vendredi 29 avril 2016

Bon Riche/Bad Riche

L'entrepreneur d'origine kurde Hamdi Ulukaya a exactement mon âge.

Et des millions de fois mon revenu.

À 30 ans, il a démarré une modeste fabrique de formage feta se familiarisant du coup avec une industrie laitière dans laquelle sa famille était déjà trempée de la Turquie jusqu'au États-Unis.

Trois ans plus tard, il achetait une entreprise de yogourt désuète à New York et en moins de 5 ans en fît un véritable empire générant des profits de plus d'un milliard de dollars. En 2011, les yogourts Chobani sont devenus aux États-Unis, la marque la plus importante dans sa catégorie, important le concept maintenant populaire du yogourt grec. Ernst & Young a nommé Ulukaya, l'entrepreneur mondial de l'année 2013. Chobani détient actuellement 44% de parts du marché du yogourt aux États-Unis.

Uluyaka a mon âge et est multimilliardaire.

Selon Forbes, sa fortune personnelle est évaluée à 1,92 milliard de dollars US.

Il emploie 2000 personnes. Cette semaine, le fondateur de produits laitiers a annoncé qu'il donnerait 10% du capital de l'entreprise à ses 2000 employés.

Les 10% transférés aux employés font partie du 80% détenus par Hamdi Ulukaya. Le nombre d'actions distribuées s'accordera à l'ancienneté de chaque employé. Ainsi ceux qui s'y trouve depuis le plus longtemps seront récompensés davantage. La part des plus anciens pourrait être évaluée à 1 million de dollars. Même si sa part sera diminuée, M. Ulakaya restera actionnaire majoritaire.

Les salariés de chez Chobani sont payés au dessus du salaire minimum légal et disposent d'une bonne couverture de santé ainsi que de plusieurs avantages sociaux que l'on dit intéressants.

Cette semaine, des gens y travaillant depuis les tout débuts, fondaient en larmes quand M.Ulakaya a annoncé la nouvelle.

Un avenir un peu plus joli leur est peut-être maintenant garanti grâce à lui.

Dans ce bas monde, Dieu merci, nous n'avons pas que des riches qui cherchent à faire de l'évasion fiscale...



Robert Durst est le fils ainé du riche entrepreneur immobilier Seymour Durst. Robert est né dans une famille très riche, fortune bâtie par le grand-père Durst, puis reprise par Seymour. Dès ses 10 ans, on lui diagnostique une personnalité antagoniste, et une possible schyzophrénie.  Il est, entre autre chose, en constante rivalité avec son frère Douglas. Les choses ne s'amélioreront en rien quand Seymour lègue les affaires familiales à Douglas, plutôt qu'à Robert.

Durst est un moyen moineau.

Il réussit dans un premier temps à faire disparaître son adorable femme quand celle-ci s'apprête à le divorcer. Après 8 ans de disparition, on la déclare morte. À ce jour on ne sait toujours pas où elle se trouve ni ce qui lui est arrivé.

Mais on s'en doute.

Puis, dans un deuxième temps, il feint  le suicide de sa confidente et amie depuis 1969 (qui lui a entre autre trouvé des alibis pour la disparition de sa femme) quand celle-ci s'apprête à se mettre à table avec les enquêteurs. Cette confidente se serait suicidée en se tirant une balle...derrière la tête...

Finalement, quand on retrouve sur Robert les papiers de Morris Black, le voisin de Durst, dont les restes ont été trouvés, il est soupçonné d'être à l'origine de la mort de celui-ci.

Il est condamné cette semaine à 7 ans de prison pour possession illégale d'une arme à feu.

Mais en Californie, on l'attends pour les accusations sur la mort de sa confidente et amie. Susan Berman.

Et depuis que les voix de la raison l'ont fait pensé tout haut,  on le fera probablement passer en cours aussi pour la disparition de sa femme ainsi que la mort de Morris Black, son voisin.

Un avenir emprisonné lui semble maintenant garanti grâce à lui.

Plus coupable que ça, tu t'appelles O.J. Simpson.

Dans ce bas monde, lorsque trop riche, il est difficile d'éviter d'être habité du complexe de Dieu.

Mais ça ne fonctionne pas quand on a l'âme du diable.


Aucun commentaire: