lundi 21 mars 2016

Aimer Nos Bandits

On les aimes tu assez nos croches ou quoi?

On a tous adoré The Godfather, au moins les deux premiers. Les Ritals plus que quiconque ont aimé. Pour son acuité et son réalisme. Les Italiens s'y sont reconnus.Dans l'esprit du film, axé sur la familia. C'était écrit et tourné par des Italiens.

Normale allora!

Voté année après année comme meilleur film de tous les temps, ou presque

Mais est-ce que ça faisait de tous les italiens des mafieux?
Non.

On l'a tu assez aimé J.R. dans Dallas? On a aimé l'haïr. On lui a trouvé de la gueule. Du caractère, de la couleur. On aurait voulu avoir ses couilles, mais pas les coups de poing de son petit frère, le "bon" frère, qu'on a bien tenté de tuer, mais que finalement, on aimait davantage, et qu'il a fallu ramener d'urgence dans l'une des trames narratives les plus gênantes des années 80.

Au Québec on a aimé Jean-Paul Belleau pour s'en confesser au curé. Plus il était tricheur de ses amours, plus on communiait pour activer nos moteurs de médisance à son égard.

On aime Walter White qui passe de prof de chimie à baron de la drogue. On aime Tony Soprano qui travaille dans le "nettoyage" du New Jersey. On aime le manichéen Françis Underwood dans House of Cards, on aime Dexter qui supprime des vies au nom de la vertu la nuit, on aime Emily Thorne/Amanda Clarke qui venge son père.

On aime nos personnages amoraux qui ont le luxe que de n'être que des personnages, mais on aime les vrais bandits aussi.

On leur donne des 'tit noms doux.

On les aime d'amour nos déviants au point de leur donner des petits noms chéris: "Mom", "Lasagne", "Monsieur 4%", "Rambo".

On a aimé Nathalie Normandeau, jeune femme dynamique et à la page. L'image de la femme que plusieurs auraient souhaitées être, Une tigresse parmi les lions...

...et bien non...

C'était un 'tit minou. Aujourd'hui dégriffée.

Elle était porteuse d'eau pour les crosseurs en titre. On sait qui cautionnait ses fripouilleries. Il est frisé et se croit inatteignable. Le leg de Jean Charest est dans les mains de l'UPAC.

ET AU POUVOIR.

Parce qu'on les aime tant nos osties de crosseurs qu'on les as réélus au pouvoir.

Faut tu être bêtes?

Est-ce que ça devrait être une surprise ce que l'on apprend de l'UPAC?
Des accusations de complots dans le but de commettre un acte criminel, de corruption d'un membre de la législature, de fraude gouvernementale... qui QUI, QUI est sincèrement surpris?

Seulement les gens bêtes.

La réaction que j'ai eu, entendant la nouvelle la nuit à l'entrepôt a été spontanée:
"Ennnnnnnnnnnnnnnfin!"
Que j'ai dit à voix haute. Ils ne peuvent pas s'en sortir tout le temps, les bandits.

Pourquoi ceux qui savent voir, lire et écouter savaient déjà tout ça?

Nathalie nous as tous pris pour de maudites valises quand elle a dit devant la commission Charbonneau qu'arrivée comme ministre en 2003, elle ne savait pas qu'un système de prête-noms existait. Le pays entier le savait dès 2006, suite au rapport Moisan, mais Nathalie ne le savait pas. Elle travaillait trop probablement. Et on a tous trouvé qu'elle paraissait bien à la Commission Charbonneau, PARCE QU'ON EST BÊTES. Et qu'on ne retient que ce qui parait. Et non ce qui est.

Nathalie Normandeau et ses amis libéraux sont de véreux crosseurs,
Autant sous Jean Charest que sous les docteurs de ce moments.

Nathalie Normandeau a même dit sans rire "il n'y a jamais eu de retours d'ascenseur".

Pour cette seule phrase elle méritait la guillotine.

J'aimerais croire que l'UPAC est incorruptible. Que ce sont les nouveaux Robins des Bois. Les Nouveaux Justiciers de la Bonne Tenue Sociale. NJBTS, bel acronyme, non?

Mais on est trop bêtes.

On lirait:

Ne
Jamais
Bourlinguer
Tes
Supérieurs

Bourlinguer: Fatiguer, en parlant d'un navire luttant contre un gros temps ou qui est soumis à des manoeuvres pénibles.

Tu as été soumis à des manoeuvres pénibles, Nathalie.

Dénonce tes supérieurs si tu veux sauver ton postérieur.
Si tu ne veux pas passer les 14 prochaines années en tôle.

On t'a demandé de faire ce que tu as fait.

C'est un système qu'il faut décomposer. Un (des?) parti (s?) qui en est (sont?) gangrené (s?).

Faire peau neuve: se rénover entièrement: devenir quelque chose ou quelqu'un de nouveau.

Réveille, peuple!



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