfant d'une famille de 5, il laisse tomber l'école en 8ème année.

"Lawdie" comme ses parents l'appellent avec leur lourd accent italien, grandira en face de là où habitera Joe Garagolia, un ami pour la vie, qui aura le même avenir que lui. Il joue dans les petites ligues de baseball où il se fera remarquer par le club école des Cardinals de St-Louis quand il a 15 ans. En âge de servir son pays militairement, il sera mitrailleur pendant la Seconde Guerre Mondiale le jour du débarquement de Normandie.

Petit de taille, il épate comme reçeveur et Bill Dickey, futur membre du temple de la renommée du baseball majeur, le prend sous son aile et devient son mentor. Berra portera le #8 toute sa vie en l'honneur de Dickey. Dans un match des petites ligues, Berra produira l'impressionnant total de 23 pts dans un programme double.

Le proprio de Cards préfère Garagolia à Berra dans la position de reçeveur et envoie Berra, qui a refusé 200$ de moins que Garagolia, aux Dodgers de Brooklyn. Ce proprio devait bientôt devenir aussi proprio des Dodgers de Brooklyn, mais les Yankees sont plus vite que lui et signent Berra, avec les exactes même conditions salariales que son ami Garagolia. On l'appellera "Yogi" de par sa position en jambes croisées, attendant son tour au bâton, rappelant un moine bouddhiste.

Commencent 19 ans d'une brillante carrière.

Berra sera de 15 matchs des étoiles. Il sera l'un des 4 seuls joueurs à obtenir le trophée du joueur le plus utile trois fois (en 1951, 1954 & 1955) et établira des records des séries mondiales, l'atteignant 21 fois, (comme joueur, entraîneur ou gérant) et gagnant le dernier match 13 fois.

Puisque la carrière de Berra coïncide avec la plus grande dynastie des Yankees, il établira toute sortes de records en séries mondiales:
Le plus de matchs en séries mondiales: 75
Le plus de présences au bâton: 259
De coups sûrs: 71
De doubles: 10
De simples: 49
De matchs partants comme receveur: 63
De retraits en défensive comme receveur: 457

Il sera le receveur de Don Larsen lors de son match parfait de 1956 en séries mondiales, Un exploit réussi seulement 2 fois dans l'histoire du Baseball majeur en matchs d'après-saison.

De 1950 à 1957, Yogi Berra ne finira jamais plus bas que 4ème dans les votes pour le titre de joueur le plus utile de la Ligue Américaine.  Coloré personnage, Berra frappait tout simplement tous les lancers, ne se faisant retirer sur trois prises que très rarement. Berra sera l'un des premiers receveurs à garder un doigt hors de son gant tout en assurant son poste,

Un an avant de prendre sa retraite, alors qu'il avait 37 ans, il est receveur pendant 22 manches dans un match de 7 heures contre les Tigers de Detroit.

En 1963, il prend sa retraite après la Série Mondiale perdue en 4 matchs contre les Dodgers de Los Angeles de Sandy Koufax et Don Drysdale.

Favori du public et des joueurs il est aussitôt engagé comme entraîneur des Yankees de New York. mais n'est pas complètement prêt pour le travail exigé. Il amène toutefois les Yankees en Séries Mondiales, même si il ne semble pas contrôler son vestiaire. Les Cardinals de St-Louis (de tous les clubs!) battent les Yankees de Berra et celui perd son emploi dès le début de la saison suivante. Les Mets l'engage tout de suite comme entraîneur et il sera même leur receveur (à 40 ans) le temps de 4 matchs en début de saison. Il sera de l'équipe d'entraîneur des Mets les 8 saisons suivantes. Il devient entraîneur en chef des Mets en 1972, année où comme joueur, il est intronisé au temple de la renommée du baseball majeur.

L'année suivante, il amène les Mets en Séries d'après-saison et face aux Reds du fougueux Pete Rose, les esprits s'échauffent. Les Mets élimineront la Big Red Machine et se rendront en Séries Mondiales. Berra atteint cette ultime série pour la seconde fois comme gérant, une fois dans chaque ligue. Il la perd à nouveau aux mains des A's d'Oakland en 7 matchs.

Il perd son emploi en août 1975 et est réengagé par les Yankees en 1976. Ceux-ci gagneront trois championnats de saisons de suite, ainsi que les Séries Mondiales de 1977 (contre les Dodgers de Los Angeles) et 1978 (contre les mêmes Dodgers). 

Berra est nommé entraîneur chef des Yankees en 1984 par le proprio George Streinbrenner, mais celui-ci le congédie dès 1985. Berra le boudera les 5 années suivantes. Dès 1985, il est parmi les entraîneurs  des Astros de Houston qui atteignent la finale de la Ligue Nationale en 1986 mais la perde face aux Mets (de toutes les équipes!) en 6 matchs. Il restera avec Houston jusqu'en 1989 où il choisit de se retirer pour de bon. Il a 64 ans.

Ses fils Dale et Tim joueront aussi dans le sport professionnel. Le premier comme arrêt-court avec les Pirates, les Yankees de son père entre 1984 et 1985 et les Astros de Houston (de son père aussi). Le second jouera pour les Colts de Baltimore au Football de la NFL.

Reconnu pour ses "yogiisms" on lui doit les phrase célèbres (et souvent dites spontanément):

"Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini"

"Il y a tellement de monde là-bas que plus personne n'y va"

"90% d'un match est à moitié mental"

"Quand tu arriveras à la fourchette sur la route, prends-là"

"It's deja vu all over again"

"Tu peux observer beaucoup juste en regardant"

"Rends toi toujours aux funérailles des autres, sinon ils ne viendront pas aux tiennes"

Il seront nombreux à saluer sa mémoire cette semaine.

Yogi, qui avait perdu sa femme des 65 dernières années l'an dernier, est décédé de causes naturelles à l'âge de 90 ans cette semaine.








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